Catégorie : Arts de la scène

« Monchichi » par la Cie Wang Ramirez

Samedi 12 Novembre – 20h – Salle Frantz Fanon

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Créé en 2011 Monchichi est la pièce fondatrice du duo Wang Ramirez. Un spectacle à la frontière du hip hop et de la danse contemporaine Monchichi chorégraphie avec humour et poésie le portrait d’une nouvelle génération urbaine, mobile et interculturelle.

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Elle s’appelle Mme Wang et lui M Ramirez. Elle est allemande par son père et coréenne par sa mère. Il est né français de parents ibériques parlant catalan et castillan. Elle est ballerine. Il danseur de breakdance ( b-boy). L’une et l’autre vivent dans deux univers que beaucoup de choses séparent. Mais Cupidon est capricieux. Ils tombent follement amoureux l’un de l’autre et vont donc s’inventer un monde à eux, rien qu’à eux. Enfin pas tout à fait puisqu’ils vont nous en faire part, nous invitant à le visiter. Cette langue commune qu’ils créent n’est pas un entre deux, n’est pas un syncrétisme, un mélange hétéroclite, un migan. Elle n’est pas un pot-pourri de ballet et de breakdance. Elle puise dans ce courant de la danse expressionniste né sous la République de Weimar dans les années vingt du siècle dernier et que l’on appelle le Tanztheater.

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Patrice : « Tout est mélange et brassage des cultures »

— Par Victor Hache —

patrice_lifes_bloodPatrice, chanteur aux origines allemande et sierra-léonaise, sort Life’s Blood. Un album aux métissages musicaux où se mêlent reggae, soul et vibrations subtilement positives.

Alors que l’époque est marquée par le ­populisme et le repli, Patrice chante We are the Futur in the ­Present (nous sommes l’avenir dans le présent). Un hymne aux couleurs d’un monde ouvert à l’autre : « Je veux dire qu’on est culturellement métissé, confie Patrice. Untel aime le yoga, l’autre écoute du hip-hop, vient de Pologne ou d’ailleurs. Tout est mélange et brassage des cultures que je peux choisir pour me construire. Tout ça, c’est le futur que je veux. » Une philosophie ­humaniste aux antipodes de la peur et du rejet, qui traverse les thèmes de son nouvel album Life’s Blood. « Ça devient difficile de trouver des vibrations positives dans le monde où partout l’atmosphère est très tendue, poursuit le chanteur. Je me suis demandé quelles étaient les vraies valeurs aujourd’hui. Life’s Blood, c’est un peu comme l’eau, cette chose dont on a le plus besoin avec l’air.

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« Valse Bleue Pasillo » de Guy Vadeleux : un vif succès populaire

— Par Roland Sabra —

guy_vadeleux-2Il y a un public pour la musique de variétés à tel point que celle-ci a obtenu la reconnaisance d’une certaine unité dans son singulier «  La variété ». L’expression est une invention française qui n’a pas d’équivalent en anglais si ce n’est l’expression « Middle of the road » nettement plus péjorative puisqu’elle renvoie aux musiques d’ascendeurs ou de supermarchés. La variété est pourtant fille du music-hall et peut-être des arts circassiens. On lui préférera l’expression musique populaire plus juste en ce qui concerne Guy Vadeleux. Les trois représentations de « Valse Bleue Pasillo » qu’il a données les 4, 5 & 6 novembre 2016 à Tropiques-Atrium se sont jouées à guichets fermés. Pas la moindre place disponible. Un public que l’on ne voit pas habituellement dans la salle de la Scène nationale et qui ne demande qu’une chose pouvoir y revenir plus souvent. Un public âge à l’image de la Martinique vieillissante comme l’assènent les démographes. Un public dont l’enfance a été bercée de ces airs qu’il connaît sur le bout des doigts, il faudrait dire sur le bout de la langue mais l’expression suggère une part d’oubli fort éloigné de la réalité.

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Eros et Thanatos jouent à la poupée

— Par Jean Roy —

mademoiselleAvec Mademoiselle, Park Chan-wook signe certainement son chef-d’œuvre. Il a été présenté en compétition à Cannes, dont il est reparti avec une récompense technique.

Sélectionné pour être l’entrée sud-coréenne retenue en compétition au dernier Festival de Cannes, Mademoiselle est le premier thriller en costumes de Park Chan-wook. Cette adaptation littéraire est librement inspirée de la romancière britannique ouvertement homosexuelle Sarah Waters (livre publié en français en 10-18 sous le titre « Du bout des doigts). L’histoire originelle du livre (paru en 2002 et qui apporte alors à son auteure une consécration qui lui permet d’être élue auteure de l’année) se situe en 1862, mais le réalisateur la transpose dans la Corée des années 1930, sous la domination japonaise. L’histoire devient celle des rapports entre une jeune femme japonaise, Hideko, vivant luxueusement en recluse dans une propriété isolée imaginaire avec un oncle tyrannique et d’une Coréenne, Sookee, engagée pour être sa bonne à tout faire. Mais Sookee a un secret. Avec la complicité d’un escroc se faisant passer pour un comte, elle a d’autres ambitions que de demeurer domestique jusqu’à son trépas.

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« Le Mystère Jérôme Bosch » de José Luis Lopez-Linares

mystere_jerome_bosch2016 fête les 500 ans de la disparition du peintre flamand Jérôme Bosch. De son vrai nom Jheronimus van Aken, celui que les hispanophones nomment El Bosco reste un peintre majeur dont on ne sait que peu de choses, et dont l’oeuvre aussi énigmatique que fascinante continue à intriguer et passionner. Pour dissiper un peu le mystère autour du peintre et de son œuvre, José Luis Lopez-Linares a réussi à faire entrer ses caméras dans le Musée du Prado de Madrid, et s’est principalement concentré sur l’oeuvre maîtresse du musée – qui est un peu au Prado ce que La Joconde est au Louvre – et du peintre : Le jardin des délices. Ce triptyque complexe et foisonnant, dont les panneaux intérieurs représentent l’Eden, les enfants d’Adam et Eve et l’Enfer, a depuis sa création nourri de nombreuses interprétations, parfois contradictoires.
Pour commenter ce tableau que nous découvrons tout au long du film dans ses plus infimes détails, le réalisateur espagnol a choisi de donner la parole à une diversité de personnes : historiens et historiens de l’art bien-sûr, mais aussi artistes de toutes disciplines (littérature, musique, etc.),

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Mort du plus vieux clown du monde, le Russe Oleg Popov

clown_popovDISPARITION – L’ancienne gloire du cirque soviétique est décédée mercredi 2 novembre à la suite d’un arrêt cardiaque dans son hôtel à Rostov-sur-le-Don en Russie.

Toute la Russie pleure la disparition de leur étoile du cirque. Le clown Oleg Popov s’est éteint mercredi 2 novembre, à Rostov-sur-le-Don, à l’âge de 86 ans. Il était le plus vieux clown du monde encore en exercice.

«Alors qu’il était en tournée dans le sud de la Russie, Oleg Popov a été victime d’un arrêt cardiaque dans son hôtel», a annoncé le directeur du cirque local, Dimitri Reznitchenko. «Son cœur s’est arrêté», a-t-il précisé à l’agence de presse russe RIA Novosti. «Il ne s’était plaint d’aucune douleur, il regardait simplement la télévision».

«Il avait réussi à créer cette image unique d’un clown excentrique, capable d’illuminer le cirque en n’apparaissant qu’une seule fois.»
Vladimir Medinski, ministre russe de la Culture

Né à Moscou en 1930 dans une famille modeste sans lien avec le cirque, Oleg Popov entre à 14 ans à l’école du cirque de Moscou où il apprend à jongler en marchant sur une corde.

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La Fresque, cet obscur objet du désir

— Par Julie Briand —

Angelin Preljocaj est l’auteur de ce ballet sombre et splendide, qui questionne la relation entre le réel et sa représentation. Créé au Grand Théâtre de Provence, il est en tournée dans toute la France.

«Il était une fois deux voyageurs, l’un nommé Chu et l’autre, Meng. » C’est ainsi que débute la Peinture sur le mur, célèbre conte chinois dont Angelin Preljocaj s’est inspiré pour composer sa dernière création. Les deux voyageurs en question vont passer la nuit dans un temple à l’abandon et découvrir une magnifique fresque représentant un groupe de jeunes filles. Chu, saisi par la beauté de l’une d’entre elles, la fixe si intensément qu’il la rejoint, par-delà les frontières de la représentation. Ils se reconnaissent et s’aiment, avant que Chu ne revienne à la réalité. La fresque est toujours là, immobile. Mais la chevelure de l’aimée est désormais attachée en chignon, comme il est d’usage pour les femmes mariées.
Entre la puissance des danses rituelles et la légèreté aérienne des portés

Beau point de départ pour s’élancer vers des questions sans fin : la frontière entre le réel et sa représentation, le rêve et la réalité, le pouvoir hypnotisant des images… Autant de thèmes qui irriguent l’œuvre d’Angelin Preljocaj depuis plus de trente ans.

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Présentation du film « Taafé Fanga » d’Adama Drabo

Mardi 8 Novembre 2016 à 20h, cinéma LA CLEF, 75005.

taafe_fangaDans le cadre d’un partenariat avec la CCAS et le CE des Caisses d’Epargne d’Ile de France, l’AFASPA présente le film « TAAFE FANGA » d’Adama Drabo au programme du 2ème Festival du film malien en France, mardi 8 Novembre 2016 à 20h, cinéma LA CLEF, 34 rue Daubenton Paris 5e – Métro Censier-Daubenton.
Dans une cour, la musique limpide de la kora du griot Djélimady Kouyaté invite à la veillée. Les hommes, les femmes et les enfants arrivent selon un ordre immuable et s’installent chacun dans leur groupe. Une créature de rêve apparaît et provoque le désordre en prenant place parmi les hommes. Offusqués, ils veulent chasser l’insolente, mais c’est sans compter sur la solidarité des femmes.

Profitant de la découverte d’un masque qui donne le pouvoir, les villageoises en pays Dogon renversent l’ordre des choses et prennent la place réservée habituellement aux hommes. Elles ne sont plus corvéables : ni cuisine, ni ramassage du bois, ni lessive. Elles portent le pantalon et fument allègrement. En contrepartie, leurs maris se retrouvent dans leurs rôle, habillés de pagne et surtout, obligé de tout assurer de la garde des enfants à la cuisine.

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Yékri n°1 – Novembre 2016 –

yekri_logoYékri … Yékra ! Comme ce cri poussé par les conteurs au début des contes créoles d’antan lontan pour solliciter l’attention de leurs auditoires, la newsletter Yékri veut attirer l’attention sur la culture créole, sur les talents ultramarins au sens large. Elle reprend l’objectif de la newsletter Elokans dont elle se veut l’héritière : « représenter une effervescence kréyol en diffusant des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. » (Véronique LAROSE)

Elle en reprend également les principes :

BOUCLAGE DE Yékri n° 02 de décembre 2016 : le dimanche 27 novembre 2016

CONDITIONS de diffusion de vos actualités socio-culturelles :

Yékri paraît mensuellement. Ainsi, pour le relais de vos actualités, adressez-moi ces infos un mois avant :

  • descriptif complet de l’événement : textes en version WORD de préférence, images en JPG ;

  • indications nécessaires : date et horaire, adresse précise de la manifestation, accès-transports,

personne(s) à contacter.

Pour recevoir Yékri : transmettez-moi votre demande d’inscription par mail mycol5@gmail.com.
Je vous inscrirai alors aussitôt.

Michaële Bernos

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ARTS VIVANTS

yekri_n1_3DEPWOFONDIS (2014). La machine à uniformiser et à déshumaniser n’a de cesse de trouver de nouveaux modes opératoires dans ce « chaos-monde ».

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Le fulgurant patrimoine de la black music

— Par Fara C —

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Du jazz au RnB, la collection The Legacy Of publie onze superbes triples CD de musique noire, tandis que le livre Black Music plébiscite cent albums cultes.

De Louis Armstrong à Alicia Keys, de Sly and the Family Stone aux Fugees, en passant par Nina Simone, R. Kelly, Herbie Hancock et les rappeurs Nas, Common et Jay Z, la nouvelle collection The Legacy Of publie des trésors de la great black music. Elle livre onze épatants triples CD à un prix abordable, chaque triptyque coûtant environ 15 euros pour trente plages. À chacun des volumes est associée une des thématiques suivantes : jazz, soul, funk, electronic funk, disco, hip-hop East Coast, hip-hop West Coast, new jack swing, RnB, RnB slow jams et nu soul. Outre la diversité proposée, on soulignera la remarquable qualité. D’une part, sur le plan éditorial : en chaque triple CD, un livret de seize pages, avec présentation du mouvement musical traité, mais aussi de chaque morceau. D’autre part, au niveau du son : un labeur considérable a été accompli, notamment la numérisation à partir des bandes masters de première génération.

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A la recherche de la sœur perdue

— Par Michèle Bigot —

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L’Enfant caché dans l’encrier
Joël Jouanneau, création
26/26/10/2016, Théâtre du Jeu de Paume, Aix-en-provence
On connaît deux Joël Jouanneau : l’auteur et metteur en scène de pièces destinées au jeune public, et le metteur en scène des textes de Beckett, Bernhard, Jelinek….
Dans le registre du théâtre destiné au jeune public, sa pièce précédente, Le Marin d’eau douce (2007), racontait déjà l’histoire d’un enfant, appelé juste Enfant, qui s’ennuyait dans son grand château. Pour rompre cet ennui, il décidait de prendre la mer, et à l’issue de ce périple, il rencontrait Minnie, sa presque sœur qui le baptisait Ellj.
C’est ce même personnage de Ellj qu’on rencontre dans la nouvelle pièce. L’enfant s’ennuie toujours, livré à lui-même. Il passe ses grandes vacances dans le château de son père, le grand amiral toujours absent. Un jour, il entend une petite voix sortir de l’encrier ; c’est celle d’une petite sœur inconnue qui l’appelle au secours. Le voilà donc parti sur les routes pour la délivrer. Au fur et à mesure que se déroule son voyage, sur terre et sur mer, Ellj retranscrit ses aventures sur son cahier d’écolier.

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Festival Kanoas : temps dédié au théâtre de la Caraïbe en Île de France

11, 12 & 13 novembre 2016

festival_kanoasAu-delà des silences, le Festival KANOAS résonne comme une porte ouverte sur l’espérance et la rencontre d’un monde beau à venir.

Kanoas est inspiré du nom que les Arawaks donnaient aux embarcations qui leur permettaient de naviguer d’île en île.
Il se nourrit des pulsations sélectives qui font la Caraïbe; il porte la trace et le devenir, engendre la forme, le rire, le verbe… il transcende les pleurs pour en faire un bouquet sans porte ni frontière.
Le Festival KANOAS est notre invitation à goûter le privilège de la connivence que les artistes extirpent du chaos.
Jean-Michel MARTIAL
Le Festival Kanoas invite les arts vivants de la Caraïbe et du monde à voyager jusqu’à vous.
En cette année 2016, ils nous viennent de Cuba, de la Guadeloupe et de la Martinique, des Comores, de Mayotte, mais aussi de Montpellier ou de Paris…
Une programmation foisonnante où se mêlent contes, danses, lectures et théâtre dans un esprit de rencontre, d’ouverture et de partage.
Au-delà des limites et des frontières, nous transcendons les différences pour le plaisir de l’ailleurs et de la découverte.

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Guy Vadeleux. Valse bleue Pasillo

Vendredi 4 novembre, Samedi 5 novembre, 20h – Dimanche 6 novembre 16h – Salle Aimé Césaire-

guy_vadeleuxIl vous a séduit avec ses spectacles « Anthologie », « Mat’gnifika », « Métissage », ou encore « O’tantik », Guy Vadeleux revient avec son nouveau grand spectacle, « Valse bleue Pasillo », un florilège de musique et de danse, de surprises, de rire, avec ses fidèles équipiers, des invités et des défenseurs de la tradition : Marcé, Manuel Sainte-Rose, Roro Kaliko, Fernand Marlu, Céline
Flériag…
Plus d’une cinquantaine d’artistes sur scène autour de cet icône de la musique traditionnelle qui avec 50 ans de carrière est une référence. Multi-instrumentiste, passant du trombone à la guitare, du chant au banjo, avec son style et un phrasé reconnaissable, Guy Vadeleux à travers ses créations propose un kaléidoscope de la culture martiniquaise, en ambassadeur patrimonial.
Chant, Trombone & Banjo : Guy Vadeleux
Piano & Direction musicale :
Guy-Marc Vadeleux
Direction artistique : Marguerite Vadeleux
Présentation : Jean-Emmanuel Émile
Le groupe O’tantik
Invités
Clarinette : Manuel Sainte-Rose
Chant : Thierry Saint-Honoré,
Céline Flériag & Marcé
Accordéon : Roro Kaliko
Flûte : Fernand Marlu
Les ballets Couleurs Métisses & Tifermasc
Rire : Léfouben > Kazo, Fanny & Sarah
© crédit photo : DR
Guy Vadeleux
Valse bleue

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Tropiques-Atrium en communes!

tropiques_atrium_equip_modulaire1Samedi soir avait lieu l’inauguration de l’Équipement Modulaire mobile de Tropiques Atrium qui doit permettre aux spectacles de la Scène nationale Tropiques-Atrium de se démultiplier en communes. Nous reproduisons ci-dessous le discours inaugural de Marie-Hélène LEOTIN, Conseillère exécutive,  prononcé au nom de la Collectivité Territoriale de Martinique

Mesdames, Messieurs,

Byen bonswè tout moun

Bonsoir à tous,

L’acquisition de cet équipement modulaire mobile est un moment important pour Tropiques Atrium Scène nationale, mais aussi pour la CTM.

En effet cette structure répond à plusieurs objectifs :

Cet équipement répond à la nécessité de désenclaver l’action culturelle en allant sur tout le territoire.

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La fille du train

 

aff-fille-trainLa fille du train de Tate Taylor d’après le roman de Paula Hawking ; avec Emily Blunt, Rebecca Ferguson, Haley Bennett, Justin Theroux

—-Par Guy Gabriel—-

Rachel prend tous les jours le train et passe devant la même maison. Dévastée par son divorce, elle a sombré dans l’alcoolisme, elle fantasme sur le couple qui y vit et leur imagine leur vie parfaite…jusqu’au jour où elle est témoin d’un événement qui la choque et se retrouve étroitement mêlée à un angoissant mystère

L’adaptation de ce best-seller littéraire de l’année, signé Paula Hawkins, était l’idée casse-gueule par excellence, car le portrait croisé de ces trois femmes hors norme, surtout celui de Rachel, ne manquait ni d’originalité, ni d’ambiguité ; cependant, contrairement à beaucoup d’avis, le film retranscrit efficacement l’ambiance du roman, en sachant à la fois prendre la distance nécessaire pour éviter la tentation du copier-coller dévastateur et faire un objet filmique tout-à-fait honnête.
Plus proche de
Fenêtre sur cour (par son côté voyeur) de Hitchcock que de Gone girl (pour la disparition) de David Fincher, La fille du train est un excellent thriller psychologique, avec ses zones d’ombre qui souligne bien l’obsession de Rachel, héroïne borderline, alcoolique, qui fantasme sur la vie des autres, après avoir raté la sienne.

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La condamnation du CMAC pour le licenciement abusif de l’ancienne directrice est confirmée.

La Cour de Cassation de Paris vient de casser l’arrêt de la Cour d’Appel de Fort-de-France.

cmac_zig_zagJuillet 2012, Georges-Louis LEBON, président du CMAC, association de gestion de la scène nationale de la Martinique, limoge la directrice, de façon autoritaire et brutale. (Consulter le dossier de Madinin’Art)

Face à ses méthodes inquiétantes, le ministère de la culture et de la communication, tutelle de l’association loi 1901 tout comme le Conseil Général de la Martinique, décide de suspendre le label national du CMAC.

La directrice doit partir. Mais, ses droits sont bafoués et le président de l’association, Georges-Louis LEBON, refuse d’appliquer les décisions du Conseil d’Administration, les conventions collectives, la Loi. La directrice est privée d’indemnités de licenciement, de remboursement de déménagement …

Fin 2013, le Conseil de Prud’hommes de Fort-de-France condamne le CMAC pour le licenciement abusif de la directrice.

Le 15 décembre 2014, La Cour d’appel de la Martinique, présidée par Madame Hayot, confirme le jugement du conseil des prud’hommes (voir R.G. n°13/00483). Mais finalement, l’arrêt, reçu le 27 décembre 2014, infirme cette condamnation. Sous l’autorité de tutelle du ministère de la culture, le contrat de la directrice serait de la compétence du tribunal administratif.

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Le mois du film documentaire 2016 en Martinique

mois_du_doc972_2016Un rendez-vous incontournable pour découvrir des films et échanger ses idées sur le monde…

QUEL EST LE PRINCIPE DE CETTE MANIFESTATION ?

Il s’agit d’une invitation faite à toutes les structures culturelles, éducatives et sociales, désireuses de promouvoir le cinéma documentaire auprès d’un large public. Ces 2000 lieux participent à un projet commun en organisant des projections accompagnées de rencontres, expositions, ateliers, colloques, concerts…

Le Mois du film documentaire repose sur un principe de liberté de participation et de programmation pour ces structures. Ce principe de fonctionnement fait la réussite de l’événement : chacune imagine un programme thématique, choisit les films et organise ses séances, en toute autonomie ou bien en s’appuyant sur les propositions d’Images en bibliothèques.

OÙ VOIR DES FILMS ?

Au fil des années, le Mois du film documentaire a tissé un grand réseau de partenaires sur le territoire pour favoriser la diffusion du documentaire et la visibilité des films auprès de tous les publics.

Le Mois du film documentaire se passe dans 700 bibliothèques, 350 cinémas, plus d’une centaine d’écoles, collèges, lycées et universités, plus de 500 établissements culturels et associations et une centaine de structures sociales.

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« Univers » : spectacle de marionettes

29 octobre 2016 à 18h 30 Espace A’zwel

univers_zig_zag-2Centre commercial La Fontaine, Terreville Schoelche

►Un spectacle pour les petits et les grands, qui nous questionne sur notre place dans l’Univers et nos responsabilités par rapport à notre environnement.

►En clôture du festival ouv jou-a organisé par L’Espace A’zwel dirigé par Lucette Salibur.

►Un spectacle qui a déjà tourné une semaine avec Tropiques Atrium Scène Nationale dans 7 écoles de Martinique début octobre, deux représentations sont aussi programmées l’ArtChipel en Guadeloupe le 10 novembre prochain.

►Des tournées des écoles d’Antilles-Guyane sont en préparation pour 2017.

►Après plusieurs mises en scène avec des amateurs (dernier succès : la Réunification des deux Corées en mai dernier au Théâtre Aimé Césaire), Guillaume Malasné développe des projets avec des professionnels: Univers, le Monstre (3ème prix concours En Avant La Création de Tropiques Atrium, création prévue fin 2017).

►Pratique: Réservations ouvertes (attention jauge réduite à 50 places) 15€/12€ 05 96 66 25 81 / lazwel@gmail.com Théâtre de de marionnettes, dès 4 ans Une coproduction : la Compagnie Zig Zag et L’Autre Bord Compagnie Avec Estelle Butin et Virgil Venance – Mise en scène Guillaume Malasné

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« Moi, Daniel Blake » : Ken Loach ne renonce pas

— Par Michaël Melinard —

moi_daniel_blake-2Six fois primé au festival de Cannes, où il avait reçu la Palme d’or en 2006 pour Le Vent se lève, Ken Loach, 79 ans, se voit couronner pour la deuxième fois avec Moi, Daniel Blake, qui raconte les démarches d’un menuisier cardiaque pour récupérer sa pension d’invalidité.

Cannes, envoyé spéciale. Ken Loach va célébrer, le mois prochain, son 80e anniversaire. Il se murmurait récemment que le discret cinéaste britannique s’apprêtait à prendre sa retraite. On ne peut certes jurer de rien à propos de son avenir. Néanmoins, force est de constater que l’éminent représentant d’un cinéma engagé n’a pas baissé les armes, toujours prêt à battre le fer contre la dérégulation de l’économie et le démembrement du service public outre-Manche. La force évocatrice de ses films tient dans sa capacité à donner à ses constats, ses colères et ses révoltes un visage humain.

Dans ce vingtième long métrage, le douzième en compétition, il a les traits du menuisier Daniel Blake (Dave Johns). Ouvrier expérimenté et compétent, Daniel se remet à peine d’un problème cardiaque. D’un côté, son médecin lui interdit de travailler.

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Paris se dote d’une Cité du théâtre

— Par Brigitte Salino —
cite_theatre_paris-2L’Odéon-Théâtre de l’Europe, la Comédie-Française et le Conservatoire national vont se partager le site des Ateliers Berthier, porte de Clichy, à Paris.
Un grand projet réjouissant va voir le jour à Paris : la Cité du théâtre, boulevard Berthier, dans le 17e arrondissement. Le président de la République, François Hollande, l’a annoncé, lundi 24 octobre, en présence des quatre représentants des institutions concernées : Stéphane Lissner, directeur de l’Opéra national de Paris, Eric Ruf, administrateur général de la Comédie-Française, Stéphane Braunschweig, directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, et Claire Lasne-Darcueil, directrice du Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Les trois derniers vont se partager le site de Berthier, qui va considérablement changer d’aspect.

Pour le public, Berthier, ce sont avant tout les Ateliers Berthier, la seconde salle de l’Odéon-Théâtre de l’Europe depuis 2003. Mais, à côté, d’immenses bâtiments industriels courent le long du boulevard. Ils abritent les ateliers de décor et de construction de l’Opéra de Paris, depuis plus d’un siècle. Ces ateliers vont être rapatriés à l’Opéra Bastille, qui dispose de 13 000 mètres carrés en jachère, à l’intérieur du bâtiment et à l’extérieur, côté rue de Lyon, où se situe ce que l’on appelle le « jardin des délaissés ».

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Un orphelin appelé Courgette

À Madiana le 11 novembre 2016 à 14h 15 !!(?)

ma_vie_de_courgette— Par Stéphanie Belpêche —
Céline Sciamma, la réalisatrice de Naissance des pieuvres et Bande de filles, scénarise la belle aventure d’une bande d’enfants maltraités qui retrouvent goût au bonheur dans Ma vie de courgette.

Le cinéma d’animation français compte un chef-d’œuvre de plus dans ses rangs. Remarqué à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, récompensé aux festivals d’Annecy et d’Angoulême, un long métrage en stop motion poursuit aujourd’hui son fabuleux destin en salles : Ma vie de Courgette. Il ne dure qu’une heure et six minutes, mais l’histoire qu’il raconte à l’aide de petites marionnettes a déjà fait chavirer plus d’un coeur.
Maltraitance et innocence brisée

Icare a 9 ans. Le petit garçon, surnommé Courgette, est inconsolable depuis le départ de son père. Il devient brusquement orphelin le jour où sa mère alcoolique tombe d’une échelle. Il est placé par la police et les services sociaux dans un foyer qui va assurer son éducation. Là, il rencontre d’autres enfants qui « n’ont plus personne pour les aimer » et partagent la même solitude.

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Young Chang MC jugé pour tortures et tentative de meurtre

— Source AFP —
young_chang_mc-2Yoni Sama, alias Young Chang MC, comparaît avec deux complices devant la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle pour actes de barbarie commis sur un homme.

Accusé d’avoir torturé un homme, avec deux complices, pour se faire rembourser une dette de produits stupéfiants, avant de tenter de tuer un deuxième, en 2013 à Pont-à-Mousson, un musicien antillais est jugé à partir de ce lundi à Nancy. Star locale de variété antillaise, Yoni Sama, 28 ans – un chanteur de ragga-dancehall, connu sous le nom de Young Chang MC – et deux complices comparaissent devant la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle pour actes de barbarie commis sur un homme, le 29 septembre 2013. La victime, un organisateur de spectacles, avait été battue à coups de casserole et de crosse de fusil, brûlée avec une lame de couteau chauffée à blanc, et tailladée au niveau des fesses et des cuisses, selon l’Est républicain.

Le trio, composé du chanteur, de son manager et d’un complice, s’était rendu en Lorraine, pour retrouver une jeune femme qui avait échoué à faire passer de la drogue vers les Antilles.

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Lettre ouverte à des institutions fermées à la culture martiniquaise

— Par Francesca Bapté —
teat_keyolNous avons constaté que, depuis quelque temps, l’Atrium ce grand lieu de rendez-vous réservé aux gens de lettres, aux amoureux des belles pièces et autres genre littéraire ou musical, ne se dévoue qu’essentiellement aux productions sorties de l’autre bord, notamment notre très chère bonne métropole, siège « de la raison » et des lumières, lorsqu’elles ne viennent pas carrément et directement d’Afrique berceau de « l’émotion » . La situation n’est guère différente au Théâtre Aimé-Césaire.
Lorsque l’on constate aussi, comment les fêtes patronales ne nous passent, ne nous repassent et ne nous ressassent comme éléments culturels indispensables que : « Les dorlis de ces dames » , ou encore « La famille Frouche » , on en est presque à regretter « La famille Marsabé » , et à vraiment se demander si les responsables de ces deux institutions cherchent à ce que les pièces des auteurs antillais trépassent avec ces derniers.
On pense malgré soi, que les auteurs antillais, si ceux-ci existent, n’écrivent de pièces de théâtre ni en créole, ni en français ou encore, on voudrait savoir s’il ne leur faudrait peut-être pas, le filon nécessaire dont certains semblent bénéficier ?

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Schönberg ou le concert des muses

arnold_shonbergEncore bien souvent associé à une conception cérébrale et difficile de la musique, le compositeur Arnold Schönberg était aussi un conteur et un peintre remarquable. Un livre et une exposition en témoignent.
« L’histoire n’avançait que si nous mangions. Sitôt qu’on s’arrêtait, l’histoire cessait de concert… »
Ainsi se souvient Nuria Schönberg Nono, fille du compositeur autrichien Arnold Schönberg (1874-1951) – et par ailleurs épouse d’un autre grand musicien du XXe siècle, Luigi Nono (1924-1990). Son témoignage complète l’édition d’un conte pour enfants charmant et fantaisiste, inventé par son père.

Enregistrée sur bande magnétique par le compositeur pour en conserver la trace, cette histoire de princesse férue de tennis (sport qu’affectionnait Schönberg lui-même), blessée à la suite d’une partie intensément disputée avec une duchesse, a été soigneusement retranscrite et illustrée par les dessins ironiques de Peter Schössow (1). Le lecteur y rencontrera un loup (plutôt) serviable mais (extrêmement) distrait, une vache cuisinière, la mère-grand d’un conte bien connu ou encore un pharmacien scrupuleux. Le tout baigné d’absurde et d’humour et, sans avoir l’air d’y toucher, d’une réflexion sur le temps : celui qu’on perd à des arguties dérisoires mais aussi celui qui boucle sans fin sur lui-même, dans un éternel et très philosophique recommencement…

Cet album réjouissant se découvre comme une merveilleuse « friandise » pour le mélomane fervent de l’œuvre révolutionnaire d’un compositeur qui a précipité l’histoire de la musique dans la modernité et, plus encore peut-être, pour celui qui se sent parfois intimidé, voire rebuté, par cette esthétique radicale et encore dérangeante un siècle plus tard.

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Captain Fantastic, film anti-système

— Par Selim Lander —

captain-fantastic1Dans l’une des séquences de Captain Fantastic (au titre bien mal choisi), on entend une petite fille de huit ans rappeler que le free speech est un droit constitutionnel aux Etats-Unis. Rien n’illustre mieux le principe que ce film qui dénonce le consumérisme et le laxisme de l’éducation moderne, qui pointe du doigt la laideur des obèses, ridiculise les croyances des adeptes du christianisme et qui va jusqu’à bafouer le tabou du respect dû aux morts en montrant un père et ses enfants dansant, après l’avoir déterré, autour du cadavre de la maman bien-aimée en train de se consumer sur le bûcher qu’ils viennent d’allumer, avant de se conformer aux dernières volontés de la défunte en jetant ses cendres dans la cuvette des toilettes d’un aéroport. A-t-on jamais vu un film qui invoque les fondements juridiques de la démocratie américaine pour s’attaquer aussi directement à des valeurs de la classe moyenne aussi intangibles que la Bible ou le capitalisme ?

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