Catégorie : Arts de la scène

JazZ à la PoiNTe : Mayday Dominica en solidarité avec la Dominique

Samedi 28 octobre 2017 à 14h. Pointe Faula, au Vauclin

À l’occasion de la reprise de JazZ à la PoiNTe, les artistes Martiniquais se mobilisent pour vous offrir un concert gratuit en soutien à la Dominique. Au cours de ce concert nous collecterons massivement vos dons à la Dominique !

Marc Cabrera – Nicolas Lossen – Daniel Dantin – Philippe « Pipo » Burdy – Vincent Tolleron – Frantz Laurac – Bambou Man – Ymelda – Luc Labonne – Maleika – Don Shorty – Willy Léger – Ivy Jalta

MAYDAY DOMINICA
Samedi 28 Octobre 2017, à 14h
sur la plage de la Pointe Faula, au Vauclin.
Contribuez à la collecte sur Leetchi : https://www.leetchi.com/c/charity-nonprofit-art-power

Nous collectons / we’re collecting :

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Pierre Béziers dans « Baga » de Robert Pinget

— Par Selim Lander —

Une petite salle (en l’occurrence le théâtre des Ateliers à Aix-en-Provence) et un comédien seul sur la scène dans un décor simplifié à l’extrême : cette définition minimaliste du théâtre n’est pas la moins séduisante. C’est celle, en tout cas, qui permet le contact le plus étroit, le plus intime avec le comédien, parce qu’il est physiquement proche, parce qu’il est en permanence présent, parce qu’il concentre nécessairement l’attention. En contrepartie, cela exige de lui de la « présence » et une attention constante.

Le texte importe aussi, évidemment. Il le faut assez « fort » pour que, quel que soit le talent du comédien, l’attention, des spectateurs cette fois, se maintienne jusqu’au bout. À cet égard, il n’est pas absolument certain que le roman de Robert Pinget nous parle aujourd’hui autant que lors de sa publication, en 1958, une époque où l’absurde faisait davantage recette en littérature.

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« Ovando », ou comment revisiter l’histoire

— par Janine Bailly —

Lors de ce moment ultime d’une représentation, nommé « bord de scène », l’un des comédiens nous dira, de la présence anachronique du magicien Volvéro auprès du gouverneur Ovando, — volver, revenir ? ici, revenir dans le passé, revenir sur le passé historique ? — qu’elle est destinée à nous rappeler, dans de constants aller-retours, la ressemblance entre autrefois et aujourd’hui, la similitude entre la colonisation par les puissances européennes au temps des “grandes découvertes”, la colonisation sous forme plus récente de territoires d’outre-mer, et l’aliénation qui d’une autre façon perdure.

Le procédé peut sembler un rien pédagogique : le dramaturge “envoie” le voyageur du temps, le magicien Volvéro, vite promu scribe-cartographe-bouffon, auprès du gouverneur et de son secrétaire Médina, sur l’Hispaniola du début du seizième siècle afin qu’il tente, mais en vain, de changer le cours de l’Histoire. Ainsi, Georges Mauvois, de concert avec son personnage, peut répondre par la négative à la question de savoir si les choses auraient pu être différentes, et si le nez de Cléopâtre avait été, etc. Mais ne nous incite-t-il pas aussi à rêver sur ce que serait la Caraïbe, au cas où le génocide des Peuples Indiens n’aurait pas eu lieu ?

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Solo, du chaos à la danse

— Par Corinne Binesti —

Souleymane Sanogo, alias Solo, a connu la rue à Bamako, au Mali, dès l’âge de 15 ans. Sa vie est faite de brutalité et de misère. Aujourd’hui, à 28 ans, il est reconnu comme un danseur contemporain avéré, issu des écoles de danse à renommée internationale. Rencontre.

Il y a d’abord ce regard. Intense. Et puis ce corps, habité par la danse. Sa danse. Celle qui fait de lui un homme libre. « Quand je danse, j’oublie tout. C’est là que je me sens le plus heureux. La danse m’a trouvé », raconte Solo, 28 ans et déjà grand danseur de danse contemporaine.

Repéré lors d’une audition par l’une des écoles chorégraphiques les plus sélectives du monde (PARTS), à Bruxelles (Belgique), où il s’est en partie formé, son histoire singulière ne le destinait pas aux savoirs sophistiqués de cet art.

L’école, un rêve impossible

Enfant des rues à Bamako, Solo a connu la peur, la violence, la faim et quelques petits « boulots »: « je vendais de l’eau potable dans des sachets en plastique, je portais les valises et je dormais par terre.

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Les Rolling Stones mettent le feu à la U Arena

— Par Victor Hache —

Le légendaire groupe emmené par l’éternellement jeune Mick Jagger a inauguré jeudi 19 octobre la plus grande salle de spectacle d’Europe basée à Nanterre, par un concert rempli d’énergie devant 40 000 personnes. Les Stones s’y produiront à nouveau dimanche 22 Octobre et mercredi 25 octobre à l’occasion des seules dates françaises de leur tournée européennes.
Ils avaient déjà inauguré le Stade de France en 1998. Jeudi 19 octobre, les Rolling Stones ont baptisé la U Arena, la plus grande salle de spectacles indoor située à Nanterre la Défense avec un show généreux et rempli d’énergie. Une U Arena flambant neuf aux plâtres encore frais qui amuse Mick Jagger «C’est une nouvelle arène. On est tous des vierges ici. J’espère que les toilettes fonctionnent!» a lancé le chanteur en français. C’était parti pour deux heures et quart d’un concert où les papys du rock se sont donnés à fond, ouvrant par l’endiablé «Sympathy for the devil». Ce soir, les Stones avaient visiblement envie de se faire plaisir sur scène. Keith Richard (73 ans) et Ron Wood (70 ans) enchaînent les riffs de guitare, Charlie Watts (76 ans), imperturbable, marque le tempo à la batterie et Mick Jagger (74 ans) ne manque pas une occasion de provoquer le public entre deux «woo woo, woo woo » : «ça va Paname ?

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Ovando : à voir, tout de même!

— Par Roland Sabra —

Ovando est la dernière pièce de Georges Mauvois, sans aucun doute la plus chère à son coeur. En témoigne l’émotion qui s’est emparée de lui lors de la première création mondiale de la pièce ce jeudi matin devant une salle de collégiens. Un beau passage de témoin entre un auteur de 96 ans et la jeunesse du pays, à charge pour elle de faire vivre et transmettre à son tour cet héritage.

Nicolas de Ovando est un soldat et un noble espagnol gouverneur d’Hispaniola de 1502 à 1509 où il fait preuve d’une cruauté jusque là inconnue dans la répression des populations indigènes. Dès son arrivée, Ovando ordonne la première importation dans les Amériques d’esclaves d’origine africaine parlant espagnol (appelés ladinos). Il est le principal artisan du génocide indien qui fit passer la population de l’île d’environ 500 000 personnes en 1492 à 60 000 habitants selon le recensement de 1507. Il dirige lui-même les troupes espagnoles contre les Indiens Tainos qu’il décime. Les survivants deviennent esclaves des colons espagnols. Il « pacifie » la province de Xaragua en brûlant quarante chefs indigènes et en pendant le cacique Guaorocuya et sa tante Anacoana…

Pouvait-il en être autrement ?

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« Spectral Evidence » et « La Stravaganza », deux pièces américaines de Preljocaj

— Par Selim Lander —

Deux commandes du New York City Ballet (datant respectivement de 2013 et 1997) au maître aixois, remontées pour notre plus grand plaisir avec des danseurs de sa compagnie. La première pièce est inspirée de l’histoire des sorcières de Salem, condamnées sur la foi d’une « preuve spectrale ». Les robes blanches des quatre danseuses sont marquées dans le dos d’une tache de sang  en témoignage de leur supplice, tandis que les quatre danseurs sont revêtus du costume noir à col ecclésiastique des inquisiteurs. Le dispositif scénique est aussi simple qu’efficace : une longue table qui se divise en quatre plans inclinés, lesquels à la fin, retournés et redressés, deviendront les brasiers où brûlent les sorcières. Il faut tout de suite souligner la qualité particulièrement remarquable de l’éclairage constamment centré sur les seuls danseurs, qui laisse tout le reste du plateau dans la pénombre. Et même si la musique de John Cage n’est pas une surprise dans la danse contemporaine, elle apparaît ici en parfaite adéquation avec le propos, en particulier le morceau où elle se résume à une série de souffles.

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« L’arbre à pain d’Abouboudia » de Lucette Salibur, Théâtre du Flamboyant

À partir de 4 ans
Abouboudia était le dernier à savoir encore tirer le pain de l’arbre à pain. Le dernier arbre à pain, le seul survivant du village. Tous les autres avaient été décimés
par la maladie, par la négligence, par la force de l’oubli…
Abouboudia vendait ses pains pour… un sourire spontané, un regard émerveillé, une solidarité exprimée. Ces pains étaient à la portée de tous et chacun s’accordait à dire qu’ils avaient des propriétés thérapeutiques.
Et puis un jour Turlupe est arrivé. Il venait de Vienne, c’était un viennois. Il s’installa juste en face de l’arbre à pain d’Abouboudia et se mit à vendre du pain en échange de pièces d’argent ou d’or. Il avait glissé dans sa pâte un soupçon de magie qui amenait ceux qui y avaient goûter à toujours y revenir. Plus la foule s’entassait devant son échoppe, plus l’arbre à pain d’Abouboudia était délaissé…
Abouboudia n’était pas homme à se laisser abattre, il se rendit à la montagne sacrée…

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« Folies » de Marie Vieux-Chauvet : José Exélis et l’art de la reprise.

— Par Roland Sabra —

Les travaux de José Exélis, irrésistiblement donnent envie de paraphraser le Verlaine de Mon rêve familier :

«  Il fait souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’’un théâtre inconnu, et qu’il aime, et qui l’aime,
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait le même
Ni tout à fait un autre, et l’aime et le comprend. »

On ne va pas s’appesantir sur l’insondable demande d’amour maternel que recèle ce désir d’un retour aux sources, toujours recommencé, ni sur cette fascination persistante, qui d’Amel Aïdoudi en Ina Boulanger et aujourd’hui Jann Beaudry se focalise sur la chevelure et les pieds nus de ses comédiennes. Actrice, chaussée, au cheveu ras passe ton chemin, le prochain casting de José Exélis n’est pas pour toi.

Dans la présentation de sa compagnie il annonce un théâtre qui pose comme postulat de s’interroger de façon singulière et universelle sur le « d’ où je viens » de « tout corps en jeu ». C’est donc un « théâtre du partir et revenir » qu’il arpente en long, en large et… en travers. De quel corps, de quel ventre s’agit-il?

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Alfred Varasse en concert

Dimanche 22 octobre 2017 à 17 h. Tropiques-Atrium

Difé All Stars ! _
Alfred Varasse a traversé l’histoire de la musique martiniquaise depuis 40 ans. Artiste militant, musicien, auteur-compositeur, il se produit dans tous les styles : jazz, tambour, gospel, variétés, depuis les années 70 et avec les grands musiciens de l’époque : Chyko Jéhelmann, Eugène Mona, Kali, Luther François…
Mais son empreinte est celle du groupe d’avant-garde Difé, créé en 1978, dans lequel les femmes chantent en lead des textes engagés, soutenues par une rythmique et des cuivres au croisement du jazz, du bèlè et de la kadans. Un style original qui connaît un succès populaire en Martinique, mais aussi à l’étranger.
Le groupe produira 4 albums cultes.
Depuis, Alfred Varasse a mené divers projets, y compris spirituels, dont Blue Biguine, Ladja ô Jazz et des orchestres de tambours. Cet instrument sacré, qu’Aimé Césaire lui demanda d’enseigner en le faisant rentrer de Paris en 1977. Pour ce concert hommage, en forme de carte blanche, on retrouvera ses compositions et des succès de Difé,
enrichi de surprises.

Batterie, Percussions & Direction : Alfred Varasse
Chant : Aly’s Varasse, Ivy Jalta & Orlane
Choeurs : Maud Masse & Régine Féline
Basse : Philipe Burdy
Piano : Michaël Marnet
Guitare : Nicolas Lossen
Tambour bèlè : Niko Gernet
Percussions : Laël Varasse
Saxophones : Luther François
Trompette : en cours
Flûte : Mario Masse
Invités : Régis Thérèse (Basse), Elyzé Domergue (Piano)
Soukaina et Maya Varasse, Ange M, Flo P.G

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Danse : « Negra / Anger » – sous le signe de Nina Simone et de Césaire

— Par Selim Lander —

Suite heureuse de l’année de la Colombie en France, une pièce proposée par Alvaro Restrepo qui dirige El Collegio del Cuerpo à Carthagène des Indes. Particularité de Negra / Anger : elle mêle à onze danseurs de la compagnie vingt et un collégiens et lycéens aixois. Mais on ne parlerait pas de cette pièce si elle n’avait que ce seul mérite à faire valoir. Il faut tout de suite souligner la performance réalisée par les jeunes amateurs[i] qui n’ont eu que très peu de temps pour s’entraîner avec les professionnels. Evidemment, les contributions des uns et des autres sont très inégales, les amateurs étant cantonnés à un rôle de figurant, ce qui n’enlève rien à leur mérite car un figurant, dans un ballet, ne reste pas inactif, il doit respecter la chorégraphie, bouger, danser en mesure et même, en l’occurrence, donner de la voix quand et comme cela lui est demandé. Il faut ajouter que la présence de ces vingt-et-un danseurs supplémentaires apporte une ampleur difficilement atteignable autrement et que leur nombre sert ainsi l’économie d’une pièce qui veut mettre en évidence la colère des noirs[ii] face aux mauvais traitements dont ils furent et sont encore les victimes.

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« Ovando » de Georges E. Mauvois

Samedi 21 octobre 2017 à 20h. Tropiques-Atrium

Scolaires les 19 & 20 à 9h30
Cinq royaumes indiens se partageaient l’île d’Haïti quand elle fut conquise par les Espagnols à la fin du XVe siècle.
L’un des épisodes les plus monstrueux de cette conquête fut le massacre des caciques du petit royaume de Xaragua, perpétré par Fray Nicolas de Ovando, gouverneur de l’île, profitant d’une fête donnée en son honneur par les natifs du pays.
Leur reine, Anacaona, ne fut pas épargnée. Ovando la fit pendre sur une place de la ville de Saint-Domingue, récemment fondée.
C’est ce moment de la « Découverte » de l’Amérique que Georges Mauvois, après d’autres auteurs, raconte de façon romancée dans sa dernière pièce de théâtre.

Mise en scène : Yvan Labéjof
Assistante : Arielle Bloesh
Avec : Néofana Valentine, Sarah-Corinne Emmanuel, Virgil Venance, Erick Bonnegrace & Jean-Claude Zonzon
Lumière : Dominique Guesdon
Décors & Scénographie : Sonia Tourville
Réalisation : Hervé Beuze & Gabrielle Talbot
Costumes : Gabrielle Talbot

Georges E. Mauvois
Personnage incontournable de la vie politique, littéraire et militante de la Martinique, il est l’auteur de pièces bilingues, d’adaptations et de traductions en créole de pièces classiques (Dom Juan, Antigone) et est une référence d’un théâtre social créole satirique (Agénor Cacoul, Man Chomil…)

Yvan Labéjof
Né à Paris en 1938, il est un comédien et metteur en scène qui voue un engagement indéfectible pour le théâtre.

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« La Fuite » Mikhail Boulgakov, m.e.s. Macha Makeïeff,

— Par Michèle Bigot —

Comédie fantastique en 8 songes
Un spectacle de Macha Makeïeff,
La Criée, Marseille, création 2017, 6>20 octobre

Aucun spectacle créé par Macha Makeïeff ne témoigne autant que celui-ci de son double talent de metteure en scène et de plasticienne. La musique (avec une prééminence de l’accordéon) la lumière, les couleurs et les costumes ont fait l’objet d’une attention toute particulière. La scénographie digne d’un opéra, les lumières dont le jeu a été confié à Jean Bellorini, les évolutions chorégraphiques, dessinées avec la complicité d’Angelin Preljocaj, l’ensemble contribue à faire de cette comédie fantastique un spectacle total.
L’inspiration que Macha Makeïeff puise dans l’histoire familiale est tout à fait fidèle à la veine de cette pièce de Boulgakov. Outre qu’on y raconte des histoires similaires, celle de la fuite des Russes blancs en déroute jusqu’aux confins de la Crimée, à Constantinople et en France, l’ambiance rêveuse et nostalgique qu’elle a connue auprès des siens correspond parfaitement à la veine de Boulgakov. Le fantastique, les visions oniriques, le burlesque allié au tragique se répondent remarquablement.
Dans la débâcle de leur fuite les personnages se transforment en spectres.

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« Entre deux tempêtes » : au risque de s’y noyer !

— par Janine Bailly —

De la Commedia dell’arte, ils ont l’énergie, la vitalité, le burlesque et les masques, certains des personnages typés — le valet, les amoureux, la jeune fille de bonne famille —, ou encore la souplesse du corps qui permet les cabrioles, et ce talent mimique qui vient en alternance suppléer l’absence du masque. Sans oublier la possibilité d’inclure musique, chant et prouesses physiques au cœur du spectacle.

“Ils”, ce sont les cinq comédiens qui, avec La compagnie du Mystère Bouffe, nous ont présenté cette semaine, en ouverture de saison au Théâtre Aimé Césaire, leur création nommée Entre deux tempêtes — celle de Shakespeare, celle de Césaire —, puisqu’aussi bien ils se sont inspirés, pour se nommer et se mettre en scène, du dramaturge italien Dario Fo, lequel adapta au vingtième siècle les “canevas ancestraux” de la commedia dell’arte — citons en 1969 la pièce Mystère Bouffe. Sans la préposition, Carlo Boso, italien lui aussi, fit plus tard évoluer dans la même tradition sa compagnie Mystère Bouffe. Ce genre théâtral n’est pas inconnu du public martiniquais, qui put applaudir au mois de juin la pièce Public or not public, dans une mise en scène de Carlo Boso précisément.

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Odile Sankara :  » C’est maintenant que tout commence « 

— Par Stéphane Aubouard —
Au Burkina Faso, la chute de Baise Compaoré voici près de trois ans, a correspondu avec une renaissance du théâtre burkinabé. La comédienne Odile Sankara est de celles et ceux qui ont participé à le relancer.
Odile Sankara, la sœur cadette du fondateur du Burkina Faso, continue la lutte initiée par son aîné via le théâtre. Actrice et dramaturge, metteuse en scène, cette Burkinabé qui a longtemps vécu en exil en France peut aujourd’hui pratiquer son art dans son propre pays. « Depuis le 31 octobre 2014, et la chute de Compaoré, le théâtre revit au Burkina. Il est même devenu la première tribune politique du pays » insiste la comédienne. Ces derniers jours, les chanteurs, les rappeurs, les slameurs, les poètes investissent les agoras et les théâtres du pays. Certains reprennent des textes ou des discours de l’icône de la révolution burkinabé. Des textes mis en scène ou simplement dits sous forme de lecture. « ce qui est formidable aujourd’hui, c’est que ce sont les artistes qui entretiennent la flamme de la révolution » se réjouit Odile Sankara.

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Coup de poing contre le racisme

Mardi 24 octobre 2017 à 21h 30 en VO. Madiana

Detroit, Kathryn Bigelow, États-Unis, 2 h 23.

— Par Cécile Rousseau —
S’inspirant d’un drame méconnu pendant les émeutes de Detroit en 1967, la réalisatrice dresse un portrait choc d’une société américaine toujours rongée par la haine raciale.
Un homme noir abattu de dos par un policier blanc. Une petite fille en train de jouer chez elle tuée par l’obus d’un tank. Alors que la guerre du Viêt Nam fait rage, durant l’été 1967, à ­Detroit, les émeutes raciales sont matées par une répression sanglante. C’est dans cette ambiance électrique qu’un homme noir tire des coups de feu avec un simple pistolet de course depuis l’Algiers Motel, déclenchant un déferlement de brutalités de la part des forces de l’ordre. Les policiers blancs, guidés pour certains par une haine viscérale, débarquent sur place. Kathryn Bigelow filme cette nuit de cauchemar avec une tension extrême.

Experte en chocs émotionnels, de Démineurs à Zero Dark Thirty, elle sait faire résonner les coups et siffler les balles. Le spectateur est percuté de plein fouet par le malaise des suppliciés, dont le personnage de Larry Reed, chanteur du groupe soul The Dramatics, qui verra ensuite sa carrière s’arrêter net.

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(La) « Logiquimperturbabledufou » au Théâtre du Jeu de Paume

— Par Selim Lander —

Zabou Breitman est comédienne. Elle est également une metteuse en scène audacieuse qui compose ses pièces comme un patchwork de textes, de bribes de textes empruntées, dans ce cas, à Tchekhov (La Salle n° 6), Shakespeare ou Lewis Caroll. Comme le titre le laisse deviner, Logiquimperturbabledufou raconte des histoires de fous enfermés dans un asile, lieu propre à susciter la poésie et l’absurde aussi bien que la souffrance, voire l’horreur. Passé quelques minutes d’hésitation – faut-il rire ou pleurer ? – la pièce ne quitte pas le registre de la fantaisie. L’auteur, au demeurant, renonce très vite à raconter une histoire, ses personnages ne prennent aucune consistance, on passe du coq à l’âne, les comédiens changent de rôle comme de chemise, les dialogues se réduisent à peu de choses (les auteurs cités plus haut n’ont donc aucune raison de sentir spoliés !) et l’attention se concentre de plus en plus sur les tableaux humoristiques concoctés par Z. Breitman.

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 » Detroit » », un film de Kathryn Bigelow

A Madiana

Date de sortie 11 octobre 2017 (2h 23min)
De Kathryn Bigelow
Avec John Boyega, Will Poulter, Algee Smith
Genres Drame, Thriller
Nationalité américain

Synopsis:
Interdit aux moins de 12 ans
Été 1967. Les États-Unis connaissent une vague d’émeutes sans précédent. La guerre du Vietnam, vécue comme une intervention néocoloniale, et la ségrégation raciale nourrissent la contestation.
À Detroit, alors que le climat est insurrectionnel depuis deux jours, des coups de feu sont entendus en pleine nuit à proximité d’une base de la Garde nationale. Les forces de l’ordre encerclent l’Algiers Motel d’où semblent provenir les détonations. Bafouant toute procédure, les policiers soumettent une poignée de clients de l’hôtel à un interrogatoire sadique pour extorquer leurs aveux. Le bilan sera très lourd : trois hommes, non armés, seront abattus à bout portant, et plusieurs autres blessés…

La presse en parle :

Bande à part par Isabelle Danel
En racontant par le menu cette nuit de cauchemar, « Detroit » devient un film d’horreur, distillant les relents d’une implacable violence aveugle, d’une justice à deux vitesses, d’une suprématie insoutenable. C’est fort et juste, jamais complaisant, sans doute en dessous de la réalité.

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8 octobre : c’était la fête des comédiens et des gens des métiers du théâtre et spectacle vivant

Une bonne quinzaine de comédiens, humoristes, conteurs, techniciens et gens des métiers du Théâtre et du spectacle vivant, se sont retrouvés après la belle messe du Père Vilsaint ce dimanche 8 octobre 2017 à l’église de St Christophe à Fort-de-France. C’est à l’initiative de Nestor Mijéré (Trio Téat) et de José Alpha (Téatlari), que les poètes, dramaturges, écrivains, conteurs, chanteurs, musiciens, dramaturges, marionnettistes, photographes, danseurs, chorégraphes, comiques et performeurs martiniquais ont rendu hommage à Jocelyn Régina (le guerrier du Verbe) et à la doyenne des comédiens martiniquais Yva Gaubron (Vieillir, c’est chiant ? . Ils étaient pour la circonstance entourés des humoristes et comédiens de Grezegreze, Trio téat, Téatlari, Soley, Kay man fouch, Bokodji … Depuis 1983, cette manifestation se pose dans une commune, un quartier, une institution (hopital, centre pénitentiaire, collectivité, parvis d’église …) ou dans les transports publics pour partager avec les publics des émotions, des situations et des joies simples. Ste Pélagie offre également l’opportunité d’affirmer l’unité des artistes du spectacle vivant face aux incompréhensions et à l’isolement. Une pensée autant pour les disparus que pour le comédien du comique Félix Ursulet aujourd’hui en Ehpad…Ils ont proposé à la paroisse de créer avec la chorale, sur le parvis de l’église de St Christophe, pour la Pâque prochaine, la célèbre comédie dramatique du poète libanais Khalil Gribran , Lazare et sa bien aimée.

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« De plus belle » de Anne-Gaëlle Daval

Séance « Spécial Octobre Rose » – En collaboration avec le Projet Amazones

Mardi 10 octobre à 19h30. VO à Madiana.

– France – 1h38 – 2017
Avec Florence Foresti, Mathieu Kassovitz, Nicole Garcia
Genre Comédie dramatique
Nationalité: française

Synopsis:
Lucie est guérie, sa maladie est presque un lointain souvenir. Sa famille la pousse à aller de l’avant, vivre, voir du monde…
C’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Clovis, charmant… charmeur… et terriblement arrogant. Intrigué par sa franchise et sa répartie, Clovis va tout faire pour séduire Lucie, qui n’a pourtant aucune envie de se laisser faire.
Au contact de Dalila, prof de danse haute en couleur, Lucie va réapprendre à aimer, à s’aimer, pour devenir enfin la femme qu’elle n’a jamais su être. Pour sa mère, pour sa fille, pour Clovis…

La presse en parle :

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« Entre deux tempêtes »

12, 13, 14, 15 octobre 2017 au T.A.C.

D’après Une tempête d’Aimé Césaire et La tempête de William Shakespeare

La pièce
Exilé sur une île exotique, Prospero exerce son pouvoir d’esclavagiste avec tyrannie. Lorsqu’il apprend que ses ex-ennemis passent au large de son île, il contraint magiquement Ariel, un esprit de l’air, à susciter une tempête pour se venger. Après avoir marié sa fille au fils de son ancien ennemi, Prospero libère Ariel, renonce à toute magie sans oublier de punir Caliban, esclave noir et indigène de l’île, fils de sorcière et indécrottable rebelle malfaisant. Voici le thème exposé par William Shakespeare.
Si Aimé Césaire raconte la même histoire que le dramaturge anglais, il choisit le point de vue de l’indigène dépossédé de son île, Caliban. Par l’intermédiaire de son personnage, l’auteur démontre comment le pouvoir colonial calomnie, entrave et dissout peu à peu les identités culturelles.

Nelly Quette (auteur – metteur en scène) confronte La Tempête de Shakespeare à Une Tempête d’Aimé Césaire pour dénoncer l’intolérance, le racisme et les discriminations
nés du colonialisme parallèlement à la mondialisation et à l’uniformisation culturelle de notre époque.

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Manuel Sainte-Rose : Biguinement-Vôtre !

14 octobre 2017 à 20h – Tropiques-Atrium

Clarinette, saxophone et maintenant le chant, Manuel Sainte-Rose est issu de la lignée des grands clarinettistes martiniquais. Fils de musicien, formé par Honoré Coppet à la clarinette, il est découvert à l’âge de 15 ans au Festival de la clarinette.
Depuis, il n’a cessé de mettre en avant la musique traditionnelle, aux cotés de Max Ransay durant 10 ans, puis en leader avec Mozaïko et en jouant ou enregistrant avec de grands défenseurs du patrimoine : Claudy Largen, Guy Vadeleux, Gertrude Seinin, Pierre Rassin… Il sera l’interprète des musiques du film Biguine de Guy Deslauriers en 2004 et sort Clarinettement Dansant, son premier album, nominé au Prix SACEM 2006.
Musicien discret, doté d’un jeu fluide, ouvert à tous les styles, Manuel Sainte-Rose est désormais une valeur sûre. Biguinement-Vôtre ! , son nouvel opus très apprécié du public, se transpose sur notre scène pour un hommage à l’âge d’or de la biguine.
Clarinette, Saxophone & Chant : Manuel Sainte-Rose
Piano : José Lancry
Basse : Jean-Marc Albicy
Batterie : José Zébina
Trompette & Trombone : Daniel Ravaud
Choeurs : Matthieu Narayanin, Jean-Louis Morville, Gérard Sainte-Rose & Alicia Corbion

Tarif A ¬ 35€ 30€ 15€

 

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Le Festival Kanoas : 3ème édition

 

Temps dédié au théâtre de la Caraïbe en Île de France Entre l’artiste et son territoire existe un pacte sacré. Le code secret qui le caractérise s’habille de vent et d’eau, de terre et de soleil Il dégouline du cœur de l’Homme Et quoiqu’il dise ou fasse, c’est lui qui nous arrive. Lorsqu’enfin délivré, apaisé, l’Artiste vous salue Sa terre seule a parlé, elle et ceux qui la parcourent Amis et inconnus, familles et étrangers, alliances instantanées gonflant les paysages et s’imprimant jour après jour dans l’âme des poètes. C’est de ce territoire qu’un jour, artiste devenu, il aura accouché… Jean-Michel MARTIAL

Festival KANOAS

Pour sa troisième édition, le festival KANOAS vous invite à découvrir de somptueux spectacles. Cette année, ils nous viennent du Mali, de la Guadeloupe et de la Martinique, de Marseille et de Paris aussi. Ces artistes du « bout des îles » sont ici pour vous dire, nous dire, pour danser, Pour jouer et pour vous rencontrer… Le Festival Kanoas vous attend les 12 et 13 octobre à la gare au théâtre à Vitry sur Seine et le 14 octobre au Studio Raspail, à Paris.

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« Pou an wi ou pou an non »: un spectacle à oublier

Sarraute : auteure comique ?

– Par Roland Sabra —

On peut tout faire dire à un texte. On peut même le trahir, sans l’avoir voulu, contraint par les circonstances dans lesquelles on a opéré. C’est sans doute ce qui est arrivé à Patrick Le Mauff, homme de théâtre, s’il en est, il a, entre autres, dirigé le Festival des francophonies de Limoges de 2000 à 2005, quand il a voulu monter   Pour un oui ou pour un non  en Martinique, en créole, avec des comédiens locaux. Le soi-disant obstacle de la langue n’en n’était pas un. Il a déjà monté la pièce , il y a une dizaine d’années en hongrois, une langue d’origine finno-ougrienne, ouralienne, assez éloignée des langues indo-européenne. Non, la difficulté était ailleurs.

Le texte est la dernière pièce de Nathalie Sarraute ( lire le bel article de Janine Bailly sur Madinin’Art) il s’inscrit dans la problématique générale qui parcourt l’œuvre de l’écrivaine à savoir comment dire l’indicible, comment mettre à jour les non-dits, ce qui est caché, souterrain dans le langage et la relation humaine.

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« 1 + 1 », création chorégraphique de la Cie Kaméléonite pour 4 interprètes

13 octobre 2017 à 20h. Tropiques-Atrium

1 + 1

Cie Kaméléonite
DANSE
Création chorégraphique pour 4 interprètes
Auteur & Chorégraphe : Marlène Myrtil
Direction artistique : Marlène Myrtil
Danseurs-interprètes : Jean-Hugues Miredin, Auguste Ouédraogo, Willy Pierre-Joseph, Ousséni Sako.
Musique : en cours
Collaboration : William Rolle, anthropologue
Régie lumière : Dominique Guesdon
[DANSE] « 1+1 est né de mon désir d’actualiser la force, la beauté et la complexité de la relation paternelle et filiale…
Comment parler d’amour, d’éducation et de reconnaissance entre les pères et les fils…

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