Catégorie : Expositions

Derniers jours pour plonger dans l’univers de la bande dessinée au Centre Pompidou !

Derniers jours jusqu’au 4 novembre!

Jusqu’au 4 novembre 2024, le Centre Pompidou vous invite à vivre une célébration exceptionnelle du 9e art, organisée en partenariat avec le Fonds Hélène & Édouard Leclerc. L’événement phare, « La BD à tous les étages », investit les espaces du Centre pour offrir un panorama inédit de la bande dessinée dans toute sa richesse et sa diversité.

De « Bande dessinée et vie quotidienne » en 1977 à l’hommage à Hergé en 2006, le Centre Pompidou a toujours valorisé ce genre artistique, reconnu aujourd’hui comme un pilier culturel majeur. Dans la continuité de cet engagement, l’exposition actuelle propose une plongée immersive à travers plusieurs décennies de création et de révolution graphique.

À découvrir :

– « Bande dessinée (1964 – 2024) » (Galerie 2, niveau 6)
Emblématique, cette exposition rend hommage à l’évolution de la bande dessinée depuis 1964, marquant l’essor de la BD adulte face aux comics jeunesse américains. Elle invite à un voyage captivant en douze thématiques, explorant les univers de l’aventure, du rêve, de la science-fiction, du rire et bien plus encore.

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Exposition de Nadia Burner POST-IT

Expo solo de Nadia Burner au Créole Arts Café jusqu’au 2 novembre 2024

— Par Philippe Charvein —

Le titre de cette exposition de Nadia Burner nous interpelle d’emblée dans la mesure où il s’impose d’abord comme une action à effectuer obligatoirement : celle consistant à écrire, à consigner ses pensées et ses réflexions sur papier afin d’y penser plus tard.

« Post-it » évoque, dans le même temps, ces petites affichettes qui nous invitent précisément à ne pas oublier ; à garder en mémoire les problématiques récurrentes de notre époque : le féminisme, la société de consommation, la condition humaine, les blessures de l’Histoire…

Autant de problématiques auxquelles il nous faut, selon Nadia Burner, nous tenir éveillés afin d’y apporter une réponse, une amélioration.

Les « Post-it » que nous propose Nadia Burner peuvent être divisés en quatre parties. Il y a d’abord, en effet, ceux qui abordent la question du féminisme. Viennent ensuite les « Post-it » évoquant la servitude humaine. Nous trouvons, par ailleurs, des affichettes qui nous invitent à prendre une certaine distance critique avec la société de consommation.

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Massacre à Pont-Sondé : Haïti sous le choc après une attaque sanglante d’un gang

— Par Jean Samblé —

Dans la nuit du 3 au 4 octobre, la petite localité de Pont-Sondé, dans le département de l’Artibonite en Haïti, a été le théâtre d’une attaque meurtrière perpétrée par le gang « Gran Grif ». Armés de fusils automatiques, les membres de ce gang ont envahi la ville à 3 heures du matin, tirant sur les habitants et laissant derrière eux un bilan effroyable : au moins 70 morts, dont des femmes, des enfants et des nourrissons, ainsi que 16 blessés graves. Les autorités locales, ainsi que le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, ont exprimé leur horreur face à ce massacre.

Les victimes ont été en grande majorité tuées d’une balle à la tête, une brutalité qui a indigné la communauté internationale et renforcé les appels à une intervention plus robuste pour rétablir l’ordre dans le pays. En plus des vies perdues, les assaillants ont incendié 45 maisons et 34 véhicules, forçant des dizaines de familles à fuir pour échapper à la violence.

Selon les premières enquêtes, le gang aurait orchestré cette attaque en raison de tensions liées à l’implantation illégale d’un poste de péage contrôlé par ses membres sur la route reliant Port-au-Prince à Cap-Haïtien.

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Roses d’Octobre : exposition artistique collective

À la MFME Martinique du 5 octobre au 11 novembre 2024

Voici le 3ième volet de l’évènement Féminin Pluriel.

Le premier volet, en avril-mai 2024 à Tropiques-Atrium à Fort de France, 15 artistes plasticiens questionnaient le « féminin ». Dans le deuxième volet, présenté au cabinet médical à Étang Z’Abricots de mai à novembre 2024, les artistes montrent dans l’exposition Généalogies leur réflexion sur le thème des transmissions familiales. Le troisième volet à la MFME (Maison de la Femme, de la Mère et de l’Enfant), dans le cadre d’octobre rose, rassemble les oeuvres d’une quinzaine d’artistes sur le rapport de la femme à la santé dans une exposition intitulée Roses d’Octobre.

Depuis 1999, le programme régional Culture et Santé permet d’inscrire des projets artistiques et culturels au sein des établissements de santé dans les axes suivants : prévention, soins hospitaliers et ambulatoires, secteur médico-social. Le 1er juillet 2024 un avis gouvernemental est publié sur les collaborations à développer entre Culture et Santé, et Handicap et Dépendance. L’activité de pratique culturelle peut, en effet, avoir des effets positifs sur la santé à deux niveaux : comme prévention de certains problèmes de santé et comme traitement complémentaire dans la guérison de certaines maladies.

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Les Fleurs du Ya Ax Thé – Quarante ans d’art sous le Fwomajé

30 septembre – 28 décembre 2024 – Tropiques Atrium Scène national

— Par Jean-Claude Duverger, Président du Conseil d’administration de Tropiques Atrium Scène nationale —

40 ans, de présence dans le paysage culturel martiniquais.
Merci au Groupe Fwomajé !
40 ans de présence efficiente, de volonté de concrétiser la nécessité de se regrouper.

Cinq hommes se sont réunis, pas dix, pas cent : « le plus petit canton de l’univers peut être l’expression de l’ensemble du monde ».
40 ans d’implication sans faille au service du médium culturel comme gage de réconciliation avec nous-même, une forme d’unification vers une démarche concertée de la valeur ajoutée martiniquaise, de ses atouts, de ses trésors dissimulés, de son esthétique singulière.

Et bien, je crois résolument, que c’est dans cette perspective partagée par toute une génération engagée, que naît le Groupe Fwomajé en 1984, avec l’idée prédominante de créer, sinon motiver une esthétique caribéenne, dont les soubassements seraient portés par cinq acolytes des arts visuels, autour de thématiques diverses : La réminiscence de l’art africain, la réflexion autour du vaudou (quimbois), définir un langage plastique autour de la langue créole et ses résurgences amérindiennes, faire rentrer l’objet amérindien au sein des maisons martiniquaises et autres.

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« Opacité et Transparence », exposition de Victor Anicet

— Par Philippe Charvein —

« Opacité » et « Transparence ». Deux termes antinomiques, se retrouvant pourtant liés par la conjonction de coordination « et », comme si l’artiste plasticien voulait d’emblée signifier une réalité à ses yeux incontournable : ce dialogue permanent et fructueux entre ces deux aspects constituant l’œuvre, qu’elle soit artistique ou littéraire. L’opacité qui est à la fois celle du réel et celle ayant trait aux mystères de l’être humain. La transparence qui traduit aussi bien l’évidence de l’intelligence que l’intelligence du cœur. Deux aspects qui, selon l’optique de Victor Anicet, traduisent une même exigence de vérité ; une même volonté de « restituer » ce qui, non seulement le constitue en tant qu’être, en tant que Martiniquais, mais également ce qui constitue l’être même de son pays et lui insuffle aujourd’hui son désir d’exister.

Victor Anicet, à l’occasion de cette exposition qu’il intitule « Opacité » et « Transparence », nous invite précisément à questionner les réalisations qui se présentent à nos yeux et qui s’imposent à la fois dans leur valeur mémorielle, culturelle, historique et symbolique.

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Exposition « Taïnos et Kalinagos des Antilles » au Musée du Quai Branly

Redécouvrir les premiers habitants des caraïbes

Jusqu’au 13 octobre, le Musée du Quai Branly – Jacques Chirac présente « Taïnos et Kalinagos des Antilles », une exposition exceptionnelle qui célèbre les civilisations amérindiennes des Caraïbes, les Taïnos et les Kalinagos, deux peuples qui ont marqué l’histoire des Antilles bien avant l’arrivée des Européens. Cette exposition rend également hommage à une première manifestation tenue il y a 30 ans au Petit Palais, sous l’égide de Jacques Chirac, alors maire de Paris. L’exposition de 1994, dirigée par le collectionneur Jacques Kerchache, fut un succès majeur, contribuant à changer le regard porté sur les arts non-occidentaux et à poser les bases de la création du musée du Quai Branly.

Un voyage dans l’histoire des Antilles

Les Taïnos des Grandes Antilles et les Kalinagos des Petites Antilles étaient les premiers peuples à vivre dans les Caraïbes avant l’arrivée de Christophe Colomb en 1492. Leurs sociétés florissantes furent les témoins directs de la première rencontre entre le Nouveau Monde et l’Europe, une rencontre qui allait bouleverser leur existence. L’exposition retrace cette histoire tragique, marquée par la colonisation, les guerres, et les maladies qui ont décimé ces peuples.

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Mathieu Jean Gensin : une quête artistique entre héritage et modernité

— Par Sarha Fauré —

L’exposition « À la quête de mes origines : entre initiations et transmissions », présentée au Musée des Cultures Contemporaines Adama Toungara (MuCAT) et à la Galerie Eureka, célèbre l’œuvre et le parcours unique de Mathieu Jean Gensin, un artiste martiniquais profondément ancré en Côte d’Ivoire depuis plus de six décennies. Ce projet met en lumière son exploration des racines culturelles et de la transmission artistique, thèmes qui traversent toute sa carrière.

À 90 ans, Gensin demeure une figure majeure de l’art négro-caraïbe et ivoirien. Né en Martinique, il a étudié les Beaux-Arts à Paris avant de s’installer en Côte d’Ivoire en 1960, année marquant l’indépendance du pays. Installé à Adjamé, dans le quartier Dallas, il fonde le mouvement négro-caraïbe, qui fusionne les traditions artistiques des Antilles avec celles de l’Afrique de l’Ouest. À travers ses œuvres, Gensin revisite ses origines tout en s’appropriant les rituels et symboles mystiques ivoiriens. Sa toile « Rituels » en est un exemple frappant, où il dépeint un personnage entouré de fétiches dans une scène de consultation, symbolisant l’interaction entre le visible et l’invisible.

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« Surécriture » : exposition de Chantal Charron jusqu’au 27 octobre à la Fondation Clément

Pourquoi donc les choses nous font elles signe en attente d’être nommées, écrites ? Le monde, en effet, est déjà une sorte d’écriture première qu’il nous appartient de déchiffrer.

— Par Philippe Charvein —
L’écriture est précisément ce qui relie les choses dans une sorte de totalité ; une manière de montrer en quoi leur juxtaposition est signifiante.

Dire l’humanité dans sa volonté d’être, d’exister, de surgir de l’informel et d’affirmer ainsi son identité et sa matérialité. Telle est la philosophie de cette exposition de Chantal Charron intitulée : « Surécriture ».

« Surécriture », en effet, évoquant cette nouvelle écriture dont la finalité, selon le vœu de l’artiste, est précisément de mettre en avant cette humanité – la nôtre – en quête d’elle-même ; en quête de sens… une humanité qui tisse et retisse en permanence les liens qui assurent son mouvement, son expansion et ses interrogations.

Médium incontournable dans la mise au jour de cette épopée humaine : le bogolan, ce textile naturel africain permettant à l’artiste peintre de restituer cette humanité en mouvement dans sa quête de sens ; une humanité saisie souvent dans son surgissement ; une humanité au contact des choses naturelles, ajoutant à cette réalité des significations nouvelles par le travail artistique.

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Post-it : une exposition de Nadia BURNER

Créole Arts Café, Saint-Pierre du 03 septembre au 02 novembre 2024

 

Vernissage le vendredi 13 septembre à 18H

 

S’arrêter un moment pour écrire les courants d’air un peu chauds, les égratignures, les bleus, les blessures aussi. La pile de questions qui défilent, en attente d’un sérieux point à faire sur le monde, sur nous.

Post-it : \pɔs.tit\

nom commun masculin invariable (ou pas…)

Petit carré de papier de couleur doté d’une bande adhésive

conçu pour être collé et décollé à volonté sur des supports variés

sans les endommager. Utilisé comme pense-bête, note

pour ne pas oublier un message important, une tâche à faire.

Au Créole Arts Café, je partage avec vous en poésie et en images quelques-unes de mes petites notes à ne pas perdre de vue. Sujets à résoudre sans doute mais surtout mes vérités sorties de l’éventail des vérités. A retrouver pour essayer de comprendre quand on aura le temps, le cœur, le courage…

Post-it. Ne pas oublier.

Nadia BURNER

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Exposition Féminin pluriel Généalogies

— Par Philippe Charvein —

Les artistes conviés-conviées dans le cadre de cette exposition collective, expriment à travers leurs œuvres, qu’elles soient plastiques ou picturales, une vision du monde, pour ne pas dire une philosophie.

Cette exposition dont le titre est significatif : « Féminin pluriel Généalogies », se présente comme un éloge de la diversité, de la multiplicité qui serait à la source même du vivant. A quoi bon, en effet, semblent nous dire ces artistes, tout ramener à un principe unique, à un système hiérarchique, à une « genèse » réductrice ? Cette exposition est finalement l’occasion d’une célébration : célébration d’une humanité riche de tous ses particuliers ; de toutes ses histoires personnelles ayant contribué – contribuant encore – à un destin commun, une œuvre commune. Célébration d’une humanité saisie dans sa chair, dans sa multiplicité… une humanité destinée à s’enrichir de nouvelles éclosions.

« Généalogies » au pluriel, à cet égard ou la mise en évidence de toutes ces lignes qui se croisent et s’entrecroisent, s’imbriquant les unes aux autres, figurant ainsi une humanité multiple se régénérant en permanence… se construisant en permanence, avec, semble-t-il, le Féminin au centre de tout, comme une sorte de principe générateur et multiplicateur insufflant une vitalité particulière… et renouvelée.

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Jean-Marc Hunt et le Marché d’art à la Fondation Clément

— Par Selim Lander

Negatalent, Jean-Marc Hunt

Avec, d’une part, la seconde exposition personnelle de Jean-Marc Hunt suivant celle de 2015 et, d’autre part, une nouvelle édition du Marché d’art, l’été de la Fondation Clément s’avère particulièrement riche.

L’exposition Jean-Marc Hunt compte pour sa part une soixantaine d’œuvres réparties en trois séries : Negropolitan Museum, Récits cosmogoniques (voir la première photo) et Jardins créoles poursuivies en parallèle par l’artiste, des toiles auxquelles s’ajoutent quelques sculptures. Les deux premières séries peuvent être qualifiées de néo-expressionnistes, la première avec ses silhouettes anthropomorphes esquissées, la deuxième avec les dessins et les messages inscrits en blanc sur des fonds colorés qui peut être même rapprochée de la figuration libre. On y reconnaît l’artiste engagé qui entend, de son propre aveu, « recenser les questionnements dus à la condition noire et antillaise ». Selon Pascal Blanchard, un historien de la mouvance décoloniale qui signe la préface, Hunt « interroge la notion d’afro-français et d’afro-descendant, il révèle les origines de la culture créole et n’a de cesse de bousculer le passé colonial dont les héritages sont toujours présents » (1).

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Exposition d’ Hélène Jacob : « Silhouettes »

Dernier jour dimanche 30 juin!

— Par Philippe Charvein —

Hélène JACOB a très souvent représenté des portraits de femmes célèbres pour réhabiliter des personnalités que nous avons tendance à oublier. Dans l’exposition qu’elle nous propose et qu’elle intitule : « Silhouettes », son engagement féministe prend une autre dimension ; universelle. En effet, à travers les corps des femmes et leurs silhouettes, elle célèbre et esthétise à la fois leurs souffrances et leur dignité, leurs meurtrissures et leur beauté.

« Silhouettes » au pluriel, en effet, à l’image de toutes ces femmes saisies dans leur diversité, dans la multiplicité de leurs visages, de leurs expressions… autant de portraits ; autant de visages reflétant une humanité elle-même multiple et variée, riche de toutes ses différences et de toutes ses sensibilités… une humanité épaisse et dense qu’Hélène JACOB se fait un devoir de réhabiliter, de défendre, de célébrer.

Cette exposition prend en fait une valeur de célébration de ces corps et de ces visages féminins sublimés parvenant ainsi à l’éternité.

Lorsque nous regardons les toiles proposées par l’artiste peintre, nous sommes d’emblée frappés par un élément déterminant : le corps de la femme, en effet, devient le support de son histoire.

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Les « Silhouettes » d’Hélène Jacob au Créole Art Café

— Par Selim Lander —

Hélène Jacob qui se définit comme « artiste autodidacte » est en réalité une artiste confirmée, d’ailleurs bien connue à la Martinique où elle produit et peint depuis maintenant plusieurs années. Ses œuvres ont été souvent montrées dans des expositions collectives, qu’il s’agisse du PABE (Plastik Art Band Experimental) ou de L’Art Gonds Tout. Elle sera d’ailleurs présente avec trois de ses œuvres dans le stand de cette dernière association au Pool Art Fair, en Guadeloupe, du 14 au 16 juin.

Hélène Jacob a plus qu’une prédilection pour le modèle féminin ; elle lui consacre la quasi-totalité de son travail. Elle a entrepris par exemple de mettre en lumière « 100 femmes » trop peu connues parmi lesquelles des militantes féministes comme Dulcie September (Afrique du Sud), des résistantes au fascisme comme Madeleine Rifaud (France), ou Louise Aslanian (Arménie), mais aussi des défenseuses de l’environnement comme Wangari Maathai (Kenya) et des artistes comme la photographe Ouka Lele (Espagne), cinq femmes dont les portraits sont exposés ici.

Hélène Jacob a deux manières bien distinctes, portraitiste délicate dans les croquis pris sur le vif (comme dans « Les copines »), ses peintures surchargées de collages – toujours en rapport avec le personnage représenté – impressionnent par l’intensité des couleurs tout comme par le dessin, compromis subtil entre un réalisme classique et la liberté formelle propre aux modernes.

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La galerie Bonne Espérance : une fenêtre sur l’art contemporain de l’Afrique australe

Rêves des San jusqu’au 29 juin 2024

— Par Sarha Fauré —

Située au cœur de Paris, au 3 rue Notre Dame de Bonne Nouvelle dans le deuxième arrondissement, la galerie Bonne Espérance offre une plongée captivante dans l’effervescence créative de l’Afrique australe. Fondée en 2019 par Scott Billy, un Américain résidant depuis 25 ans à Johannesburg, et son associée Kari Smith, la galerie expose des œuvres d’artistes, designers et artisans émergents et confirmés, représentant la diversité et l’authenticité de la scène artistique africaine contemporaine.

Bonne Espérance est une vitrine unique pour les artistes du Cap à Johannesburg, de Durban à Pretoria, et même au-delà des frontières de l’Afrique du Sud, englobant des créateurs du Lesotho, du Swaziland, du Botswana et de la Namibie. La galerie se distingue par sa programmation régulière qui attire les curieux, les amateurs et les collectionneurs désireux de découvrir des œuvres à la croisée de l’art, de l’artisanat et du design.

Les San : gardiens d’une tradition artistique millénaire

L’une des expositions phares de la galerie Bonne Espérance met en lumière les œuvres contemporaines des artistes San, autrefois connus sous le nom de « Bushmen ».

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Généalogies, exposition d’arts plastiques

Du 25 mai au 27 août 2024 au cabinet médical Étang Z’Abricots

– Par Marie Gauthier, plasticienne, agrégée d’arts plastiques —

La généalogie est une recherche des origines et concerne l’histoire des proches ascendants et descendants, et des héritages. Les transmissions familiales constituent une histoire, qui influe la grande histoire et inversement.

L’arbre généalogique condense les récits des implantations, des migrations, dans l’espace, mais aussi dans le temps, les fluctuations des ascensions ou déchéances sociales des familles. La généalogie informe sur les activités des hommes et des femmes, leurs rapports, leurs habitudes, leurs rites, leurs modes de vie, leur manière d’éduquer, de se soigner, d’introduire ou d’exclure des membres.

Les transmissions orales organisent l’histoire des naissances et des décès, des parcours de chacun des membres des familles dans la société. Elles élaborent des mythologies familiales qui structurent et nourrissent les imaginaires, les manières de penser et les réalités du quotidien des groupes sociaux. Les généalogies des familles se croisent naturellement et affirment des relations d’appartenance et de différence qui enrichissent leurs échanges.

Les généalogies caribéennes sont marquées par la situation coloniale et postcoloniale.

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« La pli bel anba la bay  » au Festival Terre de Blues 2024

Du 17 au 20 mai à Marie-Galante, l’art de la rencontre et la rencontre des arts

— Par Patricia Lollia, artiste peintre —

Nous sommes en Terre Marie-Galantaise.

La volonté et le désir des Responsables du Festival Terre de Blues ont fait que la musique et les arts visuels se retrouvent pour dialoguer. En effet, cette année, j’ai la chance d’exposer « LA PLI BÈL ANBA LA BAY » au Service Culturel de la Commune de Grand-Bourg.

Ce moment exceptionnel qui s’est toujours présenté comme un art de la rencontre sera, pendant cinq jours, la rencontre des arts (du 16 au 20 Mai 2024).

C’est le lieu et le moment où l’on se rend disponible au rendez-vous avec l’autre. On prend son temps. On le perd aussi. Mais on s’arrache toujours à la dictature de l’urgence des choses à faire.

Le désir de ne rien faire et l’envie d’être ensemble pour partager une expérience musicale est , sans doute, le trait principal de ce Festival.

En ces temps de repli sur soi, notre présence sur cette Terre de Blues nous donne l’impression de renaître.

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« L’Uni…vers se crée » : exposition de peintures vibratoires de Pascale Compain Bertrand

Jusqu’au 26 mai du mardi au samedi de 9h30 à 17h au Carbet

L’expression pourrait laisser à penser que l’univers se crée ou qu’il est secret. Peut-être, mais l’essence -ciel n’est pas là. Les œuvres exposées sont en réalité des miroirs qui nous interrogent sur notre essence. Inspirée par le titre d’une peinture réalisée par Paul GAUGUIN intitulée « D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? », Pascale Compain Bertrand nous invite à nous focaliser sur notre être intérieur en résonance avec le cosmos, à ouvrir notre conscience, à nous reconnecter aux fréquences célestes, à nous réapproprier les savoirs des peuples premiers.

Les 33 tableaux présentés sont des passerelles pour réveiller et révéler nos vibrations oubliées. Nul besoin pour cela d’être initié, il suffit de franchir le seuil de la salle hexagonale évoquant une fleur de vie et d’accueillir ses propres impressions, émotions, états d’être.

Le visuel est immédiatement rejoint par le sonore, un fond musical d’accompagnement, le tout permettant, à la fois, d’explorer les différents instants saisis par l’artiste dans cet univers que l’on voit en levant les yeux vers le ciel mais aussi de comprendre l’infinitude de ce grand tout dont on ne sait presque rien mais qu’on connaît pourtant intimement au cœur de chacune de nos cellules.

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Exposition Ismael Mundaray | Tierra Madre

Du 26 avril au 18 juilet, 2024 à la Fondation Clément

L’exposition d’Ismael Mundaray, Tierra Madre, se présente, à première vue, comme une exposition paysagère. Tierra Madre désignant ici l’Amazonie vénézuélienne, en sa dimension métaphorique de fertilité, de présence spirituelle, autant que de présence naturelle. Elle n’est pas seulement l’environnement, le lieu de vie de peuples amérindiens, l’écosphère de ceux qui l’habitent, elle est aussi comme le lieu d’où s’énoncent les mythes et les légendes sacrés des peuples amérindiens, le Grand Parler qui donnent un siège à la parole de chacun.

Tierra Madre se présente ainsi entre les toiles d’où se montrent la texture visuelle des fleuves à marée haute, à marée basse, le massif montagneux sacré Tepuy, la savane, la forêt organique, les trous des grottes Sari-Sari-Nama, mais aussi les blessures ouvertes de la déforestation, ou les cicatrices de l’exploitation minière, l’espérance de l’arbre de vie, les horizons visuels d’attente qui s’étirent comme les bords des fleuves, et ce que
l’on découvre des toits des habitations amérindiennes. Mais cette monstration nous interpelle, parce qu’elle s’ordonne à différentes orientations de points de vue : d’en haut, d’en bas, de face, de droite à gauche, de gauche à droite, et si l’on y prête attention, on découvre que cette monstration peut passer d’un point de vue à un autre, les entrelacer, notamment dans les grandes toiles où les fleuves sont présentés, et où sont conjugués les « motifs » et les points de vue, autant que les points de vue entre eux.

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Exposition  » Paysages Immergés » d’ Hébert Édeau

Du 26 avril au 18 juin à la Fondation Clément

L’exposition Paysages immergés d’Hébert Édau ne désigne pas, contrairement à ce qu’induit et qu’indique le mot paysage, des peintures des végétations, des abîmes, des poissons et des
scènes subaquatiques que l’on peut découvrir par les photographies, assez prisées des scènes sous-marines. Non ces paysages immergés ne sont pas un chapitre manquant de Vingt mille lieux sous les mers , ils sont avant tout présents dans la vie et les représentations quotidiennes, dans les objets quotidiens, dans l’espace de tous les jours, dans les habitations, dans les manières de vivre, dans les jardins enfin, des Afro-américains qui survécurent à la traite négrière. Ces Paysages immergés décrivent la texture inaperçue des manières de vivre, des façons d’être, des descendants de ceux qui vécurent et moururent de la traite négrière. Ces paysages imprègnent la mémoire, et les traces de cet événement, « naufrage d’un naufrage » d’humanité. Ils tentent de représenter l’irreprésentable : l’Inconscient des survivants.

La profonde originalité de l’œuvre d’Hébert Édau consiste à considérer que le lieu originaire des traumatismes des Afro-Américains, ne serait pas tant la cale du bateau négrier, que la mer elle-même, la terreur d’être jetés par-dessus bord, morts ou vifs.

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Exposition de Yolande Gaspard

 Picturophonie des liens Musique et peinture. Peinture et musique.

— Par Philippe Charvein

Deux univers, en apparence opposés, mais qui se rejoignent à travers les différents médiums utilisés par Yolande Gaspard (peinture acrylique sur toile, bois chantourné, argile sculptée, papier) afin de tisser et retisser les liens qui unissent les êtres, les consciences, les histoires. Monde bien singulier, en effet, que celui que nous restitue l’artiste peintre puisque construit sur les ramifications inextricables et diverses ; sur ces formes qui se mêlent et s’entremêlent en permanence ; sur ces maelstroms de fulgurances s’imbriquant les uns dans les autres, saturant souvent la toile ; débordant même le cadre de celle-ci. Monde d’assonances et de dissonances, de chaos et de « cacophonie musicale » où ce qui est disharmonieux est pourtant gage d’harmonie et de partition internes… gage d’une certaine unité d’ensemble ; une unité d’autant plus forte et dynamique qu’elle s’enracine dans le divers.

Yolande Gaspard restitue d’abord les liens qui unissent les êtres à la terre, en témoignent ces deux toiles intitulées « La terre est ta mère ».

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« Féminin-pluriel », une exposition à l’Atrium

— Par Selim Lander —

Il y a un paradoxe. Tandis que le mouvement Me too et la vague woke présentent une vision victimaire des femmes, ces dernières n’ont jamais été autant mises en lumière, honorées et, plus concrètement, placées aux niveaux les plus élevés de la société (chef d’État, PDG de grands groupes internationaux). Un paradoxe dont on doit se réjouir, évidemment, l’inverse – celui où les femmes se considéreraient à tort comme égales de l’homme – n’ayant rien d’attrayant.

Après les nombreux événements qui ont eu lieu à la Martinique, le mois dernier, autour de la journée du 8 mars consacrée aux droits des femmes, voici donc une exposition d’art plastique, principalement de peinture, regroupant quinze artistes, parmi lesquels quelques hommes, ce qui ne devrait pas nous surprendre. Le manifeste qui accompagne l’exposition défend en effet deux idées qui ne sont qu’en apparence contradictoires. La première essentialise les genres : le féminin, tout en étant le domaine de l’intime, serait ouvert sur l’inachevé, l’illimité ; le masculin, fermé sur ce qui est par contraste achevé, fixerait les règles et les limites.

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« Féminin pluriel » : Exposition collective d’arts plastiques

Du 8 avril au 4 mai 2024 Salle Arsenec – Tropiques-Atrium
TROPIQUES ATRIUM accueille à la salle ARSENEC, du 8 avril au 4 mai 2024, une exposition d’une quinzaine d’artistes plasticiens, sur la question du féminin selon une approche plurielle, déployée dans leurs œuvres.
Les artistes Victor ANICET, Martine BAKER, Julie BESSARD, Nadia BURNER, Hector CHARPENTIER, Marie GAUTHIER, HAMID, ISKIAS, Raymond MEDELICE, Luis PANNIER, Martine PORRY, Hélène RAFFESTIN, Henri TAULIAUT et Annabel GUEREDRAT, Dora VITAL, rassemblés par la commissaire d’exposition Marie GAUTHIER, ont proposé des œuvres (en peinture, photographie, vidéo, céramique) qui expriment ce qu’il en est pour chacun du féminin.
Si le « féminin » adopte certaines qualités généralement attribuées aux femmes, il recouvre un sens plus large qui reste à définir. Le sens du mot « féminin » employé comme substantif, se conçoit au-delà de la binarité des genres, au-delà du clivage masculin/féminin et s’adresse aux hommes comme aux femmes dans leurs relations mutuelles et la construction des sociétés.
Cette exposition interroge donc le sens du féminin au travers des représentations, des expressions artistiques.

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Exposition « Révélation Art Contemporain du Bénin » : Un bilan éloquent

Le programme du dernier jour, dimanche 31 mars!

—Par Sarha Fauré —

L’exposition tant attendue, « Révélation Art Contemporain du Bénin », qui a débuté en décembre dernier sous les feux de la rampe avec la visite présidentielle du Bénin de Patrice Talon, tire sa révérence ce dimanche 31 mars. Cette exposition, qui a rassemblé 42 artistes et présenté plus d’une centaine d’œuvres, a marqué les esprits et les cœurs des visiteurs, laissant derrière elle un héritage culturel riche et vibrant.

À quelques jours de sa clôture, un premier bilan révèle des chiffres impressionnants : Plus de 80 000 personnes ont eu l’occasion de découvrir cette exposition au cours des trois derniers mois. Parmi elles, 60 000 étaient des visiteurs venus de l’extérieur de la Martinique, témoignant ainsi de l’attrait touristique croissant de l’île. Par comparaison  il y avait eu  40 000 visites  lors de la présentation de l’exposition, l’an dernier au Maroc. Mais plus que les chiffres, c’est l’enthousiasme du public qui a véritablement marqué cette exposition.

Les Martiniquais ont répondu en masse à l’appel de l’art, avec 18 000 d’entre eux ayant visité l’exposition gratuitement, parmi lesquels 5 000 scolaires, bénéficiant ainsi d’un programme de médiation spécialement conçu pour eux.

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 » Et ta dame », exposition de Sophie-Louise à BeBooster, Fort-de-France

Jusqu’au 5 avril
L’exposition présentée est le fruit de recherches et d’observations étalées sur plusieurs années.

Les œuvres exposées abordent la quête d’identité, les émotions et la féminité.

L’artiste s’appuie sur son intériorité, sur le principe de « connais toi toi-même », ainsi que sur des personnages constituant son univers.

L’étude de l’intime est étendue à l’universel.

Formellement, deux types d’expression très différents sont intégrés : l’abstraction et la figuration.

Les toiles abstraites résultent du subconscient, matérialisé par l’écriture automatique. Celle-ci alimente le processus créatif. Elle requiert rythme, vitesse et pulsation pour raviver le désir de vivre et susciter des images actives qui ouvrent les consciences et redéfinissent le monde. Elle réfute la contradiction entre esprit et matière.

Les toiles figuratives utilisent la même base, à laquelle sont ajoutés des pochoirs de portraits pour créer consciemment des personnalités dans la plénitude de l’être—une matérialisation dans un monde réel, celui que nous sommes dans les profondeurs. C’est l’assemblage des éléments du puzzle : le matériel et l’invisible.

Le travail présenté consiste en des œuvres à l’acrylique sur toile et papier, d’une grande richesse colorée et d’un enthousiasme palpable.

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