Roland Sabra

La France se fracture dangereusement , et après !

— Jean-Marie Nol, économiste —
D’aucuns de mes lecteurs pourraient me taxer de pessimisme inopportun. Mon intention, en publiant cet article qui alerte sur les menaces sociétales pesant sur la société française, n’est qu’un état des lieux, vérifiable par tous les gens qui réfléchissent de manière pragmatique et rationnelle . Mon propos n’est nullement de décourager mon lectorat , mais essentiellement d’en informer une bonne partie de la réelle situation d’une société fracturée qui est aujourd’hui celle de la France et vers quoi cette dernière se dirige.

Sous des apparences de confort relatif, malgré les avatars qui submergent nos îles , les Martiniquais et guadeloupéens doivent prendre conscience des réalités et s’armer au moins moralement, car une guerre civile menace une France pleine de naïveté , affaiblie par le communautarisme , fracturée politiquement par l’immigration étrangère . Ce constat, je l’ai dressé depuis longtemps . Il est, depuis, entré dans le discours politique de façon émotionnelle : les français sont désormais exaspérés par le débat récurent sur l’islam et l’immigration. Constatons, pour l’instant, le remarquable comportement de la société civile, qui refuse le piège de la violence mimétique.

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La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage est créée

Sur proposition du Président de la République, Mme Dominique Taffin, conservatrice générale du patrimoine, ancienne directrice des archives de la Martinique, est nommée directrice de la Fondation.

Annoncée par le Président de la République Emmanuel Macron le 10 mai dernier, la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage a installé son premier conseil d’administration aujourd’hui à Paris.

 Une institution au service de la cohésion nationale Dix-huit ans après le vote de la loi de la loi Taubira qui a reconnu l’esclavage et la traite comme des crimes contre l’humanité, la création d’une fondation nationale dédiée à la transmission de cette histoire et à la valorisation de ses héritages multiples – culturels, politiques, humains – marque une nouvelle étape dans la reconnaissance par la France de ce passé. En veillant à réintégrer le passé esclavagiste dans l’histoire de la France, en rappelant comment la résistance à l’oppression et le combat pour l’abolition ont façonné nos valeurs, en montrant comment les outre-mer ont enrichi notre culture, la Fondation sera un instrument de compréhension de l’identité mondiale de la nation française, au service de la cohésion nationale.

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Perverse cohabitation avec la violence.

— Par Marcel Luccin —

Vues de l’extérieur les « outre-mer » semblent cristalliser la majorité des problèmes du monde contemporain, comme si par un de ces bégaiements, l’histoire les replonge dans un passé douloureux où la violence était au menu quotidien. Le lien entre les violences d’antan et celles du moment n’est pas évident pour ceux qui pensent que l’humanité se porte mieux que jamais. Un rapide diagnostique montre que dans nos sociétés ultramarines construites dans l’inhumanité, sur l’exploitation de la force du travail se côtoient défiance et antagonisme. Aujourd’hui, une insécurité inédite confirme l’inquiétude des résidants et le retour de l’individualisme. Dans cet esprit, Pierre Rosanvalon (historien) parlant de démocratie dit : « Le premier ennemi de la fraternité c’est la concurrence », même si l’on convient que dans certains cas, la concurrence stimule l’innovation.

Nos sociétés fonctionnent malgré tout, parce qu’une majorité d’hommes et de femmes cherche à mettre en avant ce qui peut rassembler, faciliter le vivre ensemble. Néanmoins, force est de constater que dans la plupart des cas, la violence prospère sur la désespérance des sociétés en panne de perspectives.

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Sauver l’hôpital!

La lettre adressée à Emmanuel Macron

M. le Président de la République Française

Palais de l’Elysée

55 rue du Faubourg-Saint-Honoré, 75008 Paris

« Monsieur le Président,

Le Grand débat que vous avez organisé a réclamé « plus de service public ». Il a mis au premier rang la Santé et l’Hôpital public.

Pourtant la situation sur le terrain est devenue réellement intenable : les difficultés d’accès aux soins s’accroissent, la qualité et la sécurité des soins se dégradent et nous observons l’épuisement et l’inquiétude des personnels hospitaliers.

Ces difficultés, les usagers de l’hôpital public les constatent tous les jours et en parlent dans les courriers qu’ils adressent aux directions hospitalières.

Des drames se produisent, touchant toutes les catégories professionnelles de l’hôpital mais également les patients. Ces pertes de chance liées au manque de moyens sont inacceptables. On ne peut plus, vous ne pouvez plus attendre de nouveaux drames pour mettre en œuvre un plan d’urgence pour sauver l’hôpital public.

Nous, usagers de la santé et citoyens, soutenons la demande des personnels hospitaliers d’un financement supplémentaire, nécessaire pour :

– Assurer l’ouverture de lits afin que les malades puissent être hospitalisés quand c’est nécessaire et qu’ils ne passent plus des heures voire des jours à attendre couchés sur des brancards ;

– Embaucher le personnel nécessaire dans tous les services pour assurer l’accueil, la sécurité, la qualité et la continuité des soins ;

– Revaloriser les salaires des personnels hospitaliers sachant que nous sommes en 26e position sur les 35 pays de l’OCDE pour le salaire des infirmières.

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Vous avez dit « surmenage » ? Un cadre sur cinq pense à son travail en faisant l’amour

Un sondage s’intéresse à la trop grande importance prise par la vie professionnelle

Un sondage Ifop pour Mooncard, dévoilé ce mercredi, montre l’emprise du travail sur la vie privée des cadres.
94 % des sondés reconnaissent penser à leur boulot le week-end.
20 % d’entre eux y pensent également en pleine relation sexuelle.

C’est le week-end, il fait froid dehors, et vous êtes sous la couette, en plein ébat avec votre partenaire. La température monte, le plaisir aussi, quand soudain ! Une pensée vous assaille : avez-vous bien pensé à envoyer ce mail pour le briefing de demain avec Bruno de la compta ? Si cette histoire vous dit quelque chose, sachez que vous n’êtes pas seul. Selon un sondage Ifop* réalisé pour Mooncard publié ce mercredi, 20 % des cadres interrogés ont reconnu qu’ils pensaient au travail en faisant l’amour.

C’est l’un des exemples de cette « charge mentale professionnelle » mise en avant dans le sondage, et qui empoisonne la vie de pas mal de monde. Ainsi, 95 % des cadres questionnés reconnaissent penser au travail le soir (60 % « souvent », 35 % « de temps en temps »).

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« Rhapsodie des oubliés », un roman de Sofia Aouine

« Ma rue raconte l’histoire du monde avec une odeur de poubelles. Elle s’appelle rue Léon, un nom de bon Français avec que des métèques et des visages bruns dedans ».

Abad, treize ans, vit dans le quartier de Barbès, la Goutte d’Or, Paris XVIIIe. C’est l’âge des possibles : la sève coule, le coeur est plein de ronces, l’amour et le sexe torturent la tête. Pour arracher ses désirs au destin, Abad devra briser les règles. A la manière d’un Antoine Doinel, qui veut réaliser ses 400 coups à lui.

Rhapsodie des oubliés raconte sans concession le quotidien d’un quartier et l’odyssée de ses habitants. Derrière les clichés, le crack, les putes, la violence, le désir de vie, l’amour et l’enfance ne sont jamais loin.
Dans une langue explosive, influencée par le roman noir, la littérature naturaliste, le hip-hop et la soul music, Sofia Aouine nous livre un premier roman éblouissant.

Née en 1978, Sofia Aouine est reporter radio. Elle publie aujourd’hui son premier roman, Rhapsodie des oubliés.

Littérature
130 x 205 mm – 208 pages
29 aout 2019 – 9782732487960
18 €

Ils ont aimé :

« Un écrivain est né.

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« Les Aventures du prince Ahmed », un film de Lotte Reiniger & Carl Koch

Samedi 16 novembre 2019 à 15 h. Tropiques-Atrium

Avec acteurs inconnus
Genre Animation
Nationalité allemand
Date de reprise 5 décembre 2007 (1h 05min)

Synopsis :
A partir de 3 ans
Le jeune prince Ahmed tombe amoureux de la ravissante Princesse Pari Banu. Pour l’épouser, il devra affronter son rival, le Mage Africain et s’allier avec la Sorcière dans le pays lointain des Esprits de Wak-Wak. La Mage Africain qui a capturé également la soeur d’Ahmed, la Princesse Dinarsade, pour la vendre à l’Empereur de Chine sera renversé grâce à l’aide d’Aladin et de sa lampe merveilleuse.

Lotte Reiniger signe avec Les Aventures du prince Ahmed l’un des tout premiers longs métrages d’animation de l’histoire du cinéma. Ce film, entièrement conçu de silhouettes de papier découpées, est un véritable chef-d’œuvre d’enchantement. Inspirées des contes des Mille et une nuits, en particulier Le Cheval volant et Aladin et la lampe merveilleuse, Les Aventures du prince Ahmed transportent dans un univers magique peuplé de princesses en fuites, d’amours contrariées, de luttes entre les forces du bien et du mal. Une des scènes les plus remarquables est d’ailleurs la bataille entre la bonne sorcière et le terrible magicien.

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La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage est créée

Annoncée par le Président de la République Emmanuel Macron le 10 mai dernier, la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage a installé son premier conseil d’administration aujourd’hui ( 13/11/19) à Paris.

Une institution au service de la cohésion nationale

Dix-huit ans après le vote de la loi de la loi Taubira qui a reconnu l’esclavage et la traite comme des crimes contre l’humanité, la création d’une fondation nationale dédiée à la transmission de cette histoire et à la valorisation de ses héritages multiples – culturels, politiques, humains – marque une nouvelle étape dans la reconnaissance par la France de ce passé.
En veillant à réintégrer le passé esclavagiste dans l’histoire de la France, en rappelant comment la résistance à l’oppression et le combat pour l’abolition ont façonné nos valeurs, en montrant comment les outre-mer ont enrichi notre culture, la Fondation sera un instrument de compréhension de l’identité mondiale de la nation française, au service de la cohésion nationale.

Cette ambition nationale est consacrée par la reconnaissance d’utilité publique, accordée le

12 novembre 2019 par décret après avis du Conseil d’Etat (Journal Officiel).

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La DAC de la Martinique vous informe : Demandes de subvention  & Ouverture de l’appel à projets du FEAC (2020)

Demandes de subvention 2020

Vous souhaitez solliciter une aide financière auprès de la direction des affaires culturelles de la Martinique au titre de 2020.

La date limite de dépôt des demandes de subvention pour l’exercice budgétaire 2020 (tous secteurs confondus et hors appels à projets spécifiques) est fixée au 31 décembre 2019.

Vous pourrez compléter votre demande en cours d’année 2020 mais aucune demande de subvention ne sera prise en compte après cette date limite du 31 décembre 2019.

Votre demande de subvention comprend le formulaire CERFA 12156*05 téléchargeable sur le site internet de la DAC de la Martinique ainsi qu’un descriptif de votre projet. Ces éléments doivent être adressés au service concerné au sein de la Direction des affaires culturelles (par courrier ou en version numérique dématérialisée). Les contacts de vos interlocuteurs à la Direction des affaires culturelles sont disponibles sur le site de la DAC Martinique. X

Nous vous rappelons également que toutes les autres démarches peuvent être effectuées sur le site mesdemarches.culture.gouv.fr. X

Nous vous prions de bien vouloir mentionner, pour tout soutien apporté par la Direction des affaires culturelles de la Martinique, les logos du Ministère de la culture et de la Préfecture de la Martinique ainsi que les mot-dièses #dacmartinique et #prefet972 pour toute communication sur les réseaux sociaux.

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Décret du 12 novembre 2019 portant suppression du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage

Après 15 ans d’activités, le Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CNMHE) cesse d’exister. Il est remplacé par la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.
Instance consultative nommée par décret du Premier ministre, le Comité, composé de seize membres, peut se prévaloir d’un bilan riche de réalisations parmi lesquelles :
-Institution de la journée nationale de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions (décret n°2006-388 du 31 mars 2006) et de la journée nationale en victimes de l’esclavage (loi n°2017-256 du 28 février 2017).
-Contribution à l’organisation des cérémonies nationales en présence du président de la République, du président du Sénat et du Premier ministre. Création du prix de thèse.
-Organisation d’une exposition annuelle d’une quinzaine de panneaux.
-Création en 2014-2015 du concours pédagogique national « La flamme de l’égalité » (plus de 5 000 candidats cette année).
-Création d’un label, três sollicité par les organisateurs de manifestations mémorielles, et soutien aux associations.
-Organisation de rencontres scientifiques.
-Contribution à la création de la plateforme numérique Joconde qui recense, dans les musées nationaux, plus de mille œuvres d’art en relation avec l’esclavage.

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La littérature : quel prix?

— Par Alain Nicolas —

Avec l’attribution du Wepler à Lucie Taïeb et de sa mention à Bruno Remaury, les jurys des prix d’automne ont presque tous rendu leur verdict. Premier bilan de la cuvée 2019.

La course aux prix tire à sa fin. Si quelques couronnes (les prix des lycéens, l’Interallié, le Flore) attendent encore leurs lauréats, les grandes tendances se sont confirmées avec l’attribution du prix Médicis le 8 novembre et du prix Wepler-Fondation La Poste hier. Avec Luc Lang et Lucie Taïeb, deux beaux romans ont été couronnés, et attribués à des auteurs soutenus depuis longtemps par les critiques de l’Humanité. De « La Tentation » (Stock), notre chroniqueur disait dans sa chronique « Sans doute aucun, ce texte inspiré et ample, au souffle puissant, s’affirme comme l’un des plus convaincants de la rentrée. » Une conviction qui a manifestement été celle du jury du Médicis, qui a distingué le douzième roman d’une œuvre forte, délibérément tournée vers la fiction et le travail de la langue. « Les grands cerfs », de Claudie Hunzinger « avant tout une œuvre littéraire, magnifiquement écrite, qui met au centre l’engagement de l’écrivain et ses difficultés à embrasser un réel mouvant, avec un refus absolu du manichéisme », selon notre critique, a reçu le prix Décembre, et « Civilization », de Laurent Binet, romancier dont nous louions « l’invention foisonnante » le Grand Prix du roman de l’Académie Française.

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« La cordillère des songes », de Patricio Guzmán

La cordillère des songes
Vue sur Cannes
Date de sortie 30 octobre 2019 (1h 25min)
De Patricio Guzmán
Avec acteurs inconnus
Genre Documentaire
Nationalités Français, Chilien
Synopsis :
Au Chili, quand le soleil se lève, il a dû gravir des collines, des parois, des sommets avant d’atteindre la dernière pierre des Andes. Dans mon pays, la cordillère est partout mais pour les Chiliens, c’est une terre inconnue. Après être allé au nord pour Nostalgie de la lumière et au sud pour Le bouton de nacre, j’ai voulu filmer de près cette immense colonne vertébrale pour en dévoiler les mystères, révélateurs puissants de l’histoire passée et récente du Chili.

La presse en parle :

CinemaTeaser par Perrine Quennesson
La trilogie débutée par « La Nostalgie de la lumière » et « Le Bouton de nacre » s’achève avec un sublime documentaire.

La Croix par Jean-Claude Raspiengeas
Patricio Guzman achève cette trilogie par La Cordillère des songes, film poétique, intime et introspectif, prix du Meilleur documentaire à Cannes.

Le Journal du Dimanche par Alexis Campion
Au sentiment de nostalgie impuissante s’oppose le réconfort de témoignages forts et lucides, notamment les images de la répression gouvernementale d’hier et d’aujourd’hui.

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Ateliers de la pensée: quand Dakar répare le passé et prépare l’avenir

— Par Sabine Cessou —
La troisième édition des Ateliers de la pensée, du 30 octobre au 2 novembre à Dakar, a porté sur le « basculement des mondes et les pratiques de dévulnérabilisation ». Scruter le présent et l’avenir du monde à partir de l’Afrique, tel est le pari de cette initiative, qui a passionné cette année.

La troisième édition des Ateliers de la pensée, organisée par Felwine Sarr et Achille Mbembe, a franchi un cap. La rencontre ne s’est pas seulement professionnalisée et ouverte, avec des sessions diffusées sur YouTube via la page Facebook de la rencontre et regardées aux quatre coins du monde ; le rendez-vous biennal des intellectuels de l’Afrique francophone et sa diaspora a fait le choix de sortir de l’Institut français, un lieu qui avait fait polémique lors de sa première édition en 2016, pour s’installer au tout nouveau Musée des civilisations d’Afrique noire.

Les Ateliers, ouverts au public, se sont élargis à de nouvelles figures, pas encore anglophones, permettant de mettre en valeur les travaux de Karima Lazali, psychologue clinicienne et psychanalyste exerçant à Alger et Paris, auteure du Trauma colonial (La Découverte, 2018), le spécialiste camerounais de la psychiatrie transculturelle Parfait Akana, qui a évoqué les « encombrements humains » désignant les lépreux à Dakar dans les années 1970, l’anthropologue gabonais Joseph Tonda, ou encore la militante associative burundaise Aline Ndenzako.

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Supprimer le glyphosate aura un coût élevé, estime un rapport parlementaire

Le calendrier prévu de suppression du glyphosate sera difficile à tenir partout en l’état actuel des connaissances, et aura un coût élevé pour les agriculteurs, estime un rapport parlementaire demandant à l’Etat de préciser rapidement les cultures qui « bénéficieront d’une dérogation » d’utilisation en 2021.

Interrogée dimanche sur ce rapport, la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, a affirmé que le gouvernement « reste résolu à sortir du glyphosate ». L’objectif est « de sortir de l’essentiel des usages au 1er janvier 2021, et de tous les usages au 1er janvier 2023 », a-t-elle assuré dans l’Emission politique de France Inter, France Télévisions et Le Monde.

La mission parlementaire chargée d’évaluer le plan de sortie du glyphosate – dont l’AFP a obtenu une copie du rapport avant sa présentation à la presse prévue mercredi – juge « inconscient d’attendre le 31 décembre 2020 » pour savoir « quelles situations culturales » devront obligatoirement cesser d’utiliser l’herbicide le 1er janvier 2021 et lesquelles pourront bénéficier d’un délai.

La « mission d’information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate », dirigée par les députés Jean-Luc Fugit (LREM) et Jean-Baptiste Moreau (LREM), demande que l’INRA et les instituts techniques agricoles précisent « au plus tard en juin 2020 » les situations « qui ne pourront supporter un arrêt du glyphosate le 1er janvier 2021 sans menacer la survie de l’exploitation ni son environnement »

« Il est crucial que le gouvernement clarifie son message à l’égard des agriculteurs, en premier lieu à l’égard de ceux qui seront soumis à l’interdiction du glyphosate dès le 1er janvier 2021 », ajoute le rapport en soulignant que la « transition » aura un « coût substantiel ».

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« Mamma Roma », un film de Pier Paolo Pasolini

Mardi 12 novembre 2019 à 14 h. Tropiques-Atrium

 Avec Anna Magnani, Ettore Garofalo, Franco Citti plus
Genre Drame
Nationalité italien
Date de sortie 7 janvier 1976 (1h 56min) Date de reprise 16 octobre 2013 – Version restaurée (1h 56min)

Synopsis:

Mamma est une ancienne prostituée. elle quitte son quartier pour s’installer avec son fils, Ettore, qu’elle a ramené de la campagne. Dans un grand ensemble de la banlieue de Rome, elle a trouvé un travail et rêve pour son fils d’une belle situation. Mais ce dernier se mêle à une bande de garçons de son âge et se livre au vol et à divers larcins. Mamma, désespérée, se confie à un prêtre et lui demande d’user de son influence pour lui trouver un emploi. Mais ce dernier refuse. Mamma tend alors un piège à un riche restaurateur et fait embaucher Ettore. Mais il n’y reste pas longtemps. Carmine, l’ex souteneur de Mamma, la retrouve et la menace de révéler à Ettore son passé. Mamma cède. Et elle voit Ettore sombrer de plus en plus dans la délinquance. Il trouvera la mort en prison.

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Bolivie : un coup d’état criminel de plus contre les peuples !

— Par Robert Saé (*) —
Une preuve de plus que nous sommes à l’heure d’un affrontement décisif entre les classes dominantes prédatrices et les peuples dominés, une preuve de plus de la duplicité des dirigeants étatsuniens et européens, c’est ce crime contre l’humanité qui se déroule en Bolivie.
Mener une offensive systématique pour chasser du pouvoir tous les gouvernements qui permettent à des dizaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté, d’accéder à la santé et à l’éducation, est bien un crime contre l’humanité. Cuba, Brésil, Venezuela, Bolivie : tous ces gouvernements ont en commun d’avoir mis fin au pillage des ressources de leurs pays et d’utiliser ses revenus au bénéfice de leurs peuples. Les impérialistes et leurs multinationales entendent anéantir tous ceux qui s’opposent à leur politique prédatrice. De surcroît, en Bolivie, l’oligarchie blanche ne pardonne pas à Evo MORALES d’avoir institutionnalisé le respect de la dignité et des droits des peuples amérindiens.
Le coup d’état orchestré par les oligarques boliviens, appuyés par la CIA, l’ambassade des USA, le Brésil, le Paraguay, la Colombie et le Chili fait partie de cet affrontement décisif qui opposent les Peuples à leur prédateurs.

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11 novembre 1831. Le jour où l’esclave rebelle Nat Turner est pendu en Virginie

Le 11 novembre 1831, l’esclave Nat Turner est pendu à un arbre. Quand son cadavre se balance enfin au bout d’une corde, une féroce clameur s’élève de la foule blanche. Des enfants s’approchent pour jeter des bananes… Des hommes surexcités décrochent le cadavre. Ils lui arrachent ses haillons. Certains commencent à l’écorcher. D’autres arrachent des lambeaux de chair qu’ils mettent à fondre dans un chaudron pour en tirer de la graisse. Au moyen d’un grand couteau, un homme découpe la tête avec laquelle il repart, fier comme Artaban.

Nathaniel dit Nat Turner, né le 2 octobre 1800 et mort pendu le 11 novembre 1831, est un esclave afro-américain. En 1831, il conduit une révolte dans le comté de Southampton en Virginie. Cette insurrection sanglante d’esclaves entraîne une répression, légale et illégale, encore plus sanglante, et l’émergence de nouvelles lois dans les États du Sud, plus contraignantes encore pour les esclaves.

Enfance

Le 11 février 1831, voyant en une éclipse annulaire de soleil le signe divin qu’il attendait, il décide de mener une action contre les propriétaires d’esclaves. Initialement prévue pour le 4 juillet, jour de fête nationale, la révolte est repoussée pour des raisons d’organisation.

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« Le “philanthrocapitalisme” de Bill Gates n’est que du colonialisme »

OGM, perte de la biodiversité, chaos climatique… La militante indienne Vandana Shiva revient dans son dernier ouvrage sur les maux causés par notre système économique et le pouvoir des super-riches. Elle esquisse des chemins pour mener la bataille qui vient. Entretien.

C’est l’une des figures de l’altermondialisme. Depuis 35 ans, l’indienne Vandana Shiva a mené bataille sur tous les fronts. Elle rejoint d’abord le mouvement Chipko contre la déforestation. Elle se rendra célèbre dans la lutte contre les OGM et leur principal promoteur dans le monde, Monsanto. Privilégiant toujours le collectif et l’action de terrain, elle a créé Navdanya, un réseau de gardiens de semences, et un centre de formation agricole où 10 000 fermiers se sont approprié les méthodes de l’agroécologie. Starifiée par certains, elle n’en a cure et veut surtout faire passer un message : l’avenir de l’humanité est menacé par les 1 %, qui détruisent la planète et nous divisent.

Votre dernier ouvrage décrypte le pouvoir des super-riches, ce 1 %, qui a pris en otage l’économie mondiale, qui sont-ils ? Et comment se sont-ils imposés ?

En 2010, 388 milliardaires contrôlaient autant de richesses que la moitié la moins riche de l’humanité.

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Les grands patrons du CAC 40 gagnent en moyenne 5,8 millions d’euros par an

— Par Delphine Denuit —

La rémunération des dirigeants des groupes cotés à l’indice phare de la Bourse de Paris a augmenté de 12% en 2018. Deux patrons pèsent sur cette hausse : ceux de Dassault Systèmes et Kering.

Les rapports de Proxinvest se suivent et se ressemblent. Le dernier rapport de la société de conseil aux actionnaires sur la rémunération des dirigeants des grandes sociétés en 2018 ne déroge pas à la règle. L’année dernière, la rémunération moyenne des présidents exécutifs des groupes cotés au CAC 40 a grimpé de 12,4 % sur un an – c’est certes moins qu’en 2017 où la hausse avait été de 14 % – mais pour la première fois, elle atteint un record : 5,8 millions d’euros (M€) en moyenne, du jamais-vu depuis 2003.

L’équivalent de 277 smics

« C’est l’équivalent de 277 smics (en base 39 heures), souligne Jehanne Leroy, l’analyste responsable de l’équipe recherche France chez Proxinvest. Cette somme dépasse pour la deuxième année consécutive la rémunération maximale socialement acceptable définie à 240 smic (NDLR : soit 5 M€) par Proxinvest. » L’analyste souligne, par ailleurs, que « la rémunération des salariés des sociétés du CAC 40 a augmenté de 4,8 %, soit près de 3 fois moins que celle de leurs dirigeants ».

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So Long My Son. Entretien avec Wang Xiaoshuai, réalisateur

Mardi 12 novembre 2019 à 19h 30. Madiana

Quelle était votre intention principale quand vous avez commencé à travailler sur So Long My Son ? 

En 2011, j’écoutais les informations et on a annoncé que le gouvernement abandonnait la politique de planning familial de l’enfant unique et qu’il serait désormais possible de donner naissance à un second enfant. J’ai été positivement étonné parce que j’avais tenu pour acquis que la politique de l’enfant unique durerait encore longtemps et marquerait plusieurs générations. C’est ce changement qui a déclenché l’idée de So Long My Son.

So Long My Son mêle la grande fresque historique et politique avec un puissant mélodrame familial. Était-ce fondamental pour vous de montrer l’articulation entre la vie sociale et la vie intime ? 

C’est extrêmement important pour moi parce que les deux générations antérieures à celle montrée dans le film ont vécu dans une économie planifiée, dans un système fonctionnant avec une seule idéologie, un seul mode de vie auquel ils se pliaient et qui était caractérisé par le fait de ne pas mettre en avant l’individu par rapport au collectif.

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« Adults in the Room » de Costa-Gavras

Avec Christos Loulis, Alexandros Bourdoumis, Ulrich Tukur
Genres Drame, Biopic
Nationalités Français, Grec
Date de sortie 6 novembre 2019 (2h 04min)

Synopsis :
Après 7 années de crise le pays est au bord du gouffre. Des élections, un souffle nouveau et deux hommes qui vont incarner l’espoir de sauver leur pays de l’emprise qu’il subit. Nommé par Alexis, Yanis va mener un combat sans merci dans les coulisses occultes et entre les portes closes du pouvoir européen. Là où l’arbitraire de l’austérité imposée prime sur l’humanité et la compassion. Là où vont se mettre en place des moyens de pression pour diviser les deux hommes. Là où se joue la destinée de leur peuple. Une tragédie grecque des temps modernes.

La presse en parle :
L’Humanité par Marie José Sirach
Un film puissant, sans concession.

20 Minutes par Caroline Vié
Du cinéma, cette merveille de mise en scène n’en manque pas quand le réalisateur évolue au milieu de réunions faisant penser à des parties d’échecs grandeur nature.

aVoir-aLire.com par Claudine Levanneur
Le réalisateur filme une tragédie grecque, qui pose la question de la démocratie européenne au cœur même d’un pays qui l’a vue naître.

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Actualités sur le programme Sexe & Colonies

— Par Gilles Boëtsch et Fanny Robles —

Gilles Boëtsch, anthropobiologiste, directeur de recherche émérite au CNRS, membre de l’UMI 3189 Environnement, Santé, Sociétés à Dakar (Sénégal), spécialiste de la représentation et de la mise en scène des corps et Fanny Robles, angliciste, maîtresse de conférences en cultures des mondes anglophones à l’Université d’Aix-Marseille (LERMA, EA 853), spécialiste des spectacles ethnologiques, signent, ici, une tribune sur les différents travaux portés depuis deux ans par le Groupe de recherche Achac et la création du dernier programme Sexe & colonies. Le programme se poursuit avec la parution aux éditions CNRS, le 14 novembre, de Sexualités, identités & corps colonisés et le prochain colloque intitulé « Images, colonisation, domination sur les corps », organisé au CNAM, le 3 décembre 2019.

Lire aussi sur Madinin’Art: Autour de Sexe et Colonies 

À l’heure où l’on nous engage à lire les corps avec vigilance, pour en détecter les signes d’une altérité devenue suspecte, faire la généalogie de ce regard posé sur « l’Autre » paraît plus que jamais nécessaire. Six siècles d’histoire coloniale ont construit des imaginaires, des fantasmes et des pratiques, dans lesquels le rapport sexuel au corps colonisé tient une place centrale.

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Lancement des Mois de l‘Entrepreneuriat dans les Quartiers en Guadeloupe

Le 12 novembre 2019 au Collège Front de Mer à P-à-P

100 000 entrepreneurs, IMPACT partners et Bpifrance, lancent en Guadeloupe la quatrième édition des Mois de l’Entrepreneuriat dans les Quartiers. Cette opération de grande ampleur se déroulera le 12 novembre avec la participation du Conseil Régional de la Guadeloupe, lors d’un speed-meeting entre 8 entrepreneurs et 80 élèves du collège Front de Mer à POINTE-À-PITRE. En 2019-2020, plus de 20 000 jeunes des quartiers prioritaires ou isolés au sein de 16 régions pourront dialoguer avec des entrepreneurs à travers cette action.

La Guadeloupe est la troisième étape de ces Mois de l’Entrepreneuriat dans les Quartiers. Des entrepreneurs bénévoles viendront transmettre leur passion d’entreprendre à des jeunes issus de quartiers prioritaires ou isolés. Les objectifs des intervenants et des organisateurs sont clairs : sensibiliser les jeunes à l’entrepreneuriat, instaurer un dialogue intergénérationnel et élargir leurs choix d’orientations.

Les interventions sont organisées grâce au savoir-faire des équipes et à la plateforme de mise en relation de 100 000 entrepreneurs. Elles permettent l’interaction et le dialogue avec les collégiens et lycéens grâce à des témoignages individuels d’entrepreneurs d’une durée de 2 heures ou lors de speed-meeting réunissant dans ou hors les murs de l’école un public plus conséquent.

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Sciences sociales : nouveautés du 10 novembre 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Littératures : nouveautés du 10 novembre 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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