— Par Max Dorléans (G.R.S.) —-
Nous avons écrit, comme d’autres, mais à l’inverse de nos adversaires de classes (patronat et bourgeoisie plus généralement), que la Sécu a fait l’objet, depuis sa création en 1945, d’attaques incessantes de ces derniers, parce qu’ils ne l’ont jamais acceptée comme institution de solidarité collective contraire à leurs intérêts.
Nous avons également indiqué, comme d’autres, que ces attaques n’ont jamais, jusqu’à récemment, été frontales, qu’elles ont été réalisés, branche par branche, pan après pan, ce qui permettait à leurs instigateurs, de les mener en sourdine, loin des yeux et oreilles de l’immense majorité.
A titre d’exemple majeur, la mise en place en 1990, de la CSG (contribution sociale généralisée) qui n’est rien d’autre que la fiscalisation de la Sécu, même s’il s’agit d’une fiscalisation pré-affectée, puisqu’allant dans le budget de la Sécu, et non dans celui de l’Etat.
Autres exemples plus récents et plus parlants, l’instauration du forfait hospitalier et des franchises médicales, celle du dépassement d’honoraires ou encore le déremboursement de médicaments… Sans même évoquer les attaques majeures plus anciennes comme la tenue à l’écart de la branche « famille et allocations familiales » de la Sécu, l’exclusion de la « branche chômage » de cette dernière, la suppression des élections aux CA de caisses, la création d’une Caisse nationale contrôlée par l’Etat, l’introduction du plafond de Sécurité sociale pour le calcul des cotisations, les ordonnances gaullistes de 1967 qui créent 4 Caisses nationales du (Cnam, Cnaf, Cnav, l’Acoss) et introduisent le paritarisme…Toutes attaques contraires à l’esprit et aux principes portés par l’ordonnance du 4 octobre 1945, qui torpillent l’idée centrale que la Sécu est avant tout, l’affaire des salarié/es, car la Sécu, c’est leur argent.
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