Marxisme, postcolonialisme et postcolonialité
— Par Magali Bessone
— William Edward Burghardt Du Bois a écrit la majeure partie des essais qui composent cet ouvrage entre 1897 et 1903 : aux États-Unis, la ségrégation vient d’être légalement reconnue1, trente ans seulement après la fin de la guerre de Sécession qui a émancipé les esclaves noirs sur l’ensemble du territoire de l’Union. L’Europe, dans le même temps, se dispute l’Afrique. Malgré une tentative de partage plus ou moins consensuel de l’Afrique entre les grandes puissances lors de la conférence de Berlin, les crises coloniales se multiplient, depuis celle de Fachoda, qui met aux prises la France et la Grande-Bretagne en 1898, jusqu’au coup de Tanger de 1905 qui oppose la France et l’Allemagne et contribue largement au déclenchement de la Première Guerre mondiale.
Aujourd’hui la France hérite des interrogations et des méthodes des post-colonial studies anglo-saxonnes et relit l’histoire de ses relations avec l’Afrique, notamment à la lumière de la réinscription de la colonisation dans la longue durée, en(1) refusant d’accorder un privilège explicatif à l’événement « décolonisation2 ». La France, largement en retard sur les États-Unis, (re)découvre ainsi sa situation postcoloniale.

La Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition est célébrée le 23 août de chaque année. C’est dans la nuit du 22 au 23 août 1791 qu’a commencé à Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti et République Dominicaine) l’insurrection qui devait jouer un rôle déterminant dans l’abolition de la traite négrière transatlantique.
Ce volume réunit les actes de la table ronde qui s’est tenue à Port-au-Prince, en décembre 1997, autour de la commémoration de l’événement fondateur de la révolution haïtienne, la cérémonie du Bois Caïman, censée s’être déroulée dans la nuit du 22 au 23 août 1791, sur l’habitation Choiseul, dans la grande plaine du nord de Saint-Domingue. Cette rencontre reçut le soutien de nombreuses associations et institutions de la République de Haïti.
Dans ma précédente chronique « Edouard Delépine : une intelligence et un caractère », j’indiquais que par son expression « génocide par substitution« , Césaire ne faisait pas référence à la Martinique. Certains lecteurs ont voulu en savoir davantage.
Vous souhaitez faire carrière dans le domaine culturel et artistique, obtenir une bourse pour vous formez, la CTM vous permet d’obtenir une bourse pour suivre des formations non dispensées en Martinique
Ki lidé ka pousé’w matjé anlè lidé ?
‘’Il n’est point besoin d’espérer réussir pour entreprendre’’
Le déchoukaj des deux statues de Victor Schœlcher le 22 mai 2020 en Martinique par des militants, est révélateur de tensions profondes, issues des périodes esclavagiste et coloniale.A –
Alors que le secteur est à l’arrêt depuis près de six mois, les organisations souhaitent une « évolution des règles sanitaires » pour pouvoir accueillir du public et ont plaidé leur cause au ministère de la culture mercredi.
L’exigence envers toujours plus d’inclusivité crée de fortes tensions entre certains défenseurs de la cause des transgenres et celles qui s’inquiètent de conséquences négatives sur les droits des femmes, accusées de transphobie. Jusqu’à conduire à des situations ubuesques.
L’institution met en cause la gestion frauduleuse et souvent illégale de centaines de millions de dollars d’aide offerts par le Venezuela entre 2008 et 2016.
Cénacle du festival culturel de Fort-de-France Juillet 2020-07-02
Lorsque les nouveau-nés noirs sont soignés par des médecins noirs, leur taux de mortalité est réduit de moitié, une étude parue dans la revue « Proceedings of the National Academy of Sciences » (PNAS)
La pandémie de Covid va renforcer les disparités raciales et ethniques Alors qu’en France les travailleurs originaires d’Afrique et d’Asie connaissent un taux de mortalité plus élevé, les deux économistes appellent à une « désinvisibilisation » des minorités dans la statistique publique La pandémie de Covid19 accroît les inégalités face à la mort de façon abyssale. L’Insee montre que, en France, entre mars-avril 2019 et mars-avril 2020, les décès des personnes nées en Afrique du Nord ont crû de 54 %, et de 91 % pour celles nées en Asie. Pour les personnes nées en Afrique subsaharienne, l’augmentation atteint 114 % ! Dans le même temps, les décès ont augmenté de 22 % pour les personnes nées en France, ce qui est proche de la surmortalité observée pour celles originaires du continent américain, des autres pays européens ou d’Océanie.
La rigueur et la recherche permanente de la vérité conduisaient souvent Edouard Delépine à l’insatisfaction et l’autocritique. On pourrait lui appliquer le mot de Benjamin Constant : « constant dans l’inconstance ». Les anticolonialistes qui n’ont jamais voulu remettre en question les vérités de leur jeune âge n’ont pas compris l’évolution politique d’Edouard Delépine. Ils ne se sont pas aperçus qu’en gardant les utopies des années soixante, ils n’avaient pas cessé d’être eux-mêmes de parfaits assimilationnistes. Cette évolution rappelle la décision de Christiane Taubira, en 1983, de tourner le dos à l’indépendance. La future garde des Sceaux prenait acte de l’évolution de la société, des échecs de la décolonisation en Afrique et de l’avènement de la décentralisation en outre-mer.
Je reconnais votre travail, votre engagement pour la santé spirituelle et le bien-être des membres de vos églises. Je sais que le pays aurait été différent sans votre engagement spirituel. Je crois que beaucoup d’entre vous ont fait une différence dans la vie de nombre de familles. D’ailleurs, je garde à l’esprit que si je suis encore là, dans cette vie, c’est en partie grâce à vos soins, vos conseils, votre confiance, votre patience avec moi dans des moments où j’en avais grandement besoin. Je suis aussi conscient de la difficulté de votre mission et je suis persuadé que vous n’êtes pas tous indifférents à ce qui se passe dans le pays.
Lors de la scène d’ouverture, un homme fume le cigare, à moins que ce ne soit le vent qui le consume. Des vagues s’abattent en gerbes blanchies d’écume sur le Malecon (la jetée) qui protège La Havane. Dans le dernier plan, le même homme fume toujours un cigare incandescent. L’eau monte jusqu’au seuil des maisons. Les vagues sont devenues plus grosses. Est-ce à dire que la situation de Cuba a empiré ? Hubert Sauper ne nous dit rien. Il filme, un peu en retrait de son sujet, comme s’il redoutait d’être pris dans le dispositif spéculaire qu’il dénonce. Difficile de savoir, à la vision de ce documentaire poétique et déambulatoire, ce qu’il pense de la situation de l’île qu’il situe au croisement d’une « fake news » et d’une utopie. S’il regrette l’épopée castriste. S’il applaudit à la réouverture des relations diplomatiques avec les États-Unis.
Une reprise «pas sereine pour les familles» : à l’approche d’une rentrée des classes encore lourde d’incertitudes sanitaires, la Confédération syndicale des familles (CSF) a alerté ce mardi sur l’augmentation des dépenses de rentrée scolaire, évaluée à 6,2% par rapport à 2019.
Avec Dulamjav Enkhtaivan, Aorigeletu, Norovsambuu Batmunkh
La pandemia ha afectado y sigue afectando cada día la vitalidad y el desarrollo del teatro latinoamericano y caribeño y arriesga la supervivencia de valiosas agrupaciones. Funciones y festivales han debido cancelarse y los ensayos se han suspendido. Mientras grupos y artistas generan iniciativas virtuales para sostener la actividad creadora y la comunicación con el público y con sus colegas de todas partes, con eventos, maratones, monólogos, paneles y talleres en línea, como impulso vital para impedir que el teatro muera, muchos gobiernos neoliberales, carentes de políticas culturales humanistas e indiferentes a la necesidad de preservación y afirmación de la identidad de sus pueblos, dan la espalda a la cultura y a sus artistas.

Les chiffres officiels rendus publics ce lundi par la Délégation aux victimes montrent
« Le créole représente à mes yeux plus qu’un simple procédé pédagogique, mais un moyen d’opérer la réconciliation avec nous-mêmes, susciter le respect de nous-mêmes, gage du respect des autres… Ce que je défends dans ce livre, c’est, au-delà d’un vrai bilinguisme, l’unité et la solidarité nationale sans quoi il n’y a pas de vrai développement.» (Pradel Pompilus : « Manuel d’initiation à l’étude du créole », Éditions Impressions magiques, Port-au-Prince, 1983.)