— Par Géraldine Hallot —
Nouvelle journée à haut risque au Venezuela, jeudi 3 août. L’Assemblée constituante, élue dimanche 30 août, entame ses travaux au siège du Parlement à Caracas, la capitale. L’opposition dénonce un « super pouvoir illégitime » et appelle une nouvelle fois à manifester.
En France, où de nombreux Vénézuéliens se sont expatriés après les troubles de 2014, la communauté vénézuélienne suit les évènements avec inquiétude et fatalisme.
« C’est un cauchemar parce que c’est la jeunesse qui meurt »
« Le problème, c’est qu’il manque de tout. Il manque des médicaments, de la nourriture et la criminalité est partout. » Marie-Helena Quintero parle de son pays comme d’une terre à la dérive, au bord de l’abîme. Cela fait trois ans que cette Vénézuélienne s’est exilée à Toulouse et qu’elle suit quotidiennement les actualités en provenance du Venezuela.
Aujourd’hui, elle se demande comment rester optimiste. « C’est un cauchemar parce que c’est la jeunesse qui meurt surtout. C’est très, très triste », dit-elle en fondant en larmes.
« C’est une dictature déguisée en démocratie »
Anibal Torrealba, lui, vit à Paris.

Avec Célébration de Llewellyn Xavier, la Fondation Clément vous invite à approfondir votre expérience de la peinture abstraite. Après la cinquantaine d’œuvres historiques et muséales de l’exposition
L’équipe Manuscrits francophones au sein de l’ITEM (Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS) a le plaisir (et l’honneur) de créer un Groupe de travail sur les oeuvres d’André (1928-2006) et Simone SCHWARZ-BART (1938).
Pour la première fois depuis des décennies, la France voit des théâtres fermer et des festivals jeter l’éponge, victimes des restrictions budgétaires et de l’indifférence politique de nouveaux élus pour qui spectacle vivant ne rime plus qu’avec divertissement. Face à cela, la plupart des acteurs installés du spectacle vivant font le dos rond et naviguent entre clientélisme et renoncement. Une enquête parue dans le dernier numéro de la Revue du Crieur disponible en librairie et Relay.
En clair, c’est à partir d’aujourd’hui que l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année selon l’ONG Global Footprint Network.
«
Compagnie Du Oui. Avignon 2017
Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.
nne Moreau au cinéma est impressionnant, c’est au théâtre que l’on pouvait sans doute le mieux sentir l’essence d’une comédienne insoumise et exigeante.
Cie québécoise Le bruit de la rouille. OFF Avignon 2017.
L’information culturelle professionnelle sur notre territoire de Guadeloupe…
C’est dans les jardins du musée Calvet qu’Olivier Py a convié la presse pour le bilan de la 71e édition. Une fréquentation qui accuse un léger fléchissement. Mais l’engouement du public est toujours là.
Large vote à l’Assemblée nationale en faveur des projets de loi pour la moralisation de la vie politique…
Festival d’Avignon off 2017, Théâtre des Doms, 06 => 26/07
C’est Jean-Charles Mouveaux, le metteur en scène, qui joue le rôle de Louis, le fils prodigue, mort au moment où il va nous raconter son histoire, celle de sa famille.C’est une performance pour les spectateurs d’affronter la langue de Lagarce. Une performance plus encore pour les acteurs de dire ce texte aux infinies répétitions du même mot, d’énumérations, de synonymes, de retour en arrière sur le même. On s’y noye, on perd le fil de l’histoire comme le reproche à Louis son frère Antoine, excellemment interprété par Philippe Calvaire. Jean-Charles Mouveaux s’est donc efforcé à chaque moment, à chaque mot, de donner du sens, de faire varier les intonations, d’enlever les ambiguïtés…Presque trop. L’écriture de Jean-Luc Lagarce est comme ces dessins dont le trait maintes fois repris semble hésiter alors que ses superpositions, maladroites en apparence, esquissent au contraire le mouvement. Les « non/si/peut-être , jamais/tout à l’heure/maintenant » qui se succèdent dans la bouche des personnages expriment moins leurs indécisions que leur désir de rendre compte de la dynamique et de la complexité de leurs pensées.C’est
Initiée depuis 2005 par le CASODOM, l’opération “ Talents de l’Outremer” distingue, tous les deux ans, des jeunes Français originaires de tous les Outremer , ayant réussi des parcours d’excellence en métropole ou qui y ont enrichi leurs compétences par des formations sélectives.
La moralisation de la vie politique sur fond de l’affaire Fillon a été l’argument déterminant de la dernière campagne présidentielle. Elle a trait aux rapports des élus à l’argent public et concerne plus particulièrement les députés et les sénateurs. Il en est résulté le triomphe à l’élection présidentielle de celui qui incarnait les promesses de changement des mœurs politiques et une arrivée massive de nouveaux députés. Cependant, maintenant que ces derniers sont sous la douche des privilèges, leur ardeur s’est émoussée. Ils ne sont plus pressés de les supprimer. Mieux, ces mesures auraient, selon eux, des vertus qui ne leur seraient pas apparues jusque-là. Notons que la première victime de la moralisation est le ministre qui avait été chargé de rédiger la loi.
80 c’est, en années de smic net, l’équivalent de la plus-value touchée par Muriel Pénicaud sur la revente de ses stock-options.
Ils sont cinq à table. Ou plutôt quatre, car il y a toujours une place vide pour la mystérieuse narratrice. La table est le symbole du cercle familial ; en tout cas, elle représente le lieu de la relation : on y mange, on y parle, on s’y retrouve ou bien on s’y querelle. Au fond, c’est comme un nouveau lieu scénique imbriqué dans le premier, car chacun joue un rôle dans la configuration familiale. Les caractères s’y affirment, les conflits y naissent : la place qu’occupe chacun autour de la table fonde et symbolise son rôle. La mère est près de la cuisine, le père trône en bout de table, et les enfants mâles tentent de se rapprocher de la place du père ou à la lui usurper en cas d’absence. Et les filles, elles ont ce qui reste : variables d’ajustement. Les révoltes et les insurrections commencent à table, lorsqu’il y en a un qui veut changer de place. Pour tout changer ne dit-on pas « renverser la table » ? c’est ce que fera la mère quand elle sera venue au sommet de son exaspération.
Festival d’Avignon off 2017, Théâtre des Doms, 06 => 26/07
Le metteur en scène Simon Stone, pour la première fois à Avignon nous offre une lecture très fouillée de l’univers d’Ibsen sur lequel il a longuement travaillé avec ses acteurs. Ce n’est pas une adaptation mais une transposition du sujet où se mêlent réflexion autobiographique et apport spécifique des acteurs dans la création des personnages. Nous entrons dans la vie ordinaire d’une famille qui se réunit dans une maison de vacances, réalisée sur scène sur un plateau tournant (très beau travail de scénographie de Lizzie Clachan). Par les larges baies vitrées nous avons accès à toutes les pièces : nous voilà voyeurs-violeurs de l’intime, entrant de plein pied dans la pathologie d’une famille du non dit. « Le temps ne fait rien à l’affaire », les générations se succèdent et on continue à se mentir, à se parler s’en s’entendre : inceste, homosexualité, drogue, rapports professionnels pipés où l’on se pique les projets, brouilles, arnaque immobilière….Le spectateur est mis en situation de travailler avec sa mémoire, il est sans cesse en train de refaire la généalogie car le récit n’est pas linéaire.
C’est parfait, une pièce parfaite, comme on les attend pour se distraire.
Intervention d’Alfred MARIE-JEANNE,