Samedi 28 avril 2018 à 20 h Tropiques-Atrium
Dans les yeux des chevaux, on se voit. On voit le tango de nos vies. Comment tenir sa verticalité d’hommes et de femmes dans une société qui se délite ? Comment alors façonner nos convictions politiques d’hommes intègres ? Comment échapper à ce mariage du mensonge et d’intérêt personnel qui tord le cou aux chevaux dignes ?
Cette création tutoie l’animal pour parler des hommes. Ce centaure déchu cherchant son équilibre mais déjà à terre, peine à se relever. La danse est construite dans une tension avec la physicalité du cheval qui finit par se liquéfier, comme ces gens qui abandonnent, se mettant à l’abri, reniant tout combat pour vivre dans la peur et égarant ainsi leur cheval intérieur. La musique est construite comme les claquements du slameur. Les instruments au fur et à mesure se désaccordent. Le monde perd son cheval.
Après un long compagnonnage avec Salia Sanou, Seydou Boro a choisi de présenter seul cette nouvelle pièce chorale.
Cie Seydou Boro Le Cheval
Coproduction : La Briqueterie – CDC du Val de Marne, Centre des Bords de Marne – le Perreux sur Marne,
Théâtre Jean Lurçat – scène nationale d’Aubusson & Dansstationen – Malmö
Avec le soutien de : l’ADAMI & du Conseil Départemental du Val-de-Marne
Chorégraphie & Interprétation : Seydou Boro
Le Cri de la Chair
La danse butôh japonaise (également appelée danse de l’obscurité ou de l’âme) est l’une des sources d’inspiration du spectacle « Le Cri de la Chair » du danseur, chorégraphe et musicien burkinabé Seydou Boro.

La célébration du 150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises est l’occasion de publications aussi utiles que bienvenues. Comme le synthétique Les Abolitions de l’esclavage (PUF, » Que sais-je ? « , 128 p., 9 euros) et le superbe album Arts et lettres contre l’esclavage (Cercle d’art, 240 p., 29 euros), tous deux de Marcel Dorigny. Ou encore le passionnant essai Les Routes de l’esclavage. Histoire des traites africaines, VIe-XXe siècle (Albin Michel/Arte Editions, 230 p., 19,50 euros), de Catherine Coquery-Vidrovitch, qui est également consultante de la série documentaire proposée par Arte, mardi 1er mai (20 h 50). Ambitieuse, cette ample fresque (4 × 52 min) envisage les traites africaines sur quelque mille quatre cents ans.
Opposition à l’ouverture d’établissements privés hors contrat, conditions pour diriger ce type d’établissement, amendes et fermeture en cas de non-respect des règles… L’encadrement des établissements scolaires privés hors contrat est renforcé avec la publication au Journal officiel du 14 avril 2018 de la loi portant sur le régime d’ouverture et de contrôle de ces établissements.
L’histoire retient le nom de Victor Schoelcher, mais de nombreux auteurs ou philosophes des Lumières se réclamaient de l’ anti-esclavagisme, et l’abolition en France est issue d’un long processus qui demanda une petite centaine d’année. Influencée d’une part par l’abolition maîtrisée dans les colonies britanniques et profitant de la « révolution » de 1848 pour enfin appliquer les textes de 1791 et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen, l’état français abolit l’esclavage le 27 avril 1848.
Avec 250 000 tonnes de miel produites chaque année par 600 000 apiculteurs dans 17 millions de ruches, l’Union européenne (UE) est le deuxième producteur de miel derrière la Chine. Le 1er mars 2018, le
La notion de bonne gestion politique est-elle une utopie à la Martinique ? Voilà bien la question essentielle ! C’est le noeud du débat actuel, qui consiste à savoir si la gouvernance de la Collectivité est un produit passif de la classe politique, ou si elle agit efficacement, pour transformer la vie culturelle et sociale du citoyen martiniquais, et, en même temps, développer les conditions de travail et de redistribution, nécessaires à l’oeuvre commune, à laquelle s’appliquent les entreprises. C’est à ce titre d’idéal politique, qu’il importe précisément de s’interroger..
Le concours de poésie sur le thème de la différence est organisé par la maison d’édition Cimarron EdiProd, soutenue par le label international Plaza Mayor Company Ltd, l’artiste martinico-ivoirienne produite par ce label (Christina Goh) et Madinina Access. La remise des prix s’est déroulée hier, mercredi 25 à l’Espace Sonate, dans le cadre d’une soirée 100% accessible, avec un récital à deux voix de Christina Goh et Nicole Cage, accompagnées des musiciens: Yoan Zébina, Guillaume Bernard et Steeve Baudin. Soirée animée par Imaniyé Dalila Daniel, qui a interprété une chanson: « Mais où vont » Cette chanson fait partie d’un album (EP) dont la sortie officielle aura lieu le 11 mai. Un album à trois voix: IDD, Christina Goh et Nicole Cage, intitulé « Pur et sens » et produit par Plaza Mayor Company Ltd.
Tout a commencé par un hommage, un peu convenu et sans beaucoup de contenu, rendu à Marie-Hélène Nattes, fondatrice épaulée par Ronne Aul, du Centre Martiniquais de Danse ( CMD), aujourd’hui disparu, remplacé par une petite multitude d’école privées, que s’est ouverte la Biennale. Il faut espérer que le souhait de Christiane Emmanuel d’un livre sur le parcours de celle qu’elle appelle « Titine », se réalise au plus tôt avant que les mémoires ne s’effacent.
Rive Droite (Riv Dwat) dit encore Bô Kannal est un quartier populaire de Fort de France en Martinique. C’est un quartier dont la réputation a dépassé les frontières insulaires du pays Martinique. Une réputation qui s’est construite par le fait culturel populaire qui s’est enraciné en ces terres de l’estuaire, là où la Rivière Madame rencontre la Mer Caraïbe se reposant dans la Baie de Fort de France.
Arrachés violemment à leur terre et à leurs proches, ils furent des millions à se retrouver enchaînés, entassés comme des bêtes dans des bateaux, contraints à traverser à pied forêts ou déserts dans des conditions tellement inhumaines que presque la moitié d’entre eux en mouraient. Ce crime effroyable, qui a dévasté l’Afrique subsaharienne, a pris de nombreux visages au cours des siècles. Car ses exécuteurs et ses commanditaires sont issus de tous les horizons : de l’Afrique elle-même avec la traite interne, des différentes terres musulmanes avec les traites orientales, de l’Europe avec la traite atlantique.
Alors que se profile le 10 mai prochain la « Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions », et le discours du Président de la République le 27 avril à la Sorbonne, l’histoire de l’esclavage va bénéficier d’une forte visibilité avec la sortie simultanée d’un livre et d’une collection de documentaires, tous deux intitulés Les routes de l’esclavage.
Monsieur le Préfet,
Bernard Hayot a fustigé la gestion de la Martinique le 18 avril 2018, dans les locaux de l’ex Conseil Général à Fort-de-France. Des élus, des cadres territoriaux, des représentants de l’État, des cadres des institutions financières et des chefs d’entreprises étaient invités par Yan Monplaisir, le 1er vice-président de l’Assemblée de Martinique, à échanger autour du thème : quelle dynamique économique pour la valorisation du patrimoine ?
Si un plan de 1 milliard d’euros a été mis en place, les 2 milliards d’euros de mesures supplémentaires promis restent lettre morte.
Qu’a à voir le prosaïsme des « ratières » avec la poésie de Saint-John Perse ?
Pour les élèves de 3e scolarisés en collège public et pour les non boursiers scolarisés en lycée public, les demandes de bourse de lycée pour l’année scolaire 2018-2019 se font désormais en ligne pour tous les établissements publics de toutes les académies. Les demandes doivent être faites avant le 21 juin 2018.
L’argument est inspiré de l’air du temps. De ce temps au cours duquel la Méditerranée est (re)devenue un cimetière marin. Un temps qui déplace Lampedusa aux antipodes. Inatteignable. Eux, les migrants, corps ballottés par les vagues, crèvent dans un cri. Lui, l’artiste, sur les bords de la tombe il invente des objets d’art à partir des débris des naufrages. Elle, la journaliste, elle venue enquêter, elle écrit dans un journal. Les mourants crient, il crée et elle écrit. Comme le dit le texte.
Tropiques Atrium Scène nationale poursuit le travail entamé par les fondateurs de cet événement en 1999, en offrant au public une programmation de qualité, éclectique, internationale et martiniquaise. Il s’agit d’offir au spectateur une palette des écritures de la danse aujourd’hui, un art qui se développe dans la transversalité et la mixité des cultures. Afin de rappeler l’œuvre accomplie par les géné- rations précédentes, nous dédions cette édition à Melle Marie-Hélène Nattes, pionnière de la danse moderne puis contemporaine en Martinique, qui vient de nous quitter. L’après-midi du 29 avril est dédiée à Jacqueline Lutbert, qui durant de longues années, aux côtés de l’ AM4 a proposé un travail chorégra- phique à partir de la tradition bèlè, loins des clichés doudouistes.
Ecrire des mots, après les avoir choisis, pour expliquer à ceux qui nous font le plaisir de comprendre les angoisses qui nous assaillent, chaque fois que l’actualité gourmande se saisit de son rôle, est un choix politique. Quant aux Pouvoirs Publics, ils ont aussi un rôle à jouer. Précautionneusement débarrassés d’arrière-pensées stériles et réactionnaires ! Mais hélas, ils s’étalent complaisamment, divisent hypocritement, vampirisent égoïstement et se persuadent que cette sorte d’analyse de l’actualité est fondamentale à l’instauration de la Sérénité et de la Générosité dans notre petit morceau de terre. Ils appellent ça, la Démocratie!