Dans une tribune au « Monde », l’ancien premier ministre présente les objectifs de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage voulue par Emmanuel Macron.
—Par Jean-Marc Ayrault —
Un homme avec un chapeau colonial, sur un char du carnaval de Fort-de-France, qui explique qu’il va chercher des esclaves et qu’il faut « rire de ce qui s’est passé ». Des footballeurs noirs que l’on traite de « ramasseurs de coton » pendant un match professionnel. Des manifestants qui insultent une automobiliste noire en lui lançant : « L’histoire des Noirs, on ne veut plus entendre parler de ça ! »
Trois scènes insupportables et qui pourtant se sont déroulées en France cette année – la dernière il y a une semaine. Trois scènes qui nous rappellent que le racisme anti-Noir n’a pas disparu, qu’il est toujours là, nourri par l’ignorance et les préjugés, pour justifier l’injustifiable, le rejet et les discriminations. Ces images, ces insultes, ces injustices ne viennent pas de nulle part. Elles sont la trace toujours brûlante de l’esclavage dans notre société.
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Ce sera l’ambition de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, à la création de laquelle, avec d’autres, je me consacre depuis un an et demi, que de le rappeler.

Au Soudan du Sud, la mise aux enchères d’une jeune fille destinée à être mariée provoque la consternation. Ses parents ont fait un appel au plus offrants sur les réseaux sociaux. Les organisations de protection des enfants s’insurgent contre cette pratique dans le pays et rappellent que le mariage des jeunes filles de moins de 18 ans est interdit par la loi du pays.

À l’initiative du duo Brigitte, 37 musiciennes et artistes françaises ont enregistré une reprise de L’Hymne du MLF. Les bénéfices tirés de la chanson féministe, diffusée à la veille de la marche contre les violences sexuelles et sexistes, seront reversés à une structure qui accueille les femmes vulnérables, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
—Max Pierre-Fanfan, Journaliste/Écrivain —
Variation caribéenne
Serge Barbuscia l’a rappelé à la fin du spectacle : il tient à cœur ce travail déjà présenté dans une première ébauche en Martinique en 2010. D’année en année il en formule des variations. En 2016 c’était avec deux orgues, l’an dernier avec un quatuor à cordes venu de Corée, aujourd’hui de nouveau avec avec un pianiste comme ce fut souvent le cas dans les années précédentes. Mais voilà le pianiste prévu et qui n’était pas annoncé sur les affiches s’est désisté pour des raisons personnelles au dernier moment remplacé dans l’urgence par Antoinette Hartmann. Elle a fait de son mieux dans un spectacle qu’elle découvrait trois jours avant la représentation ! Est-ce du à la raideur, bien compréhensible de son jeu, est-ce du à son manque de complicité avec un Serge Barbuscia un peu terne ce soir là ? Toujours est-il que la magie n’a pas eu lieu. Les mailles du tricotage de Joseph Haydn et Primo Levi étaient un peu larges pour captiver, pour saisir le public. Et pourtant « Si c’est un homme » et « les sept dernières paroles du Christ en croix » sont des chefs-d’œuvre.
Dans une tribune publiée sur
La question de la terre est au cœur de la trajectoire suivie par les anciens esclaves dans les sociétés de la Caraïbe au cours de la période post-abolitionniste. Lors de la proclamation de la liberté en 1848, les esclaves demandent le partage des terres. Alors que cette question foncière ressurgit dans le débat public actuel sur les réparations et qu’elle est interprétée comme la marque toujours vive d’une inégalité ancestrale, il est nécessaire d’interroger de manière plus systématique le lien consubstantiel établi continûment depuis l’abolition entre liberté, justice et distribution des terres. Cette interrogation de recherche se situe à l’articulation du passé et du présent.
Dans cet ouvrage, le mythe d’Ariane, déesse grecque tour à tour héroïne et victime, servira de fil conducteur à la Martiniquaise que je suis, pour relier entre elles des femmes d’origines multiples ici dénommées « filles d’Ariane » des Antilles et d’Ailleurs, dans la joie, les heurs et malheurs, la diversité de leurs approches des réalités quotidiennes.
Les gilets jaunes vont-ils éclipser les foulards violets, couleur de #NousToutes ? Certains participants craignent que les gilets jaunes accaparent l’attention médiatique ce samedi 24 novembre.
En cette journée du 17 novembre, il me semble important de revenir sur la semaine précédente, celle de cette marche du Président Macron sur les traces de la guerre 1914-1918. Il me semble que ce long périple, s’inscrivant dans ce qu’il a défini lui-même comme une « itinérance mémorielle » mérite d’être analysée. Comment expliquer que, rompant avec les « commémorations » officielles habituelles du 11 novembre, le président Macron ait voulu effectuer une « itinérance mémorielle » se déroulant sur plusieurs jours ? Tout se passe comme si Emmanuel Macron avait commencé une sorte d’errance de son pouvoir dont les manifestations d’aujourd’hui ne sont que le prolongement. Mais il se pourrait que ce surprenant périple s’inscrive dans une sorte d’errance ultime caractérisant le fondement politique de son pouvoir néolibéral. Si tel était le cas, la crise actuelle que connait la France, pourrait être son ultime errance dont la fin nous échappe encore.
« J’ai soif » est un spectacle qui scrute les profondeurs de la nature humaine et met en exergue son ambivalence. Des notes de Joseph Haydn à la parole de Primo Levi – qui livre dans « Si c’est un homme » son témoignage de survivant du camp de concentration d’Auschwitz – « J’ai soif » résonne comme le cri de tout homme à travers les âges et les mondes.
Depuis six ans, François Hollande puis Emmanuel Macron ont repoussé à de nombreuses reprises l’accès à la procréation médicale assistée pour les femmes. La preuve de leur couardise, bien plus que de celle de la société française.
De Marie Dumora
Pour un collectif de membres d’Attac et de la fondation Copernic, le mouvement de revendications fera date en dépit de certains dérapages, car il peut permettre de dépasser une crise généralisée, qui touche également la gauche.
Je me permets de publier un extrait du texte que j’avais écrit en février 2017, « Emmanuel Macron aura-t-il un destin national ? ».
Précarité, incertitude, tâtonnements… Les jeunes diplômés des formations artistiques vivent des moments difficiles et intenses après leur sortie d’école.
De Anne-Dauphine Julliand
Quand arriverons-nous à faire comprendre aux opérateurs de téléphonie et autres entreprises qui se croient tout permis, que la vraie publicité consiste non pas à tenter de leurrer le client sur une pseudo-hégémonie, mais à mettre en œuvre une véritable qualité du service ?