Sombre et tendu, l’univers singulier de Joël Pommerat brille au théâtre de l’Odéon avec la reprise de deux spectacles : le saisissant Les Marchands et le déroutant Au Monde.
— Par Alexis Campion—
Pour prendre la mesure du succès public et critique de Joël Pommerat et de la troupe Louis Brouillard, il ne faut pas rater, jusqu’au 19 octobre au théâtre de L’Odéon, les reprises de deux pièces récentes, Au monde et Les Marchands. Deux œuvres rares et actuelles, aussi captivantes et déroutantes l’une que l’autre avec leurs scénographies de haute précision, sombres et dépouillées, intimes et mouvementées. Deux pièces différentes mais complémentaires. Dans les deux cas, il est question d’une société arrivée à une impasse face à la question du travail, ou plutôt devant son équation impossible. Ce sacro-saint travail sans lequel on ne peut vivre et qui pourtant semble irrémédiablement promis à se raréfier de toutes parts, à manquer. Une question cruciale, amenée ici sous l’angle des idéologies et des discours qu’elle inspire et infuse depuis des lustres en chacun de nous, et des comportements qui s’ensuivent.
Folie sacrificielle
Dans Les Marchands, corsetée par une minerve, une narratrice (Agnès Berthon) nous raconte son amitié avec une autre femme (Saadia Bentaïeb) qui n’a pas eu, comme elle, la « chance » de se rompre le cou à l’usine.


Une longue colonne vertébrale parcourt un côté de l´Amérique du Sud. Mais, au cœur du continent, traversant les frontières, fertilisant les zones boisées, générant des mythes et des légendes, les eaux se multiplient en fleuves et en énormes cascades. Dans le vaste territoire baigné par un système circulatoire complexe se trouvent les limites de la Colombie, du Pérou, du Brésil, du Guyana et du Venezuela. C´est le royaume d´Amalivaca où les Indiens se reliaient entre eux grâce à d’efficaces canoës et avançaient vers le Nord pour atteindre les Caraïbes, comme l’a démontré Antonio Núñez Jiménez. À l´époque de la colonisation, les européens ont fracturé cette unité primordiale. Les mythes originaires abandonnés, les légendes ont surgi. La littérature va se faire par les écrivains chargés d’une expérience de vie particulière, perméabilisés par un esprit de l´époque. Les mots et les images s’imposent au long du processus de l´écriture par le biais d’associations, de mémoire souterraine et même à partir d’incidents fortuits qui font irruption dans l´immédiateté.
Voici les questions, le règlement et le bulletin de participation du jeu concours « Pas à pas avec Aimé Césaire », organisé par la Bibliothèque départementale de Prêt, service culturel du Conseil général de la Martinique.
La pièce
Ne faire défiler « que des mannequins blancs est incompatible avec les caractéristiques d’une société moderne ». Début septembre, à la veille du grand mois des Fashion Weeks, la lettre ouverte que Bethann Hardison a envoyée à toutes les grandes chambres syndicales de couture a semé le trouble dans le petit monde de la mode. Appuyée par deux autres grands tops noirs, Iman Bowie et Naomi Campbell, l’ancienne directrice d’agence de mannequins et fondatrice de la Diversity Coalition dénonce la sous-représentation sur les podiums des femmes et des hommes de couleur. Et accuse d' »acte raciste » des maisons comme Belstaff, Margiela, Donna Karan ou Calvin Klein.
Le nouveau gouvernement a choisi la continuité avec l’ancien : la politique d’expulsion des camps de « Roms » étrangers continue de plus belle. Aux mêmes motifs. Avec à peu près les mêmes mots, les mêmes images. Avec les mêmes présupposés et les mêmes conséquences. À commencer par l’ethnicisation de familles issues de lieux et d’histoires multiples, qui ne se reconnaissent pas nécessairement de destin commun, sauf celui auquel on les assigne : le cercle vicieux de la misère et de l’exclusion.
On peut faire confiance à Patrick Chamoiseau pour ne pas livrer la réalisation du Grand Saint-Pierre aux seuls architectes, sociologues, économistes et tutti quanti. Démonstration avec l’inauguration des trente-deux totems à l’entrée sud de la ville. Le projet d’embellissement des entrées de la ville de Saint-Pierre a été confié à l’agence « « Interscène » fondée par le paysagiste, urbaniste et ethno-botaniste Thierry Huau qui a déjà réalisé de nombreux aménagements paysagers à travers le monde ( Liban, Madagascar, Nouvelle Zélande, Vietnam…) et dans l’hexagone. Son parti-pris pour Saint-Pierre ancienne capitale, détruite et renaissante à été de retenir un objet typique des cultures amérindiennes et africaines, le Totem en mahogany, qu’il a imposé dans le cahier des charges de l’appel d’offres. La charge symbolique est forte. L’arbre vivant a été coupé, séché pour renaître à la vie sous forme de Totem, être mythique fondateur d’une lignée qui survivra à la mort des éléments qui la composent. 
L’écrivain et psychanalyste décrit la spirale infernale dans laquelle sont pris les hommes politiques.
On est toujours d’un lieu. Un lieu où aller et revenir. Un ancrage qui forge l’identité et qui fonde notre présence au monde. Dans le cas de Jean Désy, c’est Isuma, c’est-àdire l’esprit du Nord qui fait de lui un capteur de songes, et de sa poésie une pierre de patience. Le poète regarde les points cardinaux et déclare : « l’infini, c’est pour moi ».
La compagnie française Air Caraïbes a abandonné mardi la presse papier à bord de ses avions au profit d’une version tout numérique disponible sur tablettes.


A l’est de l’Afrique du Sud, le KwaZulu-Natal porte une longue histoire qui, dès le XVI° siècle, croise la route de navigateurs et naufragés portugais, et bien sûr celle du royaume Zoulou qui rayonna sur toute l’Afrique australe au XIX° siècle. Devenu un « bantoustan », sorte de prison géante réservée aux ethnies noires au temps de l’Apartheid, ce territoire est celui où se sont constituées deux des chorales qui ont assuré la première, cette semaine, du Festival d’Automne 2013, dont les programmations musiques et danses sont largement consacrées à l’Afrique du Sud.
Des responsables de la Gauche forte dénoncent la virulence des attaques dont les institutions garantes du respect de l’ordre font l’objet.
Au cours des quinze à vingt ans qui viennent, la planète terre aura bien entamé une nouvelle jeunesse.

— Dossier de presse —
Un zeste de mystère enveloppe cette exposition d’Hélène Raffestin. Le thème abordé : « La Femme, moderne, indépendante, libre…de toutes contingences religieuses, libre de choisir sa vie, sa sexualité, sa carrière…. La femme libre est celle qui refuse tout dogme ou autorité pouvant l’empêcher d’être ce qu’elle désire être. »Ses collages hypnotiques promettent un choc visuel intense.
Modelés dans l’argile, les visages des figurines s’inspirent du célèbre tableau de Munch, « Le Cri ».