“La vie de Galilée “ du 9 au 12 octobre. Théâtre de Foyal

—Dossier de presse—
galileeLa pièce
Galilée, est le savant qui révolutionna la science au XVIIème siècle. Il démontre que la Terre tourne autour du soleil, mais sa contribution au savoir humain va plus loin : avec lui la vérité devient tout autre chose. Ce qui est vrai n’est plus ce qui est écrit dans les livres depuis des siècles, mais ce qu’on voit et ce qu’on expérimente : la science moderne nait avec lui. Il est écrit par exemple depuis des siècles que la Terre est la seule planète autour de laquelle tournent les astres, puisqu’elle est censée ne pas bouger. Or Galilée découvre avec sa lunette les satellites de Jupiter ; c’est l’une des nombreuses découvertes qui fragilisent les croyances religieuses qui disent que Dieu a placé la Terre au Centre.
Une lutte acharnée se met alors en place entre Galilée et la religion. On lui promet d’être brulé vif ou torturé s’il persiste dans ses recherches. Que fera-t-il ?
La vie de Galilée est l’œuvre testamentaire de Bertolt Brecht. Elle n’a été montée que cinq ou six fois depuis la mort de Brecht en 1956 du fait de sa longueur (4h) et du nombre de ses personnages (43). L’adaptation de la compagnie du Grand Soir (1h20) rend enfin cette pièce accessible joyeusement sans rien renier à son intelligence profonde.
Ce texte nous plonge à l ‘époque de la Renaissance, dans ce terrible combat que menèrent les autorités scientifiques et religieuses de l’époque contre celui qui pensait qu’un autre monde était possible. Dans une jouissive énergie, quatre comédiens, tour à tour chanteurs et musiciens, interprètent une vingtaine de rôles. Un conteur amusé, poly instrumentiste, créateur des sons et musiques en direct, insuffle une pliure du temps. Il symbolise l’homme contemporain, désabusé, mettant en résonance et à distance les propos de Brecht.
Ce spectacle est une création dont l’ambition est de conjuguer un théâtre humaniste, scientifique, populaire et joyeux et la diffusion de pratiques artistiques.C’est une pièce de théâtre au plus près des faits historiques. Commencée en 1938 alors que Brecht fuit l’Allemagne nazie, il est donc question du pouvoir politique qui fait plier ses contradicteurs. Mais Brecht poursuivra l’écriture après Hiroshima : quelle doit être l’attitude du scientifique vis-à-vis de ses découvertes ? Dans cette pièce Galilée n’est pas forcément un héros : on participe avec lui à ses regards passionnés sur les étoiles, mais on plonge aussi dans ses faiblesses, humaines, trop humaines… Son combat scientifique devient malgré lui une lutte politique. La nôtre ?
La mise en scène de Christophe Luthringer se veut ludique et festive et donne à entendre ce superbe texte de Brecht :« Je crois à la douce violence de la raison sur les hommes. Penser est un des plus grands divertissements de l’espèce humaine ! »

Mise en scène
Il s’agit de faire ressortir la distanciation brechtienne et son humour , condition de ce spectacle populaire. De la musique, du rire, mais aussi de l’engagement et de la  poésie pour cette œuvre magistrale et peu connue de Brecht, qui nous éclaire sur la Renaissance et fait écho à notre siècle.
Galilée est entouré de personnages énigmatiques, caricatures d’une  époque prisonnière de son idéologie : la nôtre ?
Révolution des astres et du peuple pour un spectacle  burlesque et scientifique où tout se joue autour et dans une malle mystérieuse, d’où surgissent les folies de l’esprit du savant et de l’Inquisition. Le lien entre géocentrisme et capitalisme est la clé de voûte de cette pièce que l’on croit seulement scientifique : ces deux systèmes sont ils aussi indépassables ? Pourquoi
laisse-t-on les gens dans l’ignorance et la misère ? Quels sont les espoirs : « Je crois à la douce violence de la raison sur les hommes ».
Mais Galilée n’est pas un héros, il court après l’argent et la gloire pour faire reconnaître ses découvertes. On participe avec lui à ses regards passionnés sur les étoiles et les hommes… et aussi à ses compromissions.

Mercredi 9, jeudi 10, vendredi 11, samedi 12 à 19h30. Théâtre A.Césaire de Fort-de-France

Mise en scène Christophe Luthringer, traduction Eloi Recoing (l’Arche Editeur)

Scénographie Juliette Azopardi

Son Sébastien Devey

Régie Sebba Benzoni

Costumes Hélène Vanura

Lumières Alexandre Ursini

Régisseur tournée Jéremy Thanel

Les voix de Christophe Alèvèque, François Cadol et Pierre Dourlens

Avec le soutien du Département de Seine Saint-Denis, La Fondation Groupe RATP, La Ville d’Herblay, La Région île de France, La ville de Clichy sous Bois.

Avec

Régis Vlachos /Galilée

Aurélien Gouas /Mme Sarti, le Trésorier scène 3, Sagredo, le philosophe, le prélat.

Charlotte Zotto /Andréa, la duchesse, Nina Hagen, une none.

Jeremy Braitbart/Ludovico, le Trésorier scène 3, le mathématicien, le vieux prélat, le petit moine.

Jean Christophe Cornier /Gilles Vincent Kapps / le conteur ou SDF