Signer la pétition Voir les signataires
Le nouveau gouvernement a choisi la continuité avec l’ancien : la politique d’expulsion des camps de « Roms » étrangers continue de plus belle. Aux mêmes motifs. Avec à peu près les mêmes mots, les mêmes images. Avec les mêmes présupposés et les mêmes conséquences. À commencer par l’ethnicisation de familles issues de lieux et d’histoires multiples, qui ne se reconnaissent pas nécessairement de destin commun, sauf celui auquel on les assigne : le cercle vicieux de la misère et de l’exclusion.
Cela, nous ne voulons, nous ne pouvons pas l’accepter. Il y a deux ans, il importait déjà de se dresser en opposition à la politique de stigmatisation et de persécution menée sous la houlette de Nicolas Sarkozy, dans l’esprit du discours de Grenoble, contre les Roms et les gens du voyage. C’est avec la même détermination que nous nous élevons aujourd’hui contre la politique menée aux dépens des Roms sous la responsabilité du président de la République et de son premier ministre par leur ministre de l’Intérieur.
Manuel Valls renoue en effet avec une rhétorique qui avait mené un de ses prédécesseurs à la présidence de la République, et la République au bord de l’abîme.


On peut faire confiance à Patrick Chamoiseau pour ne pas livrer la réalisation du Grand Saint-Pierre aux seuls architectes, sociologues, économistes et tutti quanti. Démonstration avec l’inauguration des trente-deux totems à l’entrée sud de la ville. Le projet d’embellissement des entrées de la ville de Saint-Pierre a été confié à l’agence « « Interscène » fondée par le paysagiste, urbaniste et ethno-botaniste Thierry Huau qui a déjà réalisé de nombreux aménagements paysagers à travers le monde ( Liban, Madagascar, Nouvelle Zélande, Vietnam…) et dans l’hexagone. Son parti-pris pour Saint-Pierre ancienne capitale, détruite et renaissante à été de retenir un objet typique des cultures amérindiennes et africaines, le Totem en mahogany, qu’il a imposé dans le cahier des charges de l’appel d’offres. La charge symbolique est forte. L’arbre vivant a été coupé, séché pour renaître à la vie sous forme de Totem, être mythique fondateur d’une lignée qui survivra à la mort des éléments qui la composent. 
L’écrivain et psychanalyste décrit la spirale infernale dans laquelle sont pris les hommes politiques.
On est toujours d’un lieu. Un lieu où aller et revenir. Un ancrage qui forge l’identité et qui fonde notre présence au monde. Dans le cas de Jean Désy, c’est Isuma, c’est-àdire l’esprit du Nord qui fait de lui un capteur de songes, et de sa poésie une pierre de patience. Le poète regarde les points cardinaux et déclare : « l’infini, c’est pour moi ».
La compagnie française Air Caraïbes a abandonné mardi la presse papier à bord de ses avions au profit d’une version tout numérique disponible sur tablettes.


A l’est de l’Afrique du Sud, le KwaZulu-Natal porte une longue histoire qui, dès le XVI° siècle, croise la route de navigateurs et naufragés portugais, et bien sûr celle du royaume Zoulou qui rayonna sur toute l’Afrique australe au XIX° siècle. Devenu un « bantoustan », sorte de prison géante réservée aux ethnies noires au temps de l’Apartheid, ce territoire est celui où se sont constituées deux des chorales qui ont assuré la première, cette semaine, du Festival d’Automne 2013, dont les programmations musiques et danses sont largement consacrées à l’Afrique du Sud.
Des responsables de la Gauche forte dénoncent la virulence des attaques dont les institutions garantes du respect de l’ordre font l’objet.
Au cours des quinze à vingt ans qui viennent, la planète terre aura bien entamé une nouvelle jeunesse.

— Dossier de presse —
Un zeste de mystère enveloppe cette exposition d’Hélène Raffestin. Le thème abordé : « La Femme, moderne, indépendante, libre…de toutes contingences religieuses, libre de choisir sa vie, sa sexualité, sa carrière…. La femme libre est celle qui refuse tout dogme ou autorité pouvant l’empêcher d’être ce qu’elle désire être. »Ses collages hypnotiques promettent un choc visuel intense.
Modelés dans l’argile, les visages des figurines s’inspirent du célèbre tableau de Munch, « Le Cri ».
—Par Victor Lina—
Dans la nuit du 10 au 11 septembre 2013, la statue de Victor Schoelcher – réalisée depuis 1964 – située à l’entrée de la ville éponyme a été vandalisée. Dans l’oeuvre originale, Victor Schoelcher tenait, dans chacune de ses mains, des chaînes brisées, symbolisant la fin de l’esclavage. Il est debout sur un bas-relief comportant un extrait du décret d’abolition de l’esclavage : « Nulle terre française ne peut plus porter d’esclave » . Sur la statue qui vient d’être saccagée des inscriptions outrageantes et exprimant de l’intolérance sont tracées. Le ou les illuminés ou pseudo révolutionnaires savent-ils seulement que de leurs mains sacrilèges ils portent atteinte à l’oeuvre d’une grande artiste martiniquaise ?
Sous prétexte de lever « l’épais voile colonial d’un oubli organisé », certains n’hésitent pas à revisiter notre histoire, en particulier la période de l’esclavage et de son émancipation, sans crainte de sombrer dans le révisionnisme.
Dans un contexte de crise économique qualifiée par certains de structurelle, les Français assistent à une sorte de translation de responsabilités de la collectivité publique nationale vers les collectivités territoriales. D’aucuns s’imaginent qu’il s’agit d’un processus de nature à mieux prendre en compte les intérêts des hommes et des femmes, mais en réalité il procède de la démarche générale qui consiste pour l’Etat central à se retirer sur la pointe des pieds. S’il est juste de placer la régionalisation – décentralisation de 1982-1983 dans le vaste mouvement commencé en 1960 par la déconcentration, il n’en reste pas moins que la réforme de 2003 s’inscrivait déjà dans une approche plus insidieuse. La création des Services extérieurs de l’Etat (DDE, DDASS, DDA,…) tels que désignés jusqu’à une date récente et le renforcement des pouvoirs préfectoraux répondaient en effet à une volonté d’efficacité au profit du citoyen. La décision prise au plus près des populations correspondait dès lors davantage aux besoins, et ce dans un temps plus court. Dans ce cadre juridique, l’Etat demeurait le seul responsable du développement en termes d’équipement et de dynamisation des activités économiques.
Pour « sauver le régime des retraites par répartition », rapports, projections, déclarations, décisions se suivent en démantelant le principe de ce régime. Mais un non-dit perdure : comment penser la protection sociale en général et les retraites en particulier dans un contexte radicalement modifié par rapport à celui de l’après-guerre ? Rappelons qu’en mettant en place d’audacieux instruments de protection sociale, le Conseil national de la Résistance avait su préconiser une rupture politique visant à prévenir tout retour de la barbarie, aboutissant à un contrat social fondé sur la redistribution des fruits de la croissance économique.
Rappel au désordre. Toujours dans son style pamphlétaire corrosif, Pierre Drachline poursuit ici sa critique sans concession du système néocapitaliste et de
son « économie cannibale ». Il s’insurge, crie et donne
des claques à tout-va, parfois sans retenue. Trop ?
À voir. L’époque est celle des impostures médiatiques avec ses « insoumis certifiés conformes de toutes les fausses révolutions ». Drachline en crève : les hommes, et singulièrement les Français, ne se révoltent pas devant cet ordre injuste. Au contraire, ils réclameraient « toujours plus de servitudes ». « Chacun, barricadé derrière son nombril ». Pourtant, comme un pied de nez, l’auteur prône le retour à la primauté de l’individu, au choix de la vie contre la marchandise.
Un « rappel au désordre ». Sa colère est à la hauteur
de la tendresse avec laquelle il pourrait regarder
une humanité émancipée, libérée de sa soumission
à l’argent roi et aux ordres néolibéraux. Le temps des nonagénaires. Éloge de la vieillesse, de Jacques Franck. Les lecteurs de l’Humanité connaissent bien Jacques Franck, médecin communiste et militant. Ayant atteint le dernier âge de la vie (Jacques Franck est né en 1925), il décrit et analyse dans ce livre, non sans dérision et avec parfois un soupçon de cynisme, les petits et grands maux qui s’y attachent, « les souvenirs et les regrets aussi ».