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« Rétablissons la statue du général Dumas »

— Par Frédéric Potier et Claude Ribbe —

Frédéric Potier, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) et Claude Ribbe, écrivain, président de l’association des amis du général Dumas, plaident pour la réhabilitation d’une statue du général Dumas.

Voici leur tribune : « Deux statues de Victor Schoelcher détruites en Martinique. La mort de George Floyd qui génère des manifestations contre le racisme partout dans le monde. Et des voix qui se font entendre pour déboulonner les statues rendant hommage à des personnalités accusées d’être liées à la colonisation ou à l’esclavage… Révisionnisme historique? Légitimes protestations?

Lire aussi – Déboulonner les statues : réécriture de l’histoire ou symptôme d’une colère contre les autorités

Le racisme est une réalité qu’il est inconcevable de nier. Il est le fruit d’une histoire douloureuse dont il n’est pas interdit d’examiner les traces, lorsqu’elles peuvent être décelées dans les noms de nos rues ou la statuaire de nos villes. Nul doute que cette histoire, multiséculaire et mondiale, implique aussi, dans ses épisodes les moins glorieux, des figures par ailleurs admirées pour leur contribution à la science, à la culture ou à l’art de gouverner.

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Pourquoi la France doit sauver le portrait de Zaga Christ

— Par Claude Ribbe, écrivain —
TRIBUNE. Un portrait de Zaga Christ, peint vers 1700, […est passé ]  en vente publique samedi, à l’hôtel Drouot. Claude Ribbe, écrivain, auteur du « Chevalier de Saint-George » (éditions Tallandier) dénonce le fait que l’œuvre risque de probablement rejoindre les collections d’un musée étranger et non celles d’un musée français. 

Illustration : Il s’agit d’une rare copie d’un médaillon exécuté en 1635 à Turin par une femme peintre, Giovanna Garzoni. © Giquello et associés, commissaires-priseurs

Voici sa tribune : « Un exceptionnel portrait de Zaga Christ, peint vers 1700, va passer en vente publique le samedi 21 janvier 2023 à l’hôtel Drouot. Dans le monde de l’art, et parmi les personnes concernées par la mémoire de la diaspora africaine, c’est un évènement. Il s’agit d’une rare copie d’un médaillon exécuté en 1635 à Turin par une femme peintre, Giovanna Garzoni, qui fut une amie du modèle. Le médaillon a été acquis en 2021 par l’Alien Memorial Art Museum de l’Oberlin College. Aux États-Unis, dans l’Ohio.
Cette belle aquarelle et gouache sur papier vergé représente un jeune homme africain élégant, habillé en homme de qualité.

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Colonisation et esclavage : pour François Fillon, un « partage de culture »

— Par Claude Ribbe, écrivain et réalisateur, auteur d’Une Autre Histoire (2016, le cherche midi éditeur) .—
esclavage_en_partageLe dimanche 28 août 2016, à Sablé-sur-Sarthe, dans le parc du château, François Fillon, candidat à la primaire de la droite et du centre pour l’élection présidentielle de 2017, a choisi de réviser la définition communément admise de la colonisation et de dégager la responsabilité de la France dans la pratique de l’esclavage d’État, déclarant à l’emporte-pièce : « Non, la France n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Nord ! Non, la France n’a pas inventé l’esclavage ! »
Cette saillie de François Fillon n’était par tout à fait conforme à l’héritage de son mentor, Philippe Seguin, qui avait demandé en juin 2002 au conseil de Paris de remettre en place la statue, place du général-Catroux, d’un ancien esclave, le général Dumas. Elle marquait également un certain décalage par rapport aux valeurs léguées par Joël Le Theule, ministre de l’outre-mer, auquel Fillon doit sa carrière. D’aucuns ont d’ailleurs jugé que le lieu choisi par François Fillon pour faire cette déclaration n’était pas un hasard : Sablé-sur-Sarthe, ville natale de Joël Le Theule, est en effet la commune dont Raphaël Elizé, un descendant d’esclaves de la Martinique, fut le maire socialiste de 1929 jusqu’à sa destitution par les autorités de Vichy en 1941 et sa déportation à Buchenwald, où il mourut en 1944, ce que François Fillon ne pouvait ignorer, puisqu’il a succédé à Raphaël Élizé et à Joël Le Theule à la mairie de Sablé-sur-Sarthe, où il fut élu de 1983 à 2001.

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FRÈRES D’ARMES : Ils se sont battus pour la France depuis plus d’un siècle…

Par Rachid Bouchareb et Pascal Blanchard

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À l’initiative du ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, ce programme est parti d’un constat simple : comment valoriser ces récits incroyables issus de nos diversités dans les commémorations à venir ? Rappelons-nous… en juillet 1913, la République rendait hommage à Longchamp aux combattants maghrébins et afro-caribéens de ses armées et en octobre 1943, le premier département français (la Corse) était libéré par l’Armée d’Afrique et par les Goumiers marocains. Ce double anniversaire en 2013 est le point de départ de notre plongée commune dans l’Histoire, dans ce passé oublié. En 2014, nous souhaitons rendre hommage, en lien avec tous les ministères concernés, à un « cycle mémoriel » unique en son genre : 50 récits des quatre coins du monde, 50 portraits avec le regard des historiens et des archives inédites, une réalisation puissante et 50 voix-commentaires de personnalités pour rendre attractifs ces récits pour le grand public. Des films courts sont le meilleur des vecteurs pour toucher et sensibiliser un large public à des combattants venus du bout du monde pour défendre les valeurs de la République et des idéaux de la Liberté.

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À propos du livre de Jean-Robert Placide, « Ayisyanite ak kreyolite »

Le livre « Ayisyanite ak kreyolite » ressuscite-t-il l’indigénisme racialiste duvaliérien sous les habits artificieux du « nouvo endijenis an evolisyon » ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Établies à Randolph, une ville du Comté de Norfolk dans l’État du Massachusetts, les Éditions JEBCA ont publié en 2023 le livre de Jean-Robert Placide, « Ayisyanite ak kreyolite », qui porte en sous-titre la mention « Mouvman kreyòl ayisyen | Sosyete Koukouy yon nouvo endijenis an evolisyon ». Jean-Robert Placide a auparavant été co-rédacteur de l’ouvrage du GRAHN, « Yon amenajman lengwistik pou devlopman pèp ayisyen : de lang ofisyèl ak valorizasyion kreyòl la » / « Un aménagement linguistique pour le développement du peuple haïtien : bilinguisme équitable différencié » (Presses internationales polytechniques, Montréal, 2012). L’annonce de la parution de cet ouvrage figure dans le Bulletin du GRAHN (volume 2, numéro 2, août 2012), mais l’on a noté que de 2012 à 2024 le sous-comité des langues du GRAHN qui a élaboré le livre n’a pas fait état d’éventuels travaux consécutifs à sa parution et n’a pas non plus communiqué sur son hypothétique diffusion en Haïti et en outremer…

Le livre « Ayisyanite ak kreyolite » de Jean-Robert Placide doit être lu avec attention et les idées qu’il véhicule, sur les registres de l’histoire et de l’idéologie, méritent d’être soumises à une évaluation critique objective et au débat public.

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L’éphéméride du 6 mars

L’opéra La traviata de Verdi est présenté pour la première fois au Théâtre La Fenice à Venise le 6 mars 1853.

La traviata est un opéra en trois actes de Giuseppe Verdi créé le 6 mars 1853 à La Fenice de Venise sur un livret de Francesco Maria Piave d’après le roman d’Alexandre Dumas fils, La Dame aux camélias (1848) et son adaptation théâtrale (1852).

Victime d’une distribution défaillante, l’œuvre s’est heurtée, lors de sa création, à l’incompréhension du public, dérouté par un drame romantique au caractère intimiste, privé de la distance héroïque traditionnelle et servi par un réalisme musical inaccoutumé. Mais, reconnue à sa juste valeur dès les représentations suivantes, La traviata est devenue au xxe siècle l’une des œuvres les plus jouées dans les opéras de par le monde. L’œuvre de Verdi a bénéficié du talent d’interprètes exceptionnels comme Maria Callas et Renata Scotto qui savaient allier prouesses vocales et qualités dramatiques, ou comme plus récemment Anna Netrebko et Pretty Yende.

Lire sur Madinin’Art : « La Traviata » opéra en trois actes de Giuseppe Verdi

Œuvre parmi les plus célèbres du répertoire, elle fait partie, avec Rigoletto (1851) et Il trovatore (1853), de la « trilogie populaire » qui a conféré à Verdi, de son vivant, une gloire internationale incontestée.

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Le « Liv inik an kreyol » , version numérique…

ou la permanence du bluff cosmétique au ministère de l’Éducation nationale d’Haïti

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Livre numérique : « Version numérisée d’un livre lisible sur tout appareil permettant sa lecture, que celui-ci soit un ordinateur […], une tablette de lecture […] ou un téléphone portable » (Termium Plus, dictionnaire terminologique du Bureau de la traduction du gouvernement fédéral canadien).

LA NOUVELLE a produit l’effet d’une monumentale déflagration dans un… verre d’eau non potable : « Le ministre de l’Éducation nationale visite Le Nouvelliste et présente la version numérique du livre unique » (Le Nouvelliste, 21 février 2024). Cet article du Nouvelliste a le grand mérite de résumer en ces termes la « pensée » stratégique et gestionnaire du ministre-vedette « missionné » à l’Éducation nationale par le cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste Nesmy Manigat : « C’est une véritable révolution sur le chemin de l’équité et de l’inclusion en Haïti qui permettra à des milliers d’élèves défavorisés d’avoir accès à des contenus multimédias riches dans toutes les disciplines obligatoires du cadre d’orientation curriculaire actuel », a jugé Nesmy Manigat.

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230e anniversaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises et 220e anniversaire d’Haïti

Dimanche 4 février 2024 à 18 h Paris 17e place du général-Catroux

Voici 230 ans, prenant acte de la révolte victorieuse des hommes et des femmes mis en esclavage dans la partie française de l’île de Saint-Domingue (depuis République d’Haïti) la Convention nationale abolissait l’esclavage et reconnaissait la citoyenneté à tous les habitants des colonies, sans distinction de couleur. Aucune indemnité n’était accordée aux esclavagistes ni aux anciens esclaves.

En mai 1802, Napoléon Bonaparte allait rétablir l’esclavage, perdant la colonie de Saint-Domingue et noyant la résistance héroïque de la Guadeloupe dans un bain de sang.

L’esclavage ne devait être définitivement aboli qu’en 1848, moyennant une substantielle indemnité pour les colons.

Même si l’abolition de 1794 a été imposée par la révolte des victimes, il s’agit d’un acte qui fait honneur à la République et fixe ses principes fondateurs.

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Le créole est-il une « langue scientifique » ?

— Par Robert Berrouët-Oriol , linguiste-terminologue —

À la mémoire de Pradel Pompilus,

pionnier de la lexicographie créole contemporaine

et auteur, en 1958, du premier « Lexique créole-français »

(Université de Paris).

À la mémoire de Pierre Vernet,

fondateur de la Faculté de linguistique appliquée

de l’Université d’État d’Haïti et précurseur du partenariat créole-français

en Haïti.

À la mémoire d’André Vilaire Chery, rédacteur d’ouvrages lexicographiques

de haute qualité scientifique et auteur

du « Dictionnaire de l’évolution du vocabulaire français en Haïti »

(tomes 1 et 2, Éditions Édutex, 2000 et 2002).

« Le créole langue scientifique » ? Cette idée est diversement abordée depuis un certain temps sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes la défendent du bec et des ongles, d’autres la contestent avec virulence. Depuis les Gonaïves où il vit, un correspondant fort actif sur les réseaux sociaux nous a récemment acheminé un courriel dans lequel il conteste l’idée que le créole soit une « langue scientifique ». Et tout en se disant « fier » d’être de langue maternelle créole, il nous oppose une fin de non-recevoir après avoir lu la première annonce de la parution au printemps 2024 de notre livre « Plaidoyer pour une lexicographie créole de haute qualité scientifique » (Éditions Zémès, Haïti, Éditions du Cidihca, Canada, et Éditions du Cidihca France).

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L’éphéméride du 25 décembre

Naissance à Baillif, près de Basse-Terre (Guadeloupe) du « chevalier de Saint-George » le 25 décembre 1745

Le lieu de naissance de Saint-George n’est pas attesté par une source écrite.
Joseph Bologne de Saint-George, plus connu sous le nom de « chevalier de Saint-George » ou, plus simplement, « Saint-George », né à Baillif, près de Basse-Terre (Guadeloupe) le 25 décembre 1745 (?) ou 1739(?), mort à Paris le 10 juin 1799, est un escrimeur, musicien (violoniste, compositeur, chef d’orchestre) français. Militaire, il participe activement à la Révolution française et s’engage au sein de l’armée de la République. Désireux de « continuer et de s’immortaliser par sa valeur et son enthousiasme pour la liberté », il se met à la tête de la Légion franche des Américains. Fréquentant les milieux abolitionnistes, Saint-George est, par sa position sociale, une figure de l’émancipation des esclaves des empires coloniaux européens dans la seconde moitié du xviiie siècle.

Lire aussi : Un destin exceptionnel — Par Georges-Henri Léotin —

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L’éphéméride du 9 décembre

Adoption de la Loi de séparation des Églises et de l’État le 9 décembre 1905

La loi concernant la séparation des Églises et de l’État1 est une loi française codifiant la laïcité. Adoptée le 9 décembre 1905 à l’initiative du député républicain-socialiste Aristide Briand, elle est un des actes fondateurs de la sécularisation de l’État, concluant un affrontement violent qui a opposé deux conceptions sur la place des Églises dans la société française pendant presque vingt-cinq ans.

Elle abroge le régime du concordat de 1801, qui est cependant resté en vigueur en Alsace-Moselle pour des raisons historiques (les élus alsaciens en faisaient une des trois conditions d’acceptation de leur rattachement à la France en 1919, sans quoi ils demandaient un référendum, que la France ne pouvait prendre le risque de perdre après une guerre si meurtrière).

Elle fut complétée en 1924 par l’autorisation des associations diocésaines, qui permit de régulariser, 18 ans plus tard, la situation du culte catholique.

Contexte : une séparation douloureuse
Genèse
À la suite de John Locke, les philosophes des Lumières relancent à travers l’Europe du xviiie siècle la question de la séparation de l’Église et de l’État.

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« Le « Festival entènasyonal literati kreyòl », édition 2023, au rendez-vous de ses grands défis »

 — Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

La Créolophonie compte environ 12 millions de locuteurs créolophones répartis dans différentes aires géographiques, de l’arc antillais à l’archipel des Mascareignes, d’Haïti à la Martinique, de La Réunion à Sainte-Lucie, des Seychelles à la Guyane, de l’Île Maurice à la Dominique. Haïti, la plus peuplée des aires géographiques créolophones avec ses 11 millions d’habitants, s’apprête à accueillir du 5 au 10 décembre 2023 la cinquième édition du « Festival entènasyonal literati kreyòl » (FEL). Cet événement majeur et singulier à l’échelle de toute la Créolophonie a été conceptualisé et mis sur les rails par le poète et opérateur culturel haïtien Anivince Jean Baptiste et il est désormais soutenu par des institutions telles que la Fondation Maurice Sixto et l’OMDAC (l’Organisation martiniquaise pour le développement des arts et de la culture). Devenu au fil des ans un incontournable rendez-vous littéraire, le « Festival entènasyonal literati kreyòl », édition 2023, a pour thème « Pou yon kreyolofoni solid e solidè ».

La riche programmation de cette année comprend une conférence inaugurale le 5 décembre 2023, « Ayiti, pi gwo kominote kreyolofòn nan mond lan : kisa reyalite lenguistik sa a ka pote pou peyi a ? 

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L’éphéméride du 27 août

Création par Colbert de la Compagnie des Indes orientales le 27 août 1664

La Compagnie des Indes orientales — plus précisément Compagnie française pour le commerce des Indes orientales — est une compagnie coloniale française créée par Colbert le 27 août 1664 dont l’objet était de « naviguer et négocier depuis le cap de Bonne-Espérance presque dans toutes les Indes et mers orientales », avec monopole du commerce lointain pour cinquante ans.

Plus que sa rivale anglaise, elle forme une véritable puissance dans l’océan Indien entre 1720 et 17402, puis devient centrale dans les grandes spéculations boursières sous Louis XVI.

Sa création avait pour but de donner à la France un outil de commerce international avec l’Asie et de concurrencer les puissantes Compagnies européennes fondées au xviie siècle, comme la Compagnie anglaise des Indes orientales et surtout la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Cependant, la guerre d’usure avec les Néerlandais puis le choc frontal avec les Anglais en Inde la conduiront à sa perte, après seulement un siècle d’existence.

Naissance du nouveau commerce français avec l’Asie
Des initiatives éparses contrées par les Néerlandais
Dès le milieu du xvie siècle, suivant la trace des Portugais — premiers à ouvrir les routes de l’Inde et de l’Asie du Sud-Est —, quelques explorateurs français, des corsaires et des aventuriers arment des navires pour rejoindre « Cathay » (Nord de la Chine) et « les Indes » et en rapporter des épices.

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De quelle langue parle la «  lodyans » littéraire haïtienne  ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

La « lodyans » littéraire haïtienne parle-t-elle la langue de l’« audiencier », de l’« audienceur », du « lodyansè » ou du « mèt « lodyansè »  ? (Notes pour une recherche lexicographique)

En hommage au « lodyanseur » Georges Anglade, à Pradel Pompilus, le pionnier de la lexicographie créole et à Albert Valdman, le défricheur-forgeur de la lexicographie créole contemporaine.

Paru en Haïti dans Le National du 16 mai 2023, l’article de Schultz Laurent Junior, « La Fondation Maurice Sixto honore la mémoire de l’illustre « audiencier » Maurice Sixto », suscite l’intérêt en raison de ses qualités rédactionnelles : clarté d’un propos bien ciblé, texte concis qui va à l’essentiel, style direct et vocabulaire approprié. Le lecteur est ainsi informé que « La Fondation Maurice Sixto, en collaboration avec l’Institut français en Haïti et l’ambassade du Canada (…), présente « J’ai vengé la race », l’une des œuvres magistrales de Maurice Sixto [dans] une mise en scène de Johnny Zéphirin, « J’ai vengé la race » [et qui] sera jouée par Cyndy Pierre-Louis.

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4 février 1794 – 4 février 2023 : 229è anniversaire de l’abolition de l’esclavage

Samedi 4 février 2023 à 18h /Paris place du général-Catroux 17e

L’association des amis du général Dumas et Claude Ribbe vous invitent au rassemblement traditionnel  à Paris Samedi 4 février 2023 à 18 heures précises devant le monument « Fers », dédié au général Dumas

Place du général-Catroux 75017 Paris Métro Malesherbes ligne 3 bus 94

avec le soutien du site

www.une-autre-histoire.org

Voici 229 ans, prenant acte de la révolte victorieuse des hommes et des femmes mis en esclavage dans la partie française de l’île de Saint-Domingue (depuis République d’Haïti) la Convention nationale abolissait l’esclavage et reconnaissait la citoyenneté à tous les habitants des colonies, sans distinction de couleur. Aucune indemnité n’était accordée aux esclavagistes ni aux anciens esclaves.

En mai 1802, Napoléon Bonaparte allait rétablir l’esclavage, perdant la colonie de Saint-Domingue et noyant la résistance héroïque de la Guadeloupe dans un bain de sang.

L’esclavage ne devait être définitivement aboli qu’en 1848, moyennant une substantielle indemnité pour les colons.

Même si l’abolition de 1794 a été imposée par la révolte des victimes, il s’agit d’un acte qui fait honneur à la République et fixe ses principes fondateurs.

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« Saint Omer », un film d’Alice Diop

Lundi 16 janvier à 18h / Tropiques-Atrium

Saint Omer d’Alice Diop
Première mondiale : Lion d’Argent, Grand prix du Jury, Meilleur Premier Film, à la Mostra de Venise 2022.
France – 2022 – 2h02
Avec Kayije KAGAME, Guslagie MALANDA, Valérie DRÉVILLE, Aurélia PETIT, Xavier MALY, Robert CANTARELLA, Salimata KAMATE, Thomas DE POURQUERY

Synopsis :
Rama, jeune romancière, assiste au procès de Laurence Coly à la cour d’assises de Saint-Omer. Cette dernière est accusée d’avoir tué sa fille de quinze mois en l’abandonnant à la marée montante sur une plage du nord de la France. Mais au cours du procès, la parole de l’accusée, l’écoute des témoignages font vaciller les certitudes de Rama et interrogent la grande question universelle […] de notre rapport à la maternité ».

La presse en parle :

Bande à part par Olivier Pélisson
Cheffe d’orchestre captant la note juste de chaque soliste et de chaque fil formel et narratif, au service de son propos, Alice Diop atteint ici un très haut niveau de cinéma humaniste et politique.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Un film bouleversant.

Elle par Françoise Delbecq
Une première fiction magistrale.

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« L’Empire du silence », le nouveau film de Thierry Michel, revient sur vingt-cinq ans de crimes impunis en RDC.

C’est une tragédie qui se déroule dans l’indifférence générale, une histoire qui bégaye et se répète. L’Empire du silence commence en 1994, avec l’arrivée en masse, dans le pays, de génocidaires hutus qui se mêlent aux populations civiles rwandaises, déplacées de l’autre côté de la frontière.

« Pointer les criminels »

Dès lors, une succession de massacres, qui peu à peu s’étendent à tout le pays, des massacres d’abord perpétrés par des puissances étrangères, Ouganda et Rwanda, puis par les rebelles et les militaires congolais.

« Il fallait pointer, aujourd’hui, les responsabilités, pointer les criminels, explique le réalisateur Thierry Michel. Je n’ai pas compris comment ce pays a basculé de rendez-vous manqué en rendez-vous manqué pour tomber dans un abîme de violence. Ce cycle de massacre qui entache depuis 25 ans certaines régions du Congo de manière innommable. »

« Ayons du courage ! »

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L’État sauvage. Violence politique, fantômes ombilicaux et pestilence en Haïti

— Par Joël Des Rosiers —

– « Qui va là ? », Hamlet, Shakespeare

Au début du XIXe siècle, les ambitions colonialistes de la France subirent coup sur coup deux défaites qui sonnèrent le glas de son expansion impérialiste au Moyen-Orient et en Amérique. Deux épidémies eurent des conséquences majeures sur le moral, la santé et l’aptitude au combat des troupes françaises et de leurs supplétifs locaux confrontés à un environnement hostile, la chaleur extrême du désert et la pestilence tropicale de l’île, locus terribilis inhabitable, infesté d’aèdes vecteurs d’infection.

Telles furent la peste bubonique lors de l’Expédition d’Égypte (1789-1801), campagne dirigée par le général afro-caribéen né à Jérémie (Haïti) Thomas Alexandre Dumas, « le fils de la négresse » qui versa sa part de gloire à la France, et la fièvre jaune (1801-1803) survenue en deux vagues lors de l’expédition esclavagiste de Saint-Domingue. Les soldats français succombaient au vomito negro, sang noirâtre sorti des entrailles. Port-au-Prince était transformé en mouroir, ce qu’il restait de troupes en débandade se réfugiaient dans les réduits côtiers.

L’Égypte et Saint-Domingue étaient des fronts militaires certes éloignés mais unis par une stratégie commune.

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Le créole langue officielle à la CARICOM ou l’impasse d’une illusion « nationaliste »

— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —

De manière récurrente en Haïti, l’idée de faire accéder le créole au statut de langue officielle à la CARICOM est agitée par certains, de bonne foi ou par militantisme « nationaliste », dans la presse, sur les réseaux sociaux et notamment ces derniers jours sur Facebook. Nous avons engagé une première réflexion sur cette idée dans l’article « Le créole à la CARICOM : utopie ou mal-vision  persistante ? » paru dans Le National le 13 avril 2018. Il nous semble utile aujourd’hui de la réexaminer en lien avec la perspective centrale de l’aménagement simultané de nos deux langues officielles, le créole et le français. En amont, plusieurs questions méritent d’être posées : faire accéder le créole au statut de langue officielle à la CARICOM peut-il être une mesure porteuse pouvant conforter l’aménagement linguistique sur le territoire national ? Haïti pourrait-elle en tirer des bénéfices mesurables, en particulier en ce qui concerne l’indispensable aménagement du créole dans le système éducatif national et dans la sphère des relations entre l’État et les citoyens ? Le créole à la CARICOM aura-t-il des effets sur l’efficience des droits linguistiques au pays ?

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Martinique : Histoire & Mémoire, statues de Schœlcher et de quelques autres…

Récapitulatif provisoire de 86 contributions au débat

Sur l’abolition de l’esclavage : fausses querelles et vrais problèmes — Par Édouard de Lépine —

S’appuyer sur une mémoire partagée pour bâtir une vision ambitieuse de l’avenir — Par Olivier-Ernest Jean-Marie —

Casser les statues de Schoelcher est une démarche qui méconnaît une part de l’histoire de la fin de l’esclavage!Par Gilbert Pago —

Points de vue sur un évènement marquant de ce 22 mai 2020 France Antilles du 22 mai 2020 :  l’événement à Fort-de-France

A bas Schoelcher ! Alors faut-t-il sortir du cocon de l’état-providence français ? — Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le débat ce n’est pas ça ! — Par Fola Gadet, écrivain et universitaire

Schoelcher : détruire une statue est-il toujours illégitime ? — Par Catherine Bertho Lavenir —

Une intéressante contribution au débat Tribune de Myriam Cottias

Mauvais geste, saine révolte Déclaration de Louis Maugée après le saccage des statues de Victor Schœlcher

Statues de Schœlcher : n’y aurait-il aucune oreille ? — Par  Anique Sylvestre, écrivaine —

La statue foyalaise de Schoelcher : une œuvre d’anciens esclaves. — Par Yves-Léopold Monthieux —

Cet enfant qui a grandi… — Par Ali Babar Kenjah —

Blablas, leçons et donneurs de leçons.

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Hommage à la « Mulâtresse Solitude »

La Mairie de Paris salue la mémoire de la « Mulâtresse Solitude », figure guadeloupéenne de la résistance des esclaves noirs.

Un hommage parisien, d’après le site ActuParis et Le Monde

Samedi 26 septembre 2020, Anne Hidalgo, maire de Paris, et l’acteur Jacques Martial, son adjoint chargé des Outre-mer, inaugureront le « Jardin de la Mulâtresse Solitude » (aux pelouses Nord de la place du Général Catroux, dans le 17e arrondissement).

Il s’agit, pour Paris, de rendre un hommage public à cette héroïne de l’histoire, comme l’ont fait précédemment Les Abymes, en Guadeloupe, où l’on recense une rue de la Mulâtresse Solitude, une école du même nom, et une statue de l’héroïne. Anne Hidalgo ne s’en tiendra pas là : selon le site LCI, la ville prévoit d’ériger aussi, dans le futur une statue à l’effigie de Solitude, presque à la place d’une autre fondue sous l’occupation nazie, celle du général Dumas, premier général français ayant des origines afro-antillaises, et père de l’écrivain Alexandre Dumas. Une décision hautement symbolique : « Ce sera la première statue de femme noire à Paris », se félicite l’acteur guadeloupéen Jacques Martial, nouvel adjoint chargé des Outre-mer.

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125 personnalités lancent un appel pour sauver France Ô

Alors que la disparition de la chaîne des outre-mer est prochainement programmée, des personnalités dont Erik Orsenna, Lilian Thuram, Marius Trésor et Audrey Pulvar lancent un appel pour maintenir et transformer France Ô.
125 personnalités lancent un appel pour sauver France Ô
Tribune. Avec son réseau de neuf stations dans les départements et territoires d’outre-mer et sa station de Malakoff, France Ô est une chaîne unique dans le paysage audiovisuel français.

La décision annoncée en juillet 2018 de la supprimer a suscité un vif émoi parmi les ultramarins qui y ont vu une manière d’être traités comme des «citoyens entièrement à part» et par les téléspectateurs de la chaîne qui louent la qualité de ses programmes.

A travers la diffusion de ses concerts de zouk, de maloya, ou de ukulélé, de ses émissions littéraires, de ses pièces de théâtre d’Aimé Césaire, de ses fictions venant de Nouvelle-Calédonie ou de l’île de la Réunion, de ses documentaires sur l’histoire et la mémoire, la chaîne France Ô est le reflet de ce que l’écrivain martiniquais Edouard Glissant qualifiait de créolisation du monde, un espace où dialoguent les cultures de l’archipel France.

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« PRATIC » : signalétique d’un échec programmé

« PRATIC », la plateforme numérique officielle pour l’enseignement à distance en Haïti par temps de Covid 19 : signalétique d’un échec programmé

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

En Haïti et en outre-mer, les médias ont relaté la mise en ligne prochaine de « PRATIC », la plateforme numérique officielle pour l’enseignement à distance en Haïti par temps de Covid 19 et suite à la fermeture des écoles le 19 mars 2020. Prévue pour être accessible en ligne à l’échelle nationale dès la semaine du 13 au 17 avril 2020, cette plateforme n’était toujours pas disponible sur Internet le 27 avril 2020, pas plus d’ailleurs que le site du ministère haïtien de l’Éducation. Pourtant la mise en ligne de cette plateforme avait été annoncée par le ministère de l’Éducation nationale dans son communiqué du 23 mars 2020 et à grand renfort de publicité dans la presse : « Coronavirus : le MENFP compte mettre en place une plateforme numérique pédagogique pour permettre aux élèves de continuer à suivre les cours à distance » (Le National, 26 mars 2020) ; « Covid-19 : mise en place d’une plateforme numérique pour le corps enseignant et les élèves en Haïti » (Alterpresse, 8 avril 2020) ; « La plateforme numérique du MENFP est techniquement prête » (Le National, 9-13 avril 2020) ;« Le ministère de l’Éducation prépare le lancement de la plateforme numérique PRATIC » (Rezonòdwès, 16 avril 2020).

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« It Must Be Heaven », un film de Elia Suleiman

Vendredi 13  & Jeudi 19 décembre 2019 à 19h 30. Madiana

Avec Elia Suleiman, Gael García Bernal, Tarik Kopty 

Genres Comédie, Drame
Nationalités français, qatarien, allemand, canadien, turc, palestinien
Date de sortie 4 décembre 2019 (1h 42min)

Synopsis :
ES fuit la Palestine à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil, avant de réaliser que son pays d’origine le suit toujours comme une ombre. La promesse d’une vie nouvelle se transforme vite en comédie de l’absurde. Aussi loin qu’il voyage, de Paris à New York, quelque chose lui rappelle sa patrie. Un conte burlesque explorant l’identité, la nationalité et l’appartenance, dans lequel Elia Suleiman pose une question fondamentale : où peut-on se sentir  » chez soi  » ?

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“L’homme qui trouve sa patrie douce n’est qu’un tendre débutant ;
celui pour qui chaque sol est comme le sien propre est déjà fort ;
mais celui-là seul est parfait pour qui le monde entier est comme un pays étranger.
Le tendre a fixé son amour en un seul point du monde ;
le fort a étendu son amour à tous ;
le parfait a anéanti le sien.”

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Lettre aux maires pour renommer des rues en hommage aux soldats Africains et des Outre-mer

Lors du 75ème anniversaire du débarquement de Provence, le 15 août 2019 à Saint-Raphaël, le chef de l’État a appelé à renommer des rues en hommage aux soldats Africains et Antillais de l’Armée française qui ont participé à la Libération. Des responsables associatifs, intellectuels et personnalités publient une lettre ouverte aux Maires de France et des Outre-mer afin qu’ils s’engagent dans ce sens.

« Ils ont fait l’honneur et la grandeur de la France. Et pourtant qui d’entre nous se souvient aujourd’hui de leurs noms, de leurs visages ? » a questionné le chef de l’État lors du 75ème anniversaire du débarquement de Provence à Saint-Raphaël dans le Var, le jeudi 15 août 2019. Plusieurs responsables associatifs, personnalités publiques, journalistes, médecins et universitaires pour la mémoire des Tirailleurs Africains et des Outre-mer emmenés par le professeur Marcel Lourel, commandant de réserve citoyenne à Lille s’interrogent : « Pourquoi les Tirailleurs Africains et des Outre-mer sont-ils les grands oubliés de l’Histoire ? Plus de 400 000 d’entre eux ont versé le prix sang au cours des deux Grandes guerres… Aujourd’hui, Emmanuel Macron appelle à renommer des rues pour leur rendre hommage.

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