Mois : mars 2016

Y a-t-il une littérature noire ? Le dialogue Laferrière-Mabanckou

laferriere_mabanckouJanvier 2016. A Los Angeles, assis sous un tableau du grand artiste congolais Marcel Gotène, l’énergique romancier de «Black Bazar» manipule un bouquin austère: «le Collège de France. Cinq siècles de recherche libre». C’est pour préparer sa propre entrée au Collège. Alain Mabanckou vient d’y être élu à la chaire annuelle de création artistique, qui avait jusqu’ici accueilli des gens comme les compositeurs Pascal Dusapin et Karol Beffa, le paysagiste Gilles Clément, ou encore l’artiste Anselm Kiefer. Lui sera le premier écrivain. Il prononcera sa leçon inaugurale le 17 mars.

« Ils t’ont donné le kit d’entrée?, rigole Dany Laferrière, qui de son côté a été reçu l’an passé sous la Coupole, en habit vert et en présence du président de la République. C’est bien, il faut étudier. Moi je devrais, parce que depuis que je suis à l’Académie, je n’arrête pas de dire que Robert Badinter y est aussi. Or j’ai regardé aujourd’hui dans la liste, Badinter n’y est pas… C’est Jean-Denis Bredin. Mais on ne m’a jamais rien dit à l’Académie ! Soit ils sont très ouverts, soit ils n’écoutent pas ce que je dis.»

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Balades et randos 2016 du PRNM

Une remontée de rivière lors de journée de l’eau du 22 mars!

pnmr-2Dans le cadre de son action intitulée « Découvrir le patrimoine autrement », le Parc naturel régional de la Martinique propose pour l’année 2016 un programme de randonnées pédestres et balades découvertes.
Prochaine randonnée : remontée de rivière lors de la journée de l’eau le samedi 26 Mars 2016 !
Inscription et renseignement au 0596 645 645

La Journée mondiale de l’eau est une journée internationale instituée par l’Organisation des Nations unies. Proposée dans l’Agenda 21 au cours du sommet de Rio en 1992 et adoptée le 22 février 1993 par l’Assemblée générale des Nations unies1, elle se célèbre le 22 mars de chaque année avec des thèmes différents.
L’ONU et ses États membres consacrent cette journée à la mise en œuvre des recommandations des Nations unies, notamment sur les économies d’eau et l’amélioration des conditions d’accès à l’eau potable qui est reconnu comme un droit fondamental par l’ONU depuis le 28 juillet 20102. Chaque année, l’une des différentes agences des Nations unies impliquées dans les questions de l’eau est chargée de la promotion et la coordination des activités internationales de cette journée.

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Recherches en Esthétique n° 21 : « La réception de l’art »

Mardi 15 mars, à 18h, ESPE de Martinique (route du phare, Fort-de-France)

recherche_esthetique_n°21Lancement du 21° numéro de la revue Recherches en Esthétique,

sur le thème « La réception de l’art »

Intervenants : Cécile Bertin-Elisabeth, Olivia Berthon et Dominique Berthet.

Vente de la revue / dédicaces ce soir là

La réception de l’art

*****

DIRE LA RÉCEPTION
Culture de masse , expérience esthétique et communication
— Par Laurence Allard —

La question de la réception semble devenue centrale depuis quelques années dans de nombreuses études sur les productions de la culture des médias de masse (cinéma, télévision…). En effet, à la croisée des approches critique (« cultural studies ») et empirique (« recherche sur les effets », « uses and gratifications »…), un courant d’études de réception (1) des textes des médias de masse a maintenant sa place, aux côtés des théories de la réception en littérature. Ces études nous semblent contribuer à affirmer la valeur des textes de la culture de masse, principales sources d’expérience esthétique pour la plupart d’entre nous.
Néanmoins, la notion de réception que ces études déploient paraît, au regard de celle forgée par certaines théories littéraires, quelque peu appauvrie.

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Au Théâtre Créole, deux blanches pour un noir

— Par Etienne Lallement —
tribunal_femmes_bafouees-4« Tribunal des femmes bafouées » de Tony Delsham – représentation du vendredi 11 mars 2016 au Théâtre de la ville de Fort-de-France; La Martinique. Compagnie Téatlari – Théâtre des cultures créoles.

Ici l’on crie, on hurle même, on enrage, on s’agite, on se fige, on se tait. L’émotion perle. Le rire éclate.
Ici, les femmes accusent. Maladroites. L’homme se défend. Piteux. Les arguments des unes et de l’autre se délitent. Le ciment de la haine ne résiste pas au ravinement de l’amour indélébile. Les rôles s’inversent. L’accusé devient accusateur. La faiblesse de tous se répand sur les planches. Aucune n’est tout à fait blanche. Lui n’est pas tout à fait noir. Ils sont humains. Voilà tout.
La victoire de l’amour est aigre-douce. Il n’est ni vainqueur, ni vaincu. La catharsis n’épargne personne, acteurs comme spectateurs. C’est cela l’antique vocation du théâtre. Chacun y voit plus clair, mais d’autre questions surgissent. L’homme est un éternel chasseur de nuages
En me remettant les billets, l’hôtesse du Théâtre de la ville de Fort-de-France me précisait que ce spectacle était « spectacle d’une troupe d’amateurs » et, de ce fait, n’apparaissait pas dans le programme « officiel » du théâtre.

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Le serpent et la hache, chronique d’ETA avant l’adieu aux armes

file_ramuntxoENTRE LES LIGNES – Ils sont flics, avocats, journalistes, bandits, magistrats… Acteurs ou observateurs de l’actualité judiciaire, ils ont pris la plume. Stéphane Joahny, reporter au service société du JDD, leur donne la parole. Ce mois-ci : File, Ramuntxo, de Pierre Lodi, aux éditions Gatuzain.

« Nous luttons pour la liberté de ce pays et nous ne cesserons jamais de le faire… » Arnaldo Otegi, 57 ans, était attendu en héros ce samedi 5 mars dans un stade vélodrome de San Sébastian trop petit pour les 10 à 20.000 personnes venues lui rendre hommage. Après six ans et demi passés en détention et auréolé d’une image de pacificateur pour avoir été l’un des premiers à souhaiter l’arrêt de la violence, l’ancien dirigeant de Batasuna incarne plus que jamais le renouveau politique indépendantiste basque.

Condamné en 2003 à vingt ans de réclusion pour son appartenance à ETA, Lorentxa Guimon, 46 ans, originaire d’Anglet, vient elle aussi de recouvrer la liberté. Elle la doit à la mobilisation militante qui accompagne tout prisonnier basque détenu aussi bien en France qu’en Espagne – plusieurs centaines de personnes avaient fait le déplacement jusqu’à Rennes fin février pour appuyer sa demande de remise en liberté – mais surtout à son état de mauvaise santé (elle est atteint de la maladie de Crohn) jugée incompatible avec la détention…

Qui sont-ils ces Basques aux passeports espagnols ou français qui, de sept provinces accrochées de part et d’autre des Pyrénées, rêvent de construire un pays malgré le prix à payer : plus de 800 morts d’un côté, des années de prison par centaines de l’autre?

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« Carambolages » : divertir et instruire

carambolages-0Carambolage (n.m) : terme du jeu de billard. Coup dans lequel la bille du joueur va toucher deux autres billes. fig. : coup double, ricochet.
185 œuvres d’art, issues d’époques, de styles et de pays différents, sont présentées dans un parcours conçu comme un jeu de dominos, où chaque œuvre induit la suivante par une association d’idées ou de formes. Les créations de Boucher, Giacometti, Rembrandt, Man Ray, Annette Messager et d’autres artistes anonymes dialoguent au sein d’un parcours ludique qui revisite notre approche traditionnelle de l’histoire de l’art.

Au Grand Palais, Carambolages fait se percuter 185 œuvres sans chronologie, date, ordre. Une expérience.

Qu’y a-t-il de commun entre Hitler, Churchill et Eisenhower? Gloria Freidmann : elle présente une série de reproductions de paysages peints par les trois premiers. En revanche, inutile de chercher des liens entre le tableau de Joseph Steib, charge contre le Führer, intitulé Le Conquérant (1942), et celui de François Boucher, La Jupe relevée (1742), où l’on voit les fesses d’une jeune fille.
Jeu de piste

Pourtant, ces rapprochements audacieux ont bel et bien lieu au Grand Palais, dans une exposition insolite, inhabituelle, dans laquelle se télescopent 185 œuvres disparates, présentées à la façon d’un véritable « jeu de piste ».

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FATIMA : César du meilleur film 2016

 V.O. Madiana Le Mardi 19 et le Jeudi 28 Avril à 19h30

fatima— Par Guy Gabriel —

Réalisateur : Faucon Philippe ; avec Zita Hanrot, Soria Zeroual, Kenza Noah Aïche Genre : Drame Nationalité : Français Durée : 1h29mn Festival : Festival de Cannes 2015
Fatima vit seule avec ses deux filles : Souad, 15 ans, adolescente en révolte, et Nesrine, 18 ans, qui commence des études de médecine. Fatima maîtrise mal le français et le vit comme une frustration dans ses rapports quotidiens avec ses filles. Toutes deux sont son moteur, sa fierté, son inquiétude aussi. Afin de leur offrir le meilleur avenir possible, Fatima travaille comme femme de ménage avec des horaires décalés. Un jour, elle chute dans un escalier. En arrêt de travail, Fatima se met à écrire en arabe ce qu’il ne lui a pas été possible de dire jusque-là en français à ses filles.
Inspiré des textes autobiographiques « Prière à la lune » et « Enfin, je peux marcher seule », écrits par la vraie Fatima (Elayouri), le film de Philippe Faucon est un superbe portrait de femme, une femme marocaine, face à la dure réalité de l’intégration, à la violence de la situation, une situation qu’elle tente de gérer au mieux.

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La parité n’est pas encore une exception culturelle

— Par Magali Jauffret —
orlanContrairement aux idées reçues, et malgré les prises de conscience et recommandations, les métiers de l’art et de la culture sont gravement exposés aux inégalités de genre.

Voilà quelques années, l’exposition « Elles@centrepompidou » se dote d’un slogan qui sonne comme un aveu : « Au Centre Pompidou, les femmes représentent 17,7 % des artistes dans les collections. La nouvelle présentation leur est consacrée à 100 %. » Ce grand écart volontariste, peut-être même ghettoïsant – ça se discute – est pensé comme un rattrapage, après le scandale qu’a provoqué, quelque temps auparavant, en ce même lieu, « Dionysiac », dont les œuvres des femmes étaient absentes, alors que la commissaire de l’exposition était Christine Macel, conservatrice au Centre Pompidou, récemment nommée commissaire générale de la 57e Biennale de Venise.

Le pire, c’est que cette absence est théoriquement justifiée, dans le catalogue, par les propos aberrants et sexistes de l’artiste Jean-Marc Bustamante, lesquels n’ont pas empêché l’ex-ministre de la Culture, Fleur Pellerin, de le nommer, l’an dernier, à la tête des prestigieux Beaux-Arts de Paris, après en avoir évincé Nicolas Bourriaud.

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Les enfants de la mer

Centres culturels du Lamentin, les 17, 18, & 19 mars à 19h 30.

les_enfants_de_la_mer-57 femmes, 7 voix, 7 respirations se mêlent et s’entremêlent pour nous dire, nous conter, nous danser, nous jouer ce récit où une poignée d’infortunées s’apprêtent à prendre le large dans une embarcation de fortune. Il est 4H du matin, dans une aube grisâtre et des clapotis d’eau parsemée de petits cris et de chuchotements, des femmes, des hommes et des enfants, la peur au ventre, sont embarqués vers le même destin. Direction Miami, espoir ultime de ceux qui fuient leur patrie Haïti. Un étudiant à bord du boat-people entretient tout au long de ce périple, une correspondance imaginaire avec sa fiancée restée à Port-Au-Prince : « … La mer à cet endroit ressemble aux requins qui y vivent et elle est impitoyable. Elle est impitoyable. »

Ce qui fait la force de ce texte, c’est qu’il s’adresse à tous les enfants de la terre et de la mer, sans pleurer la misère avec une pudeur indicible. Il parle aux purgés, aux oubliés, aux rejetés…
D’après la nouvelle d’Edwige Danticat

Distribution en cours

Adaptation & mise en scène : José Exélis
Chorégraphie : Suzy Manyri
Assistantes à la mise en scène : Yna Boulangé & Suzy Manyri
Body percussing : Fabien Tisserand
Costumes : Sarah Desanges
Conception lumière : Dominique Guesdon
Régie technique : La Servante

avec :

Yna Boulangé

Suzy Manyri,

Juliette Bao Tran Nguyen

Francoise Prospa

Jann Beaudry

Suzy Singa

Catherine Césaire…..

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Lycée Schoelcher : que faire ?

— Par Karl Paolo —
lycee_13Ce projet, évalué à 60 millions d’euros au stade des études et sans doute entre 70 et 80 millions non compris le lycée de transit ex-hôpital Victor-Fouche évalué à 35 millions d’euros) une fois les travaux achevés est-il toujours nécessaire ? Ce montant représente le coût des deux lycées Acajou II et Joseph-Zobel, construits il y a 25 ans, sur des terrains extrêmement difficiles qui ont nécessité de très gros travaux de terrassement.
La Collectivité Territoriale de Martinique peut-elle se permettre de consacrer à un seul lycée, autant de moyens financiers quand beaucoup d’autres (collèges et lycées), parsemés de containeurs aménagés en salle de classe, mériteraient de très sérieux efforts ?
L’ouverture de lycées autour de Fort-de-France et dans les communes au cours de 20 dernières années (Acajou I et II et Place d’Armes au Lamentin, Lycée de Bellefontaine, Lycée Saint-James de Saint-Pierre, Lycée Joseph Pernock du Lorrain, Lycée de Sainte-Marie, Lycée La Jetée au François, Lycée Joseph Zobel, Lycée Montgerald, Lycée Centre-Sud de Ducos) a progressivement réduit le flux d’élèves venant des communes, qui fournissait au moins la moitié des effectifs des lycées de Fort-de-France.

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Guadeloupe: les élus demandent des renforts

gwada_policeDes élus de Guadeloupe tirent la « sonnette d’alarme » sur la violence dans leur département, réclamant, dans une lettre ouverte au premier ministre, des renforts de forces de l’ordre après le septième homicide depuis le début de l’année et une série d’agressions par armes à feu. Les maires de Pointe-à-Pitre et de Sainte-Anne, Jacques Bangou et Christian Baptiste, membres du parti progressiste démocratique guadeloupéen (PPDG classé à gauche), ont expliqué, dans leur courrier envoyé mardi, « tirer la sonnette d’alarme dans une Guadeloupe gangrénée par la désagrégation de la cellule familiale, les faits de délinquance et la violence désormais ordinaire ».

Ils ont demandé au premier ministre « d’octroyer en urgence 70 postes permanents supplémentaires aux forces de sécurité ». « 70 ? Insuffisant et un chiffre flou! », a déclaré le syndicat majoritaire, Unité SGP Police FO, qui réclame de longue date des renforts. « Nous évaluons à minimum 150, le nombre de policiers supplémentaires nécessaires », a indiqué son secrétaire départemental Patrice Abdallah. « Les commissariats de Basse-Terre et de Capesterre-Belle-Eau sont à la limite du nombre normal de fonctionnement.

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La « loi travail » ne réduira pas le chômage

— Par collectif —
chomage_jeuneNon, la baisse des coûts du licenciement ne fera pas gagner la bataille de l’emploi, comme le croient ceux qui défendent le projet El Khomri. Il y a urgence à changer de politique économique.

Le débat sur le projet de loi El Khomri a focalisé l’attention sur les coûts de -licenciement, proposant une réforme en profondeur des prud’hommes. Priver un travailleur de la protection d’un juge et y substituer un barème n’est pas anodin. C’est le rapport de l’employé à l’employeur qui en est profondément affecté. C’est sans doute pour cette raison que 70 % des Français – de droite et de gauche – y sont opposés. L’opinion publique n’a certes pas forcément raison, et il y a la place pour un -débat raisonné, sans a priori. C’est celui que nous proposons dans ce texte.

Le chômage a augmenté du fait de la crise et de la politique macroéconomique qui l’a accompagnée. En 2007, le taux de chômage français était de 7 %. La crise l’a propulsé à 10 %. En 2011-2012, une légère reprise économique semblait se dessiner.

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Rencontres pour le lendemain : Jocelyne Bérouard

Le 15 mars à 19h au Saint-Esprit

rencontres_lendemain_berouard

Version française

Nous avons le plaisir de vous inviter à la 3ème édition des Rencontres pour le lendemain, qui aura lieu le mardi 15 mars 2016 à la Médiathèque Alfred Melon-Degras (Saint-Esprit) à 19 heures.
A cette occasion, nous donnerons carte blanche à Madame Jocelyne Béroard,
qui sera entourée de : Michel Béroard, Marie-Denise Grangenois, Michel Thimon, Danièle René-Corail, Adams Kwateh, Marie-Claude Béroard et Michel Thimon. Nous vous remercions de votre participation à cette soirée et nous nous réjouissons d’ores et déjà de l’occasion de rencontrer cette artiste exceptionnelle.
L’équipe des Rencontres pour le lendemain.
Version créole
Sa ké an plézi pou nou wè zot adan 3e konbit Sanblé pou jou dèyè,
an Médiatek Alfred Melon-Degras nan bouk « Saint-Esprit » mardi 15 mars 2016 pakoté 7 è dswè.
Oswè-tala nou ké ba Manzè Joslin Béwa tiket
épi makoumè’y, padavwa i kriyé yo vini mofwazé : Marie-Denise Grangenois, Michel Thimon, Danièle René-Corail, Adams Kwateh, Michel èk Marie-Claude Béwa. An douvan, mèsi pou tou sa ki ké vini bokanté épi artis eksepsion tala.

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Tribunal des femmes bafouées

Au T.O.M. de la Croix-Mission les 17, 18 & 19 mars 2016 à 19h

tribunal_femmes_bafouees-3de Tony Delsham, adapté et mis en scène pour la Comédie Créole par José Alpha assisté de Yva Gaubron et Peggy Fargues

L’épouse, le mari-amant et la maitresse
Le trio infernal est face au miroir de la Comédie créole

Béatrice Sieurac, Eric Bonnegrace et Cristèle Calixte

Lire le compte-rendu : Au Théâtre Créole, deux blanches pour un noir par Etienne Lallement

Le public connait bien les ressorts de l’infidélité. Partager un homme marié était, Il y a encore quelques années, l’assurance d’une vie malheureuse et cachée. D’autant que s’accommoder d’une relation conjugale triangulaire, créent toujours frustrations, conflits, violences et chagrin.

Alors, quel est l’intérêt aujourd’hui de faire durer ces amours clandestines ? A quoi s’exposent les protagonistes en pareille situation ? Et puis, pratiquer l’adultère essentiellement en pensée, n’est-ce pas la fidélité ?

La psyché, ce miroir magique placé au carrefour des destinées, qui reflète essentiellement la beauté et la puissance, en fait ce qu’on lui commande, permet à l’homme de passer avec une certaine jouissance, de l’épouse à la maitresse, d’un mensonge à l’autre, d’un univers à l’autre ; saura -t- elle répondre à ces questions ?

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Pour une vraie politique de salubrité publique à la Martinique

— Par Pierre Alex MARIE-ANNE —

je_tue_je_pue_je_pollue-1Le réchauffement climatique se caractérise notamment sous nos latitudes par une recrudescence des épidémies liées à la prolifération des moustiques : Dengue, Chikungunya, et maintenant Zika.
Cette situation est lourde de conséquences , en premier lieu pour la santé de nos concitoyens et bien entendu pour notre économie où le tourisme tient une place déterminante.
Paradoxalement , il ne semble pas que les pouvoirs publics aient pris la mesure de l’importance de cette menace .
Pourtant les textes sont formels quant à la responsabilité qui incombent , s’agissant de la protection de la salubrité publique ,aussi bien au représentant de l’Etat ,chargé d’arrêter et de faire appliquer le Règlement Sanitaire Départemental , complété en tant que de besoin par les dispositions subséquentes du Code de la Santé publique , qu’aux Maires, responsables au premier chef sur le terrain ,de sa mise en œuvre .
Or le constat que chacun peut faire est que dans ce domaine on est loin du compte : les décharges et dépôts sauvages de détritus de toute nature envahissent nos routes et nos quartiers , les épaves de véhicules hors d’usage prolifèrent à l’infini , les eaux stagnantes des rivières ,canaux et ruisseaux sont partout visibles , tout ceci au grand bénéfice des moustiques qu’ils soient tigres ou non et des rongeurs de toute espèce qui se régalent de la saleté ambiante de la soi-disant île aux fleurs, bien malodorantes en vérité !

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Pour un accès ouvert aux connaissances

open_accesEn tant que chercheurs, nous considérons que les résultats de la recherche scientifique constituent un bien -commun qui -appartient à tous et qui doit circuler le plus largement possible. A ce titre, nous nous réjouissons du vote de la loi numérique à l’Assemblée nationale le 26 janvier et souhaitons que le Sénat le confirme en approuvant ce texte dans les mêmes termes.

Chercheurs de toutes les disciplines, nous -pensons que la littérature scientifique peut sauver des vies, à la condition absolue de son entière et immédiate disponibilité pour tous. Parmi d’autres, le cas du -virus Ebola en est un exemple avéré. -Toutes les disciplines, de la médecine à l’anthropologie, de la biologie à l’économie, de l’épidémiologie à la gestion -interculturelle, du droit à l’éthique, auraient dû pouvoir être mobilisées sans délai et sans barrière, pour permettre une réaction adaptée à la complexité et à l’urgence de la situation : détecter l’épidémie, élaborer un traitement, déployer un plan d’urgence, -concevoir une stratégie préventive pour l’avenir, mais aussi prendre en compte la complexité des -situations culturelles locales et -gérer l’après-épidémie, notamment en abordant la question des survivants et de leur réintégration dans la société… Dans un tel contexte d’interdisciplinarité, et à l’échelle de la planète, tout cela -devient difficile, pour ne pas dire impossible, sans l’accès ouvert à tous les résultats de la recherche, ancienne, récente ou en cours.

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Réforme du droit du travail : « Non à la double peine pour les femmes »

— Tribune signée par un collectif de militantes féministes, de chercheuses et de syndicalistes sur le site inegaleloitravail.fr

double_peineUne fois de plus, le gouvernement oublie les droits des femmes. Le préambule de l’avant-projet de loi rappelle que « le principe d’égalité s’applique dans l’entreprise. L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes doit y être respectée ». Voilà pour la théorie, et c’est bien le minimum quand on sait que les femmes continuent de gagner en moyenne un quart de moins que leurs homologues masculins et que la France se classe 132e en matière d’égalité salariale sur 145 pays. Le problème, c’est que cette déclaration de principe n’est accompagnée d’aucune mesure pour rendre enfin l’égalité effective.

Surtout, le projet de loi repose sur l’inversion de la hiérarchie des normes et fait systématiquement primer les accords d’entreprise sur les accords de branche ou la loi. Ce principe est fondamentalement nuisible à la lutte pour l’égalité professionnelle, qui n’a avancé qu’imposée par la loi et sous la pression des luttes féministes. Ajoutons que les femmes sont plus nombreuses dans les TPE/PME, où il y a moins d’implantation syndicale, et donc moins de possibilité de négocier et de se mobiliser.

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Moi Pirandello, théâtre et cinéma

— Par Selim Lander —

Moi PirandelloJean-Claude Berutti et sa compagnie présentent des miscellanées piochées dans l’œuvre de Pirandello (sur le bien-fondé ou non d’une telle démarche, voir l’article de Roland Sabra). Le comédien Christian Crahay fait une première apparition dans le rôle du metteur en scène-bateleur chargé de « vendre » le spectacle au public, un prologue qui n’a pas semblé indispensable, sonnant même un peu faux, impression confirmée par les deux premières scènes dans lesquelles ce même comédien est distribué à contre-emploi, l’habit de séducteur n’étant pas, à l’évidence, celui qui lui convient le mieux. Par contre, et fort heureusement, sa partenaire canadienne, Nicole Oliver, a déployé dans ces mêmes scènes toutes les ressources de son art, une vraie démonstration de ce que peut faire une comédienne de sa voix, de son corps. Peut-être d’aucuns auront-ils pensé qu’elle en faisait parfois un peu trop, mais, comme cela nous est précisé à la fin de ces deux mêmes scènes, c’était « fait exprès » ! Il s’agissait de jouer à l’ancienne, à la manière du boulevard, bref comme il ne serait pas « convenable » de jouer de nos jours.

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«L’emploi ne doit plus s’évaluer sur des critères masculins»

— Entretien réalisé par Latifa Madani —

balima-vittinLes différences salariales persistent dans le monde, affirme l’Organisation internationale du travail (OIT). Que 171 pays aient ratifié la convention de 1951 sur l’égalité des rémunérations n’empêche pas les emplois d’être déterminés par le genre plutôt que la compétence. Entretien avec Cécile Balima-Vittin du département des normes internationales du travail au BIT.

HD. Que révèlent les inégalités salariales persistantes entre hommes et femmes ?

Cécile Balima-Vittin. La majorité reste sur le concept de « à travail égal, salaire égal », au lieu du principe qui va plus loin de « salaire égal pour travail de valeur égale », que défend l’OIT. Même si l’emploi est différent, la valeur est égale. Nous l’appelons équité salariale. Les hommes et les femmes doivent percevoir une rémunération égale, non seulement pour un travail identique ou similaire, mais aussi pour un travail de valeur égale.

Or, nous constatons de façon récurrente un écart résiduel « inexpliqué », injustifié, entre le salaire des hommes et celui des femmes, une fois éliminées les causes dites objectives : scolarité, expérience, secteur d’activité, nombre d’heures… Une partie de l’écart salarial pourrait être résorbée par des politiques agissant sur ces causes.

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Pour un 8 mars participatif, multiple, solidaire, ancré dans nos réalités !

ufm_konfians_nouPartout dans le monde, les organisations féministes et démocratiques se battent pour que les gouvernements s’engagent à franchir le pas pour accélérer le mouvement vers l’égalité entre les femmes et les hommes, pour que les sociétés changent.

En Martinique, le 8 mars, est important à marquer avec détermination dans notre société encore bien inégalitaire : chômage, temps partiel, emplois précaires, bas salaires, accès aux responsabilités, à une vie sociale, partage des tâches ménagères et familiales, éducation, politiques menées, stéréotypes, violences sexistes … la liste du hit-parade des inégalités pour les femmes est toujours aussi longue malgré des lois.

C’est la preuve que c’est l’action conjuguée de toutes et de tous qui permettra de faire avancer les mentalités et que les femmes et les hommes soient égaux dans toutes leurs caractéristiques.

C’est pourquoi l’UFM a décidé de faire de cette journée un 8 mars participatif, multiple, solidaire, ancré dans nos réalités.

Plus que jamais, unissons-nous pour balayer les inégalités socio-économiques significatives persistant entre les femmes et les hommes sous toutes les formes, dans tous les lieux : dans les quartiers, au travail, dans l’espace public, à la maison, dans les politiques locales …

« KONFYANS NOU SE FOS NOU, ACTRICES DANS NOS VIES !

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8 Mars encore et toujours nécessaire !

— Par Culture & Egalité —
we_want_sex_equalityFemmes, cette fois encore, mobilisons-nous pour cette journée de lutte des femmes pour nos droits !
Non, nous ne souhaitons pas prendre la place des hommes, nous voulons mieux vivre tout simplement, car :
Nous sommes les plus nombreuses à gagner des petits salaires.
21 % de celles d’entre nous qui travaillent sont à temps partiel, contre 7,7 % des hommes. (300 % de plus qu’eux) – un temps partiel le plus souvent imposé.
Alors que nous sommes plus diplômées que les hommes, nous n’occupons pas les postes de responsabilité et sommes surqualifiées pour les fonctions qu’on nous concède !
Comme si cela ne suffisait pas, voilà qu’on nous prépare une loi sur la règlementation du travail qui nous frappera de plein fouet en aggravant la précarité dont nous sommes déjà les plus grandes victimes.
Par exemple, les horaires de travail ne seront plus encadrés par notre contrat de travail, mais fluctuants, décidés par notre employeur selon les « besoins » de l’entreprise. Concrètement, pour beaucoup d’entre nous, adieu à des revenus fixes à la fin de chaque mois !

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Mort du chef d’orchestre Nikolaus Harnoncourt

nikolaus_harnoncourtDISPARITION – Surnommé le «pape» du renouveau baroque, le chef est décédé samedi 5 mars à l’âge de 86 ans. Fin décembre, il avait annoncé qu’il mettait fin à sa carrière pour des raisons de santé.
«Nikolaus Harnoncourt a rendu son dernier souffle paisiblement dans le cercle familial», a déclaré dans une courte annonce la famille du musicien et chef d’orchestre autrichien. Samedi 5 décembre, il s’est éteint à son domicile à l’âge de 86 ans. En décembre dernier, il avait annoncé mettre fin à sa carrière pour des raisons de santé.

«Mes capacités physiques exigent une annulation de mes projets à venir», avait écrit Nikolaus Harnoncourt dans une lettre ouverte au public venu écouter en décembre, le week-end même de ses 86 ans, un concert de l’ensemble de musique baroque qu’il a fondé à Vienne, le Concentus Musicus Wien.

Créé en 1953 par Harnoncourt lorsqu’il jouait du violoncelle avec l’Orchestre symphonique de Vienne, cet ensemble s’est consacré à l’interprétation de la musique baroque européenne sur des instruments d’époque. Il se basait pour cela sur de nombreux travaux de recherche, contribuant à révolutionner l’interprétation de cette musique.

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Moi Pirandello, la vie , l’amour, la mort et le théâtre…

Axel de Booseré— Par Roland Sabra —
moi_pirandello-3L’amour, la mort, la disparition, la guerre des sexes et toutes les rêveries plus ou moins cauchemardesques afférentes à ces thèmes traversent l’œuvre de Pirandello et Jean-Claude Berutti nous en livre avec brio un aperçu laissant le spectateur dans une tension irrésolue, entre portrait théâtral de Luigi Pirandello et questionnement philosophique autour de l’identité, l’aliénation, le fantastique, le vrai, le faux, le théâtre dans le théâtre. Le portrait de l’écrivain sicilien est brossé à l’aide de quelques unes des figures les plus connues des œuvres pirandelliennes, issues de « Ce soir on improvise », « L’homme à la fleur à la bouche », « Je rêve, mais peut-être pas », «  Colloque avec des personnages ».

Les deux premières pièces sont très connues, les autres un peu moins. Au début du spectacle «  Ce soir on improvise ». Un metteur en scène, Hinkfuss, se présente. Il indique au public que les acteurs, à partir d’un canevas de Pirandello, vont improviser un drame familial. » Jouant cette histoire sicilienne, les acteurs sont constamment interrompus par Hinkfuss: « C’est un véritable despote.

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C’est indéniable , les femmes ont pris le pouvoir en Guadeloupe et non en Martinique , alors quelles en sont les causes et conséquences pour l’avenir ?

— Par Jean-Marie NOL —

En cette veille de la journée internationale de la femme du 8 Mars , l’inexorable montée en puissance des femmes en Guadeloupe est une réalité qui s’impose actuellement à l’ensemble de la société guadeloupéenne . les femmes mènent la danse en Guadeloupe .En Martinique ,elle piétine aux portes du pouvoir . Dans les deux cas , elles concilient pourtant savoir et pouvoir . Partout, elles sont désormais plus influentes et plus diplômées que les hommes.De plus , elles occupent actuellement des positions fortes au sein des organismes ou se situent les lieux de pouvoir (politique , économique et culturel ) . On peut citer pour la Guadeloupe en politique, Georges Pau Langevin (ministre ) ,Lucette Michaux – Chevry (présidente de l’agglomération du sud et ancienne ministre ) ,Josette Borel Lincertain (présidente du conseil Général ),Marie Luce Penchard (maire de Basse-Terre et ancienne ministre ) ,Gabrielle Louis- Carabin (maire du moule et député ) ,et bien d’autres …!!! ,et dans le secteur économique ,Colette Koury (présidente de la CCIG),Marie-Paule Bélénus-Romana(directrice générale de la SEMSAMAR, dont la condition sociale est digne d’un dirigeant homme de multinationale avec un salaire de 1 million d’euros par an !

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«Pourquoi j’ai quitté le cabinet El Khomri»

— Propos recueillis par Cyprien Boganda —
jacquemainProche conseiller de la ministre du Travail, Pierre Jacquemain a choisi de claquer la porte mi-février, pour marquer son désaccord avec le projet de loi El Khomri. Pour la première fois, ce jeune homme issu de la gauche radicale (il a été collaborateur de Clémentine Autain), raconte les raisons de sa démission.

Quel poste occupiez-vous auprès de la ministre du Travail ?

Pierre Jacquemain : J’étais en charge de sa stratégie publique: je préparais ses discours et ses entretiens avec la presse. J’étais sa « plume », si vous voulez… J’ai été recruté par Myriam El Khomri en mai 2015, à l’époque où elle était secrétaire d’Etat chargée de la politique de la Ville. C’est une militante de gauche que j’ai toujours respectée. Elle a fait un excellent travail en tant que secrétaire d’Etat, elle s’est battue pour obtenir des arbitrages favorables et mener une politique digne de ce nom. C’est pourquoi lorsque, trois mois plus tard, elle m’a proposé de la suivre au ministère du Travail, je n’ai pas hésité. C’est un beau ministère, qui s’est malheureusement détourné de sa mission première : défendre les salariés, dans un contexte économique troublé.

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