Par le Groupe de recherche Achac
Chaque année, le Festival des Francophonies, aussi appelé Zébrures d’automnes, réunit à Limoges des artistes francophones venus des quatre coins du monde. Pendant dix jours, musiciens, danseurs, poètes, et comédiens s’expriment à travers leur art et éclairent le monde contemporain. Pour la 37e édition qui s’est tenue en 2020, Hassane Kassi Kouyaté, metteur en scène et directeur du festival, a fait appel au romancier et dramaturge Mohamed Kacimi pour co-réaliser l’excellent spectacle Congo Jazz Band. Ponctuée de dialogues puissants et de musique essentielle, la pièce plonge le spectateur au cœur de l’histoire de la colonisation de l’Afrique et plus particulièrement celle du Congo. Après avoir été accueilli à l’opéra de Limoges, Congo Jazz Band sera prochainement joué en Belgique, à Namur et Bruxelles, au mois de février 2022.
Hassane Kassi Kouyaté, né au Burkina Faso (avant les indépendances : Haute-Volta), a grandi dans le milieu du spectacle en Afrique et en Europe. Il devient metteur en scène et ses création sont jouées partout dans le monde. Dans ses œuvres, il s’intéresse particulièrement à l’histoire, à l’oralité et au conte.

Malgré les contraintes actuelles, l’équipe de la manifestation culturelle Les Francophonies – Des écritures à la scène a maintenu ses Zébrures du printemps, du 20 au 28 mars 2021, mais uniquement pour un public de professionnels.
Qui est Andrise Pierre ? Faisons sa connaissance sur le site
Congo Jazz band s’ouvre par le retour d’un voyage mouvementé à Kinshasa d’une troupe de musiciens. À leur retour, les musiciens doivent raconter, à un de leur collègue qui n’avait pu être du voyage, leur séjour mais aussi l’histoire du Congo qu’ils viennent de découvrir. Tout en évoquant l’histoire tragique du pays depuis son acquisition par le roi des Belges jusqu’à l’assassinat de Lumumba, les musiciens font voyager en même temps dans la mémoire musicale du pays.
Écoutons le directeur du Festival, Hassane Kassi Kouyaté, dans
Les Martiniquais n’ont pas oublié
Le théâtre vivant
Hervé Deluge prend la scène du théâtre municipal
Création
Suzanne Césaire,Fontaine Solaire
« En Afrique, chaque fois qu’un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ». Cette maxime a été si souvent citée qu’on en a perdu la trace. Elle est pourtant d’un écrivain connu, Amadou Hampâté Bâ (ci-après AHB, né en 1900 – mort en 1991), qui l’a prononcée au moins à deux reprises sous des formes légèrement différentes
Texte : Bernard Magnier
P
Mise en scène : Hassane Kassi Kouyaté
2008. Bernard Bloch monte Le « Ciel est vide », un texte d
— Par Faubert Bolivar, Rencontres pour le lendemain —
Pas facile de trouver dans les librairies martiniquaises des œuvres de Sony Labou Tansi. La Librairie Alexandre, avertie longtemps à l’avance, sollicitée plusieurs fois, n’a pas daignée répondre à l’invitation faite d’offrir à la vente à la sortie du spectacle les œuvres de cet auteur majeur de la littérature africaine. A quand l’ouverture d’une librairie consacrée aux arts de la scène ? N’y a-t-il pas un local prévu à cet effet au rez-de-chaussez du Tropiques-Atrium ?
Texte Bernard Magnier / Mise en scène Hassane Kassi Kouyaté
L’ensemble du plateau est noir et nu. Au sol un vaste carré de contreplaqué aux couleurs bondes rehausse, ce qui sera l’espace de jeu des comédiennes. Les comédiennes ? Elles sont trois assises en fond de scène sur des tabourets de bar tournant le dos au public. Elles aussi tout de noir vêtues à l’exception de l’une d’entre elles qui porte un chemisier rouge orangé. Trois pour une seule voix. Une voix oubliée sous les décombres de l’histoire, sous les échafaudages de la construction d’un mythe enraciné dans le réel d’un monde en lutte pour la reconnaissance d’une identité. Cette voix à l’entendre nul ne restera intact. On avait lu ce qu’elle disait mais on ne l’avait pas entendue. Cette voix c’était celle de Suzanne Roussi. Elle avait éblouit André Breton, André Masson, Wifredo Lam et un certain Aimé Césaire qu’elle avait épousé quelques années auparavant à la mairie du 14ème arrondissement à Paris dans un tailleur rouge de laïcité affichée. C’est avec lui et quelques autres, professeurs au lycée Schoelcher pour la plupart, qu’ils fondent en avril 1941 la revue littéraire Tropiques.
Scolaire le 10 à 9H30
— Par Janine Bailly —