Mois : octobre 2017

Khô-Khô René-Corail : Quid de la figure du héros martiniquais ?

— Par Rodolf Étienne —

Présentée jusqu’au 1er novembre, l’exposition consacrée à Khô-Khô René-Corail à la Fondation Clément permettait aux nombreux visiteurs de se familiariser avec une des œuvres picturales les plus influentes de la Martinique et certainement bien au-delà.
Voilà une exposition qu’il fallait absolument voir. Non pas seulement pour mieux connaître l’œuvre du peintre, mais surtout pour lui rendre cet hommage tant mérité. Il s’agissait d’une exposition où l’on « passait un moment » avec Khô-Khô, convaincu de son immense talent et de la contemporanéité de son legs. Quand on interrogeait les visiteurs, ceux qui l’ont connu, et ils furent nombreux, lui attribuaient souvent les mêmes qualificatifs : anti-conformiste, anti-colonialiste, anti-capitaliste. On aime aussi à rappeler qu’il était membre de l’Ojam (Organisation de la jeunesse anticolonialiste de la Martinique) et qu’il avait été emprisonné pour son engagement politique et social. Mais, ce qu’on oubliait de rappeler, c’est que c’est son pays d’abord qui l’avait renié, oublié, rejeté, pris dans le quotidien et les difficultés que connaissait la Martinique de son temps. Khô-Khô René-Corail est sans conteste un artiste dont l’œuvre n’a pas reçu, du vivant de l’artiste, les honneurs qui lui revenaient de plein droit, à fortiori si l’on cite ses nombreuses prises de position en faveur des laissés pour compte : les ouvriers, les petites gens, ceux marginalisés de son époque, ceux avec qui il avait vécu, grandi.

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Seychelles : « Le festival créole joue un rôle phare de dynamisation de la créolité internationale »

— Par Rodolf Etienne —

Kreyol oliwon late-a

Seychelles : « Le festival créole joue un rôle phare de dynamisation de la créolité internationale »

Lancé en 2014, le seul institut créole de tout l’Océan Indien, l’Institut Créole des Seychelles, répond à la nécessité de valorisation de l’identité, la culture et la langue créoles, manifestée depuis toujours par la communauté créole de l’île. Penda Choppy, la directrice de l’Institut, nous présente la créolité seychelloise dans ses grandes lignes.

Vous dirigez le seul Institut créole de tout l’Océan Indien. Quelle place occupe aujourd’hui le créole dans la culture et l’identité seychelloises ?

Depuis sa reconnaissance comme langue maternelle dans les années 80, le créole seychellois est très cher au peuple des Seychelles. L’existence d’un institut créole, et en premier lieu, le festival créole annuel assure une promotion continuelle pendant tout l’année de l’identité et de la culture créoles. Entre ces deux institutions, la participation des différentes couches de la société dans le développement de notre culture et notre langue créole est assuré : les écoles, les artistes, les jeunes, le service public, les médias, les gens âgés, la secteur privée…

Quelles sont les principales missions de l’Institut créole des Seychelles ?

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Les cimetières sont des lieux laïcs

Il y a lieu de distinguer l’espace public et l’espace privé qui se résume aux concessions. Sur les pierres tombales de celles-ci :

– les emblèmes ou signes religieux peuvent y être apposés comme les croix, statuettes, autres (article L2223-12 du code général des collectivités territoriales),

– les plaques, épitaphes et inscriptions autres que la plaque disons d’état-civil du ou des défunts (nom, prénom, dates de naissance et de décès), doivent faire l’objet d’une autorisation du maire (article R2223-8 du code général des collectivités territoriales). En général, les maires accordent cette autorisation, après s’être assurés l’absence de trouble public et le respect dû aux lieux.

Dans l’espace public du cimetière, passages inter-tombes compris, tous signes, emblèmes et statues sont interdits par l’article 28 de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat. Alors pourquoi, il en existe dans tous les cimetières ? Parce qu’ils ont été implantés avant l’application de la loi de 1905 ou font l’objet de tolérance des élus locaux au nom des traditions et du laxisme.

On l’oublie mais les cimetières sont des lieux laïcs depuis la loi du 14 novembre 1881 codifiée aux articles L2213-7 et L2213-9 du code général des collectivités territoriales.

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« Le mariage du Diable », de Gluck par Carib’Opéra

Le collectif d’artistes lyriques antillais Carib’Opera sera présent sur scène à Paris et en Martinique en novembre prochain, tout en préparant activement la Première Flute Enchantée de Mozart, jamais donnée en Guadeloupe pour Avril 2018 !

D’ici-là, et concocté pour les Parisiens, c’est avec un grand plaisir que je vous annonce la création du nouvel opéra comique de Gluck, le Mariage du Diable !

Vous y découvrirez ou redécouvrirez les membres de notre collectif d’artistes lyriques antillais Carib’Opéra dans une scénographie délirante, qui intègre des musiques caribéennes à la musique classique de Gluck dans une ambiance mi-vaudou mi-carnaval …

Les 7, 9 et 10 Novembre prochains :
A 20h30 : Espace Beaujon – 208 rue du Faubourg Saint-Honoré – Paris 8.

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Les Forêts natales. Arts d’Afrique équatoriale atlantique.

Du 3 octobre 2017 au 21 janvier 2018 au Musée du Quai Branly

L’Afrique équatoriale atlantique a donné aux arts africains quelques-uns de ses plus exceptionnels chefs-d’œuvre. De la puissance plastique des Fang à l’élégance naturaliste des Punu, panorama des principaux styles artistiques de cette vaste région.
À propos de l’exposition

Au cœur de l’Afrique équatoriale atlantique, l’aire culturelle embrassant la République gabonaise, la République de Guinée équatoriale, le Sud du Cameroun et l’Ouest de la République du Congo, est une région de grande tradition sculpturale. Le génie plastique des artistes Fang, Kota, Tsogo ou Punu s’est notamment illustré dans une sculpture religieuse liée au culte des ancêtres et aux masques d’esprit. Des arts majeurs qui, dès leur découverte au début du XXe siècle par des artistes comme Picasso, Derain ou Braque, ont été déterminants dans la constitution du regard moderne en Occident.

À travers une sélection d’œuvres emblématiques – et souvent uniques – de collections publiques et privées majeures, l’exposition propose d’en étudier les principaux styles, à la manière d’une histoire de l’art « classique ». D’explorer les correspondances, mutations et particularités de la production artistique des nombreux groupes peuplant une vaste zone formée au gré des migrations.

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Expo-Conférence Frères d’Armes 2017 : les « gueules cassées »

Vendredi 10 novembre 2017 18h Préfecture de Fort-de-France

Cette année la soirée sera dédiée aux « gueules cassées ».

La conférence « Hippolyte Morestin, martiniquais, pionnier de la chirurgie maxillo-faciale«  sera animée par Xavier Chevallier – Conservateur en chef des Bibliothèques et Georges Montout, ancien journaliste à France Antilles et RFO

La manifestation se déroulera le Vendredi 10 novembre 2017 à la Préfecture – Salle Félix Éboué à Fort-de-France / 18 heures

La participation à cette manifestation se fait sur liste, s’inscrire à la manifestation Vous avez jusqu’au 8 novembre pour vous inscrire. Pour tous renseignements 05 96 61 45 79 – Votre contact à l’atelier Canopé Mme Eugénie Destin

VENDREDI 10 NOVEMBRE 2017
À 18H00
PRÉFECTURE DE LA MARTINIQUE
SALLE FÉLIX ÉBOUÉ

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« L’art humain est le petit-fils de Dieu » ( Citation de Dante )

Par Roalnd Tell —

La Martinique aime-t-elle l’art ? Le Conservatoire des Arts attend toujours sa deuxième pierre, quelque part à Fort-de-France. Hélas, il en va ici différemment de ce qui est à créer, et de ce qui est l’action de créer ! Voilà près de trente ans, que le projet en question attend de venir à l’existence. Si l’art relève du faire, la politique ne relève guère de l’agir. Aujourd’hui, à la Martinique, ne se nourrit-elle pas uniquement de projets, sans jamais produire d’œuvre propre ? Alors, le Conservatoire des Arts continue d’habiter dans l’esprit collectif, tel un mirage, auquel se livrent, d’année en année, les artistes martiniquais. Tout cela est vrai pour la peinture, la sculpture, l’architecture, mais aussi, en général, pour la culture et l’histoire. Où se trouve ici, pays natal du chantre de la négritude, quelque Mémorial Act, susceptible de rendre témoignage de notre mémoire collective ?

Aucune oeuvre de maçonnerie, aucun marbre de haute postérité, parfois même aucune statue, ne veillent aujourd’hui sur les heures et sur les temps de notre vie humaine. Comment questionner l’histoire, autrement que dans les livres ?

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Que fait-on pour la santé de notre population ?

— Par Florent Grabin de l’association écologique PUMA —

La santé publique peut être définie de diverses manières. En effet, on peut la présenter comme l’étude, des déterminants physiques, psycho-sociaux et socio-culturels de la santé de la population, d’une part ; d’autre part, comme des actions en vue d’améliorer la santé de la population ; ou encore, comme une activité organisée de la société visant à promouvoir, à protéger, à améliorer et, le cas échéant, à rétablir la santé de personnes, de groupes ou de la population entière.

Qui n’a pas dans sa famille, dans ses relations diverses, une personne victime de maladie, qui vit très difficilement un cancer ; ou est malheureusement décédée après de longues souffrances ?

Pour répondre à cette inquiétude, P.U.M.A. s’est fait accompagner de scientifiques et autres intervenants spécialisés dans le domaine médical et dont la renommée internationale n’est plus à démontrer. À notre demande, certains se sont rendus en Martinique et se sont faits traiter de tous les noms d’oiseaux, pour avoir tenté de nous montrer d’où venait notre mal.

Aujourd’hui où en sommes-nous ?

Tous les rapports scientifiques sont là pour attester que notre population n’est pas en bonne santé et nous continuons à organiser des rencontres pour faire l’état des lieux de cette situation, en conviant assez souvent, différentes associations comme faire valoir pour conforter nos œuvres ; mais, la morbidité et la mortalité continuent à progresser avec leur cortège exponentiel de victimes.

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Yékri n° 13 de novembre 2017

Télécharger le n°13

SOMMAIRE

ARTS VIVANTS
– Expositions SILLONS par Adélaïde CORINUS (FORT-DE-FRANCE, Martinique)
– Le mois du film documentaire en Martinique (LE LAMENTIN, Martinique)
– Le mois du film documentaire en Haïti (JACMEL, Haïti)
– Les 10 ans de METIS’GWA, rencontre pour un cirque caribéen, Echo n°1 (POINTE-A-PITRE/LE MOULE
SANTÉ : présentation de NUTRICREOLE fondée par le docteur Marie-Antoinette SÉJEAN
ARTS CULINAIRES
– Restaurant CREOLE AVENUE, buffet et grillade (VILLENEUVE-SAINT-GEORGES)
– NOS TENDANCES TRAITEUR, gastronomie exotique et française (PARIS). Prestations pour les professionnels, les institutionnels et les particuliers
SOLIDARITÉ/BONS PLANS
– VOTRE VIE PRATIQUE, plateforme d’échange de mails et groupe Facebook
Bons plans, évènements, astuces, locations, …

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Parutions : nouveautés du 30 octobre 2017

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Réouverture d’un Œuf / Maison d’artistes à Fort-de-France

:: RÉOUVERTURE D’UN OEUF/MAISON D’ARTISTES  
:: 19 rue Garnier Pages à Fort de France

 Mardi 14 novembre 2017

Après un an de gestation artistique, la coquille d’Un Oeuf s’est brisée… 
Nous allons maintenant vous présenter le bébé !
NAISSANCE DE « LA BOÎTE À OEUFS »
 
Après réajustement et grâce à la participation de mécènes et donateurs, nous pouvons réouvrir Un Oeuf…quelque peu revisité !
 
Ce projet reste avant tout participatif et ne peux exister qu’avec vous, nous avons donc plus que jamais besoin de vous, artistes, publics et utilisateurs réguliers de l’espace !
 
Venez découvrir, ou redécouvir l’art à l’état brut, dans son habitat naturel et continuez à apporter votre paille au nid en vous inscrivant à donner 1€ par mois, pour qu’Un Oeuf dure : www.unoeuf.fr/couverunoeuf

// Programme du mois de NOVEMBRE :

 
# Du 1er au 7 // Laboratoires sur la déconstruction du féminin et du masculin avec le chorégraphe D’Kabal / Ateliers ouverts sur inscription.
(Inscription lors de sa conférence le mardi 31 octobre à 19h à Tropiques Atrium)
 
# Mardi 14 – 11h00 // Ouverture officielle au public
 
# Jeudi 16 // Vernissage à partir de 19h
/Exposition  » ANOY  » visible jusqu’au Jeudi 30 Novembre.

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Jazz: Kyle Eastwood sort «In Transit», son huitième album

— par RFI —

Parmi les disques sortis cette semaine, In Transit, huitième album de Kyle Eastwood, le fils du célèbre acteur et réalisateur Clint Eastwood. Si son nom lui assurait d’emblée une notoriété à ses débuts, il y a vingt ans, force est de constater que le contrebassiste a confirmé son talent et s’est forgé depuis une solide réputation dans le monde du jazz.

Il s’est bien tourné vers des études de cinéma, au tout début. Mais son truc à lui c’est la musique. La contrebasse, le jazz, et surtout celui des années 50-60, dénommé le hard bop.

Les grands noms de l’époque ont d’ailleurs leur place sur ce huitième album de Kyle Eastwood, comme sur les précédents. Une reprise de Thelonious Monk, une autre de Charlie Mingus.

Le jazz, Kyle Eastwood, 49 ans, est tombé dedans tout petit, grâce à la discothèque de son père, un passionné. Ami de Count Basie, entre autres, Clint emmenait son fils aux concerts, et dans les loges à la rencontre des légendes du jazz. Depuis, Kyle Eastwood n’oublie jamais de leur rendre hommage, tout en créant ses propres compositions avec son quintet.

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« Delirium » : Peintures et dessins d’Iskias Pannier-Fraino

Du 3 novembre au 30 novembre 2017

Le Vin, l’Art et Vous, Rond-Point Canal Cocotte, 97224 Ducos. 0596420007 et 0696407211

Après ses dernières expositions martiniquaises Arhumatiser, Moments Madras et A la Croisée, l’artiste franco-venezuélien, Iskias Pannier-Fraino, revient avec Delirium. Cette fois-ci ses peintures et dessins nous entraînent dans un délire où l’enchantement s’accompagne d’une vision lucide.
Sous l’apparente beauté tropicale de carte postale, le regard tendre ou amusé de l’artiste se fait plus tragique. Dans une figuration post-pop, il peint plus que nous ne pouvons voir, pour révéler les incohérences et les dommages annoncés et insuffler un regard critique sur les problèmes socio-culturels, économiques et écologiques. Son dessin minutieux, et ses couleurs plus vraies que réelles, ses thèmes à double sens, créent visuellement le délire.
L’esthétique poétique d’Iskias tient dans ce paradoxe imagé de l’ordre conventionnel et de son dérèglement qui dévoile les dessous de la vision ordinaire. Il s’affirme artiste engagé pour nous ouvrir les yeux, et nous faire réagir.

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« Echos#1 » : nouvelle création de la Cie Métis Gwa

4 et 5 novembre 2017

Rencontrer des danseurs, circassiens et musiciens d’ici et d’ailleurs pour échanger sur leurs pratiques.
Dévoiler une sensibilité personnelle et collective portée par une recherche inédite.

ECHOS #1, Cirque et Danse est la résultante de cette aventure.
Pour la première fois les artistes caribéens s’approprient deux agrès de cirque, le mât chinois et le trampoline.

Mise en scène Gaëtan Levêque
Assistant chorégraphe Makerson François
Interprètes Aimée Cartry (Guadeloupe/Réunion), Jonathan Colombo (Guadeloupe), Julien Kanor (Guadeloupe), Natty Montella (Guadeloupe), Makerson François (Haïti), Guillaume Amaro (France), Pedro Consciencia (Portugal), Anais Albisetti (France)
Régie générale William Leclercq (Guadeloupe)

Acrobaties, portées acrobatiques, mât chinois, trampoline, danses urbaine, contemporaine, traditionnelle

Pour ses 10 ans, Métis’Gwa partage son goût des rencontres artistiques, de la danse et du cirque.

Programmation des 4 et 5 Novembre 2017

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#Me Too, dans la vraie vie – Guadeloupe

Dimanche 29 octobre 2017 à 14h Pointe-à-Pitre

Des rassemblements sont organisés ce dimanche dans plusieurs grandes villes françaises, pour que la condamnation du harcèlement aille au-delà des réseaux sociaux.

« Dimanche 29 octobre, #MeToo sortira du web 2.0 pour aller à la rencontre de la vraie vie. » Sur son blog, la journaliste française Carole Galand a lancé, il y a dix jours, l’idée d’une mobilisation dans la rue pour que la condamnation du harcèlement ne s’arrête pas à des mots sur les réseaux sociaux.
« J’ai pensé qu’il fallait faire de ce mouvement plus qu’un hashtag, explique-t-elle. Tout le monde n’est pas sur les réseaux sociaux, notamment les anciennes générations, qui ont comme nous des histoires à raconter. »

Le mot-dièse #MeToo (« Moi aussi ») s’est répandu sur les réseaux avec l’affaire Harvey Weinstein. En France, #balancetonporc a aussi été beaucoup repris par des femmes souhaitant partager leur expérience.

À la question « à quoi peut servir cette manifestation », Carole Galand répond sur son blog :

«À au moins une chose, je l’espère du fond du cœur : à ouvrir les yeux des hommes qui se disent respectueux des femmes, scandalisés de découvrir (de découvrir ???

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Bordeaux dans les méandres de son passé négrier.

La polémique resurgit régulièrement. Une statue qu’on déboulonne, une enseigne qu’on retire, un nom de rue qu’on interroge… Et de part et d’autre de l’Atlantique, la question de la mémoire de l’esclavage et du commerce triangulaire toujours vive et encombrante. À Bordeaux, qui a bâti sa richesse sur le négoce avec les Antilles, cette histoire a encore bien du mal à s’afficher dans l’espace public. Et les liens entre la municipalité et les fortunes locales n’arrangent rien.

Hugues Martin bout rien que d’y penser.  » J’en ai plus que des boutons.  » Onze ans que ça gratte. À l’époque du  » scandale « , survenu le 10 mai 2006, première Journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage, il est maire de Bordeaux par intérim – condamné dans l’affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris, Alain Juppé a posé ses casseroles au Québec. À ce titre, c’est à lui, l’ex-premier adjoint, qu’incombe la tâche d’organiser les célébrations. Hugues Martin a rendez-vous avec l’Histoire. Ce n’est pas tous les jours, alors autant faire les choses bien. Il commande une plaque dont le texte indique sobrement que  » la Ville de Bordeaux honore la mémoire des esclaves africains déportés aux Amériques au mépris de toute humanité « .

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Elina Dumont : « Longtemps j’ai habité dehors »

One woman show le 8 novembre 2017 à 16h 30 au T.O.M. ( Croix Mission)

En avant-première des XXI èmes Journées Antilles-Guyane d’Addictologie
FIRST CARAIBES présente
Elina DUMONT
ONE WOMAN SHOW
LONGTEMPS J’AI HABITE DEHORS
Le 8 novembre 2017 à 16h30
au Théâtre TOM de la Croix Mission
FORT DE FRANCE
Un spectacle qui a fait le tour des grandes villes de France avec un succès extraordinaire

Un spectacle autobiographique salué unanimement par la critique.

SDF pendant 15 ans, ancienne toxicomane, Elina DUMONT présente un spectacle qui ne ressemble à aucun autre !
C’est que sa vie chaotique de la rue à la scène ne ressemble à aucune autre !
Avec un humour déjanté qui fait rire du pire, elle raconte des histoires effarantes, désespérantes, truculentes qui ont parsemé sa vie.

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« Les sensibilités religieuses blessées », un ouvrage de Jeanne Favret-Saada

Depuis la parution des Versets sataniques de Salman Rushdie en 1988, nous nous sommes habitués aux accusations islamiques de blasphème contre des productions artistiques, ainsi qu’aux redoutables mobilisations qui les accompagnent. Or elles ont été préparées, dans l’Europe et les États-Unis des années 1960 à 1988, par celles de dévots du christianisme (dont parfois leurs Eglises) contre des films dont ils voulaient empêcher la sortie. Ils en ont successivement visé quatre, qui font aujourd’hui partie du répertoire international : Suzanne Simonin, La Religieuse de Diderot (Jacques Rivette, 1966) et Je vous salue, Marie (Jean-Luc Godard, 1985) ; Monty Python : La vie de Brian (1979) ; et La Dernière tentation du Christ (Martin Scorsese, 1988).
En se fondant notamment sur des archives inédites, ’Jeanne Favret-Saada propose une suite de récits qui relatent les ennuis de chacun d’entre eux, et la modification progressive de l’accusation de « blasphème » en une « atteinte aux sensibilités religieuses blessées ». Ce sont autant de romans vrais, qui retracent à eux tous un moment unique de l’histoire de la liberté d’expression.
EAN : 9782213671093
EAN numérique : 9782213673172
Code article : 3634953
Sciences humaines
Parution : 06/09/2017
544pages
Format :153 x 235 mm

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Littérature : nouveautés octobre 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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Harcèlement de rue. Faut-il une loi spécifique?

— Par Nadège Dubessay —

Faut-il, comme le propose Marlène Schiappa, la secrétaire d’État chargée de l’égalité, une loi spécifique sur le harcèlement dans la rue, différente des textes qui existent déjà ? Faut-il le distinguer des agressions sexuelles au travail ou au domicile ? Ou le gouvernement, ainsi, ne se défausse-t-il pas dans le débat ouvert par les témoignages de milliers de femmes ? Quitte, une nouvelle fois, à montrer du doigt « les quartiers difficiles »…
Du jamais-vu. Depuis début octobre, l’affaire Weinstein provoque une onde de choc et a déclenché une libération spectaculaire de la parole sur les réseaux sociaux, aux États-Unis et ailleurs. Des milliers de femmes victimes de harcèlement, d’agressions, voire de viol, témoignent. Des paillettes d’Hollywood à la rue, aucun milieu, aucun espace n’est épargné. Et le scénario est souvent le même. Ce que la société avait longtemps réprouvé mais toléré devient inacceptable. Pourquoi maintenant ? « Parce que ça finit par s’accumuler ! » tempête la sociologue Marie Duru-Bellat, auteure de « la Tyrannie du genre » (1). « Au travail, le problème était identique au début du siècle dernier, dans les usines.

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À propos de l’écriture inclusive

Déclaratipon de l’Académie Française sur l’écriture dite « inclusive » adoptée à l’unanimité de ses membres dans la séance du jeudi 26 octobre 2017

Prenant acte de la diffusion d’une « écriture inclusive » qui prétend s’imposer comme norme, l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde. La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs.

Plus que toute autre institution, l’Académie française est sensible aux évolutions et aux innovations de la langue, puisqu’elle a pour mission de les codifier. En cette occasion, c’est moins en gardienne de la norme qu’en garante de l’avenir qu’elle lance un cri d’alarme : devant cette aberration « inclusive », la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures.

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« Ne pas laisser notre prostestation créatrice dégénérer en violence… »

Soutien des membres du Conseil d’administration de Tropiques-Atrium au directeur Hassane Kassi Kouyaté et aux personnels face aux agissements de certains individus.
Nous, membres du Conseil d’administration, tenons à déclarer publiquement notre soutien à la Direction et aux collaborateurs d travaillant quotidiennement à la mise en œuvre du service public de la culture au sein de l’établissement Tropiques-Atrium.
Ils sont, en effet, attaqués sans relâche par des personnes utilisant des actes d’intimidation inadmissibles.
Depuis plus de huit mois perdure un harcèlement généralisé à l’égard des employés de cette structure qui a pour point de départ le drame survenu le 13 février dernier lorsqu’un artiste a « foncé » dans le hall de l’établissement avec son véhicule, provoquant d’importants dégâts matériels.
L’affaire est passée en justice. Les faits ont été condamnés mais un esprit de haine et de vengeance continue d’animer un petit groupe de personnes à l’encontre de l’établissement et de son personnel.
Les attaques à l’encontre du directeur sont constantes, mêlant propos diffamatoire, racistes et dénigrement public systématique de son travail.
La diffamation s’est ensuite étendue à d’autres employés : harcèlement sur les réseaux sociaux, déclaration diffamatoires dans les médias, appels téléphoniques anonymes, irruptions et interventions haineuses dans les bureaux, attaques personnelles… Tout cela doit maintenant cesser.

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Aimé Césaire, le porteur de clarté

— Par Max Pierre-Fanfan —

Aimé Césaire (26 juin 1913-17 avril 2008) nous laisse en héritage une parcelle d’humanité. Ce porteur de clarté a transformé le destin des peuples noirs en conscience et érigé en conquête ce qui avait été subi, en l’occurrence, l’esclavage et la colonisation…Poète et homme politique, « sa bouche fut la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche et sa voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir ». Sa parole n’a jamais été autant d’actualité. Elle s’adresse derechef à des milliers d’hommes et de femmes à qui, on a inculqué et on continue d’inculquer savamment la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le « larbinisme »…

La négritude n’a jamais été à ses yeux « une prétentieuse conception de l’univers, ni une philosophie encore moins une métaphysique ». C’était, selon lui, « une manière de vivre l’histoire dans l’histoire; l’histoire d’une communauté dont l’expérience apparaît à vrai dire singulière, avec ses déportations de populations, ses transferts d’hommes d’un continent à l’autre, les souvenirs de croyances lointaines, ses débris de cultures assassinées ».

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La Catalogne et du bon usage du référundum

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Le référendum catalan est évidemment illégal mais la victoire du OUI pourrait avoir transformé l’illégalité en légitimité. D’ailleurs, y a-t-il d’indépendance légale ? Lorsqu’elle n’est pas obtenue par la violence elle fait souvent l’objet de bricolage juridique susceptible de la légitimer. La légitimation n’est-elle pas finalement le maître-mot en la matière ?
L’indépendance de la Catalogne me rappelle, en effet, le cours de droit constitutionnel du professeur Claude Emeri sur le référendum. Il nous indiquait que le referendum était le mode de scrutin suprême en démocratie en ce qu’il faisait appel au vote de tous les Français. Il se référait au référendum de 1962 sur l’élection du président de la république au suffrage universel direct et sur les controverses qu’il avait suscitées. De nombreux juristes estimaient que ce référendum était anticonstitutionnel. C’est à cette occasion que le général de Gaulle mît en disgrâce le président du Sénat, le Guyanais Gaston Monnerville. En effet, le second personnage de l’Etat avait marqué son opposition à cette initiative en faisant usage du mot « forfaiture ». Il devenait ainsi le leader des opposants à l’organisation du référendum de 1962.

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Dana Lixenberg. Imperial Courts 1993-2015

Avril 1992 : Los Angeles s’enflamme à l’annonce de l’acquittement des policiers blancs ayant passé à tabac le jeune Noir Rodney King. Un an plus tard, la photographe néerlandaise Dana Lixenberg se rend dans le quartier d’Imperial Courts, en plein South Central – épicentre des émeutes. Elle y noue des liens de confiance avec les habitants, qu’elle ne cessera de photographier, vingt-deux ans durant. Ses portraits, s’ils parlent de pauvreté, parfois de vie brisée, reflètent avant tout la puissante dignité de la communauté et la solidarité qui y règne. De cet -engagement, elle a tiré un livre et une installation vidéo. Son -travail est exposé à Rouen jusqu’au 27 janvier 2018, et à Paris Photo à  du 9 au 12 novembre 2017.

Le Centre photographique présente la première exposition française d’Imperial Courts, projet pour lequel Dana Lixenberg s’est vu décerner le prestigieux prix Deutsche Börse en 2017.

Mené de 1993 à 2015, Imperial Courts a été réalisé dans le lotissement du même nom, situé dans le quartier de Watts à Los Angeles. C’est en 1993 que Dana Lixenberg part à la rencontre de ses résidents.

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