Étiquette : Marie-Hélène Léotin

La Martinique se dépeuple : elle demeure surpeuplée

— Par Yves-Léopold Monthieux —

J’ai lu avec intérêt l’article d’une élue qui vient de réintégrer la CTM, Marie-Hélène Léotin : « Le Défi démographique ». La conseillère territoriale aborde le sujet sous un angle différent de ceux qui font des proclamations et établissent des graphiques et des statistiques. Après avoir applaudi ces sachants, on commence à reconnaître que les années durant lesquelles le BUMIDOM était supposé « sucer notre jeunesse », furent très certainement le moment le plus dynamique qu’a connu la Martinique. Loin de diminuer, le taux démographique est passé en 20 ans de 245 à 295 habitants au kilomètre carré. Ce phénomène connaîtra son acmé en 2000 avec un taux de 358 h/km2 en 2000, avant son tassement puis la dégringolade à laquelle nous assistons. Mais le président de la collectivité s’inscrit encore dans ce registre puisque qu’il en est à exiger de la France qu’elle opère un « BUMIDOM à l’envers ». Il est pathétique (ou hilarant) de croire que la Martinique pourra, au nom d’on ne sait quelle prétention à être le centre du monde, s’opposer à l’inéluctabilité du mouvement migratoire.

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Il y a 80 ans, l’entrée en Résistance de la Martinique. Nous avons encore du chemin à faire !

— Par Marie-Hélène Léotin —

1943 – 2023 : 80 ans de la Médaille de la Résistance

En Martinique, c’est le 29 juin 2023 qu’il fallait déposer une gerbe devant le monument aux morts de Fort-de-France

La Martinique, les Antilles ont porté leur contribution au grand combat du XXe siècle contre la barbarie et le fascisme, lors de la Seconde Guerre mondiale. On se rappelle la résolution votée par le Conseil général de Martinique, le 24 juin 1940, deux jours après la signature de l’armistice par le gouvernement français du maréchal Pétain qui capitulait devant les Allemands :

« Les Maires et Conseillers Généraux de la Martinique, réunis à Fort-de-France, proclament au nom de la population de l’île son indéfectible attachement à la France, sa volonté de consentir les derniers sacrifices pour parvenir à la victoire finale, par la continuation de la lutte aux côtés des alliés avec l’empire français d’Outre-mer, font un appel pressant à tous les citoyens pour assurer la continuité de la vie économique et administrative du pays dans l’ordre, par le travail, par l’esprit de solidarité et de sacrifice ».

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A propos du drapeau Rouge-Vert-Noir et de l’attitude des maires des communes de Martinique

— Par Marie-Hélène Léotin —
Une question a été posée, par un media, le 1er juin 2023, aux maires de Martinique à propos du drapeau Rouge-Vert-Noir: Pourquoi ce drapeau n’est-il pas hissé au fronton de votre mairie? 7 maires pour le moment l’ont fait.Certains maires ont répondu: le drapeau rouge-vert-noir n’est pas une priorité pour mes administrés. Il y a des choses bien plus importantes à faire pour améliorer la vie quotidienne de la population.
Je trouve étrange ce genre de réponse. C’est comme si un directeur d’école disait aux enseignants de son établissement: Vous savez, il faut donner la priorité aux matières « dites » fondamentales: lire, écrire, parler, le français, les mathématiques, les sciences. Les autres matières comme les arts, la musique, le dessin, la peinture, le sport, ne sont pas prioritaires. Vous faites si vous avez le temps. C’est une attitude criminelle. L’enfant a besoin, pour son équilibre physique et psychique, de toutes les matières, y compris de l’éducation artistique et sportive.
Le drapeau rouge-vert-noir est un symbole d’identité pour les Martiniquais. Il n’appartient plus aux seuls patriotes et indépendantistes.

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À propos de la mémoire de l’esclavage

—Par Marie-Hélène Léotin, ancienne Conseillère exécutive —

Lors des démarches pour la création de la Fondation de la Mémoire de l’Esclavage, créée en 2019, les responsables du projet avaient pris contact avec la CTM, pour un partenariat, pour envisager des actions en commun. Alfred Marie-Jeanne était Président du Conseil Exécutif. J’étais Conseillère exécutive en charge de la Culture et du Patrimoine. Nous avons refusé d’intégrer cette Fondation. Nous estimions que la mémoire de l’esclavage, telle qu’elle est vécue de l’autre côté de l’Atlantique, ne peut être celle des descendants d’esclavisés. On ne peut fusionner dans le même sac, d’un côté, l’Etat qui a institutionnalisé le système esclavagiste à travers le Code Noir, qui l’a ensuite aboli au moment où le système n’était plus rentable, et d’autre part, les descendants de ceux qui ont subi le crime. La mémoire ne peut fusionner le bourreau et la victime.

Adhérer à la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, réaliser des actions en commun, c’est laisser à d’autres, à la République, à l’Etat français, le soin de construire pour nous notre mémoire de l’esclavage. Il est temps que nous regardions notre histoire du dedans, et non à travers le prisme imposé par l’Etat français.

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Quel est aujourd’hui l’intérêt supérieur du peuple martiniquais ?

— Par Marie-Hélène Léotin —

Bien des réflexions et analyses ont été portées sur notre situation sanitaire mais aussi économique, sociale, sportive et culturelle. Je me contenterai de poser une question et d’essayer d’y répondre.

Quel est aujourd’hui l’intérêt supérieur du peuple martiniquais ? Nous avons une économie à relever. Il faut faire repartir le tourisme. Il faut permettre à nos restaurateurs, nos propriétaires de snacks, nos hôteliers y compris la petite hôtellerie, nos loueurs de gites, nos loueurs de voitures, de vivre. L’argent de la France ne tombera pas éternellement. Les gites permettent à beaucoup de nos retraités de compléter leurs ressources, de faire marcher le commerce et l’artisanat (il faut meubler, équiper en électro-ménager, réparer, entretenir y compris les espaces verts, blanchir les draps et linges de maison, remettre à neuf tous les 5 ans…). Ce sont nos petits artisans du bâtiment, nos prestataires de service qui y trouvent leur compte. Même la marchande de pistache haïtienne sur le Malecon s’en sort. Nous devons faire repartir les activités de loisirs, les centres culturels, les musées, les activités sportives. La Jacques Vabre ne suffit pas ; c’est une vitrine pour faire venir les touristes.

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Historien ou propagandiste?

— Par Marie Laurence Delor —

Toute commémoration est de l’ordre du « mémoriel » et de la « célébration ». C’est un rituel politique qui vise à perpétuer une identité collective par un récit magnifié de la nation. On sait que celle-ci, la nation, n’est que norme – et non une essence, un mode de structuration historiquement déterminé des sociétés divisées. On a ainsi affaire à un édifice quand au fond précaire qui demande en permanence à être consolidé, réajusté sur le plan symbolique et idéologique. C’est cette problématique qui donne sens à l’exigence de commémoration. L’intention est de gagner l’adhésion par le sentiment et les émotions et non de dire le vrai. C’est pour cela qu’il faut toujours interroger les contenus. La question est alors de savoir jusqu’où le discours mémoriel et le récit de la nation qu’on nous administre biaisent la lecture du passé. Ainsi posés « nation » et « mémoire » deviennent des objet d’étude pour l’historien et non des motifs de « célébration » ou de « déploration ». C’est ce recul critique que j’ai beaucoup aimé dans l’article de « À propos du bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte » signé par Marie-Hélène LEOTIN, agrégée d’histoire (Madinin’art, 20 avril 2021).

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Décès de l’historien français Marc Ferro ( 1924- 2021)

« L’image comme sujet de l’histoire »

— Par Marie-Hélène Léotin (*) —

L’universitaire et historien français Marc Ferro est décédé le 21 avril 2021 à l’âge de 96 ans. Spécialiste de la Russie, du cinéma et de la décolonisation, il a marqué plusieurs générations d’étudiants et d’historiens de la seconde moitié du XXe siècle.

On retiendra l’ouvrage collectif paru sous sa direction en 2003 : « Le livre noir du colonialisme, XVIe – XXIe siècle, de l’extermination à la repentance ». On peut également citer : « Des soviets au communisme bureaucratique », « Culture et Révolution », « Revivre l’histoire », « Révoltes, révolution, cinéma » », « Cinéma et histoire ».

Orphelin de père à l’âge de 5 ans, sa mère, juive d’origine ukrainienne, ne reviendra pas des camps. Marc Ferro s’engage dans la Résistance et rejoint le maquis de Vercors. Il est professeur d’histoire à Oran au moment de la guerre de libération nationale en Algérie.

Marc Ferro appartient au courant de l’histoire nouvelle, héritière de l’Ecole des Annales : des historiens à la fois démographes, économistes, sociologues, géographes, anthropologues, assurant une liaison étroite entre enseignement et recherche, diffusant la connaissance (France 5 et chaîne ARTE pour Ferro), stimulant les enquêtes collectives, organisant des rencontres entre les sciences humaines.

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À propos du bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte

Par Marie-Hélène Léotin

Lorsque la République française, et donc l’Etat français, célèbrent le Bicentenaire de la mort de Napoléon 1er, ils ne célèbrent pas Austerlitz, le sacre du 2 décembre 1804, le décret rétablissant l’esclavage dans les colonies (1802), ils ne célèbrent surtout pas le dos et le tres de Mayo en Espagne, ils ne célèbrent pas le conquérant, le général, le Premier Consul ou l’Empereur.

Ils célèbrent un personnage de l’Histoire de France qui a su parfaire et consolider un processus commencé depuis 10 ans, en apportant la Paix (Traité d’Amiens de mars 1802), le retour à la prospérité (Banque de France en 1800, Franc Germinal en 1803 donc monnaie consolidée et stabilisée), apportant la stabilisation de la société (Code civil en 1804, restauration d’une administration moderne, création des lycées et des grandes écoles en 1802 pour assurer ce que le sociologue Bourdieu appelle la reproduction) ; Napoléon Bonaparte apporte l’idée de la promotion au mérite selon son travail (Légion d’Honneur) et non pas par droit de « sang ». Les roturiers accèdent aux titres et aux honneurs de la Nation.

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L’habitation GRADIS  à Basse-Pointe change de nom

Une initiative de la Collectivité Territoriale de Martinique

Le Centre culturel de la Collectivité Territoriale de Martinique, sis Habitation Gradis à Basse Pointe, Rue Marcé Bedoin, a reçu le 7 août 2020 son nom de baptême, qui sera porté à son fronton, la dénomination officielle devenant : Centre culturel – Tiers-Lieu Antoine TANGAMEN dit « ZWAZO ».

Un choix en forme d’hommage, rendu à celui qui représente les descendants des Indiens de Martinique, à Basse-Pointe, ce « berceau de l’Indianité » ; hommage rendu aussi à tous « ces Martiniquais d’origine Indienne, dont les nombreux apports participent de la richesse de la culture martiniquaise ». La cérémonie de dénomination s’est déroulée en présence du président du Conseil exécutif de la CTM, Alfred Marie-Jeanne, du maire de Basse-Pointe, Marie-Thérèse Casimirus, de la Conseillère exécutive en charge du Patrimoine et de la Culture, Marie-Hélène Léotin, et des membres de la famille d’Antoine Tangamen. Était présente aussi au dévoilement de la plaque, l’Association culturelle Martinique Inde (ACMI).

Un reportage complet sera proposé dans le journal France Antilles du lundi 11 août 2020.

Le personnage élu

Antoine Tangamen dit « Zwazo » (1902-1992), fut l’un des derniers prêtres hindous pratiquant la langue tamoule (le Tamil, langue originaire du Sud de l’Inde).

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À propos de la réouverture des écoles : mai ou septembre ?

— Par Marie-Hélène Léotin, conseillère exécutive CTM. —

Le ministre de l’Éducation a donné une consigne : ouverture des écoles, 11 mai pour le primaire, 18 mai pour les collèges, 25 mai pour les lycées. De nombreux maires et élus donnent leur position : c’est non, car nous ne serons pas prêts au mois de mai, en particulier pour l’approvisionnement en masques. Les enseignants sont dans le flou. Les parents d’élèves ne savent pas quoi faire, surtout qu’on leur avait dit, au moment de la fermeture, que les enfants étaient les premiers vecteurs de l’épidémie !
On a l’impression que nous sommes en train de partir dans tous les sens. Tel maire va ouvrir, tel autre ne va pas ouvrir. Ce n’est pas le moment de partir dans tous les sens. Nous devons surmonter ensemble la crise et donner un cap en préservant notre unité et en mettant sur pied une stratégie globale et commune.

Quel est le plus grand danger qui nous guette ?

La crise n’est pas derrière nous ; elle est encore devant nous. Aucune autorité scientifique n’est en mesure de dire, au jour d’aujourd’hui, quand s’arrêtera l’épidémie. Le plus grand danger n’est pas le décrochage scolaire et une solution a été trouvée pour les examens du brevet et du bac.

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La grève de Février 1900

Vendredi 7 février 2020 – 19 H : Représentation théâtre amateur. Terrain de l’Usine – François Municipalité du François

Samedi 15 février 2020 – 19 H : Swaré bèlè Salle des fêtes du François AM 4

Télécharger le dossier de la CTM, transmis par Marie-Hélène Léotin

Il y a 120 ans, la Martinique était touchée par le premier mouvement de grève générale dans le pays. Il s’agissait d’une grève des ouvriers de la canne, principale force productive à cette époque. Après la lutte des esclaves pour la liberté en mai 1848, la lutte des paysans pauvres pour la terre et la dignité en septembre 1870, la classe ouvrière martiniquaise entamait la longue lutte pour l’amélioration de ses conditions de travail.
Tous les gros centres sucriers ont été touchés. Cette grève fut marquée par l’épisode tragique de la fusillade du François qui eut un retentissement international. Le dirigeant russe Lénine eut l’occasion d’évoquer «La Martinique, le pays des vaillants ouvriers du François».

LA CRISE SUCRIEREE
La grève de février 1900 se situe dans le contexte de crise sucrière de la fin du XIXe siècle.

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Quelques remarques à propos des éditoriaux de Jean-Marc Party sur La 1ère radio.

— Par Marie-Hélène Léotin —
L’éditorial du 3 mai 2018 s’intitule « Commémorer l’abolition de l’esclavage en Martinique est-il encore utile ? » À propos de l’action des collectivités locales, dans le cadre de la commémoration des 170 ans de l’abolition de l’esclavage, nous sommes heureux de constater que l’éditorialiste salue l’action conjointe des maires du Prêcheur et de Saint-Pierre. Nous aussi, nous saluons cette initiative.
Plus surprenant est le fait de parler des initiatives de la CTM sur un mode folklorique.
En 2016 et 2017, la CTM ne s’est pas contentée d’une « kermesse », soit dit en passant, « kermesse » où nous avons programmé des groupes et des artistes martiniquais.
En 2016, deux journées ont été programmées dans nos centres culturels et musées: une autour du thème « L’Eglise et l’esclavage » au Domaine de Fonds Saint-Jacques le 21 mai 2016 et une autour du thème « Joséphine et l’esclavage » au Domaine de la Pagerie le 22 mai 2016. Thèmes éminemment à débats, à réflexion et à construction de notre avenir.
En 2017, une journée a été programmée au Domaine de Fonds Saint-Jacques autour du thème « Le train des plantations », avec plusieurs intervenants et la présentation d’un projet culture-patrimoine -économie-tourisme pour un futur train reliant les trois habitations : Fonds Saint-Jacques, Fourniols et Union.

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Césaire, la « cause noire » et le prolétariat martiniquais…

Lettre ouverte à propos du colloque Aimé Césaire

— Par Marie-Hélène Léotin —

La Collectivité Territoriale de Martinique a organisé, le 17 avril 2018, en salle de délibérations Camille Darsières, un colloque intitulé « Aimé Césaire, l’écrivain et l’homme politique ». Depuis cette date, la CTM et sa conseillère exécutive en charge de la culture, sont l’objet d’articles surprenants, pour ne pas dire effarants, émanant de l’organe d’un parti politique local. Pourtant, il était tout à fait normal qu’une institution majeure en Martinique rende hommage – c’est la première fois qu’elle le fait – à cet écrivain et cet homme politique incontournable qu’était Aimé Césaire dans notre XXe siècle martiniquais. Nous n’aurions rien fait à l’occasion du 10e anniversaire de sa mort, beaucoup de Martiniquais, je crois, nous l’auraient reproché. C’est une institution qui a organisé ce colloque, pas un parti politique ou des femmes et des hommes partisans. Ce sont des universitaires en grande partie qui sont intervenus. Ce colloque, même s’il n’était organisé que sur une seule journée, a revêtu un caractère scientifique et international.
La Conseillère exécutive en charge de la Culture, ancien professeur d’histoire et géographie en lycée, a dit, lors d’une interview, à propos de 1956 et de la rupture de Césaire avec le PCF, qu’en ce qui concerne les conséquences en Martinique, Césaire avait opté pour le choix de défendre la « cause noire » et qu’il avait quelque peu abandonné le prolétariat martiniquais.

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Aller à une connaissance vraie…

— Par Marie-Hélène Léotin, Conseillère exécutive en charge de la Culture et du Patrimoine —
Le domaine de la Pagerie (Trois-Ilets), un des sites culturels de la Collectivité Territoriale de Martinique, a été vandalisé dans la nuit du 14 au 15 février 2018 : dans les jardins près du musée, la tête du buste de Joséphine a disparu ; des traces de peinture noire ont été laissées sur le buste, par terre, sur les marches menant au musée.
Nous ne pouvons accepter ces actes de destruction volontaire et de dégradation gratuite d’un bien public, oeuvre d’un artiste, quelle que soit la vision qu’on peut avoir de notre histoire et des relations entre l’Impératrice des Français et le peuple martiniquais.
Les responsables du musée ont été auditionnés à la gendarmerie de Rivière-Salée.
Une plainte suit son cours.
Notre devoir est d’affirmer que nous sommes engagés sur la voie de la responsabilité martiniquaise. Cette voie passe par l’information et l’éducation, afin de prendre les bonnes décisions capables d’éclairer notre peuple. Cette voie ne consiste pas à briser et saccager ce qui fait partie de notre histoire, de façon positive ou pas.

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Tropiques-Atrium en communes!

tropiques_atrium_equip_modulaire1Samedi soir avait lieu l’inauguration de l’Équipement Modulaire mobile de Tropiques Atrium qui doit permettre aux spectacles de la Scène nationale Tropiques-Atrium de se démultiplier en communes. Nous reproduisons ci-dessous le discours inaugural de Marie-Hélène LEOTIN, Conseillère exécutive,  prononcé au nom de la Collectivité Territoriale de Martinique

Mesdames, Messieurs,

Byen bonswè tout moun

Bonsoir à tous,

L’acquisition de cet équipement modulaire mobile est un moment important pour Tropiques Atrium Scène nationale, mais aussi pour la CTM.

En effet cette structure répond à plusieurs objectifs :

Cet équipement répond à la nécessité de désenclaver l’action culturelle en allant sur tout le territoire.

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De retour du Bénin

— Par Marie-Hélène Léotin, Conseillère régionale —

porte_du_non-retour_beninLe 23 août 2014, la République du Bénin a commémoré la Journée du souvenir de la traite négrière et de l’esclavage en présence, pour la première fois, de délégations des Conseils régionaux de Guadeloupe et de Martinique. C’est avec beaucoup d’émotion que nous nous sommes retrouvés sur cette terre du Bénin, précisément à Ouidah. C’est le retour aux sources, c’est le salut aux ancêtres, c’est l’hommage à notre mère l’Afrique. Il ne faut pas oublier que la majorité des captifs africains déportés par les négriers français viennent de Ouidah⋅
Même si nos ancêtres ne sont pas forcément originaires de cette région là, mais ils ont embarqué ici où se dresse la porte du non retour⋅
Nous avons fait le chemin du retour pour saluer la terre de nos ancêtres et retisser les liens avec nos lointains cousins⋅ Bien sûr, nous ne sommes pas Africains.

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L’autre… commémoration

— Par Marie-Hélène Léotin, historienne —

felix_eboueIl y a 70 ans, le 17 mai 1944, Félix Éboué décédait au Caire à la suite d’une congestion pulmonaire, lors d’un voyage en Syrie et en Egypte. Félix Eboué était un Guyanais, administrateur des colonies, gouverneur général en Afrique équatoriale française (AEF), compagnon de la Libération ; ses cendres reposent au Panthéon. L’aéroport de Cayenne, le plus grand lycée de Cayenne, la grande salle de la préfecture de Fort-de-France portent son nom. Il a fait carrière dans l’administration des colonies en Martinique, en Guadeloupe, au Soudan français, au Tchad⋅
« Jouer le jeu⋅ A cette jeunesse que l’on sent si inquiète, si incertaine devant les misères de ces temps qui sont les misères de tous les temps.

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