— Par Selim Lander * —
» Fortress of Negritude 2 » acrylics and watercolors on canvas 48″ x 48 » 2001
Texte publié initialement le 07/06/2006
« Ainsi la Négritude est pour se détruire, elle est passage et non aboutissement, moyen et non fin dernière… » Jean-Paul Sartre
Il ne s’ agissait pas de métaphysique, mais d’ une vie à vivre, d’ un péril à courir, d’ une éthique à fonder et de communautés à sauver. A cette question, nous tâchâmes, vous et moi, de répondre… Et ce fut la Négritude…
Aimé Césaire, discours d’ accueil de Léopold César Senghor en Martinique, 1976.
L’ histoire de l’ invention de la Négritude a été plusieurs fois contée. La rencontre à Paris, au tournant des années trente de trois étudiants, l’ Africain, Léopold Sédar Senghor, le Martiniquais, Aimé Césaire et le Guyanais, Léon-Gontran Damas. Trois jeunes gens déracinés, trois poètes aussi pour lesquels l’ expression de le pensée politique passe d’ abord ou en tout cas tout autant dans l’ acte sacré de l’ écriture que dans les discours de tribuns. Le terme « Négritude » fut forgé par Césaire, d’ abord dans un article de la revue parisienne L’ Etudiant noir, puis dans le Cahier du retour au pays natal (1ère éd.
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