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Sciences sociales : nouveautés du 10 juillet 2023

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct

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Haïti : L’actualité d’un « dap piyanp » politique à la question sociale haïtienne

— Par Renel Exentus —

Le gouvernement et le Haut Conseil de Transition (HCT)1 ont réuni leurs partisans dans le luxueux hôtel Karibe dans les hauteurs de Pétion-ville dans le cadre d’un forum politique le 23 et 24 mai 2023. Il a été question de discuter de la gouvernance, de l’insécurité et les changements constitutionnels. L’ambiance s’apparentait à une stratégie de gestion d’un « dap piyanp » politique. Le terme « dap piyanp » exprime en créole haïtien l’action d’usurper ou d’accaparer quelque chose. Sur le plan politique, c’est l’idée de vol et de confiscation du pouvoir politique. Les classes populaires et la paysannerie haïtiennes demeurent les traditionnelles victimes de ce « dap piyanp » politique dans la mesure où elles sont exclues de tout processus de prise de décision sur la gestion politique et économique du pays2. Cette exclusion a été une constante de l’histoire nationale mais elle a pris une proportion beaucoup plus importante au cours des cinq dernières décennies3. Dans ce texte, l’accent va être mis sur l’interprétation du Forum politique des 23 et 24 mai 2023 comme une tentative de consolidation du dernier « dap piyanp » politique en date.

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Il était une fois… « Grâce à Dieu », film de rançois Ozon & documentaire de Claire Duguet

 Le film à 21h + le docu à 23h 10 sur Arte et en replay jusqu’au 5 août 2023

Retour, avec ses protagonistes, sur la genèse de « Grâce à Dieu » de François Ozon, chronique puissante et sensible d’un scandale réel de pédophilie dans l’Église, dont l’écho fut retentissant.

Il voulait « filmer un homme qui pleure« . « Un peu par hasard« , François Ozon tombe alors sur les témoignages de membres de La Parole libérée, une association lyonnaise regroupant d’anciens scouts victimes du prêtre pédocriminel Bernard Preynat de 1970 à 1991. Le prolifique réalisateur, qui s’est frotté à tous les styles, rencontre plusieurs hommes auxquels il envisage d’abord de consacrer un documentaire. Parmi eux se trouvent Alexandre Hezez, le premier à avoir porté plainte en 2015, après des mois d’échanges infructueux avec le cardinal Barbarin pour obtenir la destitution de son agresseur, toujours en activité à l’époque, et François Devaux, le cofondateur de l’association, qui a mené l’offensive médiatique. Face à leurs réticences à s’exposer à nouveau, le cinéaste s’oriente vers la fiction. Au plus près de la réalité, son scénario embrasse le combat collectif de La Parole libérée pour faire reconnaître la responsabilité de l’Église dans ce scandale, tout en capturant les répercussions intimes du traumatisme sur ces trois hommes – incarnés par Melvil Poupaud, Denis Ménochet et Swann Arlaud – et leur entourage.

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L’éphéméride du 1er juin

Première publication de Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles le 1er juin 1967

Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band est le huitième album studio des Beatles, publié le 1er juin 1967 en Grande-Bretagne et le jour suivant aux États-Unis. Enregistré sur une période de 129 jours, cet album est souvent considéré par les critiques comme leur plus grande œuvre et l’un des albums les plus influents de l’histoire de la musique populaire, figurant entre autres à la première place dans la liste des 500 plus grands albums de tous les temps du magazine Rolling Stone.

Par son retentissement, par la façon dont il a révolutionné l’industrie du disque, par sa durée de vie dans les hit-parades et par la force avec laquelle il a capté l’air de son temps, Sgt. Pepper reste encore à ce jour une pierre angulaire de l’histoire de la musique et de la culture populaire de la seconde moitié du xxe siècle.

Genèse et enregistrement

Les Beatles avec le disc-jockey Jimmy Staggs en octobre 1966.
Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band est enregistré alors que les Beatles s’extraient de la pression liée à la Beatlemania.

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De quelle langue parle la «  lodyans » littéraire haïtienne  ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

La « lodyans » littéraire haïtienne parle-t-elle la langue de l’« audiencier », de l’« audienceur », du « lodyansè » ou du « mèt « lodyansè »  ? (Notes pour une recherche lexicographique)

En hommage au « lodyanseur » Georges Anglade, à Pradel Pompilus, le pionnier de la lexicographie créole et à Albert Valdman, le défricheur-forgeur de la lexicographie créole contemporaine.

Paru en Haïti dans Le National du 16 mai 2023, l’article de Schultz Laurent Junior, « La Fondation Maurice Sixto honore la mémoire de l’illustre « audiencier » Maurice Sixto », suscite l’intérêt en raison de ses qualités rédactionnelles : clarté d’un propos bien ciblé, texte concis qui va à l’essentiel, style direct et vocabulaire approprié. Le lecteur est ainsi informé que « La Fondation Maurice Sixto, en collaboration avec l’Institut français en Haïti et l’ambassade du Canada (…), présente « J’ai vengé la race », l’une des œuvres magistrales de Maurice Sixto [dans] une mise en scène de Johnny Zéphirin, « J’ai vengé la race » [et qui] sera jouée par Cyndy Pierre-Louis.

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Mango Groove @ Kinky Mango w/ Timid Boy

Samedi 20 mai de 17h0 à 2h00 au Lamentin
Acteur incontournable de la scène musicale électronique française, Timid Boy est connu pour ses tendances hyperactives en tant que DJ, producteur, journaliste, organisateur de soirées, et aussi, à la tête du label Time Has Changed. Baigné dans la musique depuis son plus jeune âge, apprenant le piano classique pendant 10 ans au Conservatoire, Damien Almira entre un peu par hasard dans les grandes heures de la scène rave party des années 90 dans le sud de la France. À l’époque, le rock était le truc cool pour lui et ses amis, mais tout a changé quand il a entendu les sons extraterrestres de la techno lors d’une visite impromptue au festival Borealis à Montpellier.Cette nouvelle a choisi qu’il ne suffisait pas de commencer bientôt à prendre la majeure partie de son énergie. Adolescent, il a appris à faire du DJ dans des bars locaux et a rapidement choisi le surnom de Timid Boy de la bande dessinée Calvin et Hobbes. Après avoir déménagé à Paris pour des études de journalisme, il a été défendu par le célèbre écrivain Philippe Manœuvre qui l’a engagé dans le magazine français Rock & Folk.

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Philippe Sollers, romancier, critique, essayiste, est mort

Philippe Sollers est un écrivain français né le 28 novembre 1936 à Talence (Gironde) et mort le 5 mai 2023, à Paris.

Après des débuts littéraires salués par François Mauriac et Louis Aragon, Philippe Sollers anime de 1960 à 1982 la revue d’avant-garde Tel Quel, dans laquelle sont publiés des intellectuels et écrivains français tels que Roland Barthes ou Marcelin Pleynet. Auteur de textes critiques et de littérature expérimentale dans les années 1970, il publie également des ouvrages romanesques à compter de Femmes, dans les années 1980. Il dirige depuis 1983 la revue et la collection L’Infini aux éditions Gallimard.

Il se marie en 1967, avec la philosophe et psychanalyste Julia Kristeva.

Biographie
Famille, jeunesse et formation

Philippe Sollers enfant à Bordeaux, dans le parc de la propriété familiale en 1937, avec sa mère et sa sœur Annie.
De son vrai nom Philippe Joyaux, il naît à Talence d’Octave Joyaux et de Marcelle Molinié. Sa famille dirige la société Joyaux Frères, la ferblanterie Recalt qui produit du matériel de cuisine, de construction métallique, des machines-outils pour la SNCASO sous l’occupation allemande.

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Le Cri du sorcier (The Shout), un film de Jerzy Skolimowski,

Mercredi 3 mai 2023 à 18h30 / Tropiques-Atrium

Titre original The Shout
Durée 86 mn
Réalisé par Jerzy Skolimowski
Avec Alan Bates , Susannah York , John Hurt
Scénariste(s) Jerzy Skolimowski
Distributeur GAUMONT
Année de production 1978
Pays de production Grande-Bretagne
Genre Film fantastique
Couleur Couleur
Date de sortie 13 décembre 1978

Synopsis :
Au cours d’un match de cricket qui se déroule dans une institution psychiatrique, l’écrivain Robert Graves fait la connaissance de Charles Crossley, un pensionnaire étrange présenté comme très intelligent. Alors qu’ils sont tous les deux dans une cabane à compter les points de la partie, Crossley entreprend de lui raconter son histoire. Grand marcheur, il dit avoir voyagé pendant dix-huit ans en Australie où il apprit la magie d’un sorcier aborigène et acquit un pouvoir terrible, le cri de terreur qui provoque une mort instantanée. Crossley, un mystérieux voyageur envahit la vie d’un jeune couple, Rachel et Anthony Fielding. Anthony est un compositeur qui expérimente les effets sonores et diverses sources électroniques dans son studio isolé du Devon. Le couple offre l’hospitalité à Crossley mais ses intentions se révèlent peu à peu plus sinistres.

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Analyse de «  La Désapparition » de  Gerry L’Etang

— Par Fernand Tiburce Fortuné —

« A un moment où la société est ébranlée par des événements décisifs, il paraît inévitable que la création littéraire s’en empare pour interroger les diverses facettes de la transformation en train de se produire »

(Maria Graciete Besse).

La désapparition, ce roman (tantara) de Gerry L’Etang n’est pas anodin. Il est complexe, surprenant, déroutant, apparemment inintelligible, parfois terrible. Je me suis posé deux questions après l‘avoir lu :

Faut-il le mettre entre les deux oreilles de certains ?

Faut-il le mettre entre les mains de tous ?

Cet ouvrage de 123 pages, comprend 14 chapitres et, à la page 107, un remarquable poème qui tant sur le rythme que sur le fond -à ne pas en douter- résume la pensée de l’auteur.

Comment mieux décrire avec autant de violence, survolée par un humour grinçant, ce chaos et cette désagrégation qui nous menacent? Comment mieux décrire, dans une actualité perturbante, nos divisions, nos déchirures, nos illusions «malpapaye», nos combats perdus et peut-être nos regrets?

Comment mieux étaler, dans des scènes incroyablement cruelles, nos turpitudes, nos incohérences, notre simulacre d’unité et de vivre ensemble.

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Sciences sociales : nouveautés du 09 avril 2023

 

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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« Nan yon bat je » : traduction réussie de l’ « Espace d’un cillement » de J.S.Alexis en créole

— Par Renel Exentus, doctorant en études urbaines à l’INRS —

Le 25 mars 2023, deuxième journée du festival afro-urbain à la Maison d’Haïti à Montréal, a été marqué en soirée par la prestation des artistes de grands calibres, dont Wesli et Sherlee Skay. Leur production a mis en évidence un répertoire de rythmes et de mélodies éclectiques où des tonalités vodou sont agencées à celles du jazz, soul, hip-hop et afrobeat. Cette symphonie musicale a été introduite par un autre événement majeur. Il s’agit de la première vente signature de la traduction en créole du célèbre roman de Jacques Stephen Alexis : « L’espace d’un cillement ». Sous le titre de « Nan yon bat je », l’ouvrage est traduit par la linguiste et didacticienne Edenne Roc. Il ne s’agit pas d’un coup d’essai puisque cinq ans auparavant, elle a rendu Compère Général Soleil disponible en créole haïtien. Après avoir donné un second souffle au premier roman de J.S. Alexis, « Nan yon bat je » confirme une fois de plus son professionnalisme dans le domaine de la traduction.

Paru sur un fond d’azur, la couverture de l’ouvrage est illustrée par une peinture de Gladys Saint-Victor qui met en symbiose l’énergie féminine avec les forces de la nature.

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La lexicographie créole à l’épreuve des égarements systémiques et de l’amateurisme d’une « lexicographie borlette »

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« La borlette aurait débuté dans les années 1950 dans le sud du pays, dans les régions des Cayes, via les émigrés haïtiens travaillant à Cuba – au départ, elle se serait appelée la « Loteria Cubana » puis « Bolita » qui signifie « petite boule » en espagnol et, dans les années 1960, elle est devenue la borlette (…) Quant à la borlette, sa pratique relève en fait de toute une géomancie qui accompagne l’interprétation des rêves et révèle une certaine technicité du jeu : il faut en « bien » rêver, bien interpréter son rêve pour arriver au bon boul. L’analyse permet ici de revenir sur l’affirmation selon laquelle, dans les jeux de hasard, « non seulement on ne cherche pas à éliminer l’injustice du hasard, mais c’est l’arbitraire même de celui-ci qui constitue le ressort unique du jeu » (Marie Redon, Université Paris 13-Nord : « Gaguère (combat de coqs) et borlette (loterie) / Quels enseignements sur Haïti ? », Géopolitique des jeux d’argent, Cahiers d’Outre-Mer, LXXII, 2020).

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Amnesty International pointe la nette dégradation des droits humains à travers le monde en 2022

— Par Étienne Cherchour —

Dans son rapport annuel publié ce mardi 28 mars, Amnesty International note qu’aucune région n’est épargnée par la dégradation des droits humains et met en avant les droits des femmes, premières victimes des crises.

Le lieu n’a pas été choisi par hasard. Il y a 75 ans, l’Assemblée générale des nations unies avait adopté la Déclaration universelle des Droits de l’Homme au palais de Chaillot à Paris. Et c’est ici que l’ONG Amnesty International a choisi de présenter son rapport annuel sur la situation des droits humains dans le monde. Un document qui souligne la nette dégradation des droits civiques et politiques des individus à travers le monde. Un constat qui « n’épargne aucune région du monde », insiste la secrétaire générale d’Amnesty international, Agnès Callamard.

La guerre en Ukraine, une aide humanitaire contrastée

Événement géopolitique majeur de l’année passée, l’offensive russe en Ukraine a entraîné une vague de réfugiés sans précédent en Europe — environ 5 millions. Pour Amnesty International, la réponse rapide et à grande échelle de la communauté internationale confrontée à ce défi humanitaire a prouvé que l’Occident avait les moyens de se coordonner pour venir en aide de manière efficace et sans délai à un pays en détresse.

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Mardi 28 mars : Annou déboulé an lari Fodfrans !

— Le n° 292 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le gouvernement BorneMacron, dos au mur, n’arrive ni à imposer sa contre-réforme, ni à convaincre la population. La répression renforcée ne changera rien à l’affaire. Mardi 28 mars, est une occasion de porter un nouveau coup au pouvoir, de montrer la puissance du rejet populaire.

Les différentes actions de terrain ont montré et continueront de montrer une détermination sans faille, contre une régression caractérisée de nos droits. Ce recul se fait au profit des grosses fortunes qui engrangent des profits, et qui se nourrissent, chez nous plus qu’ailleurs, des bas salaires, des retraites de misère, de la précarité, des mauvaises conditions de travail, du chômage, de l’abandon du service public.

Pour éviter des plans encore plus menaçants, nou toujou la ! Nou toujou Doubout.

 Mardi 28 mars, ensemble, disons non à cette pwofitasyion, en commençant par arracher le retrait du plan scélérat contre la retraite.

 MANIFESTONS PAR MILLIERS ! RENDEZ-VOUS 8 HEURES À LA MAISON DES SYNDICATS.

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Violences en Haïti: 531 personnes tuées depuis janvier (ONU)

Environ 530 personnes ont été tuées, dont un grand nombre par des tireurs embusqués, et près de 280 enlevées par les gangs qui sévissent impunément en Haïti, a indiqué mardi le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme.

«Rien qu’au cours des deux premières semaines de mars, les affrontements entre gangs ont fait au moins 208 morts, 164 blessés et 101 personnes ont été enlevées. La plupart des victimes ont été tuées ou blessées par des tireurs embusqués qui auraient tiré au hasard sur des personnes se trouvant chez elles ou dans la rue», a déclaré aux journalistes la porte-parole du Haut-Commissariat, Marta Hurtado.

Envisager d’urgence une force d’appui spécialisée

De début janvier à la mi-mars, un total de 531 personnes ont été tuées, 300 blessées et 277 kidnappées dans des incidents liés aux gangs, principalement dans la capitale, Port-au-Prince, selon les informations recueillies par le Service des droits humains du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH). «Nous demandons à la communauté internationale d’envisager d’urgence le déploiement d’une force d’appui spécialisée (…), avec un plan d’action complet et précis», a souligné Mme Hurtado.

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À propos du dernier roman de Patrick Chamoiseau : « Le vent du nord dans les fougères glacées »

— Par Michel Pennetier —

Si l’ouvrage est sous-titré « roman » en page de couverture, il est défini comme un  « organisme narratif » en première page du livre, soulignant ainsi une intention narrative particulière de l’auteur. En effet, le narrateur de l’histoire n’est pas censé être l’auteur lui-même, celui-ci donne la parole à un témoin des événements qui aurait rapporté les faits à l’auteur. C’est seulement à la fin du récit que Chamoiseau prend la parole évoquant sa visite chez ce narrateur, un homme très âgé qui lui a raconté des événements fort anciens. Distanciation donc par rapport à un récit qui ne laisse pas de surprendre par son aspect partiellement ésotérique. Le personnage central est un vieux conteur martiniquais que le narrateur a connu mais qui un jour a disparu et dont on ne sait s’il vit encore. Quelques personnes du village se mettent à sa recherche escaladant une montagne, traversant une jungle où le vieux conteur aurait pu se retirer. Le héros du récit est donc caractérisé par son absence et les traces que sa Parole ( on verra pourquoi il faut mettre une majuscule) a laissées dans l’esprit de ses auditeurs.

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Réparations au Royaume Uni : le débat s’installe

— Par Elizabeth Grant —

Depuis quelques années, le débat quant aux réparations a été régulièrement à la une au Royaume Uni.

L’université de Glasgow a mis en place un partenariat avec l’Université des West Indies (UWI) concernant les réparations et certaines familles fortunées au Royaume Uni ont déjà reconnu la participation de leurs ancêtres à la traite et à l’esclavage. L’église anglicane a mis en place un fond de 100 millions d’euros en tant que réparations car elle a découvert qu’elle avait tiré l’équivalent de 750 millions d’euros de bénéfices de ses investissements dans une société qui faisait le commerce des Africains en vue de les vendre dans la Caraïbe.

Dernièrement, une famille héritière d’aristocrates anglais a appris par hasard, lorsqu’un membre a interrogé une base de données sur l’esclavage, que ses ancêtres possédaient dans la Caraïbe des habitations sucrières et une main d’œuvre esclavagisée.

Il s’agit de la famille Trevelyan, bien connue au Royaume Uni ; un membre de la nouvelle génération est journaliste à la BBC à New York et d’autres membres des générations passées furent écrivains, historiens, députés travaillistes ou universitaires.

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Jardins de Rêves, Alberto Giacometti /Salvador Dali

— Par Dominique Daeschler —

Abritée par l’institut Giacometti dans l’hôtel particulier art nouveau -art déco du décorateur Paul Follot ,la fondation qui s’installera en 201- dans la gare désaffectée des Invalides, propose une exposition de dessins, maquettes, sculptures, toiles d’Alberto Giacometti autour de « jardins de rêves ».

Que de contraste entre l’écrin bonbonnière de l’hôtel particulier et le contenu de l’exposition ! La reconstitution fidèle à l’entrée de l’atelier de Giacometti ( à l’initiative de sa femme), nous permet d’aborder avec un zest d’émotion l’univers propre à Giacometti bien différent des correspondances établies dans l’exposition entre lui et Dali qui reposent beaucoup sur leur mutuelle appartenance , un temps, au mouvement surréaliste.

Inconscient, pulsions, hasard sont au rendez-vous d’explorations, divagations artistiques autour de la création de jardins imaginaires . Les mécènes Charles et marie Laure de Noailles lancent la balle en comandant une sculpture à Giacometti pour leur villa d’Hyères. Giacometti imagine trois personnages dans un ensemble de figures géométriques le tout sur un plateau annonçant « le projet pour une place ». Parallèlement Dali publie son essai sur les objets à fonctionnement symbolique définissant la sculpture surréaliste.

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Ouverture de la Pinacothèque et de l’exposition Roberto Diago à la Fondation Clément

— Par Selim Lander —

Jusqu’ici les œuvres de la Collection Clément, qui se comptent par centaines, n’étaient exposées qu’en très petit nombre dans la Case à Léo ou au hasard des expositions consacrées à tel ou tel artiste. L’ouverture de la Pinacothèquei, magnifique bâtiment d’expositions de plus de 500 m² au sol, permet d’en présenter un choix bien plus large. Les œuvres visibles actuellement le sont jusqu’au 10 avril, après quoi elles laisseront la place à d’autres, et ainsi de suite, ce qui permettra de découvrir au fil du temps les richesses de cette collection. La sélection actuelle ne laisse pas de place au doute, Bernard Hayot est un grand collectionneur au goût très sûr. Aucun doute également quant au talent des artistes martiniquais et plus largement caribéens qu’il a fait entrer dans sa collection. Le visiteur se régalera de découvrir nombre de pièces remarquables. Découvrir ou redécouvrir puisque, comme déjà noté, certaines œuvres ont déjà été montrées dans le cadre des expositions consacrées à tel ou tel ou dans des expositions collectives.

Parallèlement, les visiteurs pourront continuer d’admirer les peintures délicates d’Yves Marie de Malleray et ce jusqu’au 26 marsii et de faire plus ample connaissance avec l’artiste Roberto Diagoiii puisque quelques-unes de ces œuvres figuraient déjà dans l’exposition Buena Vista en 2018.

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« Aspergirl », ces femmes autistes qui s’ignorent

Jeudi 9 mars 2023 à 20h au Majestic Bastille à Paris

Une série intime sur un sujet de société trop rare à la télévision, à travers le portrait touchant d’une mère et de son fils, tous deux atteints du syndrôme d’Asperger,  « Aspergirl » est un appel à la bienveillance et à l’acceptation des différences. Dès le 6 avril 2023 sur OCS.

Louison, 38 ans, mère célibataire récemment séparée, découvre qu’elle présente un trouble du spectre de l’autisme lorsqu’on diagnostique son fils Guilhem, 11 ans, qui a blessé un camarade de classe le jour de la rentrée.
À peine se sent-elle libérée par cette révélation qu’une enquête sociale démarre pour savoir si elle doit conserver la garde de son enfant. Louison décide alors d’apparaître la plus “normale” possible aux yeux de l’enquêteur social.

Mais ni elle, ni sa famille ne sait vraiment ce qu’être normal signifie.

Avec humour, Aspergirl mélange les codes de la dramédie familiale et du coming of age (ici tardif) en suivant les tribulations d’une mère de famille pas tout à fait comme les autres, qui questionne notre rapport à la norme.

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« Au travers des oliviers » (en persan : زیر درختان زیتون, Zir-e derakhtān zeytoun), un film d’Abbas Kiarostami

Mercredi 15 février à 18h 30 – Tropiques-Atrium

Comédie dramatique franco-iranienne réalisée par Abbas Kiarostami, sortie en 1994.

Avec Mohamad Ali Keshavarz, Farhad Kheradmand, Zarifeh Shiva
C’est le dernier volet de ce que l’on appelle la Trilogie de Koker, précédé par Où est la maison de mon ami ? et Et la vie continue.

Synopsis :
Une équipe de cinéma s’installe, parmi les oliviers, dans un village du nord de l’Iran qui vient d’être dévasté par un tremblement de terre. Keshavarz, le réalisateur du film, qui s’intitule Et la vie continue, est à la recherche de ses acteurs.
Le cinéma fait rêver les enfants d’une école. Ils participeront à la production ou assisteront au tournage. Mme Shiva, la première assistante, organise un casting. Les jeunes filles en voile s’imaginent déjà devant la caméra. Le réalisateur retient en particulier Tahereh et quelques-unes de ses amies. Hossein, un jeune maçon est engagé comme serveur par l’équipe et joue également un petit rôle dans le film. Il remplace l’acteur amateur qui devient bègue dès qu’il s’adresse à une femme.. Par le fait du hasard, sa partenaire est Farkhondé, la jeune fille du voisinage dont il est amoureux.

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La réforme des retraites : un choix de société

Clément Viktorovitch revient chaque semaine sur les débats et les enjeux politiques. Le débat sur la réforme des retraites avec les notions de « valeur travail » et de « droit à la paresse ».

À l’occasion de la réforme des retraites, émerge en filigrane un autre débat, celui qui oppose « valeur travail « et « droit à la paresse ».  Il est urgent de sortir de cette alternative. C’est un débat mortifère parce qu’il a été posé n’importe comment, mais qui nous confronte malgré tout, à des questions fondamentales. Tout cela est parti d’une déclaration de Sandrine Rousseau en septembre dernier, sur franceinfo contre Fabien Roussel, qui critiquait « la gauche des allocations », elle revendiquait au contraire « le droit à la paresse ». À l’époque, cela avait créé une vive controverse… controverse qui ressurgit, aujourd’hui, avec la réforme des retraites. Le week-end dernier, dans Le Parisien, Gérald Darmanin a fustigé « le gauchisme paresse et bobo », auquel il oppose « les belles valeurs du travail, de l’effort, et du mérite. »

Revendiquer la « paresse », n’est-ce pas un peu étonnant de la part d’une responsable politique ?

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« Contes et Théâtre au Jardin », par la Cie Car’Avan

Samedi 4 Février 2023 à 19h

La Cie Car’Avan présente « Contes et Théâtre au Jardin »

Tout Public à partir de 13 ans
Lieu: 60 impasse des Lauriers – Bois Carré – Le Lamentin
Tarif plein: 10€ – Tarif réduit (Moins de 18 ans, étudiant, chômeur): 5€
Réservation au 06 96 40 35 46
Apportez chaise, ti-ban, coussin…

Programme:

CONCERT PIANO-VOIX (Soul créole) avec Ella & Don Shorty

« LES TROIS PITONS » – Conte de la Caraïbe avec Jean l’Océan

Des contes qui prennent racine et s’agrippent aux parois abruptes des pitons du Carbet. Couverts d’une impénétrable végétation, ils font écho à nos vies et nous renvoient à nous-mêmes avec nos grandeurs, nos failles, nos éclats de rire et notre délire d’être au monde…

Des contes qu’on croirait tombés là par hasard… Ils prennent racine et s’agrippent aux parois abruptes des trois pitons du Carbet. Silences de forêt…Tracées de survie… Chant de rivières…
Ces roches, couvertes d’une impénétrable végétation, font écho à nos vies et nous renvoient à nous-même avec nos grandeurs, nos failles, nos éclats de rire, nos désirs et nos rêves…

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« Par la racine », le dernier roman de Gérald Tenenbaum

— Par Michèle Bigot —

Par la racine, le dernier roman de Gérald Tenenbaum s’ouvre sur la tempête de décembre 1999 accompagnée de la mélodie des Neuf airs allemands de Haendel et se clôt sur l’Adagio pour cordes de Samuel Barber, la première scène annonçant la mort du père, Baruch, la dernière étant consacrée à l’inhumation de la boîte contenant le legs du père à ses enfants. La boucle est bouclée, comme le veut la machine romanesque dont la circularité est un mode essentiel de fonctionnement.

Revenons au début. C’est le fils cadet, Samuel qui est désigné par le père comme héritier de sa mémoire, en ce qu’il fait profession d’écrivain biographe. A ceci près que les biographies qu’il rédige sont imaginaires. A la mort de Baruch, le personnel de l’EHPAD remet à Samuel Une boîte en carton contenant les objets et documents épars, assortie d’une note manuscrite énonçant: « Pour Samuel, quand le temps sera venu. »

Au nombre des documents se trouve un papier mentionnant les coordonnées d’une certaine Luce, bibliothécaire de Troyes, responsable du centre Rachi, talmudiste médiéval.

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19 janvier : Grève pour nos retraites

— Le n° 281 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Voici un appel de la CDMT que nous diffusons

Mantè pa ni mémwa. En 2019, Macron expliquait : « il ne faut pas reculer l’âge de la retraite. Ce serait hypocrite. Arriver à 55 ans ce n’est déjà pas facile. Vous ne retrouvez déjà pas un emploi quand vous avez perdu votre travail. Alors après 62 ans ».

Aujourd’hui, il prétend reculer à 64 ans non pas « parce qu’on vit plus vieux », mais parce qu’il veut continuer à siphonner la sécurité sociale au profit du très grand patronat du CAC 40 ! Pendant ce temps, les salarié.e.s au bas de l’échelle devront toucher des retraites encore plus minables, puisqu’ils, et surtout elles, n’auront pas le nombre d’annuités exigé. Yo lé fè nou mâché kon kribich ! La productivité du travail augmente, les richesses produites augmentent, mais les petits doivent encore perdre des droits et vivre plus mal ! C’est une honte, une scélératesse.

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