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Misyé Tousen : an transbòdaj « Monsieur Toussaint » Edwa Glisan

monsieur_toussaintMiss Baylavwa, militant culturel de Guadeloupe et qui s’intéresse à la culture créole a consacré une interview à la récente publication de Rodolf Etienne « Monsieur Toussaint – Misyé Tousen », traduction créole (Martinique) de « Monsieur Toussaint » d’Edouard Glissant. Une interview menée en créole dont Madininart retranscrit la substance. La version française figure en bas de page.

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M. B : Ki jan ou touvé’w ka woulé épi kréyòl ?

R.E. : Sé an bel listwa. Mwen toujou enmen li dépi jenn ti manmay. An jou, oliwon dizuit lanné mwen, an kanmarad fè mwen kado « Kod yanm » Rafael Konfyan ek i di mwen konsa « Wou ki toujou ka li liv gran blan (Chal Bodlè, Jan-Jak Wouso), mi an liv pou enstwui kò’w ti bren. I di mwen sa pou pitjé mwen. Ki di ki fet, mwen tonbé jaja liv tala. Apré sa mwen koumansé konprann ki kréyol sé té an lang poutoulbon ki té mérité yo ékri’y.

M. B : Ou sé on makè mé pasé kréyé sa ou pi plis chwazi sé chalviré tèks ant fransé é kréyòl. 

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Les 7 contre-vérités les plus éhontées du directeur du CEREGMIA

— Par Marie-Rose Fréjus —
detournement_fricCalomnie n° 1 : Guerre des facs, guerre des laboratoires
Ce que prétend le directeur du CEREGMIA :

C’est une guerre des Facultés, une guerre de laboratoires. Ces gens sont jaloux du CEREGMIA et de la Faculté de Droit et d’Economie qui mènent ce qu’il appelle une « cabale », un complot.

Ce que dit la vérité: il n’y a jamais eu de guerre des facultés ni des laboratoires.

Quand Georges Virassamy, juriste, était candidat à sa propre réélection, après son déchoukage, c’est Jean Bernabé et Raphaël Confiant, de la Faculté des Lettres, qui ont pris la tête de son comité de soutien, contre Pascal Saffache, pourtant doyen de la Faculté des Lettres à l’époque !

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La Caraïbe, à travers sa littérature et sa géographie…

regard_sur_histoireLes liens entre « Histoire et littérature dans la Caraïbe » seront au cœur de la table ronde à laquelle vous convie la BU de Schoelcher le lundi 12 mai à 18h15, dans le cadre de la 46ème conférence de l’Association des historiens de la Caraïbe, qui se déroule cette année en Martinique*.

Catherine Bertho Lavenir, historienne, rectrice de l’académie de la Martinique, animera une rencontre-débat avec les professeurs Cécile Bertin-Elisabeth (Réécrire l’histoire en Amérique : le cas du vénézuélien Enrique bernardo Nunez) et Raphaël Confiant (La littérature antillaise au défi de l’histoire).

Cette manifestation est le premier volet des Regards sur l’histoire 2014 de la BU de Schoelcher, qui se prolongeront le 15 mai par une exposition-conférence du géographe Guillaume Lalubie : « Panorama historique de l’activité volcanique aux Petites Antilles ».

Entrée libre et gratuite. Venez nombreux !

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100 regards sur Césaire : un hommage des cinq continents

Césaire (100)« Ma cour est un théâtre d’ombre.
Mais je lis au tableau noir tout ce qui est écrit
Sous leur cranes épais »
(La Tragédie du roi Christophe).

Par Michel Herland – Pour marquer le centenaire de la naissance d’Aimé Césaire (1913-2008), le conseil général a rassemblé dans un beau livre richement illustré cent témoignages qui sont autant d’hommages au poète et chef charismatique de la Martinique (1). Ce n’est que justice car c’est bien grâce à Césaire que ce petit département de l’arc antillais s’est fait connaître dans le monde, ou, à tout le moins, dans toute la francophonie. Sait-on que la poésie de Césaire, son théâtre sont mieux connus en Afrique (où ils sont au programme des lycées) qu’en France même ? Plusieurs contributions nous le rappellent opportunément, qu’elles fassent référence au Cameroun (Romuald Fonkoua), au Gabon (Wilfried Idiatha), au Congo-Brazzaville (René Kiminou – qui enseigne désormais à l’UAG), au Mali (Salia Malé) ou à la Mauritanie (Annie et Michel Rémond).

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Café-débat social club : « L’identité en procès »

Par Jenner Benmister (professeur de philosophie) le 27/02/2014 à La Casa del tango

debatsNous vous invitons à notre prochain café-débat qui se tiendra le jeudi 27 février 2014 à  19 h à la Casa del tango, 651 rue Alfred Lumière à Jarry. Notre thème choisi est celui de l’identité. En effet, les questions identitaires ne cessent de travailler les consciences antillaises mais aussi celles de citoyens du monde entier. Mais que cachent-elles en réalité ? Ne faudrait-il pas les interroger en profondeur ? En pièce jointe un article de Michel Giraud sur la créolité paru dans  la  revue L’homme, qui nous paraît fondamental pour notre réflexion.
Dans un tout autre registre en pièce jointe aussi, la décision de la Cour d’appel  de Port-au-Prince d’inculper jean-claude Duvalier pour crimes  économiques et crimes contre l’humanité. C’es une victoire pour des défenseurs des droits de l’homme et de ceux qui luttent contre l’impunité en Haïti.
PS. Ceux qui ne reçoivent plus notre newsletter doivent consulter leur liste de courrier indésirable. Informez vos amis.

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Dieudonné, les nègres et le populisme métis.

— Par Jacky Dahomay —

dieudo_theatre_cabuDieudonné, maintenant, ça suffit ! En tant que nègre des Antilles (je ramasse ce mot « nègre » comme une pierre qu’on nous a jetée comme le dit Sartre dans Orphée noir), je ne peux supporter que Dieudonné puisse affirmer, comme on a pu l’entendre sur LCI, qu’il est un représentant des  nègres marrons et que c’est en cela qu’on lui en veut. C’est vraiment insulter la mémoire de nos aïeux ! Rappelons que les nègres marrons étaient les Noirs d’Amérique qui fuyaient leur condition d’esclaves et que c’est sur eux que s’est appuyé Dessalines pour vaincre les troupes de Napoléon et proclamer Haïti la première république noire en 1804. C’est où disait Césaire que la négritude se mit debout pour la première fois, le même Césaire qui aurait déclaré selon Frantz Fanon : « Quand tu entends parler du Juif tend l’oreille, c’est de toi que l’on parle ».

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Albin et Serena

À Monchoachi, mon ami du Morne, qui m’a soufflé un chant que j’ai écouté, et aimé à ma façon…

— Par Frantz Succab —

boulanger_loverAlbin-boulanger nous procurait notre pain quotidien ; mais si l’on fait la part entre son métier qu’il exerçait avec conscience et le reste, il n’avait montré qu’un seul don dans sa vie, celui de disparaître.

  Il ne disparaissait pas lui-même. En vérité, ou plus exactement, disparaître le prenait de l’en-dedans de son corps, là-même, sans prendre son corps ; au milieu d’une conversation, d’une réunion ou d’un monter-descendre au vu et au su de tout le monde le long de la rue Bord-de-mer. Des vieux y refaisaient sans cesse le chemin du temps, des jeunes par petits-pilots bruyants,  gesticulaient avec ces mots en rafales passés à la râpe des play-list et vendus prêt-à-porter, les flâneurs s’occupaient à ne faire rien d’autre que s’occuper des affaires d’autrui et la plupart des autres gens faisaient aller-venir pour commissions autour du marché. Et Albin faisait partie de ce paysage.

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ElokAnS de LaRose : n°56 Aktialité – parution du 2 septembre 2013

— Par Véronique LaRose —

elokans-360Ce 56ème numéro clôture l’aventure d’ELOKANS.

Cette newsletter aura été rédigée bénévolement de novembre 2006 à novembre 2008, puis d’octobre 2010 à septembre 2013. Avec ce support, j’ai tenté de relayer des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien.

J’espère qu’ELOKANS aura participé à la diffusion d’initiatives légitimes, portées par des personnes de

convictions. Je souhaite que ces actions continuent à être transmises via des vecteurs de communication décidés à soutenir cette émergence kréyol.

Je remercie ceux qui ont permis à ELOKANS d’exister par leurs encouragements, leur bienveillance. Véronique Larose – espwa@hotmail.fr

ASSOCIATIONS – INITIATIVES

L’association MEMOIRE D’OUTRE MER à NANTES propose un programme dense –contacts : 89 Quai de la Fosse 44100 NANTES – tél 02 40 71 76 57 / 02 40 69 07 50 –memoire@outremer44.org

memoireoutremer@wanadoo.fr Programme complet en ligne : http://www.outremer44.com

samedi 7 et dimanche 8 septembre : MEMOIRE D’OUTRE MER tiendra un stand sur le Festival « La Folie des Plantes »
vendredi 13 septembre à 19h : vernissage de l’exposition « Paroles en voyage » de Lahcen OUJDDI
vendredi 20 septembre à 20h : rencontre littéraire avec Louis-Philippe Dalembert
samedi 21 septembre de 15h à 16h30 : atelier de découverte et d’initiation à la calligraphie animé par Lahcen OUJDDI

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ElokAnS n°55 : Aktialité -parution du 5 août 2013

elokans-360ASSOCIATIONS – INITIATIVES

L’association MEMOIRE D’OUTRE MER à NANTES
propose un programme dense –
contacts
89 Quai de la Fosse 44100 NANTES – tél 02 40 71
76 57 / 02 40 69 07 50 –
memoire@outremer44.org
memoireoutremer@wanadoo.fr


Programme complet en ligne :
http://www.outremer44.com

fermeture jusqu’au 19 août
du 30 août au 1erseptembre : tenue d’un stand au 27ème Festival « les Rendez-vous de l’ERDRE »présentation :« un rassemblement entre le patrimoine maritime fluvial et les expressions du jazzrégional, national, international. Tout en déambulant parmi les villages associatifs e tculturels. » Informations : http://www.rendezvouserdre.com

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« Le grand cri nègre » du 29 juin au 20 juillet 2013 à Fonds Saint-Jacques

grd_cri_negreExposition du Centre Césairien d’Etudes et de Recherches

« … et je pousserai d’une telle raideur le grand cri nègre que les assises du monde en seront ébranlées ».
Tels sont les mots d’Aimé Césaire par la bouche du Rebelle, dans « Et les chiens se taisaient. »
Né le 26 juin 1913, si Aimé Césaire était encore vivant, il aurait 100 ans le 26 juin 2013. Il est décédé le 17 avril 2008, à l’âge de 95 ans. Le Poète Volcan a été résolumment un témoin et un acteur déterminant du XXe siècle. « Nègre inconsolé(1) » dont la traversée du siècle a pu sembler « paradoxale(2) » tel apparaissait Césaire au soir de sa vie.
Homme libre, poète de la liberté, tel et demeure en définitive Aimé Césaire. Son oeuvre suit ce fil unique par-delà les vicissitudes de sa position d’homme antillais au carrefour des contraires(3).
Le poète rappelle, dans son recueil, Moi Laminaire, ce qui a toujours formé l’essentiel de sa vie d’homme : la lutte entre les forces contraires. « Dans toute vie il y a un nord et un sud, et l’orient et l’occident.

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« Adagio pour la Da » de Jean Samuel Sahaï

adagio_pou_la_da* Plus qu’un récit et un devoir de mémoire, c’est un éveil à la conscience. Jean S. Sahaï forge la chaîne d’union fraternelle caribéenne et invite chaque maillon à s’insérer, pour autant qu’il se reconnaisse. Avec la retenue, la profondeur et la liberté d’esprit dûs à sa culture spirituelle, il nous pousse vers nous-mêmes, sur des pages qu’il a pris le temps d’écrire, pour nous, avec nous. C’est un cadeau rare, chez nos écrivains ou romanciers… Un « monument » pour ceux qui sont issus de Kala-Pani. – Rosine Maroudy, Cadre commercial IATA du transport aérien en Guyane Française.

* Pourquoi Henri Sidambarom n’est-il pas mentionné dans l’histoire de la Guadeloupe, ni honoré comme Victor Schœlcher dont un musée porte le nom à Pointe-à-Pitre ? Jean S. Sahaï confronte le regard porté sur les Indiens des îles avec les propos d’Aimé Césaire et tout ce que le poète de la Négritude doit au giron de sa Da tamoule. – Scarlett Jésus, Critique d’art, inspectrice honoraire de l’Education Nationale.

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ElokAnS de LaRose : juin 2013

— de Véronique Larose —

 EloKans

Effervescence kréyol des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. Voici le numéro de juin 2013.

 

ElokAnS n°53

Aktialité -parution du 26 mai 2013

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Biennale Internationale du Livre Créole

Poster-Tabou

A l’instigation du sociologue Hector Elisabeth, président de l’Association des Amis de la Bibliothèque Universitaire (AABU), et de l’écrivain Raphaël Confiant un salon du livre, qui portera le nom de Biennale Internationale du Livre Créole se tiendra à la Martinique en décembre 2013. En effet, si la Martinique est réputée à travers le monde pour être une terre d’écrivains et de penseurs, si malgré son exiguïté, elle possède une place sur la carte du monde, cela grâce à des auteurs d’envergure internationale tels qu’Aimé Césaire, Frantz Fanon ou encore Edouard Glissant, elle ne dispose pas à ce jour de salon du livre pérenne, ce qui est un paradoxe. Avec l’appui de la Bibliothèque Universitaire du campus de Schœlcher, de bibliothécaires, d’éditeurs et d’écrivains du cru, cette Biennale a pour objectif premier de valoriser le livre dans toutes ses déclinaisons et pas uniquement le livre de littérature. C’est dire qu’ouvrages d’économie, d’histoire, d’anthropologie, de sociologie, de psychologie, de sciences exactes et naturelles etc. seront mis à l’honneur aux côtés des ouvrages littéraires.

Ouverte sur toutes les diversités du monde (d’où l’expression « créole »), elle ne se cantonnera pas non plus à la Martinique, mais à tous les pays créoles et à leurs diasporas en Europe et en Amérique du Nord.

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La pan-créolité ou la dynamique d’une identité créole internationale. Le rôle des grandes capitales

par Rodolf Etienne

 

Introduction

  Poster-Tabou
 

L’exposé qui suit s’inscrit en droite prolongation des arguments énoncés en préface de l’ouvrage Les Indes/Lézenn, traduction créole de Les Indes d’Edouard Glissant, publié en version bilingue français/créole, aux Editions « Le Serpent à Plumes » en septembre 2005.

Il s’attache à démontrer le rôle des grandes capitales dans la pleine valorisation de l’identité pan-créole.

Un peu d’histoire

En soi, l’affirmation d’une volonté pan-créole n’a rien de nouveau. En 1950 déjà, pour parler de la Martinique, le créoliste Gilbert Gratiant auteur de Fab Compè Zicaq (Désormeaux. 1976) affirmait sa volonté (son rêve !) de voir un jour « tous les créoles du Monde réunis ». Plus tard, à la suite de Gilbert Gratiant (qui n’a d’ailleurs jamais cessé d’être un militant pan-créole), la pan-créolité et les réflexions qu’elle soutient ont mobilisé de nombreux créolistes, engagés dans des études avisées en matière d’identité créole.

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Lettre ouverte des artistes martiniquais

lettre_ouverte Madame, Monsieur,
Les responsables politiques,
Nous avons l’honneur de vous interpeller sur un certain nombre de faits et par la même occasion vous livrer notre position et le regard que nous portons sur nombres de pratiques qui perdurent en Martinique dans le milieu artistique et culturel.
Des pratiques et attitudes non conformes aux usages qui voudraient que soient pris en compte sur un territoire, les travaux des professionnels des arts et de la culture du dit territoire, sauf qu’ici en Martinique, ces usages sont loin d’être appliqués car, des préjugés d’un autre temps, qui semblent être encore d’actualité, continuent d’alimenter les choix artistiques faits par tant de fonctionnaires hexagonaux déplacés, mutés ou nommés ici, en charge du développement culturel et artistique, et sans qu’ils ne soient accompagnés de personnes ressources de notre territoire, qui connaissent la valeur des artistes et techniciens martiniquais.

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Une comédie introuvable

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— Par José Alpha —

L’inspiration comique des évènements, des situations et des personnages portée à la scène théâtrale répond généralement au besoin de détente et de distanciation que nous procurent par exemple les humoristes en général, ou les talentueux comiques antillais de plus en plus présents sur les scènes locales et nationales.
Nous avons plaisir à les voir se débattre à notre place, dans des situations de conflits, de frustration, de mensonges, de mauvaises fois et d’impuissance.

Alors quand on annonce « le Tartuffe » de Molière, même si on ne connait pas l’histoire, on s’attend à découvrir comme tout le monde, des développements suffisamment comiques servis par la réputation de l’auteur et surtout par la jeunesse du metteur en scène, de surcroit martiniquais donc bien au fait des relations humaines volcaniques et passionnelles qui nous constituent malgré tout.

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Brève exploration de la littérature en langue créole en Haïti, de ses balbutiements à son affirmation

— Par Jean Durosier DESRIVIERES —

  

Préambule

Compte tenu de l’ensemble des œuvres publiées depuis deux décennies par des auteurs haïtiens, tant en Haïti qu’à l’étranger, on peut aisément soutenir l’idée que la littérature haïtienne s’écrit dans plusieurs langues aujourd’hui: français, créole, anglais, espagnole… Bien entendu, même s’il est nécessaire de le signaler, on n’est pas obligé de s’attarder sur cette idée pour aborder convenablement l’histoire littéraire haïtienne. En revanche, on est forcé désormais de parler, sans l’ombre d’aucun doute, d’une littérature qui s’écrit dans les deux langues officielles du pays, à savoir: le français et le créole. Donc, explorer la littérature en langue créole en Haïti, c’est considérer un versant de la littérature haïtienne longtemps négligé et qui s’affirme de plus en plus comme l’une de ses composantes effectives, réelles, mesurables et incontournables. Avant de retracer pour vous le parcours de la littérature en langue créole en Haïti, j’aimerais d’abord exposer quelques grandes lignes de l’histoire littéraire haïtienne elle-même. Cet exposé vous permettra de mieux comprendre la situation de la littérature en langue créole qui est toujours en construction en Haïti, dans un contexte

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Laurence Aury présente son livre « La nuit du secret »

— Par Plerre-Yves PANOR

 

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 Laurence AURRY est originaire de Saint MALO. Elle réside depuis 20 ans à la Martinique et y enseigne les lettres.

Quand on lui demande de parler de son rapport à la Littérature Antillaise, elle répond sans sourciller qu’en sa qualité de professeur de français en lycée, il est important pour elle de promouvoir la culture et la Littérature Antillaise. Que chaque année, elle propose à ses élèves, l’étude d’une œuvre ou de textes antillais et ou caribéen. D’ailleurs ajoute-t-elle: « En ce moment nous étudions en lère « Bicentenaire » de Lyonel TROUILLOT afin de découvrir la littérature haïtienne. L’année dernière, nous avons étudié une œuvre de Maryse Condé et des poèmes de Césaire. L’année précédente, Patrick CHAMOISEAU, Ernest PEPIN et Raphael CONFIANT.

Du point de vue culturel, elle considère que la Martinique regorge de talents et de créativité mais que les moyens font défauts.

Vous l’aurez compris Laurence est une passionnée ouverte et curieuse des cultures. Passion et curiosité qui certainement ont quelque chose à voir dans la publication de son premier roman intitulé « La nuit du secret », une palpitante expérience qu’elle nous raconte avec délectation :

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Le théâtre amateur de Martinique est vivant!

— par Roland Sabra —

A peine le festival de théâtre amateur du Théâtre Amé Césaire de Fort-de-France fermait-il ses portes que celui de la ville de Trinité ouvrait les siennes du 01 au 06 juin. Annoncé avec discrétion, il faut dire que les responsables des services culturels et de communication de Ttrinité ont encore une large marge de perfectionnement devant eux, il  nous proposait en séance inaugurale une pièce de Daniel Boukmam « Agoulou ek Ti Sonson » par la toute jeune compagnie Krye Manmay Sent-Lis. Daniel Boukman reprend donc une thématique déjà abordée avec Agoulouland et mise en scène par Bérard Bourdon ( ). Ce ne sont pas les extraits choisis de cette nouvelle mouture qui permettent d’apprécier l’évolution de la réflexion de l’auteur. Loin s’en faut !

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Glissant, poète du partage créole

— Par René de Céccatty —

Depuis des décennies, l’œuvre romanesque et poétique de ce « passeur d’écumes » s’accompagne d’une réflexion complexe, sur l’identité créole, miroir de compréhension de notre monde

 

Édouard Glissant est né en 1928 à Sainte-Marie, en Martinique. Il entreprend des études de philosophie à la Sorbonne en 1946 et vivra à Paris jusqu’en 1965. Docteur ès lettres, il fonde l’Institut martiniquais d’études et une école selon un système alternatif d’éducation. Son premier recueil de poèmes, Un champ d’îles, paraît en 1953. Il publie dès lors régulièrement des pièces de théâtre, des poésies, des essais et des romans. La Lézarde (1958) lui vaut le Prix Renaudot. Il collabore à de nombreuses revues, Présence africaine, Critique, Les Lettres nouvelles. En 1971, il fonde la revue Acoma. De 1982 à 1988, il dirige le Courrier de l’Unesco. Il vit à New York où il tient une chaire de littérature. 

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Edouard Glissant : Négritude, Créolité, Mondialité

par Jean Claude Lebrun

 

 

   La langue française et la littérature mondiale viennent de perdre l’une de leurs grandes figures. Édouard Glissant, né en Martinique, est mort à l’âge de quatre-deux-trois ans, à Paris.

Édouard Glissant était certes poète, romancier, dramaturge, essayiste et philosophe. Mais on ne lui rendrait pas justice si l’on s’en tenait à cette simple énumération. Il était, plus encore, une intelligence et une conscience, qui ne cessa jamais de penser ses différentes pratiques dans le mouvement du monde.

La parution de ses premiers poèmes (Un champ d’îles, la Terre inquiète, les Indes), à partir de 1953, précède de peu son engagement dans la lutte pour la renaissance culturelle négro-africaine. De la même façon, le prix Renaudot, attribué en 1958 à la Lézarde, son premier roman, précède d’un an la fondation, avec Paul Niger, du Front antillo-guyanais. Le créateur et l’être au monde marchent chez lui du même pas. Il est alors un lecteur assidu de Frantz Fanon. Sa proximité avec les milieux indépendantistes algériens lui vaut bientôt une assignation à résidence en France métropolitaine, qui durera jusqu’en 1965.

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« Black is Black » : Littérature et tir à l’arc

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Note sur Black is Black, un récit de Raphaël Confiant (Monaco, Ed. Alphée, Jean-Paul Bertrand, 2008, 263 p., 19,90 €).


Par Michel Herland

A-t-on suffisamment prêté attention à Black is Black, cet ouvrage de Raphaël Confiant (RC) classé par lui dans le genre du « récit », probablement parce qu’il ne s’est guère soucié de nouer une intrigue, juxtaposant simplement le parcours quelque peu erratique de son narrateur, Abel, et les aventures érotiques de la prodigieuse Évita ? Ce récit, donc, mérite pourtant d’être connu, pas nécessairement pour les passages pornographique (est-ce là la raison du choix d’un éditeur aussi incongru que les éditions monégasques Alphée ?) qui devraient néanmoins combler les amateurs de ce genre de littérature, mais plutôt pour ce qu’il révèle de la vision de l’auteur sur la Martinique d’aujourd’hui.

Contrairement à beaucoup d’autres écrits de RC, Black is Black s’inscrit résolument en effet dans la Martinique moderne, ce petit monde en voie de « décréolisation » et de « décivilisation » que l’auteur a théorisé par ailleurs (Antilla, n° 1375, p. 46-47). On y retrouve les deux personnages récurrents des livres appartenant à la même veine (La Savane des pétrifications, La Baignoire de Joséphine), Saint-Martineau, professeur de mathématiques au lycée Schoelcher et la belle « Saint-Dominguoise », Anna-Maria de la Huerta dont Abel reste l’éternel amoureux.

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Aimé Césaire Précurseur d’une métamorphose. Tracé d’une aliénation par Rodolf Etienne

 

Aimé Césaire

 

Précurseur d’une métamorphose
Tracé d’une aliénation

 

 par Rodolf Etienne

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 I. Tracé d’une aliénation

 Eléments de définition

 

Puisqu’il en faut une pour ouvrir le débat, considérons la définition suivante du terme créole, tirée du dictionnaire Larousse,

 

n. et adj. d’abord attesté sous les formes hispanisantes crollo (1598), criollo (1643), puis francisé en créole, en 1670. Il est emprunté à l’espagnol criollo (1590), lui-même emprunté au portugais crioulo, seulement attesté en 1632 au sens de « métis noir né au Brésil ». Ce mot est dérivé, avec un suffixe mal éclairci, de cria, dérivé régressif de criar « élever » (espagnol criar), issu du latin creare, signifiant « créer ».

 (…)

L’expression  langue créole, attestée en 1688 et reprise au XIXème siècle, est probablement un emprunt direct au portugais, à en juger par la localisation de la première attestation relative au créole portugais parlé au Sénégal1. Et jusqu’à la fin du XIXème siècle, les créoles étaient considérées comme une simple altération du français, de l’anglais, du néerlandais, du portugais ou de l’espagnol.

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La coulée de la Rivière Blanche, de Louis Boutrin

 

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<Louis Boutrin nominé
pour le Grand Prix littéraire des Caraïbes 2009

La « Coulée de la Rivière Blanche » est le premier roman de Louis Boutrin mais c’est son 5ème ouvrage. 

 

Le roman de Louis Boutrin, « La Coulée de la Rivière Blanche » (Éditions Edilivre) vient d’être retenu par l’Association des écrivains de langue française (ADELF) dans sa sélection 2009 du Grand Prix Littéraire des Caraïbes. Ce Prix a été créé à Paris en 1965 par l’Association des écrivains de langue française (ADELF).Il est destiné à distinguer un auteur francophone issudes Antilles(MartiniqueGuadeloupeHaïtiGuyane, etc.). Il est remis tous les deux ans. D’autres prix sont décernés par l’ADELF pour les diverses régions francophones.

L’écrivain Martiniquais Xavier Orville fut lauréat en 1979 pour « Délice et le fromager » (Editions Grasset). 

Liste des prix décernés 

1965 : Jean Price Mars (Haïti)
1967 : Raphaël Tardon (Martinique), décerné à titre posthume pour l’ensemble de son œuvre
1971 : Marie-Magdeleine Carbet (Martinique), Roses de ta grâce
1975 : Jean-Louis Baghio’o (Guadeloupe), Le flamboyant à fleurs bleues, Calmann-Lévy éd.

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« Ainsi parla l’Oncle » suivi de « Revisiter l’Oncle » de Jean Price-Mars

 ISBN : 978-2-923713-03-8

520 pages

PRIX : 39.50$

En librairie dès le 24 février 2009

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Vient de paraître aux éditions Mémoire d’encrier

Ainsi parla l’Oncle, paru pour la première fois en 1928, est le premier manifeste de la condition noire. Cet ouvrage a influencé l’oeuvre et la pensée des auteurs du mouvement de la négritude comme Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire et Léon-Gontran Damas.

 

Réédité dans un nouveau format, avec une iconographie nouvelle (paysages et figures de l’Afrique et d’Haïti), cet ouvrage propose une relecture de cette oeuvre monumentale qui a servi de bréviaire aux intellectuels des peuples noirs. Pour penser le monde, pour comprendre les mécanismes de l’aliénation, soit du «bovarysme culturel», Jean Price-Mars a mis en avant les traditions, les légendes populaires, le vaudou et tout l’héritage africain qui fondent les cultures noires.

 

Ainsi parla l’Oncle est suivi du collectif Revisiter l’Oncle qui réévalue les incidences et résonances de cette oeuvre dans le monde entier. Revisiter l’Oncle accueille les textes de Maryse Condé, Dany Laferrière, Jean-Daniel Lafond, Raphaël Confiant, André Corten, Jean Bernabé, Léon-François Hoffmann, Maximilien Laroche, Jean Morisset, Romuald Fonkoua, Alain Anselin, Carlo A.

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