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Crise à l’université, Médiapart manipulé ?

— Par Edouard de Lépine —
mediapart_manipQuelques jours après le passage à la Martinique du directeur de Médiapart, Edwy Plénel, a paru dans ce journal un curieux article sur l’Université des Antilles. Cet article met gravement et nommément en cause Fred Célimène pour lequel j’ai le plus grand respect, entre autres à cause de l’énorme travail qu’il a réalisé en un peu plus d’un quart de siècle, à l’intérieur de l’Université et aux alentours, dans la Caraïbe. Un travail que je suis naturellement prêt à comparer avec celui de n’importe lequel de ces conjurés d’un gran sanblé qui n’ose pas dire son nom. À commencer par la seule performance de celle qui n’aura mis que quelques mois à casser l’Université des Antilles-Guyane que nous avions mis un demi-siècle à construire.
Ému et surpris par les premiers articles parus dans Médiapaart et repris dans la presse locale, j’avais adressé au directeur de ce journal que j’ai la chance de connaître, à une adresse probablement inexacte, un document qu’il n’a manifestement pas reçu. C’est pourquoi je me proposais de profiter de son passage à la Martinique, pour lui en toucher un mot, lui remettre un épais dossier sur ce sujet et même essayer de mettre sur pied une rencontre avec Fred Célimène.

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L’empathie, nouvelle lumière du Monde

— Par Guy Flandrina —

pour_les_musulmansDans son dernier livre : « Pour les musulmans »1, le journaliste Edwy Plenel ouvre la porte du « plus large, contre le plus étroit ».

Il y plaide pour « l’écho divers du monde, le respect du pluriel et le souci des autres ». Il se refuse à accepter que l’on réduise la communauté humaine « à des identités assignées, à des places déterminées, à origines immuables, à nations fermées sur elles-mêmes ».

Le président de Médiapart clarifie les origines et les fondements de la laïcité, tout en pourfendant la construction des boucs émissaires que sont les musulmans, les noirs, les roms, les minorités, les opprimés.

L’auteur rappelle l’ouverture et la lucide générosité de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 : « les hommes naissent libres et égaux en droits ». Il ne se prive pas de rappeler son Préambule : « sans distinction de race, de religion, ni de croyances »… rempart plus que jamais d’actualité !

La naissance d’un homme et son histoire personnelle font le lit de sa perception du Monde, de son rapport à l’Autre.

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Il est temps de mettre fin aux suppressions de postes

— Par Jocelyn Jaubert, CSTM-Education & Patrick Jean-Baptiste, UGTM-Education —

suppression_postesMadame la Ministre,

Vos déclarations, « l’origine sociale, l’environnement culturel et le niveau de vie des parents pèsent sur la réalité scolaire des enfants » – « …j’ai voulu que les critères sociaux et territoriaux soient désormais pris en compte l’attribution des moyens… » , soulignant l’impact des inégalités sociales sur les inégalités scolaires, comme nos syndicats l’affirment depuis plusieurs années, nous ont fait espérer un changement réel dans les moyens alloués à notre académie de Martinique.
Malheureusement, l’annonce de la suppression de 27 postes d’enseignant dans le 1er degré et de 44 dans le secondaire, sous le prétexte éculé de diminution des effectifs, portant ainsi à un millier le nombre total de suppressions de postes sur ces dix dernières années, vient contredire vos discours.
S’il est vrai que nous avons perdu de nombreux élèves ces dernières années, pour des raisons historiques sur lesquelles nous reviendrons, il n’est pas moins vrai que notre situation économique, sociale et éducative est catastrophique et aurait dû au moins entraîner l’arrêt de ces suppressions, voire même l’augmentation du nombre de postes pour faire face aux besoins réels et urgents de notre pays la Martinique (…).

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Edwy Plenel, le coup d’éclat permanent

"Le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître et, dans ce clair-obscur, surgissent les monstres." Gramsci en prison. 1936.

—Par Judith Perrignon—
edwy_plenel-3Le revoilà dans Le Monde. Mais comme un sujet qui monte, un personnage que les moins de 30 ans associent à Mediapart, Bettencourt, Cahuzac, pour ne pas dire Zorro, la moustache plus épaisse. Ils l’ont vu au « Grand Journal » de Canal+, il y a trois semaines, quitter le plateau parce que Brice Hortefeux ne voulait pas s’asseoir à côté de lui. Edwy Plenel riait en coulisses et encore à l’image, heureux d’être l’affreux jojo, quand d’autres journalistes qui, pourtant, ne l’apprécient guère reprenaient les révélations de Mediapart pour poser les questions dérangeantes à sa place. Il riait, très conscient de l’effet que produisait son éviction, il riait de les déranger tous. Encore et encore.

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Camille Mauduech réalisatrice : un album de notre histoire

—Par Christian Antourel —
chalvetCamille Mauduech  a choisi d’offrir aux martiniquais  un  triptyque de documentaires, un travail de mémoire, une invitation à méditer ces trois événements qui ont blessé la Martinique. C’est en toute modestie, mais avec la ferme conviction de poursuivre une mission d’information et d’approfondissement de l’actualité qu’elle a pris ce pari.

Nous revenons à un fait divers, qui survient, il ya plus de cinquante ans. L’assassinat le 6 septembre 1948 par 36 coups de coutelas  d’un administrateur blanc d’une habitation sucrière. L’homme, armé  accompagné de gendarmes veut stopper  des  coupeurs de canne en grève pour revendiquer des conditions de travail plus humaines.

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La Martinique a perdu un grand ami, l’humanité a perdu une grande figure

— Par le CNCP —

internationalisteHOMMAGE A ALAIN PLENEL
Alain PLENEL s’est physiquement éteint le 18 novembre. En venant l’an dernier fêter ses 90 ans dans notre pays, tenait-il à nous rappeler avant de s’en aller qu’il était notre frère ? L’accueil chaleureux et massif qu’il a reçu à cette occasion a  montré la reconnaissance de notre peuple envers ce grand Français internationaliste et humaniste.
Nous n’avons pas oublié que, nommé Vice-recteur en 1955, il a refusé de jouer le rôle de relais que le colonialisme confiait aux fonctionnaires Français. Il a multiplié la création d’école et  travaillé à réaliser des programmes prenant en compte notre réalité. Il a dénoncé la politique coloniale et la répression meurtrière qui a frappé la jeunesse martiniquaise en Décembre 1959.  Rappelé en France par les autorités, il a été refoulé, manu militari de notre pays, alors qu’il  tentait d’y venir à titre privé en 1963. Alain PLENEL a été révoqué après qu’invité à un colloque en Algérie, il eut répondu à une interview d’un journal Algérien. Ce n’est qu’en 1982 que ses droits lui seront reconnus.

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« Une saison au Congo » au Grand Carbet : du grand et bel ouvrage!

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— Par Roland Sabra —

Christian Schiaretti et l’ensemble de sa troupe ont offert à la Martinique, par l’entremise du Conseil Régional et du SERMAC deux heures trente de bonheur les 2 et 3 novembre au Grand Carbet du Parc Aimé Césaire de Fort-de-France. Il n’est pas si fréquent, excepté lors du Festival de la ville capitale, de voir un plateau de théâtre occupé par trois douzaines de comédiens, musiciens et chanteurs majoritairement d’origine africaine, burkinabé, ou antillaise agrémenté de quelques caucasiens. Ce métissage réussi est un des éléments du succès populaire du travail présenté. Il en est d’autres. La pièce en elle- même et la mise en scène participent bien sûr à cette réussite.

 1958 : le Congo actuel, cette invention d’une zone tampon entre les féroces appétits des puissances coloniales britannique, française et allemande est en ébullition. La Belgique qui en a hérité est sur le point de passer la main. L’indépendance est en marche. Un jeune leader, il a 33 ans, à la tête du MNC, le Mouvement Nationaliste Congolais, mène la vie dure aux colonialistes qui l’emprisonnent plusieurs fois et notamment en décembre 1959 alors que se réunit à Bruxelles la table ronde qui doit mener à l’indépendance.

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L’état français incite à nouveau nos jeunes à l’expatriation.

— Par Daniel Marie-Sainte —

  emigration Le gouvernement français serait-il entrain de nous appliquer un nouveau « Plan Némo » ?

  Il est inscrit dans l’histoire qu’au lendemain des émeutes de décembre 1959 en Martinique, le gouvernement français de l’époque, dirigé par le tandem De Gaulle-Debré, a conçu un plan dit « Plan Némo » visant à encadrer la jeunesse martiniquaise, classée trop turbulente. Mais aussi, il s’agissait de la pousser à émigrer vers la France, car jugée trop nombreuse.

   C’est ainsi qu’ont été créés le SMA (Service Militaire Adapté) en 1961 et le BUMIDOM (Bureau des Migrations des Départements d’Outre Mer) en 1963.

   Le premie était destiné à contrôler les jeunes. Mais il s’était heureusement transformé, au cours des dernières décennies, en centre de formation professionnelle pour jeunes en très grande difficulté.

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Laïcité : en finir avec le double jeu

Par HENRI PENA-RUIZ Philosophe, écrivain, ancien membre de la commission Stasi

Triste sort que celui de la laïcité dans notre pays. Evoquée sur un mode incantatoire, elle ne cesse d’être bafouée. En particulier dans le domaine scolaire. Le secrétaire général de l’enseignement catholique, Eric de Labarre, tente d’enrôler les élèves de ces écoles dans des débats sur le mariage pour tous, projet émancipateur programmé par les représentants du peuple. De qui se moque-t-on en prétendant que ces débats ne sont pas un appel déguisé à manifester contre ce projet ? Un enseignant de l’école publique commettant le millième de ce genre de détournement serait vertement rappelé à la déontologie laïque. Pourquoi donc cette hargne déguisée en «discussion civique» ? Parce que le mariage pour tous relativise le mariage chrétien traditionnellement hétérosexuel et tourné vers la procréation, en en faisant désormais une option libre parmi d’autres et non plus une structure obligée. La charge est lancée au nom de la «nature». Pourtant l’avènement d’une conception plus universelle de la relation entre deux êtres humains, fondée sur l’amour, le mariage pour tous, assorti de tous les droits afférents, n’est pas moins «naturel» que le mariage patriarcal traditionnel, ni moins équilibrant pour d’éventuels enfants adoptés ou nés grâce à l’assistance médicale à la procréation (AMP).

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De la décolonisation au « désimpérialisme », au Séminaire international à Saint-Vincent

— Par Robert Saé —

Du 23 au 25 novembre le IV séminaire international Afrique, Caraïbe, Amérique Latine s’est tenu à Kingstowsn, capitale de Saint-Vincent / Les Grenadines. Organisé par l’ambassade de la République bolivarienne du Venezuela à St-Vincent et par l’Institut Vénézuélien pour la Culture et la Coopération, il s’inscrivait dans le cadre de la 3ème décennennie pour l’éradication du colonialisme décrétée par l’ONU. Participaient à cette rencontre des délégations de Grenade, Barbade, Saint-vincent, Trinidad et Tobago, Dominique, Martinique, Puerto-rico, Honduras, Argentine, Venezuela,et République Démocratique Arabe Saharoui. Les travaux ont commencé après l’accueil des participants, au nom du gouvernement de Saint-Vincent/ Les Grenadines, par le représentant du Ministre de l’agriculture, de la pêche, de l’industrie et du développement rural.Le séminaire était spécialement dédié à Maurice BISHOP. L’intervention de CURTIS JACOB de Grenade et le témoignage de ROBERT CLARKE de Barbade ont porté de précieux éclairages sur l’expérience de la Révolution grenadienne et l’apport de Maurice BISHOP à la lutte contre le colonialisme. Les interventions de la directrice de l’École Latino américaine de Médecine, Mme Sandra MORANO et du chercheur Marlon PENA ont permis de découvrir l’importance de la coopération mené sur le front de l’éducation et de la formation par l’ELAM et en matière de lutte contre le néolibéralisme.

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Eïa pour notre « Frère Volcan » : Vincent Placoly 21 janvier 1946 – 6 janvier 1992

  — Par Rodolf Étienne —

Un mémoire simple de Vincent Placoly consisterait à le présenter comme suit : enseignant, écrivain, dramaturge, militant politique, membre fondateur du Groupe Révolutionnaire Socialiste (GRS).

Une telle présentation expliquerait à elle seule, à bien des égards, le silence qui règne autour de l’œuvre de Vincent Placoly. Pourquoi une telle affirmation ? Il suffit pour s’en convaincre de se remémorer la Martinique du temps de Placoly et notamment la Martinique politique. On l’a dit Vincent Placoly était militant au sein du GRS, une organisation politique d’obédience trotskiste, qui donc d’extrême gauche. Mais encore ?

Gilbert Pago, membre co-fondateur du GRS, dans une présentation posthume de son ami nous dit : « En 1969, de retour en Martinique,Vincent Placoly partage avec ses camarades de Génération 46, les déconvenues du Parti Communiste Martiniquais« .

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« La Martinique aux Martiniquais » : l’affaire de l’OJAM

 —Par Christian Antourel —

Le dimanche 20 décembre 1959 chacun s’affaire aux préparatifs de noël quand intervient un banal accident entre le scooter d’un martiniquais et un automobiliste récemment arrivé de France. Un imposant groupe de curieux se rassemble aux abords du Central Hôtel, place de la Savane, et commente vivement l’incident alors que les deux personnes en cause en viennent aux mains. La C.R.S (Compagnie Républicaine de Sécurité) alertée, disperse la foule sans ménagement. Sans suivent deux nuits d’affrontement entre policiers martiniquais, et les CRS, pris à partis par des mécontents rapidement rejoints par de nombreux jeunes. Deux commissariats sont incendiés. Lors de ces émeutes les forces de l’ordre tuent 3 jeunes Martiniquais. Le lundi 21 : Edmond Eloi, dit Rosile, 20 ans, et Christian Marajo, 15 ans. Le Mardi 22 : Julien Betzi, 19 ans. Les appels au calme du Dr Pierre Aliker, 1er adjoint au maire et du Dr Camille Petit conseiller Général ne changent rien. La mèche est allumée ; l’ordre établit peut vaciller à tout instant. Le courant nationaliste, s’affirme à partir de ces évènements d’autant que les structures économiques et sociales sont dès lors profondément modifiées par des mesures gouvernementales visant à écarter une montée de la violence.

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André Schwarz-Bart, le Juif de nulle part

 

 

 

L’Arche n° 583, décembre 2006, p. 84-89
Par Francine Kaufmann
André Schwarz-Bart a choisi de ne laisser de son passage charnel sur cette terre qu’un mince filet de fumée blanche et quelques cendres. Il a été incinéré au lendemain de Kippour, le 3 octobre 2006, sur l’île de Grande-Terre, dans cette Guadeloupe qu’il avait choisie pour demeure. On se souvient de la dernière page de son chef d’oeuvre, Le dernier des Justes, consacré au massacre des communautés juives d’Europe : « Ainsi donc cette histoire ne s’achèvera pas sur quelque tombe à visiter en souvenir. Car la fumée qui sort des crématoires obéit tout comme une autre aux lois physiques : les particules s’assemblent et se dispersent au vent, qui les pousse. Le seul pèlerinage serait, estimable lecteur, de regarder parfois un ciel d’orage avec mélancolie. »
Il est parti sur la pointe des pieds, comme il avait vécu. Rien d’étonnant, donc, si les jeunes générations connaissent à peine son nom et si les adolescents d’après-guerre se souviennent de lui comme de l’homme d’un seul livre, ce Dernier des Justes qui s’imposa avec évidence comme prix Goncourt 1959.

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L’éphéméride du 26 avril

Naissance de Gerty Archimède le 26 avril 1909 à Morne-à-l’Eau
Création du BUMIDOM le 26 avril 1963
Massacre du 26 avril 1963 en Haïti

Le Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer, ou Bumidom, fut un organisme public français chargé d’accompagner l’émigration des habitants des départements d’outre-mer vers la France métropolitaine. Fondé en 1963, il disparaît en 1981 pour céder la place à l’Agence nationale pour l’insertion et la protection des travailleurs d’outre-mer (ANT), renommée Agence de l’outre-mer pour la mobilité ou LADOM depuis 1992.

Origines et développement
Le Bumidom a été créé en 1963 par Michel Debré à la suite d’un voyage effectué à La Réunion en 1959 avec le général de Gaulle. Ses statuts sont publiés au Journal officiel de la République française le 7 juin de cette même année1. Ils précisent que « la société a pour objet de contribuer à la solution des problèmes démographiques intéressant les départements d’outre-mer. » Société d’État dotée de la personnalité civile et de l’autonomie financière, le Bumidom est placé sous la tutelle du ministère des DOM-TOM et du ministère de l’Économie2.

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À propos du livre de Jean-Robert Placide, « Ayisyanite ak kreyolite »

Le livre « Ayisyanite ak kreyolite » ressuscite-t-il l’indigénisme racialiste duvaliérien sous les habits artificieux du « nouvo endijenis an evolisyon » ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Établies à Randolph, une ville du Comté de Norfolk dans l’État du Massachusetts, les Éditions JEBCA ont publié en 2023 le livre de Jean-Robert Placide, « Ayisyanite ak kreyolite », qui porte en sous-titre la mention « Mouvman kreyòl ayisyen | Sosyete Koukouy yon nouvo endijenis an evolisyon ». Jean-Robert Placide a auparavant été co-rédacteur de l’ouvrage du GRAHN, « Yon amenajman lengwistik pou devlopman pèp ayisyen : de lang ofisyèl ak valorizasyion kreyòl la » / « Un aménagement linguistique pour le développement du peuple haïtien : bilinguisme équitable différencié » (Presses internationales polytechniques, Montréal, 2012). L’annonce de la parution de cet ouvrage figure dans le Bulletin du GRAHN (volume 2, numéro 2, août 2012), mais l’on a noté que de 2012 à 2024 le sous-comité des langues du GRAHN qui a élaboré le livre n’a pas fait état d’éventuels travaux consécutifs à sa parution et n’a pas non plus communiqué sur son hypothétique diffusion en Haïti et en outremer…

Le livre « Ayisyanite ak kreyolite » de Jean-Robert Placide doit être lu avec attention et les idées qu’il véhicule, sur les registres de l’histoire et de l’idéologie, méritent d’être soumises à une évaluation critique objective et au débat public.

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L’éphéméride du 21 février

Malcolm X est assassiné à Harlem le 21 février 1965

Malcolm Little connu sous le nom de Malcolm X, également connu sous le nom d’El-Hajj Malek El-Shabazz (en arabe : الحاج مالك الشباز), né le 19 mai 1925 à Omaha (Nebraska) et mort assassiné le 21 février 1965 à Harlem (État de New York), est un militant politique et défenseur des droits de l’homme américain.

Après avoir été une voix majeure du nationalisme afro-américain et de Nation of Islam, il quitte ce dernier en 1964, pour rejoindre l’Islam sunnite et embrasser des vues plus universalistes, et devenir une figure de proue du mouvement des droits civiques. Dans les derniers mois de sa vie, il appelle à une unité des divers mouvements des droits civiques et se rapproche d’autres leaders afro-américains comme Martin Luther King, John Lewis président du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC), Fannie Lou Hamer icone charismatique du Mississippi Freedom Democratic Party. En janvier 1965 lors d’une réunion du Congress of Racial Equality il appelle à un soutien à tout mouvement œuvrant pour les droits civiques.

Malcolm X fait partie des quatre grandes icônes des mouvements afro-américains pour abolir les discriminations raciales aux États-Unis avec Rosa Parks, Daisy Bates et Martin Luther King pour la période qui va de 1954 à 1965.

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L’éphéméride du 8 février

Fondation de l’ANC (African National Congress), parti politique d’Afrique du Sud le 8 février 1912.

8 février 1843 : un tremblement de terre en Guadeloupe provoque la mort de 3000 personnes.
8 février 1959 : Charles de Gaulle devient le premier président de la Cinquième République française.
8 février 1959 : Fidel Castro entre à La Havane.

Congrès national africain
Le Congrès national africain (en anglais : African National Congress, abrégé en ANC) est un parti politique d’Afrique du Sud membre de l’Internationale socialiste. Fondé en 1912 à Bloemfontein pour défendre les intérêts de la majorité noire contre la minorité blanche, il fut déclaré hors-la-loi par le Parti national pendant l’apartheid en 1960. Il est à nouveau légalisé le 2 février 1990 alors que l’apartheid est aboli en juin 1991. Il aura également été classé comme organisation terroriste par les États-Unis de 1986 à 2008.

En 1994, les premières élections législatives multiraciales au suffrage universel sans restriction permettent à l’ANC de conquérir le pouvoir et à Nelson Mandela, président de l’ANC, d’être ensuite élu président de la République sud-africaine. Depuis lors, L’ANC domine la vie politique sud-africaine (60-70 % des voix aux différentes élections générales de 1994, 1999, 2004, 2009 et 2014).

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L’éphéméride du 3 janvier

Rupture des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba le 3 janvier 1961

Les relations entre Cuba et les États-Unis sont marquées par l’embargo américain mis en place depuis le 7 février 1962. Les relations étaient neutres au moment de la révolution cubaine, en 1959, mais se sont dégradées dès l’année suivante, avec l’expropriation des compagnies des États-Unis et le refus américain d’acheter le sucre cubain, malgré les tentatives de médiation opérées par le président argentin Arturo Frondizi. En avril 1961, Washington lance le débarquement de la baie des Cochons, avec des membres de la Brigade 2506, qui fut un fiasco. En 1973, les deux États signent ainsi un pacte sur les détournements d’avion, qui leur a permis d’échanger un certain nombre de pirates de l’air.

Les relations américano-cubaines alternent depuis entre période de réchauffement et d’adoucissement, l’administration Obama ayant récemment organisé un dégel de celles-ci, en ordonnant notamment la levée des restrictions sur les voyages et les remesas envoyées à Cuba par les immigrants cubains aux États-Unis. Les États-Unis ont aussi retiré leur veto mis depuis 1962 à l’intégration de Cuba dans l’Organisation des États américains (OEA).

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L’éphéméride du 2 janvier

Naissance à Cayenne de Gaston Monnerville le 2 janvier 1897

Gaston Monnerville, né le 2 janvier 1897 à Cayenne (Guyane) et mort le 7 novembre 1991 à Paris, est un homme d’État français. Il est notamment député de la Guyane de 1932 à 1940, sous-secrétaire d’État aux Colonies de 1937 à 1938, président du Conseil de la République de 1947 à 1958 et du Sénat de 1958 à 1968.

Situation personnelle
Famille

Petit-fils d’esclave, Gaston Monnerville est le fils de Marc Saint-Yves Monnerville, fonctionnaire de l’administration coloniale2, et de Marie-Françoise Orville. Des côtés maternel et paternel, la famille est originaire de Case-Pilote, commune de la Martinique. Son frère, Pierre Monnerville, est également engagé en politique, étant député socialiste de 1956 à 1967.

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Le chanteur brésilien Carlos Lyra, l’un des grands artisans de la bossa nova, est mort à 90 ans

Carlos Eduardo Lyra Barbosa, alias Carlos Lyra, s’est éteint à l’âge de 90 ans, laissant derrière lui un legs incommensurable au sein de la bossa nova brésilienne. Né le 11 mai 1933 à Rio de Janeiro et disparu le 16 décembre 2023, il demeure l’un des grands architectes du mouvement musical qui a révolutionné la scène artistique dans les années 1950 et 1960.

Plongeant dans un contexte familial baigné de musique, Carlos Lyra, né le 11 mai 1936, développe une passion précoce pour cet art. Son parcours prend un tournant significatif à l’âge de 12 ans lorsqu’un accident lors d’un championnat de saut en longueur l’immobilise. C’est pendant cette période d’alitement qu’il explore divers instruments tels que le piano et la guitare, jetant les bases de sa future carrière musicale. Au lycée, sa rencontre avec Roberto Menescal donne naissance à la première académie de guitare de Rio de Janeiro, une pépinière de talents incluant Marcos Valle, Edu Lobo, Nara Leão et Wanda Sá.

L’année 1959 marque un tournant dans la carrière de Carlos Lyra avec son engagement actif dans le mouvement de la bossa nova.

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L’éphéméride du 13 novembre

Claude Monet peint Impression, soleil levant à partir du 13 novembre 1872

Impression, soleil levant est un tableau de Claude Monet conservé au musée Marmottan à Paris, dont le titre donné pour la première exposition impressionniste d’avril 1874 a donné son nom au courant de l’impressionnisme.

La date d’exécution de cette marine, probablement pendant l’hiver 1872-1873, est hypothétique.

Historique de l’œuvre
Claude Monet a peint cette toile en une séance le matin de bonne heure lors d’un séjour au Havre, ville de son enfance, avec son épouse et son fils, choisissant un de ses thèmes favoris, un port symbole de la révolution industrielle du xixe siècle et s’inspirant des marines, soleils levant et soleils couchant peints avant 1872 par Eugène Delacroix, Eugène Boudin, Johan Barthold Jongkind ou William Turner.

Selon Daniel Wildenstein et d’autres historiens d’art, ce tableau a certainement été peint en 1873 ou 1874, probablement en janvier 1874 à partir d’une fenêtre de la chambre de l’hôtel de l’Amirauté qui donne sur le bassin de l’avant-port, et signé et daté de 1872 après coup au moment de sa vente.

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L’éphéméride du 1er novembre

La « Toussaint rouge » marque le début de la guerre de libération algérienne dite « Guerre d’Algérie» le 1er novembre 1954.

La Toussaint rouge, parfois appelée Toussaint sanglante, est le nom donné en France à la journée du 1er novembre 1954, durant laquelle le Front de libération nationale (FLN) manifeste pour la première fois son existence en commettant une série d’attentats en plusieurs endroits du territoire algérien, à l’époque sous administration française. Cette journée est rétrospectivement considérée comme le début de la guerre d’Algérie (1954-1962) et elle est devenue une fête nationale en Algérie.

La formule se réfère à la Toussaint (littéralement : fête de tous les saints), dont la date est le 1er novembre, à laquelle une signification funèbre est souvent attribuée par confusion avec le jour des morts (2 novembre).

L’Algérie du statut de 1947
En 1954, le territoire de l’Algérie est considéré comme partie intégrante de la République française (et non pas une partie de l’Union française). La population de l’Algérie est divisée en deux catégories principales : les citoyens appartenant au premier collège électoral (dits « Français d’Algérie », « Européens », « pieds-noirs ») ; les citoyens appartenant au deuxième collège (dits « musulmans » ; « indigènes » jusqu’en 1947), les deux collèges d’un million d’Européens d’une part et de huit millions d’Algériens d’autre part élisent le même nombre de représentants.

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L’éphéméride du 25 octobre

Crise des missiles de Cuba : les USA dévoilent devant le Conseil de sécurité (ONU) des photos prouvant l’installation de missiles soviétiques.

La crise des missiles de Cuba est une suite d’événements survenus du 16 octobre au 28 octobre 1962 et qui ont opposé les États-Unis et l’Union soviétique au sujet des missiles nucléaires soviétiques pointés en direction du territoire des États-Unis depuis l’île de Cuba. Cette crise a mené les deux blocs au bord de la guerre nucléaire.

Moment paroxystique de la guerre froide, la crise de Cuba souligne les limites de la coexistence pacifique, et se solda par un retrait des missiles par l’URSS en échange d’un retrait de certains missiles nucléaires américains de Turquie et d’Italie, et par une promesse stipulant que les États-Unis n’envahissent plus jamais Cuba (1961, Débarquement de la baie des Cochons, tentative américaine d’envahir l’île) sans provocation directe. Cet accord entre le gouvernement soviétique et l’administration Kennedy, certes contraignant pour la future politique extérieure des États-Unis, a permis au monde d’éviter un conflit militaire entre les deux puissances qui aurait pu mener à un affrontement nucléaire et à une troisième guerre mondiale.

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L’éphéméride du 23 octobre

Première apparition des Schtroumpfs, dans Le Journal de Spirou le 23 octobre 1958

Les Schtroumpfs est une série de bande dessinée jeunesse belge créée par Peyo en 1958 racontant l’histoire d’un peuple imaginaire de petites créatures bleues logeant dans un village champignon au milieu d’une vaste forêt. Les seize premiers albums ont été publiés par leur créateur. Depuis sa mort le 24 décembre 1992, son fils Thierry Culliford dirige l’édition des nouveaux albums.

En 2013, 25 millions d’albums des Schtroumpfs avaient été vendus dans le monde entier, ainsi que 300 millions de figurines, 40 millions de disques et CD et 8 millions de DVD1. En 2011, une planche originale des Schtroumpfs Noirs, dessinée par Peyo, s’est vendue à 68 000 euros, ce qui établit un nouveau record1.

Au cinéma, il atteint plus de 560 millions de dollars de recettes pour le 1er film Les Schtroumpfs, mélangeant animation et prises de vues réelles, en 20111. En 2013, Les Schtroumpfs 2 totalise 347,5 millions de dollars récoltés dans le monde. Ces deux films obtiennent de bonnes critiques. La troisième adaptation, Les Schtroumpfs et le Village perdu sortie en 2017 et qui est exclusivement en images de synthèse, récolte 197,2 millions de dollars de recettes au niveau mondial.

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L’éphéméride du 19 octobre

À Grenade, Maurice Bishop, chef du Gouvernement révolutionnaire populaire, est tué par la faction radicale de son parti. Un conseil militaire prend le pouvoir le 19 octobre 1983.

Maurice Rupert Bishop, né le 29 mai 1944 à Aruba et mort le 19 octobre 1983 à la Grenade, est un homme politique et révolutionnaire grenadin, Premier ministre de l’île entre 1979 et 1983.

Jeunesse et formation en Angleterre
Maurice Rupert Bishop est né le 29 mai 1944 à Aruba, alors colonie néerlandaise. Ses parents, Rupert et Elment Bishop, venaient de Grenade, où son père ne gagnait que 5 pence britanniques par jour. À la fin de 1930, pour améliorer sa situation financière, il déménage à Aruba pour travailler dans l’industrie du pétrole. En 1950, la famille revient à Grenade où son père ouvre un petit commerce à Saint-Georges. Il suit des études dans des écoles méthodistes puis catholiques de Grenade. Il obtient ensuite une bourse du gouvernement pour étudier dans un des établissements catholique les plus prestigieux de l’île où il devient président du club des élèves et rédacteur du journal de l’école.

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