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Ces « 40% » qui rendent fous !

— par Yves-Léopold Monthieux —

Cet article vient en réponse aux réactions suscitées par la chronique précédente : « Retraites : qu’en est-il des Non-fonctionnaires ? » Mais les évènements se bousculent et au moment où j’écris ces lignes, la boucle semble bouclée. Plus française que la France, la Martinique s’est érigée en chef de file des « gaulois«  contre la réforme de la retraite. Forte de cet intégrisme, elle pourrait atteindre sinon dépasser le record de durée de la grève du Cartel des fonctionnaires, en 1952. Il s’était alors agi de justice et de dignité tandis que le spectacle donné aujourd’hui à la télévision révèle de curieuses finalités et, plus encore, des méthodes singulières de solidarité.

De la majorité « silencieuse«  à la majorité « compréhensive« .

Sur le terrain, des grévistes du service public non enseignant sont assurés de conserver en toutes circonstances l’intégralité de leurs salaires. Cette assurance est renforcée et élargie à la veille d’élections municipales aux personnels d’activités périscolaires : la collectivité mettra la main à la poche. Par tous moyens, les grévistes protégés empêchent l’accès aux établissements scolaires : pas d’école ouverte, point d’enseignants grévistes déclarés, impossible de les distinguer des non-grévistes.

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Tropiques Atrium Scène nationale présente du 10 au 18 Février 2020

Musique ★ Mardi 11 – 20h

Ensemble Mimésis
Direction Nicolas Boisel
Les Huit Saisons
(Antonio Vivaldi / Astor Piazzolla)
(Salle Frantz Fanon)

Cirque : Festival Cirq’ulez, il y a tout à voir ★ du 14 au 18
Réminiscences – Vendredi 14 à 19h
(Salle Frantz Fanon)

Appuie-toi sur moi – Samedi 15 à 16h et 20h
(Plateau Salle Aimé Césaire)

Humanoptère – Mardi 18 à 19h
(Salle Frantz Fanon)

 Cinéma à Madiana ★ Jusqu’au 17 à 19h30

 Adam / Le Photographe / Noura rêve / Le Miracle du St Inconnu / Au cœur du Monde / Terminal Sud

 Cinéma à Tropiques Atrium ★ Jusqu’au 18

Les Pharaons de l’Egypte / No / Le Cercle des petits Philosophes / En balade / La Croisière du Navigator

 Exposition ★ Prolongation jusqu’au 14 Mars

 Offrandes – Philippe Bourgade

(Galerie La Véranda)

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Vers un scénario noir pour le futur mode de vie aux Antilles ?

En quoi le ralentissement durable de la croissance française est-il inquiétant pour la Martinique et la Guadeloupe ?

— Par Jean- Marie Nol, économiste —
La révision en nette baisse des espoirs de croissance annoncée aujourd’hui par l’Insee impose désormais à la France, pour réduire son déficit et sa dette publique colossale , des efforts supplémentaires qui à leur tour vont freiner l’activité du pays et augmenter le chômage, estiment des économistes.

Alors que la croissance en France marque le pas au début de cette décennie, il y aura immanquablement des conséquences dommageables pour la Martinique et la Guadeloupe.

Une activité économique réduite entraînant mécaniquement une baisse des revenus des ménages et des entreprises et donc des recettes fiscales, les Français vont bientôt devoir mettre la main à la poche si la France veut tenir ses engagements de réduction drastique de ses déficits. A preuve de la gravité de la situation les français sont dépités et anxieux pour l’avenir. Dans son baromètre de l’économie de janvier publié récemment , l’institut d’études Odoxa met en exergue le fait que 77% des Français se révèlent extrêmement inquiets quant à l’avenir de la situation économique du pays.

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« Ciné Tropiques » en février 2020

Les Pharaons de l’Égypte moderne : Nasser

Jihan El-Tahri – Égypte/France – 2015 – 52 min.

En 1952, quand les Égyptiens conspuent le régime corrompu du roi Farouk et l’influence britannique, le Mouvement des Officiers libres, fondé par Gamal Abdel Nasser, saisit l’occasion et organise le soulèvement.

Mardi 4 à 12h30 – Salle Frantz Fanon

Ciné Midi A Dé

3€

 

No – Pablo Larraín – Chili – 2012 – 1h57

Chili, 1988. Lorsque le dictateur chilien Augusto Pinochet, face à la pression internationale, consent à organiser un référendum sur sa présidence, les dirigeants de l’opposition persuadent un jeune et brillant publicitaire, René Saavedra, de concevoir leur campagne.

Mardi 4 à 14h – Salle Frantz Fanon

7 Art Moments 

 

Le Cercle des petits philosophes – Cécile Denjean – France – 2018 – 1h30

Quel est le sens de la vie ? Pourquoi on vit ? Pourquoi on meurt ? Qu’est-ce-que l’amour ?

Ces questions, le philosophe et auteur à succès Frédéric Lenoir, les a posées à des enfants de 7 à 10 ans, lors d’ateliers philosophiques dans deux écoles primaires durant une année scolaire.

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Le déclin inéluctable de Fort-de-France et Pointe-à-Pitre : où va-t-on ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Les deux villes capitales des Antilles sont-elles virtuellement deux villes mortes, et là ce serait tout un symbole qui préfigure des lendemains qui déchantent en Martinique et en Guadeloupe. Deux villes où la vocation commerciale sautait auparavant aux yeux et ne se limitait pas aux formules toutes faites de « carrefour commercial », et maintenant coquille vide dans l’absolu actuel. Le résultat vient d’être constaté par l’INSEE : Fort-de-France et Pointe-à-Pitre se paupérisent plus vite et plus fort que les autres communes de. Martinique et Guadeloupe avec un cumul des signes de précarité et d’insécurité . À Fort de France comme à Pointe-à-Pitre , il flotte comme un criminel parfum de gâchis. Rétrospectivement on se dit que la chronique de cette mort annoncée s’est écrite depuis longtemps et à la vue de tous. Comme si tout le monde – des pouvoirs publics aux habitants en passant par les commerçants – avait regardé la lente descente aux enfers de leurs villes capitales , bras ballants, en pensant très fort : « Jusqu’ici tout va bien. ».

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« Primitivismes; une invention moderne « 

— Par Philippe Dagen —

Dans un moment où l’histoire des cultures est en cours de réécriture et ne peut plus être réduite à la chronique des avant-gardes occidentales, et alors que les études postcoloniales ont plusieurs décennies d’ancienneté, une notion est demeurée jusqu’ici à l’abri de toute révision critique : primitivisme. Le mot est d’usage courant dans la langue de l’histoire de l’art autant que dans celle de la critique et du marché de l’art actuel. La notion dont il est dérivé, primitif, ne saurait plus être employée. Mais primitivisme résiste, fort de l’autorité qu’acheva de lui conférer une exposition célèbre du MoMA de New-York en 1984 et les noms de ses plus fameux artistes – Gauguin, Matisse, Picasso, Kirchner, Nolde, Kandinsky, Klee, Miró, Giacometti, etc. – et de ses plus illustres écrivains – Jarry, Apollinaire, Cendrars, Tzara, Breton, Éluard, etc. Aussi est-il nécessaire de mettre à nu tout ce qu’il contient de sous-entendus et de stéréotypes depuis que primitif, dans le dernier tiers du XIXe siècle, est une notion centrale de la pensée occidentale. Premier constat flagrant : le colonialisme des puissances européennes, avec ce qu’il suppose de racisme et de conquêtes, est la condition nécessaire du développement de l’ethnologie, de l’anthropologie et des musées.

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Littératures : nouveautés du 10 novembre 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Chucho Valdés de retour 18 ans plus tard en Martinique

 Le 15 mai 2019 à 20h –  Tropiques-Atrium

Lauréat de six prix GRAMMY® et de trois prix Latin GRAMMY®, le pianiste, compositeur et arrangeur cubain Chucho Valdés est la figure la plus influente du jazz moderne afro-cubain.

Interprète protéiforme, aussi à l’aise à jouer en solo que dans de petits et grands ensembles, son dernier projet, Jazz Batá 2, est une œuvre exceptionnelle dans laquelle il revisite une idée qu’il avait explorée pour la première fois en 1972: un trio piano-jazz mettant en scène des tambours batá. du jeu de pièges conventionnel. Les batá sont les tambours sacrés en forme de sablier utilisés dans la musique rituelle de la religion yoruba, mieux connue sous le nom de Santeria. Sorti le 16 novembre 2018, Jazz Batá 2 marque les débuts de Chucho sur Mack Avenue Records.

Quelques jours plus tôt, le 13 novembre, Chucho avait reçu un prix d’excellence pour l’ensemble de ses réalisations décerné par l’Académie latine des arts et des sciences de l’enregistrement lors d’une cérémonie qui s’est déroulée pendant la semaine du GRAMMY en latin à Las Vegas. Chucho a également été intronisé au Panthéon des auteurs et compositeurs latins et a reçu un prix d’excellence du DC Jazz Festival, son nom rejoignant une liste prestigieuse comprenant Kenny Barron, James Moody, Ellis Marsalis, George Wein et Dave Brubeck.

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Pour Ina, en hommage à sa mère Suzanne Césaire

On a encore oublié Madame Freud.

— Par Simonne Valmore —

Ta génération sera celle des femmes qui choisissent.
Suzanne Césaire à sa fille Ina.

«  Si mes Antilles sont si belles,
c’est qu’alors le grand jeu de cache
–cache a réussi, c’est qu’il fait trop beau,
ce jour là pour y voir »
Suzanne Césaire, Le grand camouflage, 1945

 

J’ai eu l’occasion de visiter un jour le Musée international de l’esclavage de Liverpool.

Liverpool, cette ville portuaire qui a participé au commerce triangulaire dédiait ainsi un grand musée à l’histoire de l’esclavage

Sur un des murs de l’exposition permanente, on pouvait voir la photographie d’une femme.

. C’était celle de la petite couturière d’Alabama, Rosa Parks , figure incarnée de la lutte contre la ségrégation raciale aux Etats -Unis. Mon regret fut de ne pas voir, également, une autre femme, d’une certaine manière, tout aussi emblématique, Suzanne Césaire.

C’était, pourtant l’occasion rêvée de la sortir de l’ombre, et de la présenter, à un large public. Suzanne qui allait devenir, deux ans après la Rebelle d’Alabama, l’épouse d’Aimé Césaire, et qui aura eu, comme lui, le même sentiment révolutionnaire de la vie.

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Parutions : nouveautés du 21 avril 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

 L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés

 

LE DÉCLIN EN DÉLIRE

Roman

Hamid Belhabib

Les Impliqués

Younes n’est pas un tireur d’élite pour achever les faiseurs de tragédies, ni un prédateur en quête de proies.

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Mon dimanche aux RCM : richesse et variété

— par Janine Bailly —

Temps gris et pluvieux, le ciel lui-même nous incite à délaisser la plage  dominicale pour trouver refuge aux RCM. Ne pas tout voir sans doute, à trop accumuler d’images on risquerait de ne plus les apprécier : il faut bien se résigner à sa propre sélection, et faire comme chaque année sa moisson singulière de films ! 

« UNTI, les origines » :

Un documentaire d’abord, dans le cadre de l’action « Ciné O » qui l’an passé nous avait offert « La vie des arbres ». Venu de Guyane, réalisé de façon très personnelle par Christophe Yanumawa Pierre, lui-même appartenant au peuple Kali’na, le 56 minutes « UNTI, les origines », écrit dans la langue vernaculaire et sous-titré en français, prouve qu’on peut faire du documentaire bien autre chose qu’un simple film informatif. Entre réflexion et poésie, le réalisateur autodidacte fait appel à notre intelligence autant qu’à notre sensibilité, dans le souci de se dire, de dire les siens et de nous alerter sur les dysfonctionnements tragiques de cette partie du monde. Le film est un lent voyage, où l’on sait prendre son temps, voyage sur l’eau du fleuve, qui conduit de la plage d’Awala aux mythiques Tumuc-Humac, éloge à la fois du mouvement nécessaire à la survie et de la contemplation qui mène vers son moi intérieur.

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Naufraghi senza volto 

— Par Michèle Lamarchina —

Délaissant la peinture abstraite, il s’était depuis longtemps spécialisé dans les portraits. Est-ce que pour faire un portrait on avait besoin des traits d’un visage? Est-ce qu’un visage, se résumait en un ensemble de traits? Pas essentiellement, s’il fallait en croire le dictionnaire. Visage: Partie antérieure de la tête d’un être humain, limitée par les cheveux, les oreilles, le dessus du menton.

Il en avait vu des visages! Il en avait examiné quelquefois quand la lumière était bonne, il en avait même contemplé à l’aube ou dans la lumière de midi, sans jamais se lasser de cette infinie diversité. Une cohorte de visages, une théorie: visage asymétrique, irrégulier, allongé ou rond, étroit, anguleux, bouffi ou émacié, basané ou blafard, flétri ou juvénile, c’était à n’en pas douter le plus intéressant des paysages. Le miroir de l’âme, ce n’était pas tant les yeux, c’était cet ensemble singulier de traits qui signait un caractère. Les plus beaux n’étaient pas les plus réguliers. Tandis que la laideur était pour lui le plus noble objet de la conversion esthétique, les visages d’ange le laissaient dans une morne indifférence, comme si aucune âme ne s’exprimait sur cette surface sans relief.

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Comment le virus Microsoft contamine les classes

— Par Olivier Chartrain —

Le ministère de l’Éducation nationale apporte sa caution à des ateliers numériques proposés aux écoliers et collégiens par une association, Unis-Cité… au service de la multinationale de l’informatique.

«Évangéliser ». C’est le terme, très significatif, employé chez Microsoft pour désigner les actions visant à diffuser le plus largement possible la culture numérique dans la population… et au passage, ramener dans le troupeau du géant de Redmond les brebis qui risqueraient de s’égarer du côté de la concurrence ou, pire, de se tourner vers les logiciels libres. L’inattendu, c’est que, en France, les missionnaires de la multinationale reçoivent l’aval et même l’appui du ministère de l’Éducation nationale, pourtant garant d’un principe de laïcité qui implique de préserver aussi les élèves de la propagande commerciale.

C’était le 18 décembre 2018, sur le campus de Microsoft France à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). On y lançait en grande pompe un programme appelé Jeunes Citoyens du numérique. Avec du beau monde : Carlo Purassanta, le PDG de Microsoft France, Yannick Blanc, président de l’Agence du service civique, Marie Trellu-Kane, cofondatrice et présidente de l’association Unis-Cité, et… Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.

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Exposition. Le regard des peintres de la période coloniale sur l’autre, barbare sans histoire

Jusqu’au 3 février 2019 au Quai Branly

— Par Pierre Barbancey —

Plus que quelques jours pour aller voir cette magnifique exposition au musée du quai Branly-Jacques Chirac. « Peintures des lointains », de la fin du XVIIIe au milieu du XXe siècle, est une exposition salutaire et intelligente, riche et belle, qui ne cesse d’interroger sur la période coloniale, l’idée de la représentation et de son rôle politico-historique à usage des peuples.
L’exposition actuellement présentée au musée du Quai Branly (1) est étonnante. Etonnante d’abord par son foisonnement, sa richesse. Etonnante encore par l’intérêt historique qu’elle représente. Etonnante enfin par la découverte d’artistes injustement méconnus qui ont pourtant joué le rôle de véritables photos-reporters à une époque où voyager relevait souvent de l’exploit. Il est question de presque deux siècles d’histoire coloniale, du regard porté sur des lieux et des populations d’autres continents. Il est, ici, bien question d’héritage colonial. D’où l’intérêt de cette « promenade » au milieu de ces peintures européennes. « L’exposition s’efforce d’appréhender à travers les oeuvres quelques unes des formes de la relation entretenue par l’Occident avec l’ailleurs, en cette période de la fin du XVIIIe siècle au milieu du XXe siècle, cruciale pour l’exploration d’autres continents et pour l’impérialisme européen », écrit Sarah Lignier, commissaire de l’exposition.

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La France va mal, qui vit bien

— Yves-Léopold Monthieux —

La présente tribune peut être regardée comme un complément de mon précédent article : Emmanuel Macron a-t-il été élu trop tôt ? Au moment où tout le monde se veut adepte des Gilets jaunes et que les opportunistes se défilent :« moi je n’ai pas voté Macron ». La France a besoin de coups de pieds au cul est un aphorisme que j’ai souvent utilisé, notamment avant l’élection de Nicolas Sarkozy.

Trois idées ont présidé à mon analyse. D’abord, c’est l’un des pays où l’on vit le mieux en Europe et dans le monde, y compris avec ses DOM qui remplissent les croisières et ses festivaliers qui se lavent au champagne. Sauf que la France vit à crédit avec un endettement de plus de 1000 milliards d’euros. Son ouverture sur le monde devrait l’inviter à ne pas ignorer que des morts-de-faim se saignent à travers le monde et que pour atteindre un niveau de vie comparable à celui des Français, il faudrait à l’humanité une production de biens correspondant à 3 terres. Reste que les Gilets jaunes ont permis, dans une indéniable abondance, de mettre en évidence l’ampleur des inégalités : inégalités dans le partage des richesses, inégalités devant l’impôt, inégalités entre les territoires urbains et non urbains.

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Avignon 2018 Vandalem – Couperus/van Hove – IN

— Par Selim Lander —

Arctique

Anne-Cécile Vandalem avait marqué le festival, il y a deux ans avec Tristesses, déjà une sombre histoire de corruption mettant en scène une politicienne danoise, à ceci près que l’action se déroule non sur une île mais sur un paquebot désaffecté remorqué vers le Groenland (possession danoise) où il servira d’hôtel. La raison pour laquelle quelques passagers clandestins se retrouvent à bord demeure longtemps obscure. Par contre on comprend assez vite que le bateau a heurté une plate-forme pétrolière lors de sa première croisière, que des écologistes ont été déclarés responsables, jugés, que le mouvement écologiste danois a été de ce fait décapité et que son chef, Mariane Thuring, est morte pendant cette traversée. La suite est une série de coups de théâtre pour nous apprendre ce qu’il fut réellement et à quelle fin les passagers ont été attirés sur le bateau.

La mise en scène d’A.-C. Vandalem ne déçoit pas. L’usage de la vidéo se justifie ici pleinement car il permet de sortir du salon où sont réunis les comédiens face au public pour visiter divers lieux du paquebot (le pont, une coursive, une cabine de passager, la cabine du radio, la cale) construits dans un second décor derrière le premier.

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Le parking Indigo de la Savane , la honte de Fort- de-France

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
 l’heure où il n’est question que de développer l’attractivité touristique de la Martinique et singulièrement de sa capitale , l’état d’abandon dans lequel se trouve le parking indigo de la SAVANE constitue une véritable contre-publicité pour notre destination et une insulte pour ses résidents.
Il faut vraiment n’avoir aucune idée de ce qu’est l’accueil des visiteurs, dans un Centre-ville historique qui se veut touristique, pour tolérer une telle situation de dégradation et de négligence.
Les plus de quinze millions d’euros investis pour redonner une allure à l’espace central de verdure chère aux Foyalais sont comme réduits à néant par le spectacle déplorable de ce lieu de parcage de véhicules, sans attrait, qui le borde.
En dépit de toutes les annonces successives et panneau d’affichage descriptif alléchant ,force est de constater que rien ne bouge dans ce secteur , resté désespérément en jachère .
Mais de plus , s’agissant de la voie de desserte propre au parking, celle-ci se transforme en cloaque à la moindre pluie et pour compléter le tableau, les barrières d’accès ,comme les distributeurs de tickets de cet équipement urbain sont régulièrement en panne , quand il ne sont pas tout simplement cassés.

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Les partisans de la dépendance sont totalement irresponsables !

— Tribune de Robert Saé —
Le monde actuel vit dans un contexte où les pays impérialistes, après des siècles de colonisation et d’interventions militaires, ont pu imposer leur hégémonie à l’échelle planétaire. Les institutions internationales et l’économie mondiale ont été structurées de telle sorte que ces dits pays et leurs gouvernements – qui sont les bras armés des grands capitalistes et de leurs multinationales – imposent partout leur loi. C’est vrai que ce monde est en pleine mutation, que des puissances émergentes secouent l’édifice et que la suprématie des impérialistes occidentaux est dans son crépuscule. Mais, pour l’essentiel, l’ensemble des pays dominés reste dans une situation d’intolérable dépendance*.

La vie économique est tributaire des politiques monétaires décidées par les maitres occidentaux de la finance. Elle est dépendante des escales de la croisière des investisseurs et des spéculateurs en quête de profit maximum. La guerre que se mènent les puissances rivales pour le contrôle des régions riches en matières premières est un obstacle permanent à la stabilité et à la sécurité du monde. Les impérialistes qui contrôlent le « marché » au plan international, ne permettent aucune forme de concurrence dans les pays dominés.

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Loulou Boislaville : il y a 16 ans déjà!

— Par Philippe Pilotin —

Déjà 16 ans qu’il nous a quittés !

Louis-lucien Boislaville dit Loulou Boislaville
(1919 – 2001)
(Auteur – chanteur – compositeur – interprète – danseur)

Mercredi 15 mars 2017, cela fait 16 ans que le musicien martiniquais Louis-lucien Boislaville dit Loulou Boislaville nous a quittés.

Acteur incontournable du patrimoine musical antillais, Loulou Boislaville a marqué de son empreinte bon nombre de chants populaires et a su émerveiller les publics à travers la Caraïbe, l’Europe, l’Amérique avec les Grands Ballets Martiniquais, puis le Nouveau Ballet Martiniquais. Avec son équipe du groupe Folklorique Martiniquais, ils feront plusieurs fois le tour du monde et de la Caraïbe à l’Europe, le succès sera le même.

Né en 1919 à Fort-de-France, Loulou Boislaville se passionne très jeune pour la musique. Il avait un fort penchant pour les tables de multiplications qu’il récitait en chantant, en rythmant les mots. Il était encore jeune quand il a rejoint les Éclaireurs de France dont il devient même chef de groupe. En 1935, les festivités pour le tricentenaire du rattachement des Antilles à la France subjuguent le jeune Louis.

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«Charlie Hebdo», deux ans après, le bout du tunnel?

— Par Sophie Torlotin —

Le 7 janvier 2015, les frères Saïd et Chérif Kouachi, faisaient irruption au siège parisien du journal satirique Charlie Hebdo et tuaient Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski. Assassinés avec eux, la psychiatre Elsa Cayat, l’économiste Bernard Maris, le correcteur du journal Mustapha Ourrad, le journaliste Michel Renaud, le policier Franck Brinsolaro, garde du corps de Charb, et l’agent de maintenance Frédéric Boisseau. Une fois sortis, les terroristes tuaient le policier Ahmed Merabet, avant d’être abattus, deux jours plus tard. Juste avant la tuerie qui allait en faire un symbole de la liberté d’expression, Charlie Hebdo était au bord du dépôt de bilan. L’attentat a provoqué un soulèvement populaire et une vague d’abonnements qui a plus que renfloué les finances de l’hebdomadaire.

En se vendant à plus de sept millions d’exemplaires, le numéro qui a suivi le 7 janvier a pulvérisé tous les records de la presse française. Si les plus de 260 000 abonnements souscrits après les attentats n’ont pour la plupart pas été renouvelés, le journal se vend bien davantage qu’avant 2015: 50 000 exemplaires en kiosques et plus de 50 000 par abonnement chaque semaine, contre 30 000 auparavant, selon sa direction.

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Nou Pèp La : est-ce du ripolinage politique ?

— Par Yves-Léopold Monthieux,

ripolinadeLa rentrée politique de NOU PEP-LA à Terpsichora, au Lamentin, avait de la gueule. On se rappelle que Marcellin Nadeau avait su donner un air original à sa participation à l’élection de la collectivité de Martinique, en décembre 2015. Les adversaires les plus déterminés de l’indépendance avaient reconnu l’intelligence du discours de celui qui avait su élever le courant politique qu’il représente (GRS, CNCP et MODEMAS) à un niveau électoral jamais atteint. Ce ne sont pas ses vieux compagnons, les spécialistes du passé, qui diront le contraire. Seul le slogan, « An nou poté mannèv » , emprunté au vocabulaire guadeloupéen, pourrait faire tiquer les défenseurs de l’identité martiniquaise. Mais l’import en tous genres n’est-il pas devenu, avec la culture du passé, la marque de fabrique de la Martinique ?

Lorsque la science est portée par le militantisme c’est toujours le militantisme qui l’emporte

Cette originalité s’est retrouvée lors de la rentrée politique de NOU PEP-LA, à Terpsichora. Elle s’est distinguée de celle des autres partis politiques en ce qu’elle a paru vouloir donner la primeur au débat d’idées.

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TCSP : le carnaval avant l’heure!

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
tcsp_carnavalCeux qui s’imaginaient  que la création de la CTM  permettrait ,comme par magie,  de faciliter le règlement  des problèmes auxquels la Martinique est confrontée doivent aujourd’hui déchanter.
Après les péripéties rocambolesques de la reconstruction du  lycée Schoelcher  ,c’est le retard  à l’allumage   du TCSP qui  tient aujourd’hui la vedette; l’enjeu est en l’occurrence  tout simplement considérable .
D’abord,  s’agissant  des  caractéristiques  majeures  de l’opération  :
près de 400millions d’euros d’investissements mobilisés ( plus du double du coût de la ROCADE de FDF),un exploit technique et urbanistique , mené au pas de charge, qui mérite d’être salué : échangeur dénivelé , d’une rare complexité ,de Chateauboeuf,  décasement  et relogement (le plus souvent par procédure amiable) dans de meilleures  conditions de confort  de plus de 130 familles à Sainte-Thérèse avec à la clef le doublement de la largeur de l’Avenue Maurice BISHOP, principale entrée de la ville se prolongeant par le boulevard Gal de  GAULLE ( il reste cependant à l’embellir par des plantations de part et  d’autre ) ; reconfiguration complète ,à cette occasion, de toute la façade maritime de la ville-capitale  afin de la rendre plus  conforme à l’idée que l’on se fait d’un pays à vocation touristique,  pour ne citer que les aspects  les plus remarquables.

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À deux encablures du M’ACTe, la Guadeloupe met l’Art à la portée du Peuple…

— Par Scarlett Jesus (*) —

Terminal de Croisières, Quai Foulon, Pointe-à-Pitre

les 17, 18 et 19 juin 2016.

La Pool Art Fair Guadeloupe :

un big Baz’Art à deux encablures du M’ACTe,

la Guadeloupe met l’Art à la portée du Peuple..

 

Après Bouillante (2011), Gosier (2012, 2013) et désormais Pointe-à-Pitre, s’est tenu pour la 7ème année consécutive un événement désormais inscrit dans le calendrier culturel des manifestations qui font date en Guadeloupe. Un rituel de juin, convivial, faisant suite à un mois de mai généralement agité, et qui se situe entre les R.V. aux Jardins et la Fête de la Musique. Instaurant, à travers une Fête populaire dédiée à l’Art, un « Pool » qui permet à « Frères Indépendants » de tisser des liens entre la Guadeloupe, la Martinique, New-York et Miami.

Il a fallu, pour Thierry Alet, concevoir un dispositif architectural complexe, de façon à répartir les 1200 m2 du Terminal de croisière. L’objectif était d’accueillir au mieux les 63 « stands » ayant vocation à abriter plus d’une centaine d’exposants qui, par leur présence, vont témoigner de la vitalité de l’art en Guadeloupe.

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La grande Caraïbe au cœur de l’économie maritime

— Par Max Pierre-Fanfan, Journaliste/Réalisateur, Écrivain —

sctl-2016-pastL’inauguration du troisième jeu d’écluses du canal de Panama aura lieu le dimanche 26 juin 2016 en présence du président de la République de Panama, Juan Carlos Varéla, de l’administrateur du canal Jorge Quijano, de 70 chefs d’État et de gouvernements de pays étrangers. En marge de cet événement de portée mondiale, le cluster GAT Caraïbes a organisé le premier salon caribéen du transport et de la logistique du 11 mai au 13 mai au Palais des congrès de Madiana en Martinique.

Ce fut un moment historique, à marquer d’une pierre blanche. « Nous étions restés – et cela beaucoup trop longtemps – le dos tourné à la mer », a avoué le vice-président du Cluster Maritime Martinique, Alain Linise.

Avec l’ouverture de la troisième écluse du canal de Panama; ainsi que le projet du grand canal interocéanique du Nicaragua (à horizon 2020); la construction du port de Mariel à Cuba; la Grande Caraïbe se retrouve au cœur de l’économie maritime. Une révolution qui favorise le développement des activités logistiques et conséquemment, renforcera le positionnement stratégique de cette région du globe.

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A3C : La Lettre du mois de février

amer_orangeAssociation des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe
4 impasse des Colibris
lotissement Pointe Savane
97231 Le Robert
Pointe Savane, le 19/02/2

QUAND LA GESTION DES DÉCHETS DEVIENT INDIGNE

 

Dimanche 31 janvier 2016, M. et Mme T. se rendent à la décharge de la Zone du Bac à Trinité. Ils y rencontrent un autre habitant du voisinage que nous appellerons R. et dont le véhicule comprend un certain nombre de pièces de métal. Comme R., M. et Mme T. sont refoulés parce qu’ils viennent jeter des pièces de métal.

L’explication qui est donnée est que l’entreprise qui collectait le métal, refuse de continuer, semble-t-il pour des questions de coût et d’écoulement.

Et, une fois de plus, nous découvrons qu’il y a les intentions et la réalité. Les entreprises sont ce qu’elles sont, mais le problème de fond est et reste – qu’on le veuille ou non – politique. Et pas seulement sur le plan des grands discours, mais aussi concernant la mise en œuvre de ces principes généraux. Si nous ne trouvons pas d’entreprises sur place, il faut les faire venir ou passer des contrats y compris de sous-traitance ou de franchise.

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