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Premières Assises Martiniquaises du bien vieillir

Analyse du positionnement d’Alain Jeanville

— Par Fernand Tiburce Fortuné

Ce sont donc  tenues  les 20 et 21 septembre les premières assises Martiniquaises du bien vieillir sous l’égide de la Collectivité Territoriale de la Martinique (CTM).

Alain JEANVILLE  nous en a fait un compte rendu.

Qui est Alain JEANVILLE, dont la discrétion sera quelque peu atteinte par ce qui va suivre, et qu’il m’en excuse ? Je connais bien Alain, il a été mon fidèle et compétent collègue au sein de la CGSS Martinique, quand j’y étais directeur-adjoint. Juriste averti,  il a commencé sa carrière à la Sécurité Sociale, comme cadre à la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (ex CNAV), laquelle Caisse Nationale, je l’ai vécu au travers de multiples réunions parisiennes, a essuyé les plâtres de la loi –provisoire- du 24 janvier 1997, instituant une prestation spécifique dépendance pour les personnes âgées.

En 1993, Alain Jeanville devenait ancien élève de cette grande  école, si sélective, qu’est L’ENESSS (l’École Nationale d’Études Supérieures de Sécurité Sociale). Les souvenirs sont lointains, mais je crois que j’ai définitivement été convaincu de son entier dévouement à la cause du Service Public et de sa volonté de sauver nos entreprises, et particulièrement nos TPE, quand il a mis tout son savoir dans l’Organisation de la mise en place, côté Sécurité sociale, de la fameuse LOOM (Loi d’orientation de l’Outre-Mer, en 2000).

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Des assises Martiniquaises du bien vieillir, pour quoi faire ?

— Par Alain Jeanville —

Il s’est tenu les 20 et 21 septembre, les premières assises Martiniquaises du bien vieillir sous l’égide de la CTM, avec pour ambition de construire une Martinique solidaire pour envisager le grand âge avec sérénité.

Comment ne pas se réjouir d’une telle initiative tant les enjeux et les défis posés par une telle transition démographique s’avèrent impactant pour notre Martinique ? Moi-même, dans un précédent article paru dans ce même journal en octobre 2020, je proposais de préparer en urgence notre population à cette mutation sans précédent.

C’est donc avec d’immenses attentes et d’espoirs que je me suis rendu à cette manifestation et je voudrais partager avec vous mes réactions mitigées.

Commençons par mes points de satisfaction qui sont au nombre de deux :

Nous avons eu droit une nouvelle fois, de la part de Claude-Valentin Marie, certainement le plus fin connaisseur du sujet, un rappel éclairant du contexte sociodémographique. Avec beaucoup de pédagogie, il nous a utilement présenté une nouvelle fois les données du problème ainsi que les enjeux qui s’y rattachent.

Ma deuxième grande satisfaction est venue des différents ateliers.

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Stigmatisation du créole, Code noir et populisme linguistique

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Stigmatisé par certains, méprisé ou dévalorisé par d’autres à tous les étages de la société haïtienne, le créole est depuis fort longtemps l’objet de préjugés tenaces, de clichés borgnes, de poncifs et de stéréotypes recyclés où le babillage sentencieux, côtoyant le « voye monte », sert souvent à masquer l’ignorance. Alors même que le créole est langue co-officielle depuis l’adoption à forte majorité de la Constitution haïtienne de 1987, et bien qu’il ait été introduit –avec de lourdes lacunes sur le plan didactique–, dans le système éducatif national par la réforme Bernard de 1979 au titre de langue d’enseignement et de langue enseignée, le créole a, en un paradoxe apparent, ses défenseurs et ses pourfendeurs tant parmi les locuteurs unilingues créolophones que parmi les bilingues créoles-français. L’observation de terrain révèle que depuis un certain temps, en Haïti comme en outre-mer, l’aménagement du créole est discrédité par les errements des « créolistes » fondamentalistes qui ont partie liée avec les pourfendeurs du créole au sens où dans leurs écrits comme dans leur approche de la « défense » du créole –approche bien des fois caricaturale et souvent sectaire et dogmatique–, ils alimentent le rejet stigmatisant du créole dans l’École haïtienne et dans le corps social.

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Revalorisation de 50 % de l’allocation de soutien familial dès novembre 2022

La monoparentalité est un fait social massif aux Antilles. Les familles dites «monoparentales » y représentent, aujourd’hui, plus de la moitié des familles dont un enfant au moins vit dans le foyer (55 % à la Martinique, 52 % à la Guadeloupe), soit plus de deux fois plus qu’en France hexagonale.

L’allocation de soutien familial (ASF) versée au parent qui élève seul un ou plusieurs enfants sans pension alimentaire sera revalorisée de 50 % dès le mois de novembre 2022. Cette mesure a été présentée dans une communication du ministre des Solidarités au Conseil des ministres du 14 septembre 2022. Le soutien des familles monoparentales fait en effet partie des politiques prioritaires du gouvernement.

Dès le mois de novembre, l’allocation de soutien familial (ASF) ou « pension alimentaire minimale » sera revalorisée de 50 %, elle passera de 122,92 € à 184,38 € par mois et par enfant. Cette prestation familiale est versée par la Caisse d’allocations familiales (Caf) ou la Mutualité sociale agricole (MSA).

Ce supplément d’allocation de soutien familial (ASF) ne sera pas pris en compte pour le calcul du revenu de solidarité active (RSA) et de la prime d’activité.

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« À tous ces gens-là »

De Philippe Besson à Jack Lang en passant par Boris Cyrulnik, Michèle Rubirola ou encore plusieurs élus issus de la majorité, plus d’une centaine de personnalités dénoncent, dans un texte que publie le JDD, les propos de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Caroline Cayeux. Cette dernière, lors des débats sur la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe en 2013, avait notamment décrit le mariage pour tous comme « un dessein qui va contre la nature ». Voici leur tribune :

« À tous ces gens-là »
« Le 14-Juillet, jour de la fête nationale, célèbre l’union de la nation autour des valeurs de la République : liberté, égalité, fraternité. Ces valeurs nous rassemblent tous pour défendre un même idéal consacré par notre Constitution en son premier article : “La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.”

Comment accepter les propos tenus par la ministre chargée des Collectivités territoriales à la veille de la fête nationale ?

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« En France, en 2022, des enfants et adolescents meurent de souffrance psychique par manque de soins et de prise en compte sociétale »

— Par Marion Robin & Pablo Votadoro Pédopsychiatres —

Le délitement des structures de soins empêche les soignants d’exercer leur fonction de dernier rempart contre les tentations suicidaires des jeunes, dont la hausse massive est attestée, alertent les pédopsychiatres dans une tribune cosignée par plus de 700 professionnels du soin aux enfants et adolescents.

ace à l’expansion massive des gestes suicidaires chez les adolescents et préadolescents, entre 2019 et 2021, attestée par Santé publique France (Analyse des indicateurs surveillés en continu, 7 février 2022), les services de pédiatrie et de pédopsychiatrie sont débordés. En France, en 2022, des enfants et adolescents, particulièrement des très jeunes filles, meurent de souffrance psychique par manque de soins et de prise en compte sociétale.

Le silence qui a suivi l’objectivation de ce problème sanitaire majeur en dit long sur l’indifférence mêlée d’impuissance d’une société consciente d’exposer sa jeunesse au désespoir. L’impact du Covid est une explication souvent avancée de manière un peu simpliste. Mais la psychiatrie, lieu d’accueil des souffrances psychiques, offre un point de vue plus étendu.

Pour nous qui soignons des adolescents, des causes complexes et cumulées étaient déjà identifiables avant la pandémie.

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« Homosexualités. Maillons de la chaîne d’Éros à Thanatos » par Stéphane Lelong

Comment se fait-il qu’un couple hétérosexuel puisse avoir un enfant qui deviendra homosexuel ? Pourquoi dans une même fratrie y en a-t-il qui seront « hétéros » et d’autres « homos » ? L’homosexualité féminine répond-elle symétriquement à l’homosexualité masculine ? Les homosexualités ont-elles le monopole d’une structure psychique particulière? Au-delà de ces questions centrales en psychanalyse, ce livre porte aussi sur une réflexion d’actualité : les nouvelles formes familiales. Le Mariage pour tous, ouvrant la possibilité d’adopter, puis la PMA pour toutes et peut-être à terme la légalisation de la GPA, feront-ils perdre l’âme de la famille traditionnelle ? Le désir d’enfant convoquant l’une des formes d’homoparentalité éclaire dans l’après-coup le noyau infantile du futur homosexuel. L’auteur met en tension homosexualités et homoparentalités dans le droit fil psychanalytique, en prenant ses distances avec les préjugés attachés à la sexualité et les discours séducteurs à la mode.

Psychanalyste, Stéphane Lelong est docteur en médecine, pédopsychiatre, psychiatre. Psychologue clinicien, il est docteur en psychopathologie fondamentale et psychanalyse. Il dirige la collection : « Clinique psychanalytique et Institutions » aux éditions L’Harmattan où il est auteur de : Fantasme maternel et folie (1998) ; Un psychanalyste dans le secteur psychiatrique (2005) ; L’inceste en question (2009) ; Période d’adolescence (2 tomes, 2013)

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Changer de nom de famille sera plus simple à partir du 1er juillet 2022

A partir du 1er juillet 2022, il sera possible de changer son nom de famille par simple déclaration à l’état civil. Une personne majeure pourra choisir de porter le nom de sa mère, de son père ou les deux. Cette procédure, introduite dans le code civil par la loi du 2 mars 2022 relative au choix du nom issu de la filiation, sera possible une fois dans sa vie. Un parent pourra aussi ajouter son nom à celui de son enfant, en informant l’autre parent. Si l’enfant a plus de 13 ans, son accord sera nécessaire.

À partir du 1er juillet 2022, toute personne majeure pourra changer de nom de famille simplement, en prenant, par substitution, le nom du parent qui ne lui a pas été transmis à la naissance et en déclarant son choix par formulaire à la mairie de son domicile ou de son lieu de naissance. Avant d’enregistrer ce changement, l’état civil laissera un mois de délai au demandeur, qui devra se présenter de nouveau en mairie pour confirmer cette décision, possible une seule fois dans sa vie.

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Plus diplômées que les hommes, les femmes perçoivent des salaires moins élevés

— Par Jean-Marc Lardoux, Agnès Palaric (Insee) —

Sommaire

  1. Les femmes sont davantage diplômées
  2. Les femmes accèdent moins souvent à des postes de cadres et sont moins rémunérées
  3. Les femmes vivent plus souvent seules, avec ou sans enfant(s)
  4. Encadré 1 – Près de 9 femmes sur 10 travaillent dans le tertiaire
  5. Encadré 2 – L’index de l’égalité professionnelle

En 2017, 1,7 million de femmes et 1,6 million d’hommes vivent en Bretagne. Plus nombreuses, les femmes sont en particulier largement majoritaires (58 %) parmi les personnes âgées d’au moins 65 ans. Cela s’explique par une espérance de vie à la naissance bien supérieure : 85,2 ans contre 78,7 ans.

Les différences et inégalités entre les personnes des deux sexes s’observent dans de nombreux autres domaines : l’éducation, le marché du travail, les conditions de vie (figure 1). Ainsi, les femmes sont plus diplômées, mais elles occupent moins souvent des postes de cadres.

Les femmes sont davantage diplômées

Les filles présentent de meilleurs résultats scolaires. En particulier, en Bretagne, elles ont un taux de réussite au bac général supérieur de trois points à celui des garçons.

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Ce qui change au 1er janvier 2022

Pensions de retraite : + 1,1 % au 1er janvier 2022

Compte tenu de la publication par l’Insee de l’indice des prix à la consommation hors tabac pour le mois d’octobre 2021, les pensions de retraite de base seront revalorisées de 1,1 % au 1er janvier 2022.

La revalorisation des pensions de retraite intervient au 1er janvier de chaque année.

Cette revalorisation de 1,1 % concernera toutes les retraites de base à l’exception de celles des avocats. Elle s’appliquera aux pensions des retraités du secteur privé, de la Fonction publique, des régimes spéciaux et des indépendants.

La règle de revalorisation annuelle des montants des retraites de base est inscrite dans le Code de la Sécurité sociale.

Cette hausse de 1,1 % a donc été calculée selon la formule qui correspond au rapport entre l’évolution de l’indice des prix à la consommation de novembre 2019 à octobre 2020 et celui de novembre 2020 à octobre 2021.

Par ailleurs, pour faire face à la hausse des prix de l’énergie et des carburants, les retraités qui perçoivent un montant de pension inférieur à 2 000 € nets par mois recevront une indemnité inflation d’un montant de 100 €.

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Principe de précaution

— Par Jean Gabard —

Il est aujourd’hui possible de faire valoir le principe de précaution quand un produit ou une mesure présente des risques pour l’environnement, pour la santé, ou simplement quand il y a doute sur ces derniers. Ne serait-il pas possible d’étendre ce principe aux questions de société et particulièrement quand il s’agit de l’éducation de nos enfants ?

Pendant des millénaires les humains ont veillé à ce qu’il y ait toujours au moins un homme aux côtés de la génitrice pour l’éducation d’un enfant et cela a peut-être commencé bien avant que l’on connaisse l’existence du géniteur, lorsque la femme, capable de ce qui apparaissait alors magique, était perçue comme une déesse. Il se pourrait que les humains aient déjà senti la nécessité de cette présence masculine pour compenser la toute-puissance fantasmatique féminine1. Quand les hommes font le lien entre l’acte sexuel et la naissance, ils vont, dans la plupart des cultures, se croire supérieurs2 et se donnent des raisons de dominer la femme et la nature qui, elle aussi, n’est plus divinisée. Avec la révolution du Néolithique, le patriarcat s’installe et la mère est placée sous l’autorité du père3.

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« J’ai rencontré Dieu sur Facebook », une déception amoureuse

Le patriarcat vs la fonction paternelle

— Par Roland Sabra —

Ahmed Madani était attendu. Avec impatience. «Illumination(s) », « F(l)ammes »  avaient enthousiasmé les publics d’ici et d’ailleurs. Des traces en témoignent sur Madinin’Art . Et il y a des déceptions amoureuses que l’on cache, que l’on refoule. Je croyais avoir oublié «  J’ai rencontré Dieu sur Facebook » vu dans le tourbillon avignonnais il y a aura bientôt trois ans. Bizarre !

De quoi s’agit-il ? Une mère, Salima (Mounira Barbouch), est allée, après plus de quinze ans d’absence, au bled pour y enterrer sa mère, non pas aux cotés du père mais près de sa grand-mère maternelle. Elle y a mis la main à la pâte, en participant au creusement de la tombe. De retour à Sevran, en banlieue parisienne, elle retrouve sa fille âgée de quinze ans, Nina ( Louise Legendre) qui, elle aussi frappée par un deuil, vient de perdre Kim sa meilleure amie, sa « presque jumelle ». Salima et Nina vivent seules. Le père de Nina, un « français de France », lui a donné son patronyme, Breton, est resté quelques temps, s’est déchiré avec sa femme, puis est parti pour une autre vie.

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Comment le gouvernement veut lutter contre les impayés de pensions alimentaires

La réforme est entrée en vigueur le 1er janvier. Les Caisses d’allocations familiales pourront désormais servir d’intermédiaires dans leur versement, dès la séparation, sans qu’il y ait eu d’impayés.

  • Le 1er janvier est entrée en vigueur la réforme du versement des pensions alimentaires.
  • Elle prévoit que la Caf, la Caisse d’allocations familiales, intervienne en cas de défaillance de l’ex-conjoint.
  • Ce système a fait ses preuves au Québec, où l’on ne compte plus que 4 % de pensions impayées.

Devoir se battre afin de récupérer l’argent prévu pour élever ses enfants. Une aberration à laquelle sont confrontées plus de 300.000 personnes chaque année. Car si un million de personnes en France doivent toucher une pension alimentaire pour leurs enfants, 30 à 40 % des pensions ne sont pas payées, pas versées intégralement ou réglées en retard. Un fléau qui touche en premier lieu les familles monoparentales, sachant que ces pensions représentent 20 % de leurs ressources. Et le fait de ne pas les toucher aggrave leurs conditions de vie, 33 % d’entre elles se trouvant dans la précarité.

Cette problématique avait fortement émergé lors du Grand débat national, lancé par le gouvernement en 2019.

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Fonction publique : le congé de proche aidant évolue

Agent public, vous envisagez de prendre un congé pour vous occuper d’une personne handicapée ou faisant l’objet d’une perte d’autonomie d’une particulière gravité ? Un décret paru au Journal officiel le 10 décembre 2020 fixe les conditions d’attribution et de renouvellement du congé de proche aidant ainsi que les modalités de son utilisation dans les trois fonctions publiques (fonction publique d’État, hospitalière et territoriale). Il précise notamment les cas de situations d’urgence pour lesquels les délais sont supprimés et les cas de reprise anticipée et de renoncement.

Ces mesures concernent les fonctionnaires titulaires et stagiaires, les agents contractuels de droit public, les magistrats de l’ordre judiciaire et de l’ordre administratif ainsi que les personnels médicaux, odontologiques et pharmaceutiques exerçant en établissement public de santé qui souhaitent bénéficier d’un congé de proche aidant pour assister une personne présentant un handicap ou une perte d’autonomie d’une particulière gravité.

Les conditions et les modalités

La durée du congé est fixée à 3 mois maximum renouvelables dans la limite d’1 an sur l’ensemble de la carrière.

Le congé de proche aidant se prend :

  • pour une période continue ;
  • pour 1 ou plusieurs périodes fractionnées d’au moins 1 journée ;
  • sous la forme d’un service à temps partiel.

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« Je suis la femme de ma vie », par Héloïse Facon

« Le mot amour n’a pas du tout le même sens pour l’un et l’autre sexe et c’est là une source de graves malentendus qui les séparent. Byron a dit justement que l’amour n’est dans la vie d’un homme qu’une occupation, tandis qu’il est la vie même de la femme. » (Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe, « L’amoureuse »)

D’après l’idéal romantique, la femme doit, pour être heureuse et complète, trouver « l’homme de sa vie ». On entend souvent dire que les femmes désirent absolument se mettre en couple et fonder une famille, tandis que les hommes seraient plus réticents à s’engager. Pourtant, les hommes ont davantage intérêt que les femmes à se marier. Les hommes mariés gagnent plus d’argent, vivent plus longtemps et sont en meilleure santé que les hommes célibataires. Inversement, le mariage n’a pas d’impact positif sur le salaire, l’espérance de vie ou la santé des femmes, et il peut représenter un frein pour leur carrière.

Pourquoi le mariage profite-t-il davantage aux hommes ? Dans le couple hétérosexuel traditionnel, l’homme bénéficie du soutien actif de sa compagne.

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Pourquoi 80% des violences conjugales sont classées sans suite

— Par Ségolène Forgar —

Brigitte Grésy, la présidente du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE), a rappelé jeudi les dysfonctionnements de la justice et de la police en matière de violences contre les femmes.

Marquée par la crise sanitaire, l’année 2020 observe aussi une nette augmentation des violences conjugales. Comme le relève Public Sénat, un rapport publié en octobre fait état de 140.000 constatations de violences conjugales en 2020, contre 100.000 en 2018. «La hausse du chiffre est peut-être également le fait d’une plus grande dénonciation», a noté Brigitte Grésy, présidente du Haut conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE), auditionnée jeudi 19 novembre par la délégation aux droits des femmes. «Toutefois nous voyons que seulement 18% des mains courantes donnent lieu à des investigations, et 80% des plaintes sont classées sans suite.»

Lire aussi : La 21e campagne pour l’élimination des violences faites aux femmes est lancée en Martinique

Mais la faute à qui ? À quoi ? Aux dysfonctionnements des systèmes judiciaire et policier, si l’on en croit un rapport commandé par le gouvernement à l’Inspection Générale de la Justice (IGJ) et rendu public en novembre 2019.

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Comment les enfants choisissent-ils leurs amis ?

—Par Kevin DITER, post-doctorant, chaire « enfance, bien-être et parentalité », École des hautes études en Santé publique (EHESP) —

À l’instar des adultes, les enfants sont loin d’avoir des pratiques démocratiques quand il s’agit d’amitié et sont très sensibles aux jugements de leur entourage. Explications.

« Il manque un temps à ma vie / Il manque ton rire, je m’ennuie / Il me manque toi, mon ami, mon alter ego », chantait Jean‑Louis Aubert en 2001. Si cette chanson de Jean‑Louis Aubert est peu connue des enfants – et est souvent associée « à un truc de vieux » comme ils me l’ont agréablement fait remarquer lors d’un cours de musique – son titre et son refrain sont en revanche très présents dans leur réalité quotidienne.

C’est le cas notamment lorsqu’ils s’amusent à classer leurs camarades par niveau d’affinité dans des catégories aussi différentes, précises et hiérarchiques que « meilleur ou vrai ami », « ami », « copain » ou « juste copain ».

À l’instar de celles des adultes, les pratiques affectives et amicales des enfants ne sont pas démocratiques, tant s’en faut. Les garçons et les filles reconnaissent très difficilement pouvoir « tomber ami ou tomber même meilleur ami » (sic) de tout un chacun, quels que soient son âge, son sexe, ses activités récréatives préférées ou encore son apparence.

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Dans « La puissance des mères », Fatima Ouassak politise la maternité

Fatima Ouassak est politologue, cofondatrice et porte-parole de Front de Mères, premier syndicat de parents d’élèves des quartiers populaires.  Elle préside également le réseau Classe/Genre/Race, qui lutte contre les discriminations subies par les femmes descendantes de l’immigration postcoloniale.  Dans son livre « La puissance des mères », à paraître le 27 août 2020, elle invite les mères « à se muer en sujets politiques ». 

Connaître Fatima Ouassak par ses propres mots : ci-dessous un court extrait d’interview 

« Je suis née au Maroc puis j’ai grandi à Lille Sud, l’un des quartiers les plus populaires de la ville, dans une cité autour d’une usine. Mon père est arrivé le premier en France, comme beaucoup d’immigrés. Il a travaillé dans une usine de métallurgie. Ensuite, dans les années 1970, il a fait venir sa famille dans le cadre du regroupement familial. J’étais petite, j’ai grandi dans cette cité ouvrière où vivaient beaucoup de Marocains, notamment de notre région du Rif.

Était-ce une enfance heureuse ?

Oui, très. Même si j’ai vraiment grandi dans le béton.

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Sciences sociales : nouveautés du 14 juin 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Littératures : nouveautés du 14 juin 2020

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Confinement et tâches domestiques : « Une augmentation des inégalités dans le couple est à craindre »

A la maison, où les femmes en font toujours plus, la situation pourrait s’aggraver. Et si cette période de confinement était l’occasion de tout remettre à plat ?

« Ça va être très, très long. » Lorsqu’Adélie* nous écrit, au troisième jour du confinement imposé par la crise sanitaire du Covid-19, elle est déjà excédée. Dans son appartement de la région lyonnaise, cette professeure des écoles se sent crouler peu à peu sous les tâches domestiques : faire les repas, le nettoyage, les lessives, occuper ses deux enfants de 12 et 9 ans, surveiller leurs devoirs…, sans beaucoup d’aide de la part de son conjoint. Et la trentenaire, dépitée, de raconter :

« Il y a quelques mois, après moult engueulades, j’avais réussi à imposer un partage des tâches plus équitable, nécessaire car avec mon travail et les trajets cela devenait ingérable. Mais depuis le confinement, le partage a volé en éclats et je me retrouve, comme avant, à devoir faire presque tout. »

>Ses obligations professionnelles passent au second plan. « J’ai moins de travail que mon conjoint, car j’ai une classe de maternelle et donc pas de cours vidéo à réaliser à distance.

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Covid-19 : « Un confinement de plus de dix jours peut causer des syndromes de stress post-traumatique »

— Par Diane Berger —

A quoi s’attendre quand on demande à la population d’un pays entier de rester chez elle pendant dix jours, deux semaines, un mois, voire plus ? Quels vont être les effets sur son mental, sur ses comportements sociaux ? Et quelles pathologies pourraient apparaître ?  

Alors qu’un milliard de personnes sont désormais confinées dans le monde, depuis ce mardi 17 mars en France, pour limiter la propagation du Covid-19, la psychologue Catherine Tourette-Turgis a décortiqué les études scientifiques sur les effets psychiques de la quarantaine. Et la fondatrice de l’Université des patients, directrice du master en éducation thérapeutique à Sorbonne-Université, veut rappeler l’importance du soutien face à un phénomène qui peut être aussi difficile à vivre qu’une catastrophe naturelle.

Que sait-on de l’effet du confinement sur notre psychologie aujourd’hui ?

 

D’abord, on peut se fonder sur une enquête nationale qui a été réalisée en Chine, pendant le confinement, sur la population générale, dans les 36 provinces : elle vient de paraître, à partir de 52 730 réponses, sur un auto-questionnaire en ligne. Il fallait valider la fréquence de l’anxiété, de la dépression, les symptômes physiques… 

On sait que 35% des répondants ont présenté un stress psychologique modéré.

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Concilier vie professionnelle et vie familiale, un calvaire pour plus de six femmes sur dix

— Par Grégoire Normand —

« Quand elles travaillent, les femmes déclarent deux fois plus souvent que les hommes qu’être parent a des conséquences sur leur situation professionnelle » explique l’Insee.

45% des femmes qui ont des enfants affirment qu’être parent a des conséquences sur leur vie professionnelle contre seulement 23% chez les hommes.

Réussir à mener une vie professionnelle et familiale peut se révéler être le parcours du combattant. Selon une étude de l’Insee publiée ce vendredi 6 mars, les femmes qui ont des responsabilités familiales, en s’occupant d’un ou plusieurs enfants, occupent moins souvent un emploi que celles qui n’en n’ont pas. Surtout, les hommes, qui ont également des enfants, sont plus souvent en emploi que les autres. De telles disparités mettent en exergue les disparités toujours bien ancrées au sein du couple.

Les ouvrières en première ligne

Il existe également des disparités au sein même des catégories socioprofessionnelles. Ainsi, seulement 54% des femmes ouvrières qui ont des responsabilités familiales sont en emploi, contre 74% pour celles qui n’ont pas d’enfant à charge. C’est l’écart le plus marqué. Chez les cadres, ce fossé est beaucoup plus réduit.

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Caraïp’hop 2019: Hip-hop & Créations

Vendredi 25 octobre 2019 à 20h Tropiques-Atrium

La Hip-hop se met au service de la création chorégraphique. Le vendredi 25 octobre 2019, la salle Frantz Fanon de Tropiques Atrium accueille 3 créations hip-hop qui vont faire bouger les lignes et chambouler les corps. Rendez-vous 20h.

Paternité – Flexx (Martinique)

Je me perds à l’idée d’être père, et de faire paire contre… « mes pairs »

« Paternité », est un solo chorégraphique utilisant les diverses techniques de danse hip-hop associées à l’écriture et l’influence de la danse Contemporaine. Cette chorégraphie est née d’une réflexion autour du questionnement de la paternité lancée par les appréhensions, les commentaires et les préjugés dans la société martiniquaise, et partout ailleurs. La vision de la parentalité de l’homme, sa réputation, son rôle, son engagement, sa présence sont en permanence remis en question.

Sodabicachiripunch – Kevin Marie-Jeanne, Flaurent Malakapi et Elias Wokawui (Martinique I Guyane I Togo)

Première! Que ce soit près du fleuve, sur la terre rouge ou en plein centre-ville, le monde subit l’évolution négative de la société. Ce jour où mère Nature reprend ses droits et dévaste notre planète, des rescapés font naufrage sur une terre inconnue, une terre méconnaissable, sans nom.

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Violence juvénile : engageons le débat de fond!

— Par Marie-Laurence Delor —

Je veux d’abord saluer la volonté commune affichée de nos députés et sénateurs (cf. déclaration commune du 29 juillet 2019 à l’initiative du Maire de Fort-de-France) – qui nous a tant fait défaut sur d’autres dossiers cruciaux – de ne parler que d’une seule voix face au fléau de la violence qui endeuille tant de familles et les plonge dans la détresse. Si l’exigence d’une « solution globale », au delà de l’urgence, fortement exprimée par nos parlementaires dans leur déclaration commune est une position à laquelle on ne peut que souscrire, elle se trouve, malheureusement, quelque peu biaisée par une posture qui me semble équivoque, puisqu’on à l’air de s’en remettre complètement à Paris, et par une tonalité sécuritaire dominante. C’est là, on peut le présumer, la marque d’une absence de stratégie territoriale localement et collectivement pensée, l’aveu d’une impuissance à influer sur le cours des choses. C’est sans doute cela, qui associé à sa propre inertie, explique que la société civile martiniquaise est encore dubitative, d’autant que « le mal » continue à progresser…

Il faut, j’en suis absolument convaincue, engager le débat de fond pour lever toutes les hypothèques.

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