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A propos de la « lexicographie borlette » du MIT Haiti Initiative

La « lexicographie borlette » du MIT Haiti Initiative n’a jamais pu s’implanter en Haïti dans l’enseignement en créole des sciences et des techniques

— Par Robert Berrouët-Oriol,  linguiste-terminologue —

À la mémoire de Pradel Pompilus,
pionnier de la lexicographie créole
et auteur, en 1958, du premier « Lexique créole-français » 
(Université de Paris).

En hommage posthume à André Vilaire Chery, éclaireur avisé et rigoureux de la lexicographie haïtienne contemporaine, auteur du « Dictionnaire de l’évolution du vocabulaire français en Haïti » (tomes 1 et 2, Éditions Édutex, 2000 et 2002).

« (…) il n’est pas de production de connaissance robuste et fiable hors du collectif de scientifiques qui s’intéressent aux mêmes objets, faits et questions. La connaissance scientifique doit être mise à l’épreuve et vérifiée par des collègues ou pairs compétents, à savoir ceux qui sont préoccupés par les mêmes questions ou sont pour le moins familiers de la démarche scientifique concernant la matière spécifique (…). » (« Les sciences et leurs problèmes : la fraude scientifique, un moyen de diversion ? », par Serge Gutwirth et Jenneke Christiaens, Revue interdisciplinaire d’études juridiques 2015/1 (Volume 74.)

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La journaliste et romancière québécoise Denise Bombardier est morte

Féministe engagée, la Québécoise s’était opposée, seule, en 1990 lors de l’émission littéraire « Apostrophes » à Gabriel Matzneff, dont les écrits faisaient l’apologie des relations sexuelles avec les enfants et les adolescents.

Denise Bombardier, née Marie Yvette Louise Denise Bombardier le 18 janvier 1941 à Montréal et morte le 4 juillet 2023 dans la même ville, est une polémiste, chroniqueuse, romancière, essayiste, productrice et animatrice de télévision québécoise. Elle a travaillé pour la chaîne de télévision francophone Radio-Canada pendant plus de 30 ans.

Biographie
Formation
Denise Bombardier était la fille de Jean-Louis Bombardier, radio-technicien, et de Simone Desormiers. Ils résidaient dans la paroisse St-Denis située sur le Plateau-Mont-Royal à Montréal.

Denise Bombardier obtient un baccalauréat en arts en 1964, une maîtrise en science politique de l’Université de Montréal en 1971 et un doctorat en sociologie de la Sorbonne en 1974.

Son intérêt pour la politique se manifeste aussi par un engagement militant. En 1963, elle agit en tant que présidente de la section de l’Université de Montréal du Rassemblement pour l’indépendance nationale.

Carrière télévisuelle
Radio-Canada
Elle commence sa carrière comme recherchiste pour l’émission télévisée Aujourd’hui de Radio-Canada.

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Les défis contemporains de la lexicographie créole et française en Haïti

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

La parution en Haïti, dans Le National du 21 juillet 2021, de notre « Essai de typologie de la lexicographie créole de 1958 à 2022 » a retenu l’attention d’un lectorat divers découvrant pour la première fois que le créole haïtien avait fait l’objet d’un si grand nombre de dictionnaires et de quelques lexiques ces soixante dernières années. Issu d’un ample travail de recherche documentaire, l’« Essai de typologie de la lexicographie créole de 1958 à 2022 » est le premier inventaire général de la production lexicographique créole couvrant cette période. Ce travail de recherche, par la consultation de nombreuses sources documentaires en des lieux distincts, a permis d’identifier 64 dictionnaires et 11 lexiques, soit un total de 75 ouvrages. Pourtant, en dépit de leur nombre élevé, ces ouvrages sont majoritairement très peu connus voire inconnus en Haïti, notamment dans le système éducatif national où le dictionnaire, idéalement, est censé être un indispensable outil d’accompagnement de la transmission des savoirs et des connaissances. Dans le prolongement de l’« Essai de typologie de la lexicographie créole de 1958 à 2022 », le présent article éclaire davantage la catégorisation des ouvrages recensés et il aborde les défis actuels de la lexicographie haïtienne tant au plan institutionnel et professionnel qu’à celui de la méthodologie de la lexicographie instituée comme domaine scientifique de production dictionnairique.

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Appel d’un collectif d’écrivains : il faut barrer la route au retour de l’emprise mortifère du duvaliérisme en Haïti

— Par un collectif d’écrivains, enseignants-chercheurs, universitaires, essayistes, acteurs socio-professionnels et citoyens engagés —

Notre pays que voici vit les heures les plus sombres de son histoire depuis la défaite de la dictature duvaliériste en 1986. Les nouvelles rapportées quotidiennement par la presse nationale l’attestent au défilé mutique des corbillards : massacres impunis commis par les gangs armés dans les quartiers populaires, violente répression des manifestations pacifiques du fait de la Police nationale d’Haïti instrumentalisée par l’actuel Exécutif, décapitation de l’appareil judiciaire, mise en coma du Parlement, assassinats sélectifs en pleine rue, intensification des enlèvements contre rançon, etc. Comme au temps funeste de Papa Doc Duvalier, il semble venu le temps de se parler par signes. Et la peur et l’angoisse se réinstallent dans les foyers, les parents hésitent à envoyer leurs enfants à l’école, et tôt en fin de journée les paisibles habitants des principales villes du pays se barricadent chez eux, craignant d’être la cible des gangs de rue et des zenglendos recyclés dans les basses œuvres du pouvoir politique.

Notre pays que voici a mal à l’idéal du vivre ensemble légué par les fondateurs de la Patrie en 1804.

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Monsieur le Président, nous n’avons pas voté pour ça

— Par Les invités de Mediapart Blog —

Dans un appel confié à Mediapart, trente-trois personnalités de la société civile ayant voté pour Emmanuel Macron en 2017 lui demandent le retrait de projets de lois qui font «reculer les libertés d’information, d’opinion, de croyance, d’éducation, d’association, de manifestation et de contestation».

En 2017, nous avons voté pour vous. Certains dès le premier tour en adhérant à votre promesse d’une rupture libérale et progressiste avec des politiques autoritaires et conservatrices. Les autres au second tour pour faire barrage à la candidature d’une extrême-droite nationaliste, xénophobe et raciste.

C’est au nom de ces votes que nous vous interpelons, dans la diversité de nos sensibilités. Car, au prétexte d’une illusoire sécurité face aux désordres du monde, le gouvernement et la majorité qui agissent en votre nom sont en train de restreindre nos libertés fondamentales. Celles qui garantissent la vitalité de la démocratie française, permettant la libre expression des critiques, protestations et oppositions.

Les projets de lois dites « Sécurité globale » et « Séparatisme », devenue « Loi confortant les principes républicains », font en effet reculer les libertés d’information, d’opinion, de croyance, d’éducation, d’association, de manifestation et de contestation.

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Le 25 septembre, journée nationale d’hommage aux harkis.

Un harki, prononcé /ʔaʁki/ (de l’arabe حركي, harkī), désigne, au sens strict, un individu servant en Algérie française dans une formation paramilitaire.

Harki désigne par extension une partie des supplétifs engagés dans l’armée française durant la guerre d’Algérie sans avoir le statut de militaires. Les « harkas », formations très mobiles, sont d’abord employées localement pour défendre les villages, puis constituées en commandos offensifs sous la responsabilité d’officiers français. Les harkis comme les autres supplétifs obtiennent le statut d’anciens combattants en France par une loi du 9 décembre 1974 s’ils habitent en France et à partir du 23 juillet 2010 s’ils habitent en Algérie.

La France s’engage à accueillir tous les harkis et leur famille rapprochée après la guerre d’Algérie, mais revient sur l’engagement à la suite des accords d’Evian. Seuls 42 500 harkis trouvent finalement refuge en France métropolitaine. Les harkis et leurs descendants représenteraient en 2012 entre 500 000 et 800 000 personnes en France.

Les présidents français, à partir de Jacques Chirac, s’expriment publiquement sur l’abandon des harkis par la France. Abdelaziz Bouteflika affirme en 2005 que « les enfants des harkis ne sont pas responsables des actes de leurs parents » ; des lois empêchent cependant l’accès des descendants de harkis à certaines fonctions, en particulier politiques.

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Un appel de Vincent Lindon: «Comment ce pays si riche…»

— Par Fabrice Arfi —

Le comédien a confié à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne). Un texte puissamment politique, avec un objectif: ne pas en rester là.

«Spécialiste en rien, intéressé par tout », comme il se définit lui-même, Vincent Lindon cultive une parole publique rare que la crise insensée que nous vivons a libérée. Radicalement absent des réseaux sociaux – il n’est ni sur Facebook, ni sur Twitter, ni Instagram, ni nulle part de ce genre –, le comédien a décidé de confier à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne).

Ce n’est pas un comédien qui s’exprime ici, et encore moins un artiste coincé dans son écosystème, celui de la culture ; le mot est d’ailleurs absent de son texte.

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Muhammad Yunus : « La crise du coronavirus nous ouvre des horizons illimités pour tout reprendre à zéro »

— Par Muhammad Yunus, Économiste, Prix Nobel de la Paix 2006 —

L’économiste et Prix Nobel de la paix 2006 appelle, dans une tribune au « Monde », à repenser le monde de l’après. Pour lui, la reconstruction doit être sociale et écologique, pour éviter une catastrophe qui pourrait être bien pire que l’actuelle.

Tribune. L’épidémie de Covid-19 est en train d’infliger à notre monde des dégâts incommensurables. Mais aussi considérables que soient ces dommages, c’est également une occasion unique qui se présente à nous. Le monde entier doit répondre à une question décisive. Il ne s’agit pas de savoir comment relancer l’économie. Nous avons la chance d’avoir la réponse à cette question, forts d’expériences probantes en la matière. La vraie question est celle-là : faut-il revenir au monde tel qu’il était avant l’arrivée du coronavirus ? Ou bien le repenser ? La décision nous appartient.

Inutile de le rappeler, le monde d’avant le coronavirus nous était néfaste. Avant qu’il accapare toute l’attention médiatique, l’humanité se préparait à une avalanche de tragédies. La catastrophe climatique allait rendre la planète impropre à la vie humaine, le compte à rebours avait commencé ; l’intelligence artificielle nous conduisait tout droit vers le chômage de masse ; la concentration des richesses atteignait des niveaux explosifs.

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« Désintégration », texte : Ahmed Djouder, m.e.s. : Kheiredinne Lardjam

— Par Dominique Daeschler —

Ce texte coup de poing joué au festival d’Avignon 2019 et repris en tournée arrive à point nommé pour parler Algérie, colonialisme et « indépendances » entendues comme responsabilités sociétales et citoyennes.
Nourri de l’histoires familiale, Ahmed Djouder qui appartient à la génération des « nés en France », a cherché à retrouver sa part algérienne, à tout remettre en place, pour conjuguer le ici et là -bas sur un mode libératoire.

Lire aussi: Un entretien avec Kheiredinne Lardjam

C’est à cette génération que Djouder donne d’abord la parole, montrant combien son éducation est pleine de référents de là-bas, combien le mode vie familial est différent. Il leur faut assembler les morceaux d’un puzzle. Ils sont comme des arbres qu’on planterait sans racines, confiés, avec la foi du charbonnier à la greffe ou au marcottage. Ils racontent leurs parents avec tendresse, humour et déchirement. Cette conscience d’une « identité flinguée » les conduit à analyser cette peur des désirs ancrée dans la culture des pères et à fustiger les tabous.
Comme logiquement appelée – et c’est talent de mise en scène d’en extraire le sens d’un parcours – surgit la génération qui a participé à la reconstruction de la France.

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« Primitivismes; une invention moderne « 

— Par Philippe Dagen —

Dans un moment où l’histoire des cultures est en cours de réécriture et ne peut plus être réduite à la chronique des avant-gardes occidentales, et alors que les études postcoloniales ont plusieurs décennies d’ancienneté, une notion est demeurée jusqu’ici à l’abri de toute révision critique : primitivisme. Le mot est d’usage courant dans la langue de l’histoire de l’art autant que dans celle de la critique et du marché de l’art actuel. La notion dont il est dérivé, primitif, ne saurait plus être employée. Mais primitivisme résiste, fort de l’autorité qu’acheva de lui conférer une exposition célèbre du MoMA de New-York en 1984 et les noms de ses plus fameux artistes – Gauguin, Matisse, Picasso, Kirchner, Nolde, Kandinsky, Klee, Miró, Giacometti, etc. – et de ses plus illustres écrivains – Jarry, Apollinaire, Cendrars, Tzara, Breton, Éluard, etc. Aussi est-il nécessaire de mettre à nu tout ce qu’il contient de sous-entendus et de stéréotypes depuis que primitif, dans le dernier tiers du XIXe siècle, est une notion centrale de la pensée occidentale. Premier constat flagrant : le colonialisme des puissances européennes, avec ce qu’il suppose de racisme et de conquêtes, est la condition nécessaire du développement de l’ethnologie, de l’anthropologie et des musées.

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Parutions ! nouveautés du 7 juillet 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Parutions : nouveautés du 1er juillet 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Élire Donald Trump ou défier le récit des puissants

 — Par Lyonel Icart —

Elire Donal Trump
ou

Défier le récit des puissants1 :

 
C’est le titre du livre du cinéaste engagé Ken Loach, palme d’or au festival du film de Cannes en 2016. Jamais titre ne fut plus approprié pour décrire ce qui se passe dans le monde occidental ces jours-ci. Après les référendums2 danois, irlandais, français, néerlandais rejetés par les peuples mais fourgués à ce vulgum pecus par voie parlementaire ou en les faisant revoter, c’est comme si les peuples avaient décidé de s’attaquer au cœur de l’Empire. Si la surprise du Brexit s’apparentait au rat qui quitte le navire, la commotion de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis donne peut-être l’impression que c’est le capitaine lui-même qui abandonne le navire. Qu’en est-il réellement ?

Quand la classe moyenne arrive sur la scène politique pour faire valoir son point de vue, cela s’appelle une révolution. On l’a vu au Québec en novembre 1976 lorsque le Parti Québécois a pris le pouvoir. Le visage du Québec s’en est trouvé profondément, et à jamais, modifié.

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« La ronde de sécurité », une pièce de Guy Froissy, m.e.s de José Exélis

EPCC-Atrium le 11/06/2015 à 20 h

ronde_de_nuitUne reprise 22 ans après sa création en Martinique ou l’art de faire du neuf avec du vieux? 🙂

Une nuit, à proximité d’une cité dans un parking, un homme se promène quand surgit de l’ombre un homme armé. L’homme au fusil commence une interrogatoire musclé qui peu à peu, tourne au rapport de forces, au cauchemar psychologique. Une mise en abyme de deux hommes.
D’où viennent-ils ces inquisiteurs, censeurs, justiciers d’un jour, professeurs de savoir-faire et autres redresseurs de tort ?
Qui sont-ils pour s’arroger le droit de fouiner dans la vie des autres et d’en disposer ; pour émettre, sans douter, tant d’avis péremptoires et jugements définitifs ?
Le citoyen vigile de La Ronde de sécurité est le produit que sécrète une société malade de ses peurs, de ses faiblesses, de sa brutalité et de sa haine : ses monstres.

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Lamentin Jazz Project 13ème Edition : 19 mai – 24 mai 2015

lamentin_jazz_project— Dossier de presse —

La création et la pratique de la musique de Jazz ainsi que les espaces de spectacle sont nombreux dans la Caraïbe. Nous citerons par exemple les festivals de Jazz suivants :

Martinique : Matinik Jazz Festival, Lamentin Jazz Project et Biguine Jazz,
Guadeloupe :Ilojazz,
Sainte-Lucie : Jazz in the South, Saint-Lucia Jazz and Arts Festival,
Haïti : Festival International de Jazz de Port-au-Prince,
Barbade : NANIKI Caraïbes jazz Safari,
Trinidad and Tobago : Trinidad and Tobago Jazz Experience,
Dominique : Dominicas ‘ jazz’ N créole …

– Les musiciens de jazz caribéens sont nombreux et leur talent indéniable est démontré sur bien des scènes internationales!

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« Le Morne était le Monde »

Samedi 8 novembre, 19h – La Purgerie du Domaine de Fonds Saint-Jacques

joby_bernabeThéâtre & Arts de la Parole création inédite – Co-production Accueil en résidence : Compagnie CAHPA | La ferme du Vasais, Saint Jean de Monts. Avec le soutien de la Direction des Affaires Culturelles de Martinique De l’autre, les voyages, la métropole, l’Afrique, les événements de 68, le théâtre des années 70, le retour au pays natal, et l’engagement artistique.
Un cercle qui ramène toujours à l’essentiel, comme le manège du chouval bwa, symbole de la vie qui tourne en dépit des vents contraires.
Entre récit de vie, autobiographie fantasmée, poésie et musique, « Le Morne était le Monde », est le fruit de ces différentes rencontres.
NAISSANCE DU PROJET
Ce nouveau projet, proposé et porté par l’arc, scène conventionnée de Rezé, fait suite à une longue série d’initiatives prises par l’arc, en accord et avec le soutien de la Direction des Affaires Culturelles de Martinique, pour promouvoir la diversité de la création artistique de la Martinique, provoquer des rencontres entre artistes martiniquais et métropolitains, emprunter de nouveaux chemins, dépasser les frontières.

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Désignons un Mauricien à la tête de la francophonie

— Par Collectif —

francophonieVenant d’horizons divers, nous sommes profondément attachés aux langues et cultures du monde, dont la langue française et les cultures qui lui sont associées. Cet attachement nous amène, aujourd’hui, à nous engager pour l’avenir de la francophonie. « Ma patrie, c’est la langue dans laquelle j’écris », disait le pamphlétaire royaliste Antoine de Rivarol (1753-1801).

Ecrivains, artistes ou penseurs, nous exprimons ici notre volonté de voir la francophonie défendre toujours davantage les valeurs humanistes de la diversité culturelle, de la libre création, de l’échange entre les individus et, à travers eux, entre les cultures⋅

Nous sommes convaincus que la francophonie, pour être exemplaire vis-à-vis des nations et des peuples qui luttent pour préserver le droit à la diversité culturelle et linguistique et au respect des identités, doit rompre le cercle de la realpolitik et des rapports de force, qu’ils viennent du Nord comme du Sud.

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A peine sauvé, l’euro est déjà trop fort

Par Dominique Albertini

C’est la rançon du succès, ou plutôt de la survie : l’euro est fort. La monnaie unique s’apprécie à mesure que se dissipent les inquiétudes sur sa pérennité. Au point que, dans les milieux d’affaires et certains gouvernements, on s’inquiète ouvertement d’un redressement trop rapide, qui étoufferait la reprise économique en renchérissant les exportations européennes.

Certes, à 1,34 dollar, l’euro est dans sa moyenne de long terme. Loin encore du maximum de 1,6 dollar atteint en juillet 2008, ou du pic du printemps 2011, juste sous les 1,5 dollar. Mais la tendance constatée depuis l’été 2012 (+10% par rapport au dollar, +25% par rapport au yen) est-elle soutenable, si elle se prolonge ?

Preuve que cette crainte n’a rien de farfelu, elle a été relayée mi-janvier par Jean-Claude Juncker lui-même. S’exprimant devant des hommes d’affaires, le président de l’Eurogroupe (remplacé depuis par le néerlandais Jeroen Dijsselbloem) a estimé que, «pour les entreprises qui exportent à l’extérieur de l’Union européenne, le taux de l’euro est dangereusement haut». Au sommet de Davos, vendredi dernier, c’est le ministre de l’Economie français, Pierre Moscovici, qui s’est exprimé en ce sens.

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Mariage pour tous : la Gestation pour autrui ne doit pas être le bouc émissaire

  

Par Elisabeth Badinter, philosophe Irène Théry, sociologue, EHESS

Dans une tribune (Le Monde du 12 décembre), un groupe de personnes se réclamant du féminisme a pris le parti de diviser les couples homosexuels et de désigner des boucs émissaires en opposant gestation pour autrui (GPA) et procréation médicalement assistée (PMA). Selon elles, la GPA n’aurait rien à voir avec l’infertilité et serait au centre de la domination des hommes sur les femmes, des riches sur les pauvres, et son évocation serait responsable de la frilosité supposée du gouvernement à légaliser l’accès des couples de femmes à la PMA.

Pourquoi tant d’amalgames alors que nul ne demande que la légalisation de la GPA en France soit inscrite dans le projet de loi ? La GPA est une pratique reconnue comme partie intégrante de la PMA par l’Organisation mondiale de la santé. Elle mérite à l’avenir un débat informé et serein. Ce débat devra dénoncer avec force tous les cas où des femmes sans droits, poussées par le besoin dans les griffes d’intermédiaires sans scrupules, sont privées de leur pouvoir de décision et interdites de toute relation avec les couples pour lesquels elles portent un enfant.

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Daniel Boukman , un héros martiniquais

par Raphaël Confiant,

 

J’ai rencontré l’écrivain martiniquais Daniel Boukman en Algérie, en 1974, lorsque, comme bon nombre de jeunes étudiants antillais de cette époque, j’avais décidé de tout larguer pour rejoindre le rêve de la Révolution algérienne alors dirigée par le président Houari Boumédienne. Avant moi, il avait accueilli, d’une année sur l’autre, des Martiniquais, des Guadeloupéens, des Guyanais, quelques Haïtiens même.

Une décennie venait de s’écouler après l’indépendance de ce pays (1962) au terme d’une guerre de libération sanglante de huit ans qui avait vu périr un million d’Algériens. Je me souviens de l’arrivée du ferry, à bord duquel j’avais embarqué à Marseille, dans la rade d’Alger la Blanche, et, dans le lointain de cette fin d’après-midi d’octobre, la Casbah et ses demeures mauresques qui surplombaient orgueilleusement la ville européenne. Au contrôle douanier, à la rudesse plutôt des douaniers envers les nombreux immigrés algériens qui rentraient au bled pour de courtes vacances, immigrés qui faute d’argent avait voyagé sur le pont, je compris que quelque chose clochait. Avec moi, les douaniers se montrèrent chaleureux, le souvenir de Frantz Fanon étant encore dans toutes les mémoires.

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Quelles réponses aux appels à projets de Gérard Lockel, David Murray et Kenny Garrett ?

 — Par Alain Maurin —

 Début 2012, publication du dernier ouvrage de Gérard Lockel, véritable livre testament et guide de lecture pour comprendre l’univers du gwoka et déchiffrer les clés et les paradoxes du gwoka moderne. Génie autodidacte non reconnu au plan local mais dont l’œuvre autorise à le classer dans le gotha mondial des musiciens qui ont apporté quelque chose de nouveau à la musique, Gérard Lockel est un trésor humain vivant, poursuivant encore aujourd’hui ses offrandes de contribution à la constitution de la musique guadeloupéenne.

Mars 2012, sortie mondiale de l’album Seeds from the underground, nouvel opus du saxophoniste américain Kenny Garrett, salué et applaudi par la critique internationale. L’ex sideman de Miles Davis n’est pas le premier venu de la planète jazz. Relatant les propos recueillis lors d’un entretien récent, Bruno Pfeiffer journaliste passionné de jazz depuis plus de trente ans, rappelle s’il en est besoin que « Miles Davis déclarait qu’aucun saxophoniste ne l’avait autant estomaqué, cela depuis John Coltrane ». Vincent Bessières, membre de l’Académie du jazz, témoin reconnu de l’histoire du jazz livre des propos allant dans le même sens pour mettre en lumière que « Kenny Garrett a démontré le premier que le saxophone alto pouvait à nouveau rivaliser avec le ténor, instrument par excellence de la quête musicale depuis John Coltrane

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Les dissidents : l’histoire contre la mythologie

 

— par Aimé CHARLES-NICOLAS — 


Le 22 février a eu lieu à l’Atrium une projection du film d’Euzhan Palcy « Parcours de dissidents » suivie d’un débat en présence d’Euzhan Palcy et de dissidents, tous magnifiques dans leur simplicité et leur noblesse, comme dans le film.
Le film est beau mais le débat blesse là où une sorte de pensée unique restreint l’expression des dissidents.

D’abord le film tient la promesse du titre. Ponctué de photos des dissidents et d’extraits d’archives il a voulu donner enfin la parole aux dissidents. Il y a réussi merveilleusement. Il était temps en effet. Euzhan Palcy nous le dit au cours du débat qui a suivi (le temps fort de la soirée c’était vraiment la présence parmi nous des dissidents, très applaudis) : entre le moment où elle a commencé le film et aujourd’hui, plusieurs dissidents nous ont quittés. Elle a failli se laisser piéger par le temps qui file.

Le film captive. La réalisatrice réussit à nous transporter soixante ans en arrière dans des allers-retours entre la photo du dissident jeune et le gros plan de celui qui parle, ni tout à fait le même ni tout à fait un autre.

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