692 search results for "abolition"

L’habitation Bellevue

Le Macouba
Sur la RD10, prendre le chemin en face du stade à l’entrée du bourg du Macouba. Photo : Marc Mesnage

Le domaine est situé sur un plateau entre la Montagne Pelée et la Distillerie J.M dont il est l’exploitation agricole. Les bâtiments industriels anciens ont été restaurés en 2018 et sa maison, reconstruite dans les années 1930, a fait l’objet d’une réhabilitation en 2016.

Bellevue est l’une des plus anciennes habitations de la commune du Macouba. Dès 1671, elle est mentionnée dans l’état général descriptif des terres de la Martinique appelé Terrier.
À la fin du 18e siècle, l’habitation devient la propriété d’Antoine Joseph Marraud de Sigalony (1733-1786). Pendant la période de troubles de la Révolution française, l’habitation change de propriétaires au gré des ventes aux enchères. Le calme rétabli, François-Dominique Desgrottes de
Montganier s’en porte acquéreur auprès de Joseph-François Pécoul en 1794. L’habitation est alors composée de 200 carrés de terre (259 ha),
cultivés en cannes et en manioc par 220 esclaves. On compte cette habitation parmi les plus importantes de l’île.
À compter de cette date, l’habitation reste aux mains de la famille Marraud des Grottes jusqu’en 1913.

→   Lire Plus

Olivier Babeau: «Facebook écoute nos conversations pour mieux nous manipuler!»

— Par Olivier Babeau, professeur d’université et président de l’Institut Sapiens —

Entretien mené par Paul Sugy

Olivier Babeau a publié Éloge de l’hypocrisie (éd. du Cerf, mars 2018).

Le réseau social a reconnu avoir fait écouter et retranscrire de nombreuses conversations vocales d’usagers de son application Messenger. Les plateformes numériques améliorent sans cesse leurs outils pour cerner au mieux les préférences des consommateurs et manipuler leurs comportements d’achat, explique Olivier Babeau.

FIGAROVOX.- Facebook a reconnu avoir payé des centaines de sous-traitants pour écouter et retranscrire des conversations sonores d’usagers de Messenger. Cette information vous surprend-elle?

Olivier BABEAU.- Non. Souvenons-nous que Google, Amazon, Microsoft et Apple ont fait exactement la même chose. Et comprenons surtout qu’il s’agit de la traduction logique d’un impératif pour ces entreprises. Les géants du Web offrant des services gratuits vivent à 90 % de la publicité. Or la valeur d’une publicité dépend de deux paramètres: le nombre de personnes touchées et la précision du ciblage. Attirer une audience massive n’est que la première partie du modèle économique: la seconde, plus fondamentale, est d’atteindre le plus haut degré possible de connaissance des consommateurs ciblés.

→   Lire Plus

Parutions : nouveautés du 25 août 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

→   Lire Plus

Les États-Unis commémorent l’arrivée d’Angela, première esclave africaine

Ce week-end, les États-Unis commémorent les 400 ans de l’arrivée d’Angela sur le sol américain. Angela est la première esclave officiellement recensée par les colons britanniques. Arrivée par bateau depuis le Ndongo – l’ancien nom de l’Angola -, en 1619, elle a accosté dans l’État de Virginie, où un mémorial est aujourd’hui construit. Baptisé Fort Monroe, il est ce week-end le théâtre de festivités pour rendre hommage à Angela et aux millions d’autres Africains réduits en esclavage.

Les cérémonies de Fort Monroe ont un but précis : célébrer la contribution des Africains réduits en esclavage à la société américaine. Lectures, concerts, conférences… Le programme du week-end est chargé, avec un point culminant dimanche.

« Dimanche sera ce qu’on appelle le Jour de la guérison, explique Terry E. Brown, surintendant du mémorial de Fort Monroe. Nous allons amener une cloche, et nous la ferons sonner à travers tout le pays à 3 heures de l’après-midi. Nous allons la faire sonner pendant 4 minutes. Chaque minute représentera un siècle. »

Terry E. Brown est lui-même un descendant d’esclaves. Sa famille est originaire du Cameroun. Il explique l’importance de rendre hommage aux premiers esclaves américains.

→   Lire Plus

Foyal Zouk : Initiation à la Danse Traditionnelle

Samedi 17 août 2019 de 19 heures à 01 heure du matin

L’Association Culturelle les Amis de l’Ouverture propose un espace de découverte, de démonstration, de sensibilisation, d’initiation et d’expression des danses traditionnelles autour du patrimoine musical et chorégraphique de la Martinique ( Dansé bal et kalennda bèlè)
Tous les Mercredis et Samedis du mois d’août 2019 sur le Bord de mer (Malecon) de 19h à 01h00

Lire aussi : Martinique : Bèlè d’hier et d’aujourd’hui par François Bensignor

Venez nombreux, entre amis ou en famille partager ce moment de convivialité dans la plus grande discothèque à ciel ouvert de Martinique
Sous réserve de conditions météorologiques le permettant

La Biguine
La Biguine est un genre de musique traditionnelle antillaise, que l’on peut diviser en deux types:

la bidgin bélè ou biguine à tambour – remontant à la danse bélè esclave et caractérisée par l’utilisation des tambours bélè et des baguettes rythmiques tibwa, ainsi que par la musique « appel et réponse », des voix de nez et des improvisations instrumentales en solo; elle trouve ses racines dans les danses rituelles d’Afrique de l’ouest, bien que les éléments rituels n’aient pas survécu dans la biguine haïtienne ;
la biguine orchestrée – est originaire de la Guadeloupe et non de la Martinique (en revanche, la mazouk est bien martiniquaise, musique métisse qui descend de la mazurka et très peu jouée à la Guadeloupe).

→   Lire Plus

Pourquoi et comment Napoléon a t-il rétabli l’esclavage ?

Deux historiens confrontent leurs interprétations


Conférence-débat à la Mairie du 5e, 21 place du Panthéon mardi 16 juillet 2019
Accueil à partir de 19h30 début 20h précises, Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles

Frédéric Régent :
« Le 16 juillet 1802, par un arrêté consulaire, non publié au bulletin des lois, Napoléon Bonaparte rétablit l’esclavage en Guadeloupe. Huit ans après l’abolition de l’esclavage votée par la Convention nationale, le 4 février 1794, celui qui dirige de manière autoritaire la France a mis fin à l’un des héritages de la Révolution française et de la Première République. Le 20 mai 1802, Napoléon Bonaparte avait déjà décidé de maintenir l’esclavage dans les colonies, où celui-ci n’avait pas été aboli (en Martinique en raison de l’occupation britannique, à la Réunion et à l’Île de France [actuelle Île Maurice] où les maîtres avaient renvoyé les agents de la République chargés de la mise en application de l’abolition). Par sa décision du 16 juillet 1802 de rétablir l’esclavage, Bonaparte veut punir la population de la Guadeloupe de s’être rebellée en mai 1802, contre l’expédition qu’il a envoyé dans l’île sous le commandement du général Richepance.

→   Lire Plus

L’autonomie sans le dire : des symboles, des gestes, des coups de menton. C’est tout.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Jean-Marie Nol me permettra d’emprunter à sa tribune parue dans Madinin’art, Vers un statut d’autonomie pour la Guadeloupe sans le dire. Il fait une description honnête de l’embarras où se trouve la Guadeloupe qui n’est pas éloignée de celle de la Martinique, sauf que cette dernière prétend jouer les pionniers en voulant montrer le chemin aux autres DOM. Le geste de quitter en premier le statut départemental ne va pas au-delà d’une coquetterie sémantique, tant le changement est ténu. Au vu des résultats, on comprend les réticences de la Guadeloupe à suivre ce chemin. Autre geste, on sait que, quitte à inverser le calendrier, les historiens martiniquais sont quasiment parvenus à convaincre que, « par les seuls moyens » des esclaves martiniquais, ces derniers ont imposé la suppression de l’esclavage dans les DOM. Un mois cependant après la signature, en France, du décret d’abolition ; façon d’essayer de rattraper l’avance prise par la Guadeloupe avec Louis Delgrès.
Reste que dans les deux départements français des Antilles, on tire dans les deux sens sur la corde politique. Tantôt dans le sens de la « différentiation » et du nationalisme, ce qui autorise à peu de frais tous les coups de menton, tantôt dans le sens de l’assimilation et de la continuité territoriale, auquel on s’accroche comme les kolrochs de nos rivières.

→   Lire Plus

Pour une autre Guadeloupe!

Discours de René Beauchamp pour le KSG au congrès des élus départementaux et régionaux 
(26 juin 2019)

Ce 15ème Congrès, comme vous le dîtes Mme La Présidente : c’est une opportunité offerte par la volonté du Président Macron d’engager une révision constitutionnelle. Et puisqu’apparait la notion de « Droit à la différenciation territoriale », pourquoi ne pas en profiter ?
À vous entendre, ce Congrès serait le Congrès du « Pourquoi pas » Nous préférons quant à nous qu’il devienne le Congrès du « Parce que »:
– Parce que nous sommes le Peuple Guadeloupéen
– Parce que nous sommes déjà différents en étant nous-mêmes, sans autorisation de quiconque.

→   Lire Plus

Toussaint Louverture, la dignité révoltée

— Par Salim Lamrani—

Brève histoire du précurseur de l’indépendance d’Haïti par Salim Lamrani, université de La Réunion (première partie).

Introduction

Depuis la révolte de Spartacus en 73 avant Jésus-Christ contre l’oppression de l’esclavage dans la Rome antique, aucun peuple asservi ne s’était soulevé avec succès contre le joug des chaînes. En 1791, Toussaint Louverture, fidèle au principe selon lequel les droits naturels de l’être humain étaient imprescriptibles, reprit le flambeau de la lutte pour l’émancipation, tout comme le légendaire gladiateur romain, revendiquant ainsi le droit du peuple noir à la liberté[1].

L’insurrection des exploités brisa les chaînes de l’asservissement colonial et ouvrit la voie à l’indépendance d’Haïti, première nation du Nouveau-Monde à conquérir sa liberté. L’influence décisive de Toussaint Louverture et du peuple haïtien dans l’indépendance de l’Amérique latine n’est toujours pas considérée à sa juste valeur. Les esclaves noirs de Saint-Domingue, en menant une lutte acharnée contre les oppresseurs français, montrèrent le chemin de l’affranchissement aux peuples assujettis du continent et changèrent le cours de l’Histoire.

Quelle fut la trajectoire du héros national haïtien ? Comment a-t-il réussi à renverser le système esclavagiste, conquérant ainsi la liberté de son peuple ?

→   Lire Plus

Un plan de lutte contre l’excision en France

Un plan de lutte contre l’excision, pratique de mutilation sexuelle féminine illégale en France, sera présenté ce vendredi, a annoncé mercredi la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa

Les grandes lignes de ce plan interministériel seront présentées à la Maison des femmes à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a-t-elle précisé lors des questions d’actualité à l’Assemblée nationale. Environ 60.000 femmes excisées sont présentes sur le sol français, a indiqué la secrétaire d’Etat, qui a qualifié d’«inacceptable» cette pratique, qui perdure notamment dans certains pays d’Afrique.

→   Lire Plus

États-Unis 2020: indemnisation des Afro-Américains sur l’agenda des démocrates

— Par Tirthankar Chanda —

À l’approche de l’élection présidentielle de 2020, les revendications pour une reconnaissance des méfaits de l’esclavage ont refait surface aux États-Unis. Ces revendications assorties de demandes de compensations financières ont trouvé des oreilles compatissantes au sein du Parti démocrate. S’agit-il de calculs électoraux ou de tendances de fond ? Toujours est-il qu’à l’initiative de la majorité démocrate, le sous-comité juridique du Congrès auditionnera ce mercredi Ta Nehisi-Coates et Danny Glover, avocats passionnés de la cause afro-américaine.

Les symboles ont leur importance dans l’imaginaire historique. Ce ne sont pas les démocrates du Capitol Hill qui ont choisi la date du 19 juin pour auditionner l’essayiste Ta-Nehisi Coates et l’acteur Danny Glover sur la question controversée des réparations de l’injustice faite aux Afro-Américains, qui diront le contraire. En effet, ce n’est sans doute pas accidentel si ces auditions se déroulent un 19 juin, le jour de la commémoration de la fin de l’esclavage aux États-Unis, survenue il y a plus de 150 ans au terme d’une guerre civile dévastatrice.

« Juneteenth »

D’après les historiens, la journée du 19 juin, appelée aussi « juneteenth », néologisme composé de « June » et « teenth » de « nineteenth », commémore la date de l’annonce de la libération des esclaves dans l’État du Texas, qui fut le dernier État à en être informé, soit deux ans après l’entrée en vigueur de la proclamation d’émancipation le 1er janvier 1863.

→   Lire Plus

Femme, famille, féminitude : presque toutes les femmes ont trois vies !

— Par Marie-Andrée Ciprut –

Une vie de femme

Bien après la première « Journée des Mères » célébrée à Lyon en juin 1918, la fête des mères fut officialisée en France par un texte de loi de 1950, repris dans le Code de l’action sociale et des Familles. Ensuite, 1975 fut déclarée « Année de la Femme » par les Nations Unies, qui commencèrent à observer une « Journée Internationale des Femmes » le 8 mars. Partie des luttes ouvrières du début du XXe siècle, par exemple aux États-Unis en 1909, ou en Russie en 1913 pour de meilleures conditions de travail et de droit de vote, la lutte continue.

« On ne nait pas femme, on le devient ! » disait Simone de Beauvoir. Elle signifiait par-là que dès sa conception, le sexe ne suffit pas à définir un enfant et qu’il faudra prendre en compte l’éducation qu’on lui donnera, les rôles qu’on lui attribuera, ses réactions selon qu’il soit garçon ou fille, valorisé ou non. La femme construit donc son identité à partir de schémas sortis des représentations sociales et politiques de ses parents, de son milieu familial et de son époque tout le long des ètapes de sa vie, depuis le ventre de sa mère jusqu’à sa mort.

→   Lire Plus

Parutions : nouveautés du 9 juin 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

→   Lire Plus

Les propos de Christine Angot sur l’esclavage sur France 2

— Communiqué de l’association des Amis du général Dumas —
Propos de Christine Angot sur l’esclavage sur France 2 : l’association des amis du général Dumas, organisatrice des commémorations du 10 mai à Paris et Villers-Cotterêts (journée nationale des mémoires de la traite et de l’esclavage) sous le haut patronage du Président de la République, et présidée par l’écrivain Claude Ribbe, dépose plainte contre X pour apologie de réduction en esclavage (article 24 de la loi du 29 juillet 1881).

L’association des amis du général Dumas, déclarée à la préfecture de police de Paris (récépissé du 28 juin 2006) a pour objet de « faire connaître la vie du général Thomas-Alexandre Davy de La Pailleterie, dit Alexandre Dumas (1762-1806), figure emblématique issue de l’esclavage, général républicain, d’origine africaine par sa mère, né esclave à Saint-Domingue (république d’Haïti), mort libre à Villers-Cotterêts (Aisne) ; honorer et défendre sa mémoire, au regard notamment de ses origines africaines et de la condition d’esclavage qui fut la sienne dans sa jeunesse ; honorer et défendre la mémoire de sa famille : ascendants, descendants ou collatéraux » (journal officiel de la République française du 5 août 2006, p 3812)

→   Lire Plus

Concurrence des mémoires : position du CNMHE du 4 juin 2019

Le CNMHE s’oppose à toute forme de concurrence des mémoires des crimes contre l’humanité.

La notion de crime contre l’humanité est affirmée dans le décret d’abolition de l’esclavage, le 27 avril 1848 qui qualifie l’esclavage comme un « attentat à la dignité humaine ». Le fait de posséder des esclaves est alors puni de la peine de déchéance de la citoyenneté. Ces dispositions législatives ont été oubliées et la loi Taubira a remis en avant ce concept en 2001. Le procès de Nuremberg a qualifié de crime contre l’humanité, « l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisés en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile ».
L’esclavage colonial et les entreprises d’extermination nazies ont été commis dans des contextes historiques, politiques, juridiques, sociaux, économiques et idéologiques très différents. Vouloir les hiérarchiser relève de l’ignorance. Commémorer, c’est se souvenir ensemble. Le CNMHE œuvre pour que les mémoires des crimes contre l’humanité soient commémorées ensemble. Rendre hommage à la fois aux victimes de l’esclavage, à celles des crimes nazis et à celles de tous les crimes de masse renforce réciproquement ces mémoires et surtout contribue à la lutte contre tous les racismes et au « vivre ensemble.

→   Lire Plus

États-Unis : l’administration Trump reporte la sortie du billet de 20 dollars à l’effigie d’une militante anti-esclavagiste

Le projet de faire figurer le portrait d’une militante anti-esclavagiste noire sur les billets de 20 dollars est reporté au moins jusqu’à 2028, a indiqué mercredi le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.

Harriet Tubman (1822-1913), qui aida à la libération d’esclaves puis participa à la lutte pour le droit de vote des femmes, devait remplacer dès 2020 le président populiste Andrew Jackson(1767-1845), un personnage admiré par Donald Trump et comme lui très controversé.

Elle aurait été la première personnalité noire à figurer sur un billet de banque aux Etats-Unis.

« La raison principale pour redessiner le billet de 20 dollars est le problème de contrefaçons », a déclaré M. Mnuchin lors d’une audition au Congrès. « Sur cette base », le nouveau billet « ne sortira pas avant 2028 », a-t-il dit.

Le secrétaire au Trésor n’a pas donné d’explication sur ce report, affirmant se concentrer sur « les questions de sécurité » alors que la coupure est l’une des plus utilisées aux Etats-Unis.

La décision avait été annoncée au printemps 2016 par l’administration de Barack Obama.

Pendant la campagne présidentielle, Donald Trump avait qualifié ce choix de « purement politiquement correct », suggérant que le portrait de l’abolitionniste irait mieux sur le billet de 2 dollars, une coupure qui n’est plus imprimée.

→   Lire Plus

Les Vendredis de la Bibliothèque Schœlcher : regardons notre histoire!

La Bibliothèque Schœlcher vous invite à la rencontre aux : « Vendredis de la bibliothèque Schoelcher : du vendredi 03 mai au vendredi 24 mai 2019, regardons notre histoire » dans le cadre des 171 ans de l’Abolition de l’Esclavage.

Au programme :        

– Jeudi 23 mai à 18h30 : Conférence « L’esclavage : quel impact sur la psychologie des populations ? » avec l’intervention du Professeur Aimé CHARLES NICOLAS.

Après un premier colloque à Toronto organisé par l’institut Harriet Tubman sur les séquelles psychologiques de la traite négrière transatlantique en 2010 ;

Sous la direction d’Aimé CHARLES-NICOLAS et Benjamin BOWSER, un nouveau colloque international s’est tenu à la Martinique et à la Guadeloupe et, il a permis de croiser des savoirs de scientifiques, de psychiatres, de généticiens, d’historiens, d’anthropologues et de sociologues. Les travaux de ces spécialistes ont permis de révéler l’existence de traumatismes psychologiques sur l’ADN et leur transmission de génération en génération.

Aimé CHARLES-NICOLAS est professeur émérite de psychiatrie et d’addictologie à l’Université des Antilles.

Benjamin BOWSER est professeur émérite de sociologie à la Cornell University, lthaca, New York.

Ils ont tous les deux publié de nombreux ouvrages et articles scientifiques.

→   Lire Plus

Commémorations du 22 mai : un aperçu

Mercredi 22 mai 2019

Ducos

16h : tambours en liberté : musique et danses par le foyer rural de Durivage. Tous les groupes sont  invités. Contacts : 0696.44.15; 0696.86.81.75

Fort-de-France

Tropiques-Atrium

Soirée culturelle en deux temps : « Les tambours de la liberté ».

17h : Lecture théâtrale et musicale de « Frères Volcans » par José Exilis .
18h : Les tambours de la liberté avec la coordination Lawonn Bèlè Matinik pour un moman bèlè intéractif avec le public. Gratuit/Contact : 0596.70.79.29

Collectivité Territoriale de Martinique

14h-22h La Collectivité Territoriale de Martinique vous invite au « 22-Mé la CTM », l’occasion de se détendre en famille ou entre amis. Pour l’occasion, les jardins de la CTM accueilleront chouval bwa, stands de confiseries, danse, jeux antan lontan, marionnettes… L’après-midi sera clôturé par un plateau musical avec Paulo Athanase et Max Mona. 14h-22h à l’hôtel de la CTM à plateau Roy à Cluny. Gratuit

→   Lire Plus

« Frères volcans », lecture et mise en espace de José Exélis

Mercredi 22 mai 2019 à 17h. Tropiques-Atrium

Sous la direction artistique de José Exelis, les comédiens et musiciens Jeanne Beaudry, Virgile Venance, Guillaume Malasné, Kali, Willy Léger présenteront une lecture mise en espace et en musique de « Frères volcans. Chronique de l’abolition de l’esclavage », édité en 1983.

Cette histoire prend la forme singulière d’un journal intime tenu par un Béké de Saint-Pierre souffreteux entre janvier et mai 1848. Au fil d’une plume portée par le sens de l’histoire et une conscience tiraillée entre les devoirs de son état et les idéaux humanistes de l’époque, le personnage déroule le récit des évènements personnels et politiques ayant accompagné les premières apparitions de la liberté conquise par les esclaves puis la proclamation de l’abolition décrétée. Édifiant tableau d’atmosphère de l’an 1848 conjuguant scènes de vie, réflexions philosophiques et interrogations sur l’avenir ainsi ouvert, Frères volcans est, chronologiquement, la quatrième des sept œuvres littéraires publiées par V. Placoly.

Comme en attestent les écrits et le parcours de vie de Placoly, il n’y avait pas loin de l’homme de plume à l’ homme d’engagements et de convictions, ainsi que le rappelle ce portrait tiré du site Planetantilles.com.

→   Lire Plus

«Symphonie Bèlè»

Suivre la Flamme de la Liberté dans le cadre de la Célébration du 22 Mé de la ville de Fort-de-France 

19h – Départ de la Maison d’Aimé Césaire 

La ville de Fort-de-France et le SERMAC,  
vous invitent  à la Cérémonie consacrée à la Célébration de la Commémoration de l’Abolition de l’Esclavage qui se tiendra le Mardi 21 mai 2019 à 19h30  sous le Grand Carbet du Parc Aimé Césaire .

L’entrée se fera côté entrée Place José Marti.

«Symphonie bèlè» est l’intitulé de ce temps de commémoration au cours duquel l’Histoire Martiniquaise contemporaine se contera en musique portée par (des violons, négro-spirituals, tanbou bèlè et marimba) le tout habillé d’installations plastiques évocatrices.

En ce jour symbolique que notre ‘devenu’ nous aide à réaliser ensemble notre devenir, celui d’une société Martiniquaise forte, et extrêmement riche de sa diversité culturelle.

Soyons nombreux à Suivre la Flamme de la Liberté dans le cadre de la Célébration du 22 Mé de la ville de Fort-de-France 

→   Lire Plus

« On t’appelle Vénus », par Chantal Loïal

Mercredi 22 mai à 17h à l’Habitation du Champ Le Prêcheur

22 mai 2019 – Performance dansée
Commémorations du Prêcheur – Martinique
Dans le cadre de la manifestation Gloryé Romain et des commémorations de l’abolition de l’esclavage en Martinique, organisées par la Ville de Saint Pierre et la commune du Prêcheur en partenariat avec CAP Nord, Chantal Loïal présentera son solo chorégraphique le 22 mai prochain au Prêcheur.
Infos pratiques :
Mercredi 22 mai à 17h à l’Habitation du Champ
Quartier Sainte Philomène, route du Prêcheur – Martinique

Lire sur Madinin’Art : « On t’appelle Vénus » : Rendre sur scène son corps à Sawtche —Par Layla Zami —

Gloryé Romain »

Place  à la 3e édition du « Gloryé Romain ». Les communes de Saint-Pierre et Prêcheur vont pour la 3e année consécutive proposer une animation commune sur l’habitation Duchamp au quartier SaintePhilomène sur la route du Prêcheur. Dès 14h, le groupe Vwa bel Danm sera en live suivi du groupe Migan. En fin de programme à 17h, ce sera la compagnie Difé Kako qui présentera « On t’appelle Vénus » avec Chantal Loïal.

→   Lire Plus

Gwadloupéyen: annou doubout

Péyi an-nou ka pwan fè. Dlo-la nou ka bwè-la pwazonné. Jennès annou an chomaj ouben oblijé pati. Kantité moun ki an misè ka ògmanté. Pa ni lopital pou swangné nou. Travayè ka sibi Mépri é Lèspwatasyon.

Un système colonial caché sous le masque de la départementalisation mais conçu pour piller la Guadeloupe, s’empare de nos terres et de nos richesses, exploite notre force de travail, nous confine dans une position de sous-hommes, dominés, exploités et soumis. La bayè ba sé la bèf ka janmbé. Nous sommes divisés et nos soi-disant représentants élus sacrifient l’intérêt des Guadeloupéens face à l’appétit des forces colonialistes. La colonisation se renforce, le colon s’installe partout et essaie d’imposer sa loi face aux Guadeloupéens.. L’envahissement de notre pays s’accélère. Le colonialisme français, ses multinationales ainsi que les grandes familles békés héritières du système esclavagiste et protégées par ce même système aujourd’hui, renforcent leur mainmise sur notre pays. Protégés par l’arsenal répressif colonial, quelques patrons profitants tentent de mettre les travailleurs à genoux. Les agressions colonialistes s’accentuent. Organisons la résistance guadeloupéenne. La reconnaissance des droits des travailleurs, la justice sociale, la réappropriation de nos terres, de notre patrimoine, de nos biens, la valorisation de notre culture et de notre identité sont les clés pour un réel développement économique social et humain de notre pays..

→   Lire Plus

Vérité & Réalité(1)

— Par Pierre Pastel, Sociologue, psychothérapeute, Président du CEGOM —

En ces temps de fièvre  commémorative autour de la traite négrière et de l’esclavage, l’auteur présente un texte bref, incisif qui aide à mieux décrypter l’essence de certains enjeux majeurs de nos société actuelles, notamment en France hexagonale et dans les Départements et collectivités Outre-Mer. 2

En ce 10ième FESTIVAL de l’Outre-Mer en Bourgogne commémorant la fin de la traite négrière et de l’esclavage en France, Mme Mathos3 m’a demandé de répondre, en 3 minutes, pas plus, à la question suivante :

Quelle différence y-a-t-il entre les VERITES enseignées et intégrées mentalement dans tout l’occident et en France notamment, concernant les personnes noires, et la REALITE? Entendons-nous bien, elle me parle de vérités entretenues avant, pendant la traite et l’esclavage des personnes noires et aujourd’hui, pour les justifier.

Elle voulait comprendre pourquoi, aujourd’hui encore, il y a tant de résistance, tant d’embuches parfois ou tant de tentatives de contournement quand elle projette de consacrer du temps à ce sujet et d’y entrainer le plus grand nombre.

Pour tenter de répondre à sa question, je propose une étude de cas :

Quel point commun y-a-t-il entre :

Levante Pape Diop en Espagne  en 2014,

Chrisiane Taubira, ancienne ministre de la Justice, en France en 2015,

Dembélé et Pogba en Russie en 2018,

Prince Gouano en France à Dijon en 2019,

Blaise Matuidi en Italie en 2019,

Danny Rose en Monténégro en 2019,

Pierre-Emerick Aubameyang et Moussa Sissoko en Angleterre en 2019,

Plusieurs étudiants noirs en sociologie à l’université de Lorraine en France en avril 2019 ?

→   Lire Plus

Nuit du Tout-Monde « Le regard invisible. À la rencontre des Batoutos »

Le 10 mai 2019, 18h30 Paris Musée d’Orsay.

Soirée poétique proposée par l’Institut du Tout-Monde et le Musée d’Orsay, à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions,

La Nuit du Tout-Monde au Musée d’Orsay est d’abord celle du 10 Mai, date consacrée chaque année en France aux mémoires de la traite, de l’esclavage, et de leurs abolitions. Nous y célébrerons cette nuit de la libération qui renversa l’invisibilité d’une part de l’humanité. Nous y célébrerons l’incroyable résistance d’un regard interdit, d’un nom imposé, d’une parole inaudible. Ce que les artistes ont perçu et révélé dans les représentations de ces « modèles », c’est d’abord cet audelà d’un regard que l’on n’avait jamais vu, et qui nous regarde enfin aujourd’hui.

En empruntant la vision de Jeanne Duval ou de Joseph nous entrons avec eux parmi le peuple des Batoutos, ce peuple imaginaire retrouvé par Édouard Glissant, qui traverse l’histoire du monde et ses tribulations, nouant la Relation : « Dans les temps démultipliés d’aujourd’hui, nous les voyons difficilement. Ils veillent, partout où nos espérances n’ont pas rencontré nos actions.

→   Lire Plus

Expositions à Paris entre musées et galeries

— Par Dominique Daeschler —

Le modèle noir de Géricault à Matisse.

Joliment introduite dans le grand hall de la gare d’Orsay devenue musée, l’œuvre de Glenn Ligon constituée de deux panneaux où douze néons mettent en lumière le nom de modèles, artistes et écrivains noirs, l’exposition va s’employer à rendre visible l’invisible, à retracer un passé esclavagiste, colonialiste, raciste et son évolution à travers des œuvres importantes des lendemains de la Révolution française jusqu’à l’entre -deux-guerres. Les repaires historiques sont précis, n’occultant ni l’abolition de l’esclavage, ni la traite ni l’expansion des empires coloniaux.
Cependant ce qui frappe le plus c’est le travail sur la dignité et l’identité : les noms des modèles ont été recherchés et les toiles rebaptisées (leurs premières dénominations étant mentionnées pour rendre compte des visions « racialisées » du 19e siècle). Le mot modèle est lui-même à prendre dans le double sens de sujet et porteur de valeurs (une culture spécifique). Beaucoup de portraits (l’exposition commence avec le portrait de Madeleine peint par M. Guillemine Benoist et celui de Joseph par Géricault) et de bustes (Cordier, Carpeaux) qui imposent les personnes tant et si bien qu’on en oublie presque les artistes dont Manet, Nadar, Matisse).

→   Lire Plus