—AFP 13 janvier 2014—
Les faits se sont déroulés en pleine nuit à la sortie d’un restaurant de Sainte-Anne.
Deux jeunes hommes d’une vingtaine d’années sont morts et six personnes ont été blessées lors d’une fusillade «entre bandes rivales», dans la nuit de dimanche à lundi, à la sortie d’un restaurant de plage en Martinique, selon les gendarmes. «C’est une bagarre qui a dégénéré entre deux bandes rivales», a déclaré à l’AFP le capitaine Noviant, commandant en second de la compagnie du sud du Marin.
La fusillade s’est produite à 1h40 au restaurant «Le Touloulou», situé sur la plage et jouxtant la plage du Club Méditerranée, à la Pointe du Marin, sur la commune de Sainte-Anne. Alertés pour une bagarre, les secours ont pris en charge à leur arrivée une première victime, défavorablement connue des autorités. Blessé par balles, le jeune homme est décédé quelques minutes après, durant son transfert vers le Centre hospitalier universitaire de Fort-de-France.
Le bilan s’est alourdi après la découverte sur place du corps d’une deuxième victime, âgée aussi d’une vingtaine d’années. Une troisième victime, d’abord donnée morte, est en réalité grièvement blessée et son pronostic vital est engagé.


L’écrivain antillais Frantz Fanon aimait à rapporter les paroles de son professeur de philosophie : « Quand vous entendez dire du mal des juifs, dressez l’oreille, on parle de vous. » Un antisémite était forcément un négrophobe, englobant l’un et l’autre dans une même animosité.
La ministre de la Justice Christiane Taubira publie un texte dans lequel elle s’attaque sans concession à Dieudonné et ses idées. Elle y privilégie la sanction à l’interdiction et appelle les citoyens à lutter.
Trente ans jour pour jour après la Marche pour l’égalité et contre le racisme, nous nous retrouvons toujours confrontés au même principe de discrimination dans le champ politique. Cette question, qui revient à chaque échéance électorale, nous ramène au difficile principe de réalité appliqué par les partis politiques, à leur incapacité à diversifier et rajeunir leur personnel et leurs candidats… Renforcer la République, c’est aussi faire en sorte que les élus représentent tous les citoyens dans toutes les composantes sociologiques de la société française. En ne considérant la diversité que comme une variable d’ajustement, permettant de foncer un peu les listes particulièrement en bas de celles-ci, les partis politiques reproduisent et perpétuent des inégalités inacceptables. À l’heure où il existe une défiance des quartiers populaires à l’égard des élites, où les extrémismes et communautarismes de tout poil ne cessent de grandir, la diversification du champ politique permettrait d’envoyer des signaux positifs à la population et non celui envoyé depuis de nombreuses années d’une caste repliée sur elle-même et qui ne se renouvelle qu’entre elle.
Même si des objectifs de stratégie politique personnelle, on peut l’estimer, ne sont pas absents de la campagne menée par Manuel Valls à l’encontre de Dieudonné, l’écho rencontré par celui qui n’est plus tant un comique qu’un homme politique, nécessite une analyse ne se contentant pas de reprendre les réflexions classiques sur l’antisémitisme français des années 1930.
Il en lâche de belles, le nouveau pape. Il passe au Vatican pour le comble de l’original et beaucoup s’y demandent s’il ne va pas carrément reprendre les idées de Jésus-Christ. Faut-il s’en réjouir, faut-il en avoir peur, dans la chrétienté les grands esprits s’interrogent. M. de Kerdrel est de ceux-là. Vous ne savez pas qui est M. de Kerdrel ? Un penseur du «Figaro». La définition devrait vous suffire. Dernier fleuron d’une longue lignée.
INTRODUCTION.
Mon cher Tony,
Suffit-il d’un drapeau pour ancrer le sentiment d’appartenance à une terre, ses langues, ses croyances, ses musiques, ses cultures, ses combats ? Pour que ce sentiment d’appartenance se traduise par le désir d’en faire une terre où il fasse bon habiter ? En faire une terre à protéger, à défendre, à cultiver, à valoriser ?
DECRYPTAGE – Promesse de campagne puis mesure inscrite dans le plan pour la Bretagne, la ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, en souffrance depuis des années, pourrait bientôt se concrétiser, comme l’a précisé vendredi Jean-Marc Ayrault.
J’avais 21 ans lorsque j’ai entendu le nom de Nelson Mandela pour la première fois. A l’époque, j’avais obtenu mon diplôme de fin d’études secondaires dans un lycée afrikaner, avec l’histoire parmi les matières principales. J’avais participé fièrement, en tant que soldat, à la guerre menée par l’Afrique du Sud en Angola, et je m’apprêtais à infiltrer le Congrès national africain (ANC) pour le compte du gouvernement.
Au cours des derniers mois, l’étendue de la surveillance de masse est devenue de notoriété publique. Quelques clics de souris suffisent à l’Etat pour accéder à votre portable, à votre boîte mail, à vos comptes sur les réseaux sociaux et à vos recherches sur Internet. Il peut suivre vos engagements politiques. En partenariat avec des sociétés Internet, il recueille et stocke vos données et il peut donc prédire vos habitudes d’achat et vos comportements.
Cher Alex Lollia
Une commune de Martinique, Sainte-Anne, demande à toute entreprise répondant à un appel d’offres de dire si elle a des ascendances avec d’anciens esclavagistes.
Invité de l’Institut du monde arabe, le philosophe a déplié de façon progressive, vivante et accessible, son raisonnement sur «les promesses» des «émeutes» qui ne sont pas (encore?) devenues «révolutions» dans les pays arabes. Récit.
Claude Lévi-Strauss aurait dû fêter aujourd’hui ses 105 ans ! L’académicien a tout réussi, sauf l’année de son centenaire. Il meurt le 30 octobre 2009 à trois semaines de ses 101 ans. Google rend hommage jeudi à l’anthropologue et à l’ethnologue français. Un doodle est consacré à cette grande figure de la scène intellectuelle française. Il aura exercé une influence considérable sur les sciences humaines du XXe siècle. Philosophe de formation, ce pionnier du structuralisme, auteur de Tristes tropiques (1955), arpentait le monde pour en étudier les mythes. Précurseur dans le domaine de l’écologie, il a notamment oeuvré à la réhabilitation de la pensée primitive.
A l’heure où le gouvernement socialiste veut faire voter une loi de pénalisation des clients des prostituéEs, nous affirmons que la question n’est pas de prendre parti contre ou en faveur de l’abolition de la prostitution mais qu’il est nécessaire de prendre parti en tant que féministes. Parce que vouloir «abolir» la prostitution sans exiger, au préalable et avec le même aplomb, l’abolition de la pauvreté, de l’exploitation et du pillage du Sud par le Nord est au mieux une naïveté, au pire, une imposture. Or, ce gouvernement n’est pas naïf.
Méditant sur l’irrésistible tendance à la concentration du pouvoir financier cinq années après la crise des subprimes, le journaliste Nick Dunbar observait que si certains animaux dominants comme le requin, le rat, la guêpe survivront à l’espèce humaine, après avoir survécu aux météorites et aux extinctions massives, Goldman Sachs était probablement l’un de ces animaux (1). À court terme, le « remplacement » en 2012 de M. Papandréou, qui avait eu l’outrecuidance de songer à soumettre à référendum un plan européen d’austérité, par M. Papademos, ancien conseiller de la banque d’affaires, illustre bien le mécanisme de cette puissance tranquille. Cette radicale remise en cause du principe démocratique défini par Spinoza comme « l’union des hommes en un tout qui a un droit souverain collectif sur tout ce qui est en son pouvoir » (2) amène simultanément deux questions. Au-delà d’un constat d’une « dé-démocratisation » (3) coextensive à l’ultralibéralisme, le libéralisme politique, trésor commun à la gauche et à la droite démocratiques, est-il nécessairement imbriqué dans le libéralisme économique ?
Les historiens du futur qui se pencheront sur les premières décennies du XXIe siècle, y verront-ils un chapitre nouveau de l’histoire des progrès de la démocratie ? Cela n’a aujourd’hui rien d’évident. Certes, cet événement fascinant que l’on a nommé le « printemps arabe » a montré que le temps des révolutions démocratiques n’était pas définitivement révolu. Des régimes autoritaires et corrompus ont été balayés par des insurrections populaires. Entre l’insurrection et l’institution de régimes démocratiques, le chemin n’est cependant pas direct, l’exemple de la Révolution française l’atteste, qui nous incite à ne pas désespérer de l’issue de ces récentes révolutions.
Mesdames, Messieurs,
Ils sont en première ligne, alors que le pays s’enfonce dans le chaos. Près de 6.000 enfants ont été enrôlés dans des milices combattant en République centrafricaine, a déclaré vendredi 22 novembre à Genève un haut-responsable de l’ONU, dénonçant la spirale de la violence dans ce pays.