Paris – Il y a ceux qui découvrent les faits, abasourdis, et ceux qui savaient sans trop voir le mal: les révélations d’une éditrice racontant sa relation sous emprise, alors qu’elle avait 14 ans, avec l’écrivain Gabriel Matzneff, font s’entrechoquer deux époques et deux regards sur la pédophilie.
Le goût autoproclamé de l’écrivain de 83 ans pour les « moins de 16 ans » et pour le tourisme sexuel avec de jeunes garçons en Asie avait jusqu’ici très peu fait ciller. La sortie, prévue jeudi, du livre « Le Consentement » de Vanessa Springora, 47 ans, semble être en train de changer la donne.
Apportant son « soutien » à « toutes les victimes » de l’écrivain, le ministre de la Culture Franck Riester a ainsi rappelé samedi que « l’aura littéraire n’est pas une garantie d’impunité« .
Autre signe de cette bascule: la séquence où Bernard Pivot interviewe Gabriel Matzneff est devenue virale (près de 900.000 vues) et fait scandale, près de trente ans après sa diffusion. Il y est interrogé de manière badine sur ses conquêtes sexuelles. A l’exception de l’écrivain québécoise Denise Bombardier, lui lançant qu’il aurait « des comptes à rendre à la justice« , personne ne réagit.

La philosophe Carole Talon-Hugon dénonce un « tournant moralisateur dans l’art » et un nouveau type de censure qui s’exprime par la pétition ou par les tribunes.
Ta vie n’en fut pas un !
« Les migrations favorisent la croissance économique, le dynamisme des sociétés et la tolérance. Elles offrent une chance à des millions de personnes en quête d’une vie meilleure, et profitent aussi bien aux communautés d’origine et qu’à celles de destination. » — António Guterres, Secrétaire général de l’ONU
Le Comité national pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage (CNMHE) s’oppose à toute forme de concurrence des mémoires des crimes contre l’humanité.
— Par André Akoun —
Depuis trente ans au moins, il y en a qui nous rebattent les oreilles avec le fait (statistique) que nous vivons de plus en plus vieux et qu’en conséquence, « inévitablement », il faudra augmenter la durée et les montants de cotisations; reculer -encore- l’âge légal de départ à la retraite (jusqu’à 70 ans pour certains !) diminuer le taux des pensions, etc.
Quatre lycéens de 16 ans, scolarisés à Capesterre Belle-Eau, en Guadeloupe, ont été mis en examen samedi pour viol en réunion d’une camarade, et une information judiciaire a été ouverte, a-t-on appris lundi auprès du parquet, confirmant une information de médias locaux.
Pour la troisième fois depuis une dizaine d’années, je suis en visite à la Martinique , invité par un ami de longue date qui vit depuis une vingtaine d’années sur ce territoire. L’envie d’écrire un compte-rendu naît de mon impression d’avoir cette fois franchi un pas de plus dans la connaissance de la vie sur cette île et de son passé. C’est un regard nécessairement extérieur, mais emprunt du désir de s’approcher de l’altérité et comme le dit E.Glissant d’entrer dans le processus de la RELATION. Je présenterai d’abord les deux protagonistes de ce séjour et l’amitié qui les lie, ce qui constitue les conditions de ma rencontre avec la Martinique puis j’évoquerai en quatre petits tableaux ce qui m’a permis d’approfondir mon regard.
Ce samedi vers 17h30, les employés de la station Vito Aeroport ont une nouvelle fois été témoins d’un accident au sein même de la station.
A cette question, posée à Monsieur Alfred MARIE-JEANNE, Président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique, il m’a été fait une réponse évasive, le 22 juillet 2019. Je réitère donc ma demande à Monsieur Alfred MARIE-JEANNE, en sa qualité de Président du Conseil Exécutif de la CTM, selon l’article 72-1 de la Constitution, et souhaite avoir en même temps les réponses aux questions que sa réponse du 22 juillet 2019 soulève.
Nom de famille, nom de naissance, nom patronymique, nom d’usage, nom de « jeune fille » ou encore nom marital : existe-t-il vraiment une différence entre tous ces termes ?
Alors que la National Gallery de Londres consacre une exposition aux portraits de Paul Gauguin, le « New York Times » a publié ce lundi 18 novembre un article invitant à revoir l’héritage du peintre à l’aune de ses relations avec des Polynésiennes de 13 et 14 ans.
« Je ne suis pas votre escalave ». Ces mots peuvent suffire à déchaîner la haine et la violence dans certains villages de la région de Kayes, dans le sud-ouest du Mali, où « l’esclavage par ascendance » continue de se pratiquer, et condamne des personnes à être considérées inférieures par d’autres. Mais ils sont de plus en plus à s’opposer à cette tradition. Nous sommes allés à leur rencontre.
Lors de l’examen du texte à l’Assemblée, les députés ont épargné les sans-abri des sanctions prises par les élus locaux.
Il fut un temps pas si lointain que cela où cette douloureuse histoire de l’esclavage pouvait à peine se dire. Et l’effronté qui osait porter à la conscience du peuple le passé, recevait comme injonction le « Pourquoi revenir sur cela, il nous faut avancer. » Peu à peu, l’insistance des commémorations, les monuments, les lieux de mémoire, l’exigence de réparation, les procès jamais gagné- par exemple celui fait au martiniquais de couleur blanche qui avait dans un interview avoué qu’il n’était absolument pas question de métisser sa race, donc de sang mêlé dans sa lignée- ont établi un rapport moins perturbant dans les imaginaires sans pour autant les libérer d’une difficulté à débattre du sujet. Serait-ce que la pudeur remplaçant le reniement avait pris le parti de ne pas donner relief à la traite et craignant qu’on ne l’apprivoise, la domestique, craignant qu’elle ne disparaisse progressivement dans l’oubli, autoriserait maintenant à en parler. Parler c’est réfléchir. C’est mettre le ressenti dans des mots. C’est ramener au souvenir les disparus.
Nous ne sommes pas assez nombreux à savoir que les noms que portent les choses et les personnes ont une signification symbolique, qui a des répercussions sur notre vision du monde, sur notre destinée, et sur notre propre représentation de nous-mêmes au quotidien. Ces noms impactent négativement les relations que les autres entretiennent avec nous parce que celles-ci sont néfastes. En effet, ces gens nous considèrent spontanément comme des êtres inférieurs, car le statut de pseudo français qui est le nôtre n’entretient aucune illusion sur nos origines, la seule couleur de notre peau étant un classement renvoyant systématiquement à la condition servile de nos ancêtres…
Une délégation de représentants des peuples indigènes du Brésil réalise une tournée européenne pendant un mois, appelant députés et syndicats agricoles à faire pression sur le gouvernement brésilien pour mieux protéger les droits des autochtones.
Annoncée par le Président de la République Emmanuel Macron le 10 mai dernier, la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage a installé son premier conseil d’administration aujourd’hui à Paris.
Vues de l’extérieur les « outre-mer » semblent cristalliser la majorité des problèmes du monde contemporain, comme si par un de ces bégaiements, l’histoire les replonge dans un passé douloureux où la violence était au menu quotidien. Le lien entre les violences d’antan et celles du moment n’est pas évident pour ceux qui pensent que l’humanité se porte mieux que jamais. Un rapide diagnostique montre que dans nos sociétés ultramarines construites dans l’inhumanité, sur l’exploitation de la force du travail se côtoient défiance et antagonisme. Aujourd’hui, une insécurité inédite confirme l’inquiétude des résidants et le retour de l’individualisme. Dans cet esprit, Pierre Rosanvalon (historien) parlant de démocratie dit : « Le premier ennemi de la fraternité c’est la concurrence », même si l’on convient que dans certains cas, la concurrence stimule l’innovation.
Un sondage s’intéresse à la trop grande importance prise par la vie professionnelle
Gilles Boëtsch, anthropobiologiste, directeur de recherche émérite au CNRS, membre de l’UMI 3189 Environnement, Santé, Sociétés à Dakar (Sénégal), spécialiste de la représentation et de la mise en scène des corps et Fanny Robles, angliciste, maîtresse de conférences en cultures des mondes anglophones à l’Université d’Aix-Marseille (LERMA, EA 853), spécialiste des spectacles ethnologiques, signent, ici, une tribune sur les différents travaux portés depuis deux ans par le Groupe de recherche Achac et la création du dernier programme Sexe & colonies. Le programme se poursuit avec
100 000 entrepreneurs, IMPACT partners et Bpifrance, lancent en Guadeloupe la quatrième édition des Mois de l’Entrepreneuriat dans les Quartiers. Cette opération de grande ampleur se déroulera 