— Par Marie Laurence Delor —

Toute commémoration est de l’ordre du « mémoriel » et de la « célébration ». C’est un rituel politique qui vise à perpétuer une identité collective par un récit magnifié de la nation. On sait que celle-ci, la nation, n’est que norme – et non une essence, un mode de structuration historiquement déterminé des sociétés divisées. On a ainsi affaire à un édifice quand au fond précaire qui demande en permanence à être consolidé, réajusté sur le plan symbolique et idéologique. C’est cette problématique qui donne sens à l’exigence de commémoration. L’intention est de gagner l’adhésion par le sentiment et les émotions et non de dire le vrai. C’est pour cela qu’il faut toujours interroger les contenus. La question est alors de savoir jusqu’où le discours mémoriel et le récit de la nation qu’on nous administre biaisent la lecture du passé. Ainsi posés « nation » et « mémoire » deviennent des objet d’étude pour l’historien et non des motifs de « célébration » ou de « déploration ». C’est ce recul critique que j’ai beaucoup aimé dans l’article de « À propos du bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte » signé par Marie-Hélène LEOTIN, agrégée d’histoire (Madinin’art, 20 avril 2021).

Paris – On l’associait autrefois aux draps sortis du placard de grand-mère. Rustique, gothique ou raffiné, le lin envahit les podiums et s’expose au musée comme un symbole du luxe moderne, plébiscité pour ses propriétés écoresponsables.
Une équipe de chercheurs du CNRS a publié la liste des bénéficiaires des indemnisations décidées par la IIe République à la suite de l’abolition de l’esclavage de 1848.
Faut-il être Noire pour traduire un poème écrit par un Noire ? Faut-il être arabe pour traduire un texte écrit par un arabe ? Faut-il être Algérien pour traduire l’œuvre d’un auteur algérien ? Ces questions font actuellement débat en raison de la polémique autour de la traduction en néerlandais du poème d’Amanda Gorman. Pour mémoire, cette jeune Afro-américaine avait fait sensation dans le monde entier en lisant son texte, The Hill We Climb, (La colline que nous gravissons) lors de la cérémonie d’investiture du président américain Joseph Biden en janvier dernier.
Ce lundi 3 mai, l’Unesco célèbre la Journée mondiale de la liberté de la presse, destinée à la protection des journalistes. Face à la montée des attaques contre les médias et les journalistes dans l’exercice de leur fonction, le Club Presse Martinique rappelle les principes indissociables de la démocratie.
Alors que le taux de personnes vaccinées contre le covid-19 est en passe d’atteindre 25% en France, le taux en Martinique est d’environ 8%, or on connait l’importance de la vaccination pour l’éradication du virus. Bien entendu, et cela est normal, chacun exerce sa liberté de se faire vacciner ou pas. Mais on ne peut pas en même temps se plaindre des conséquences contraignantes et désastreuses de la circulation du virus et tenir un discours contestataire contre les mesures qui visent à se débarrasser de ce virus extrêmement contaminant.
— Par Christine Mateus —
Paris – Vingt ans après la loi Taubira reconnaissant l’esclavage comme crime contre l’humanité, le climat s’est « polarisé » et « radicalisé », déplore le président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage Jean-Marc Ayrault, qui appelle à tenir bon face aux « faux débats » et à la « négation ».
Depuis le 1er janvier 2018, la France est passée de 3 à 11 vaccins obligatoires pour la population générale. Le but de cette mesure était d’augmenter la proportion de la population protégée contre les maladies infantiles. Mais il s’agissait aussi de « restaurer la confiance dans les vaccins » en rappelant aux Français leur devoir de participer à la protection collective contre la circulation des virus (immunité dite « de troupeau »). Cette problématique est devenue saillante pour les autorités de santé françaises depuis 2009. Ainsi, un premier événement médiatique a émergé à la toute fin des années 1990 autour d’un supposé lien entre le vaccin contre l’hépatite B et la survenue de cas de sclérose en plaques. Mais les controverses vaccinales se sont multipliées et ont gagné en visibilité à partir de la campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1) en 2009-2010. Cette campagne s’est soldée par un échec cuisant avec seulement 8 % de la population vaccinée pour un objectif de couverture de 70 % de la population. Depuis, des débats ont émergé dans les médias d’information générale sur l’usage d’aluminium comme adjuvant dans de nombreux vaccins (depuis 2010), sur la sécurité du vaccin contre les papillomavirus (depuis 2011), sur la pénurie de vaccins ne couvrant que les trois immunisations obligatoires (diphtérie-tétanos-poliomyélite) et sur les obligations vaccinales.
Effacées par l’Anglais et les politiques coloniales, de nombreuses langues originelles ont disparu ces dernières décennies. Si les peuples qui les parlaient en sont les premières victimes, la Terre, elle-aussi, à tout à y perdre.
À l’approche des jours fériés du mois de mai, Service-Public.fr vous explique comment calculer un délai de 7 jours, selon que l’on parle de jours calendaires, francs, ouvrables ou ouvrés.
Dans son rapport, Michel Wieviorka exprime ses réserves sur les usages politiques et militants de certains concepts sociologiques et dénonce l’influence du Printemps républicain ou de l’Observatoire du décolonialisme, accusés de manquer de nuance.
— Par Marie-Hélène Léotin (*) —
Croyez-en vos yeux, avait dit le procureur de l’État. Et le jury a cru ce qu’il a vu, et que le monde entier a vu : un policier posant son genou sur le cou d’un homme qui n’a menacé personne, un homme menotté qui supplie, qui crie manquer d’air, qui appelle sa mère.
Lorsqu’on regarde l’histoire de l’exploitation coloniale, on oublie souvent la spoliation des œuvres d’art. « Dieu Gou, le retour d’une statue », le documentaire de Laurent Védrine, programmé au Festival Vues d’Afriques au Canada, se concentre sur une pièce unique, la sculpture du dieu Gou, chef-d’œuvre de l’art africain, côté symbolique « comparable à l’armure de Jeanne d’Arc », et qui ne fait pas partie des 26 pièces que la France va restituer au Bénin. Autrement dit : même par rapport au Bénin, la France accuse un très grand retard. 
Écrivain engagé, essayiste, romancier, historien, reporter, polémiste, sociologue, critique d’art, éditeur, mais surtout
Yaohnanen village, Tanna (Vanuatu) – A l’heure où les anciens de deux villages reculés du Vanuatu ont commencé un long rite funèbre en la mémoire du défunt prince Philip, qu’ils vénéraient, les habitants devisent pour savoir si son fils Charles héritera de son statut.


Brasilia – Antonio Sena survolait les gigantesques étendues vert émeraude de l’Amazonie brésilienne à bord de son Cessna 210, quand le seul moteur s’est arrêté « subitement ».