Catégorie : Politiques

La France va mal, qui vit bien

— Yves-Léopold Monthieux —

La présente tribune peut être regardée comme un complément de mon précédent article : Emmanuel Macron a-t-il été élu trop tôt ? Au moment où tout le monde se veut adepte des Gilets jaunes et que les opportunistes se défilent :« moi je n’ai pas voté Macron ». La France a besoin de coups de pieds au cul est un aphorisme que j’ai souvent utilisé, notamment avant l’élection de Nicolas Sarkozy.

Trois idées ont présidé à mon analyse. D’abord, c’est l’un des pays où l’on vit le mieux en Europe et dans le monde, y compris avec ses DOM qui remplissent les croisières et ses festivaliers qui se lavent au champagne. Sauf que la France vit à crédit avec un endettement de plus de 1000 milliards d’euros. Son ouverture sur le monde devrait l’inviter à ne pas ignorer que des morts-de-faim se saignent à travers le monde et que pour atteindre un niveau de vie comparable à celui des Français, il faudrait à l’humanité une production de biens correspondant à 3 terres. Reste que les Gilets jaunes ont permis, dans une indéniable abondance, de mettre en évidence l’ampleur des inégalités : inégalités dans le partage des richesses, inégalités devant l’impôt, inégalités entre les territoires urbains et non urbains.

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Climat : c’est maintenant qu’il faut agir !

— Par Robert Saé —

« Notre civilisation est sacrifiée pour permettre à une petite poignée de gens de continuer à gagner d’énormes sommes d’argent. Notre biosphère est sacrifiée pour que des personnes riches dans des pays comme le mien puissent vivre dans le luxe. » Ces propos tenus par Greta THUNBERG, ont certainement marqué l’opinion davantage que les tergiversations et les promesses non-contraignantes des dirigeants d’Etats qui se sont rencontrés en Pologne dans le cadre de la COP 24*. « Vous dites que vous aimez vos enfants plus que tout,  a-t-elle lancé aux décideurs participant à la conférence, pourtant vous volez leur futur devant leurs yeux ! »
Il n’y a rien à rajouter aux propos de cette  jeune écologiste suédoise de 15 ans, qui s’est fait connaître en manifestant tous les vendredis devant le Parlement de son pays pour réclamer aux députés des mesures plus radicales pour lutter contre le réchauffement climatique. De fait, les scientifiques et les écologistes l’ont déjà largement démontré : si des dispositions drastiques ne sont pas prises en toute urgence, nous courrons vers une catastrophe irréversible. Une chose est sure : ce ne sont pas des gouvernements à la solde des multinationales qui prendront les mesures qui s’imposent.

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Mumia Abu-Jamal à deux doigts de pouvoir faire appel

— Par Gaël De Santis —

Un jugement intervenu jeudi permet à la défense de Mumia Abu-Jamal de faire appel de sa condamnation pour le meurtre d’un policier sous trente jours. Toutefois, le procureur de Philadelphie, Larry Krasner, peut encore faire appel de cette décision. Les soutiens du prisonnier politique noir-américain salue l’avancée survenue cette semaine.

Pour Mumia Abu-Jamal, l’appel est à portée de main. Le magistrat de Philadelphie Leon Tucker a jugé, jeudi qu’il y avait eu un biais dans la procédure. Journaliste radio, militant dans la communauté noire-américaine de Philadelphie, Mumia Abu Jamal avait été condamné à mort pour le meurtre d’un journaliste en 1982 au terme d’un procès inique : certaines personnes de couleurs noire avaient été écartées du jury par le sinistre juge Sobo qui avait promis à l’accusation « je les aiderai à frire ce nègre ». En 2011, la peine de Mumia Abu-Jamal avait été commuée en prison à vie, sans jugement.

Cette année, la défense de Mumia Abu-Jamal, 64 ans, avait relevé le rôle du juge Ronald Castille à plusieurs étapes de la procédure visant le journaliste, une fois comme procureur adjoint, puis comme juge à la Cour suprême d’État.

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Le temps des Tyrans

— par Ali Babar Kenjah —

Nous n’allons pas nous plaindre du retrait américain de Syrie. Mais il nous faut noter la méthode et ses invraisemblances, car elles sont riches d’enseignement. Il est, par exemple, significatif de noter la sidération du camp américain, face à la décision solitaire de son commandant en chef, sidération exprimée à travers la lettre de démission du ministre de la défense, le général J. Mattis. Il est tout aussi significatif de noter la satisfaction de V. Poutine et de ses alliés locaux. Un éditorial du Monde (26 déc.) commente : « C’est comme si Donald Trump avait pris sa décision seul, en fonction des intérêts de Moscou et d’Ankara, et sans rien négocier en échange. » A l’orée de la séquence qui s’annonce, les deux grands gagnants du nouveau statu quo sont la Turquie et l’Iran, nouveaux parrains de la région appelés à se partager les zones d’influence. Le régime d’Assad y gagne accessoirement sa survie, totalement zombifié sous la férule de Moscou et de Téhéran.

Le retrait unilatéral américain abandonne en rase campagne les troupes Kurdes, envoyées en première ligne combattre l’Etat Islamique.

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Prélèvements obligatoires : quelques repères

— Par Max Dorléans (G.R.S.) —

Durant les deux premières semaines du mouvement des gilets jaunes, bien des invités des plateaux des différentes télés dominantes (BFM, LCI…) nous ont rabattu les oreilles avec la question du niveau inadmissible des prélèvements obligatoires en France.
Cette question, loin de nous être étrangère, nous concerne également, tout comme une partie grandissante des revendications portées par les gilets jaunes.
Cependant, à regarder de plus près, cette question semble, sinon avoir disparu, mais s’être dissipée depuis quelque peu. En effet dès le moment où la notion des prélèvements obligatoires (terme utilisé de façon péjorative pour désigner les impôts et cotisations sociales) a cessé d’être abstraite, à savoir dès lors qu’elle a été liée à la question des services publics en recul, et à celle des cadeaux fiscaux et sociaux au patronat, le contour de cette question a évolué.
En effet, à entendre tous nos imposteurs, ce qui plombait le pouvoir d’achat de la population, et conséquemment l’économie française, c’était fondamentalement le niveau insupportable des prélèvements obligatoires en France, championne du monde en la matière, très loin devant les autres nations.

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Petit traité de dislocation sociale

— Par Raphaël Spéronel —

Introduction et présentation de Jacques Chard-Marie-Sainte

La veille du 14 Juillet 1789, oui la veille, tout juste la veille, les paysans sont des Sujets du Roi, la Révolution en fera des Citoyens ! La veille, ce sont des Cerfs, des sous-hommes, écrasés par la Gabelle, incultes et ignorants et cette plèbe ce sont NOS ayeux il y a seulement 3 Siècles, un clignement de cils à l’échelle de l’humanité. Les juifs sont encore bien moins et ils sont apatrides. La Révolution leur donnera l’égalité et la Citoyenneté. Quant aux Noirs encore esclavagisés ce sont les ouvriers de la Commune qui feront la 1ere Abolition et les reconnaitront comme Humains ! Alors il y eut Robespierre et les excès mais ne jetons pas le bon grain avec l’ivraie car avec de tels arguments on en serait toujours à l’arbitraire du Roi. Que dis-je? On en est TOUJOURS à l’arbitraire du …. JUPITER !

Cette correction vaut d’être verbalisée car certains ont la mémoire sélective !

De quoi s’agit-il ici ?

Il s’agit ici du sentiment de dépossession qui sous-tend et qui constitue véritablement le ressort de cette Révolte.

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« Donald Trump a trahi les valeureux Kurdes de Syrie qui luttaient en notre nom »

— Par Bernard Kouchner —

« Un tweet au petit matin, un menton levé, une véhémence, toujours son air furieux, et puis on passe à autre chose. Quelques milliers de Kurdes supplémentaires vont mourir. Le Moyen Orient, à feu et à sang, va se compliquer plus encore. Ainsi fonctionne le monde de Mr Trump. En tourbillon. Donald Trump a trahi les valeureux Kurdes de Syrie qui luttaient en notre nom contre les barbares. Ne faisons pas les étonnés. Leur fragilité est aussi la nôtre.

Le président américain a choisi l’heure du laitier pour abandonner ses alliés et annoncer à l’Europe, surprise, qu’il donnait à ses troupes au sol en Syrie l’ordre de se retirer. La France, le Royaume uni et l’Allemagne qui luttaient contre l’Etat Islamique (Daech), se retrouveront bien seuls dans quelques semaines pour en terminer avec les extrémistes sur le territoire syrien.

Lire aussi : La Turquie invite la France à ne pas rester en Syrie pour protéger les Kurdes

Daech n’est pas mort

Pour justifier le retrait de ses 2.000 hom­mes des forces spéciales, Donald Trump prétend que les partisans du djihad sont vaincus depuis la chute de leur dernier bastion de Hadjin.

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Caracas, danse avec les morts

— Par Claire Paccalin, Roméo Langlois, Mayssa Awad, Herminia Fernandez —
Le Venezuela traverse l’une des pires crises économiques de son histoire. Pour les habitants de la capitale, le quotidien est à la survie. Les services publics sont à l’abandon et l’État providence n’est plus qu’un lointain souvenir. Le Venezuela s’enfonce, le crime explose, les prisons s’emplissent. Du commissariat à l’hôpital, de la morgue au cimetière, les reporters de France 24 nous livrent une plongée inédite à Caracas, qui s’en remet aux morts quand la vie ne vaut plus grand-chose.
Caracas est l’une des capitales les plus violentes au monde, et avec la crise, la situation empire. La délinquance atteint des sommets et même les cimetières sont pillés. On s’y adonne même à la sorcellerie à partir de restes humains dans l’espoir d’un avenir meilleur.

Depuis 2015, quelque trois millions de Vénézuéliens ont fui la faim, la violence, la maladie. Mais tous n’ont pas les moyens de partir. Ceux qui restent sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’au-delà.

Tous les jours, à la morgue, les journalistes comptent les victimes et les croque-morts cherchent des clients.

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La jeune fille deviendra mère…

Bethléem

— Par Roland Tell —

Obéissant à l’ange du Seigneur, Joseph, le fiancé de Marie, emmène celle-ci chez lui, à Nazareth en Galilée. Mais sur prescription de l’empereur de Rome, Auguste, à propos du recensement des habitants, Joseph doit quitter sa ville, pour se rendre dans sa famille en Judée, au sud de la Palestine. C’est donc au village de Bethléem, que va naître Jésus, l’enfant annoncé de la Vierge Marie, selon l’idéal messianique. Marie couche son fils premier-né dans une crèche, au sein d’une campagne de bergers.
Cette date de naissance, n’est-ce pas là, le fondement de la foi de ceux qui croient ? Au fil des siècles, cette vérité première va devenir un savoir, donc la science des mystères révélés, la science de Dieu ! Comme dit Saint-Paul :  » Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait triompher, en tous temps, dans le Christ-Jésus, son fils, et, parmi nous, répand tout le parfum de sa connaissance ! »
Certes, le développement humain, ici-bas, n’est pas seulement matériel. A côté du pôle économique, il y a le pôle religieux, pour la vie sociale, pour la survie de l’âme.

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Et Notre Demain ?

— Par Lucien Cidalise Montaise —

Et notre Demain  à nous Martiniquais, que nous réserve-t-il ? Nourris d’images, brièvement commentées, très orientées, s’intéressant majoritairement la France, Paris, sinon l’Arc de Triomphe, nous avons subi ces évènements comme une série TV. Et puis, sont arrivés les commentaires connectés au quotidien de la misère et de l’exploitation d’une bonne partie du peuple français. Description crue, inhumaine, étonnante, dénoncée par des manifestants déconnectés de la vraie vie citoyenne, celle née du respect et de la responsabilité. Quant à nous, nous subissions, anesthésiés par la « divine surprise » les effets dévastateurs des promesses jupitériennes.

« Jupiter – Président : 27% des voix ! comment reprendre la main » ? Demander à un prisonnier, quelle méthode utiliser pour travailler, lorsque l’on est menotté ? Comment soigner la colère, le désespoir, le ressentiment, la haine aussi, nés de luttes ébréchées, quand elles ne sont pas perdues, après la confiance accordée ? Comment garantir la liberté citoyenne, celle de pouvoir vivre normalement, sans coercitions matérielles, spirituelles…Etre libre. Jupiter l’est-il ? Le système politique actuel qui gère bon nombre de pays européens autour d’une idée : « l’Europe et la Finance » héritier du MEDEF, peut-il convenir à notre Collectivité dite Territoriale ?

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Transport par bus immobiles…

Par Roland Tell —

Quand le Martiniquais médite sur la liberté de voyager, de sa maison à son travail, par les bus qui mènent à Fort-de-France, à quelle longue patience, et à quelle folle obstination dans l’attente, il lui faut désormais consentir ! Une obscure réalité de retrait, voire de gréve, paralyse les chauffeurs, dans leur ingrat travail de fouille, à l’intérieur des bus immobiles. S’agit-il d’une vitre abimée ? Ne serait-ce pas là plutôt le volant, qui sert à orienter les roues, dont les mensurations leur paraissent destructrices ? Il pourrait y avoir une véritable lutte à le manœuvrer, à le contrôler donc, notamment par temps de pluie ! Pour des raisons évidentes, la conduite ne doit pas faire éclater ses limites, et surtout, surtout, il convient de n’exposer aucun passager à la loi de telles fatalités.

Et que dire des appareils de distribution des tickets de transport, venus d’Italie ? Ne seraient-ils pas destructeurs à l’intérieur, du fait même qu’ils viennent de loin, de l’étranger, par conséquent détachés de nous-mêmes, et ainsi mettre en conflit clients et contrôleurs ?

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Le drapeau de la discorde !

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Avons –nous besoin d’un nouveau drapeau ? certainement pas, tant que nous sommes français et prétendons le rester. On ne peut vouloir, à moins de malhonnêteté intellectuelle foncière, bénéficier des avantages attachés à la citoyenneté de la République française et rejeter systématiquement les signes de reconnaissance distinctifs qui la caractérisent à l’étranger  : drapeau, hymne national.
L’initiative de la Collectivité de Martinique d’ouvrir un concours pour la création d’un drapeau et d’un hymne, en quelque sorte BO KAY, pour les déplacements sportifs et culturels à l’international, est certes de nature à flatter le chauvinisme local et l’orgueil de nos politiciens , mais est-elle vraiment dans l’intérêt du monde sportif et du milieu culturel martiniquais ?
On peut en douter pour plusieurs raisons :
D’abord ,c’est une évidence, l’incompatibilité avec notre statut juridique actuel ; il en résulte que ces attributs de souveraineté ( ne nous cachons pas derrière notre petit doigt !) ne pourraient être utilisés éventuellement qu’en complément et non en substitution des signes distinctifs officiels ; cela implique qu’ils soient validés , au préalable, par les instances dirigeantes officielles du Sport et de la Culture, tant au niveau national qu’international ; c’est loin d’être acquis !.

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L’ icône Gandhi trébuche

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Ainsi donc, à force de vouloir déboulonner les statues on en arrive à des situations inattendues qui, par effet boomerang, explosent parfois aux visages. Au moment où la controverse autour de Mahatma GANDHI prend en Afrique un tour particulier, je vous propose de republier ma tribune « L’icône Gandhi va-t-elle trébucher ? » C’était peu après la pose d’une stèle à FORT-DE-FRANCE en l’honneur de cet homme.

 L’icône Gandhi va-t-elle trébucher ? 

 « Comme quoi, nul n’est complètement « pur » et « clair » dans les référencements historico-raciales… ». C’est par cette phrase qu’Antilla termine l’introduction de l’article parue au numéro 1737, « Gandhi, précurseur de l’apartheid ?… ». A cette affirmation négative qui pourrait être mienne, j’ajouterai, comme Martin Luther King, que tout homme a en lui un raciste qui sommeille. Mais de même qu’il n’y a pas d’amour sans preuves d’amour, en fait de racisme on ne retient que les actes. Les actes que son tempérament, son éducation, ses convictions religieuses, ou plus généralement sa culture, n’ont pas su permettre à l’individu de réfréner. 

En effet, depuis quelques mois monte une petite musique qui tend à remettre en cause la statue de Mahatma  Gandhi.

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L’ex-chaviste Luisa Ortega Díaz: «Le Venezuela n’a pas de gouvernement, mais une bande de délinquants»

— Par Jean-Baptiste Mouttet —
Elle est l’un des fers de lance de l’opposition à Nicolás Maduro. L’ancienne procureure générale du Venezuela, Luisa Ortega Díaz, attaque le président vénézuélien par le flanc judiciaire. Dénonçant le non-respect des droits de l’homme, décrivant un pouvoir corrompu, elle souhaite l’arrestation du président vénézuélien, dans un entretien à Mediapart.
est une des dissidences qui a le plus ébranlé le gouvernement de Nicolás Maduro. Luisa Ortega Díaz était procureure générale de la République du Venezuela depuis 2007 et perçue comme un pilier du pouvoir chaviste. Le 31 mars 2017, cette image vole en éclats. Alors qu’elle présente son bilan annuel, elle dénonce une « rupture de l’ordre constitutionnel ».

En cause ? La décision du Tribunal suprême de justice (TSJ) [la Cour suprême, aux mains de l’exécutif – ndlr] de priver l’Assemblée nationale de ses compétences et les députés de leur immunité. Malgré le rétropédalage de la Cour, l’Assemblée nationale, où l’opposition est majoritaire, est demeurée une coquille vide. Le pays vivait alors des manifestations quotidiennes contre l’autoritarisme de Maduro.

Luisa Ortega Díaz s’opposait elle-même à l’élection de l’Assemblée nationale constituante (ANC) du 30 juillet 2017.

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Une performance en pleine manif des « Gilets jaunes »

Qui est Déborah de Robertis, l’artiste « sextrémiste » qui a réalisé une performance en pleine manif des « Gilets jaunes »

Tour à tour vierge ou putain, sainte ou salope, reine ou sorcière, « L’Obs » a rencontré cette artiste luxembourgeoise.

Par Marie Vaton
Photo : Christophe Archambault / AFP

Ce n’était pas des Femen mais bien une performance artistique qui s’est déroulée sur les Champs-Elysées samedi 15 décembre au matin, au début de l’acte 5 des « Gilets jaunes ».

Sein dévoilé, habillées en Marianne, faisant face aux gendarmes qui bloquaient l’avenue, cet happening est l’oeuvre de Deborah de Robertis, une artiste habituée aux performances souvent dénudées, qui lui valent des comparutions au tribunal, comme en septembre dernier, lorsqu’elle est apparue dénudée, grimée en vierge Marie au sanctuaire de Lourdes.

Cette jeune vidéaste de 34 ans est loin d’être folle.

A Lourdes, elle avait joué Marie et Marie-Madeleine à la fois, « la vierge et la putain », la sainte et la sorcière. La vidéo de sa performance se concluait sur un extrait de l’Evangile selon St Luc : « Magnifique le ventre qui t’a porté, Magnifique le sexe qui t’a enfanté », comme pour mieux rappeler que ce n’est pas le corps de la femme qui est obscène, mais le regard que pose l’Eglise dessus.

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Un seul coupable : le capitalisme et tous ses partisans !

— Par Max Dorléans —

out comme en Martinique en 2009, toutes sortes de bien-pensants refusant de regarder en face la violence quotidienne du capitalisme, se découvrent subitement défenseurs en France, de toutes celles et tous ceux qui demain, perdront leurs emplois en raison du mouvement des « gilets jaunes ».
Toutes sortes de bien-pensants prompts à n’être que sur le cliqué instantané, le présent, sans observer que les petites et moyennes en entreprises qui peut-être disparaitront, étaient déjà des canards boiteux, à qui le mouvement en question, n’aura fait que porter le coup fatal.
Alors, à tous ceux là, il faut leur signifier leur hypocrisie et leur veulerie.
En effet, lorsque les jours, semaines, mois et années précédents le mouvement en question, nombre de petites et moyennes entreprises se retrouvaient en difficulté, sinon en faillite, tout ce chœur de pleureur/euses d’aujourd’hui, avaient leur gueule fermée.
Aucun d’eux n’a jamais crié au scandale en raison du fonctionnement ordinaire du capitalisme où les grosses entreprises, tout comme les gros poissons qui mangent les petits, évinçaient les entreprises les plus faibles.
Où la domination exercée par les plus grandes entreprises avec la sous-traitance par exemple, conduisait dans bien des cas, à la liquidation des plus petites.

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Non à la révision de la loi de 1905 !

Des projets de révision de la Loi de 1905 seraient à l’étude. S’il s’agit de mieux encadrer des dérives intégristes mettant en cause les principes et valeurs de la République, le titre V de la loi, intitulé Police des cultes fournit l’arsenal juridique suffisant. S’il s’agit de financer les cultes de quelque manière que ce soit, on entrerait alors dans une procédure concordataire que la loi de 1905 avait précisément pour but d’abolir.

Les Organisations laïques soussignées, réunies le jeudi 22 novembre 2018 à Paris, mettent en garde contre toute modification de la loi de séparation des Églises et de l’État du 9 décembre 1905, quelles qu’en soient les voies. Cette loi est un pilier fondamental de la République. Pour assurer à chaque citoyen la liberté de conscience, elle a instauré un juste équilibre entre la garantie du libre exercice des cultes et la neutralité confessionnelle de l’État.

Les organisations signataires rappellent donc solennellement l’intangibilité des principes solidairement posés par la loi :

Article 1 : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public.

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La quête d’un hymne et d’un nouveau drapeau

Rouge-Vert-Noir-Bleu-Blanc-Rouge-Vert-Noir

 

— Par Sélène Agapé & AFP —

La Collectivité territoriale de Martinique a lancé des consultations pour choisir ses futurs emblèmes qui vont représenter l’île dans les événements sportifs et culturels. Mais la procédure adoptée ne fait pas l’unanimité.

À l’instar de l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte d’Azur ou encore la Guyane, la Martinique veut son drapeau pour orner ses institutions et ses ambassadeurs aux couleurs de l’île. Pour mener à bien cette mission, Alfred Marie-Jeanne, le président du conseil exécutif de la collectivité territoriale (CTM), a lancé des «consultations pour l’adoption d’un hymne et d’un drapeau représentant la Martinique». Ouvertes depuis le vendredi 30 novembre 2018, elles se tiennent jusqu’au jeudi 3 janvier 2019.

Ces deux symboles devront représenter les Martiniquais lors de compétitions sportives internationales comme la Concacaf (la Confédération de football pour la zone Amérique du Nord, centrale et Caraïbe), ainsi que des événements culturels et des rencontres d’échanges de coopération régionale.

Un «vulgaire logo»

Enthousiasmée par cette initiative, Eve Abrosi, une jeune Martiniquaise de 28 ans, a déchanté après avoir lu les conditions de participation aux consultations sur le site de la CTM.

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Les trois échecs d’E. Macron

 — Par Ali Babar Kenjah

Le Pdt E. Macron va jouer son sort et celui de la France sur sa prochaine intervention. Focalisant sur lui toutes les attentions, il peut potentiellement retourner la situation à son avantage. Il joue donc ce soir à quitte ou double. Quitte, comme lui susurre certains gilets jaunes ; ou double comme la double peine infligée par un régime dos au mur, qui refuse de se réformer et prolonge son agonie, à qui on demande du rêve… Quel que soit le lapin qui sortira du chapeau présidentiel, E. Macron sera considérablement fragilisé par cette séquence « Gilets Jaunes ». Son jeu présidentiel a aimanté les rancœurs, il a personnifié la colère populaire jusqu’au lynchage carnavalesque sur les réseaux sociaux. Cette descente aux enfers du dieu de l’Olympe résulte, en réalité, d’un triple échec de la stratégie macronienne.

  1. L’échec du « en même temps », dernier espoir de la social-démocratie libérale. La percée foudroyante d’E. Macron surfait sur le rejet concomitant de la droite et de la gauche, signant l’échec de trente-cinq ans de pseudo alternance.

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Gilets-jaunes : vers une « démocratie insurgeante » ?

— Par Jacky Dahomay

Difficile d’analyser des événements quand, soudain -ce qui arrive parfois- l’histoire se met à bégayer. Nous tentons tout de même cette analyse étant persuadé que sa confrontation nécessaire avec d’autres serait une contribution au débat devant traverser l’espace public dans ces temps quelque peu obscurs.
Beaucoup de jugements ont été portés sur ce mouvement inédit des Gilets jaunes. Comme il arrive toujours lorsqu’un phénomène nouveau émerge dans la société, on a recours au passé. Ainsi, certains ont cru percevoir un mouvement poujadiste, d’autres, une sorte de jacquerie d’Ancien régime, ou encore, un mouvement populiste, ou bien encore une sorte de refus de l’impôt, une passion de l’automobile, un désir de consommation, une contestation d’extrême-droite, et la liste de tels jugements pourrait être très longue. Ceci expliquerait sans doute –du moins en partie- que des syndicats (la CGT notamment) ont du mal à rejoindre un tel soulèvement populaire.

La vérité des Gilets jaunes.
Tout se passe cependant comme si la révolte des Gilets jaunes était en quelque sorte tout cela tout en étant autre chose. Cela nous fait bien sûr penser à la fameuse formule de Sartre « L’homme est ce qu’il n’est pas et n’est pas ce qu’il est » ce qui pour l’auteur de L’être et le néant est le signe de la liberté.

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Notre salaire est à la fois direct et indirect

— Par Max Dorléans (GRS) —

Dans les écoles, lycées et universités de la République française, on enseigne officiellement qu’en contrepartie de notre travail, il nous est versé par notre employeur – public comme privé – un salaire. Cet enseignement est universel, puisqu’en tous points sur la planète, il n’est pas enseigné autre chose. Mais, nulle part dans le monde également, n’est enseigné ce qui est effectivement, à savoir que ce qui nous est payé en contrepartie, non pas de notre travail, mais de notre « force de travail », est un salaire. Une différence fondamentale, développée par Marx dans son œuvre majeure « Le capital », qui met en avant le concept de « force de travail » achetée comme simple marchandise, et qui permet de saisir en profondeur la nature du capitalisme comme système basé sur l’exploitation de l’homme par l’homme. Plus précisément sur l’exploitation de travailleur/euses salarié/es par le patronat détenteur du capital.
Aujourd’hui, avec le mouvement des gilets jaunes à l’origine de la grave crise sociale et politique que connaît la France, la question de l’augmentation du salaire, constitue, avec quelques autres (pouvoir d’achat, vie chère, fiscalité…) l’une des revendications principales.

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La montagne est-elle toujours verte ?


— Par Roland Tell —

Le progrès dans la conscience de l’histoire esclavagiste est définitivement acquis à la Martinique. C’est, bien là, la spécification éthique du peuple martiniquais. Cependant, la recherche d’un commun dénominateur, entre nègres et békés, crée délibérément la conscience d’une société sans conscience collective. Le moindre problème social se ramène à des principes de proportionnalité. Il n’y a pas de solution vers l’unité de la communauté ! Pas d’unité du corps social dans son ensemble, du fait du poids historique très lourd de l’esclavage. Le dernier politicien héros de la CTM, de droite, de gauche, ou indépendantiste, qu’il soit président ou conseiller exécutif, est chaque jour plus soucieux de construire sa propre image de gouvernant dogmatique, pour les générations à venir, comme exemplaire de « godillot » sur papier imprimé de l’alliance de gestion, que de chercher à unir les Martiniquais sur un minimum doctrinal.
Mais par quel moyen ? En avançant toujours leurs intérêts de militants tourmentés à entretenir la confusion entre le gain historique, et le chantage institutionnel. Chez eux donc, aux assises de leur doux silence pensant, appelant en souvenir les évènements passés, soupirant l’absence de viatiques communs, tel l’opium du peuple, l’émotionnalisme et l’intellectualisme superficiels entraînent ainsi, dans leur sillage, des déviations, des dérives, des désordres, qui empêchent toute conquête et toute réalisation de l’unité martiniquaise, pourtant si utile, par exemple, pour le travail des jeunes au chômage.

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Les Gilets Jaunes, l’économie morale et le pouvoir

Difficile de ne pas être saisi par le mouvement en cours. Tout y est déconcertant, y compris pour qui se fait profession de chercher et d’enseigner la science politique : ses acteurs et actrices, ses modes d’action, ses revendications. Certaines de nos croyances les mieux établies sont mises en cause, notamment celles qui tiennent aux conditions de possibilité et de félicité des mouvements sociaux. D’où sinon la nécessité, du moins l’envie, de mettre à plat quelques réflexions issues de la libre comparaison entre ce que l’on peut voir du mouvement et des connaissances portant sur de tout autres sujets. A côté des recherches sur le mouvement en cours, espérons que l’éclairage indirect que donne la confrontation à d’autres terrains pourra dire quelque chose de différent sur ce qui a lieu.

La situation

Les images rapportées par les médias comme les déambulations personnelles pendant les événements du 1er décembre ont donné à voir un Paris jamais vu, ni en 1995, ni en 2006, ni 2016, trois moments pourtant où l’espace-temps habituel des mobilisations parisiennes s’était trouvé profondément déformé. Certains ont pu parler d’émeutes ou de situation insurrectionnelle.

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De l’interpellation de dizaines de lycéens à Mantes-la-Jolie…


« Les collégiens cernés et gazés au poivre par des flics accompagnés de chiens n’oublieront pas de sitôt ce moment de leur vie où s’est formé décisivement leur rapport à la police et, dans deux ans, cinq ans, cette police oublieuse qui les croisera de nouveau s’émouvra de la détestation brute qu’elle lira sur leur visages — et n’y comprendra rien. »

Frédéric Lordon

C’est l’Observatoire des violences policières, un outil mis en place pour recenser les violences des policiers qui a récupéré la vidéo sur un autre compte twitter appartenant à un policier. Ce dernier aurait supprimé la vidéo peu après l’avoir partagé … Son authenticité ne fait toutefois aucun doute.

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La Compagnie Foyalaise de Transport Urbain va-t-elle survivre ?

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Rien n’est moins sûr car la donne a radicalement changée avec l’apparition d’un gendarme des transports en la personne morale de Martinique Transport.

Celui-ci ne pourra tolérer plus longtemps, sauf à se décrédibiliser, les dysfonctionnements à répétition de cette entreprise, censée assurer théoriquement un service public aux frais du contribuable.

Les syndicalistes dévoyés qui ont pris le contrôle de cette société, véritable bateau-ivre, en se vautrant dans la plus grande illégalité ,affichent en permanence le plus grand mépris à l’égard des modestes usagers, qu’ils mettent cyniquement à pied sans préavis et sans le moindre service minimum.

Ils ne se rendent pas compte que se faisant, ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis ; c’est sur un cadavre ,rendu exsangue par l’accumulation de pertes d’exploitation successives qu’ils dansent frénétiquement ,sous l’œil complaisant d’un PDG d’opérette qui , après avoir demandé à la Direction du Travail (Dieccte)de dire le DROIT ,s’est empressé de s’asseoir dessus pour faire exactement le contraire de ce qu’implique le respect de la loi .

On est en plein » Bololo″, pour parler comme l’autre .

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