La préparation continue !

— Le n° 314 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Jeudi 7 septembre, une cinquantaine de militantes et militants se sont retrouvé·e·s à la maison des syndicats pour débattre avec Marcellin Nadeau, député de Peyi-a ayant déposé une proposition de loi sur la question du chlordécone. Un débat franc et riche qui n’épuise pas le sujet, bien sûr, mais qui promet, en particulier avec la perspective évidente d’un élargissement à tous les textes militants ou institutionnels sur ce problème dans les jours à venir ! La rencontre a aussi permis que les équipes militantes reprennent leurs marques et s’engagent dans les prochains rendez–vous.
Après les interventions de propagande pendant le tour des yoles en Martinique, le mois d’août a vu, en France, la tenue d’un atelier de qualité sur le chlordécone avec la participation de syndicalistes de France (en particulier de Sud-PTT/Solidaires), pendant l’université d’été des mouvements sociaux.

La dernière campagne électorale de la CTM avait eu le mérite de faire entendre des voix nouvelles et d’aligner les principaux candidats sur un diagnostic clair de la situation locale : malgré ses nombreux atouts, la Martinique va mal : elle vieillit et elle offre peu de perspectives à ses habitants, ses services publics sont en panne et le pays désespère sa population. Cette même campagne électorale avait permis d’identifier quelques grands enjeux d’avenir : le dérèglement climatique, la perte d’attractivité du territoire, les difficultés économiques conduisant à l’appauvrissement des Martiniquais et au réveil des tensions sociétales. Elle avait permis aussi de suggérer quelques pistes permettant de dessiner une Martinique plus fluide, plus dynamique, mieux épanouie. Elle avait permis enfin d’imaginer une coopération féconde entre élus, État et socioprofessionnels, affranchie de tout dogmatisme, afin de coconstruire le projet de développement dont le pays a tant besoin.
Deux années d’expériences sont peut-être le délai raisonnable préalable à une démission politique. Deux ans, c’est le temps d’expérience qu’il avait fallu à Christian Ursulet avant de quitter le Parti progressiste martiniquais. Il avait rejoint le PPM au terme d’une brillante carrière professionnelle dans l’administration de la Santé, et d’une activité syndicale préalable de premier ordre sur le plan local. Deux années, ce fut la période d’inaction suffisante du conseiller territorial Marcellin Nadeau pour justifier l’abandon de la commission dont la présidence lui avait été confiée à la collectivité territoriale de Martinique (CTM). Par son emphase, la dénomination de cette commission pouvait flatter celui qui en serait le président. Citons :
— Par
Décidément, les journalistes occidentaux, éditorialistes, politologues et autres analystes de tout acabit, n’arrivent pas à se défaire de la vision paternaliste et arrogante qu’ils ont concernant les peuples Africains ! Des « Coups d‘état » secouent le Mali, La Guinée, le Burkina Faso, le Niger, le Gabon ? Pour eux, il ne s’agit que de pauvres retardés qui font difficilement l’apprentissage du modèle démocratique qu’ils ont pourtant eu tant de peine à leur enseigner. Pire ces ingrats se détournent de la France, qui leur a tant apporté, pour se laisser benoîtement manipuler par Poutine ou Xi Jinping !
Il faut rendre cette justice à la précédente mandature de la Collectivité Territoriale de Martinique d’avoir compris, sous la houlette du Président Alfred MARIE-JEANNE, l’importance de la création artistique, en particulier dans le domaine des arts plastiques, pour l’édification et l’approfondissement identitaire et culturelle d’un peuple. le projet de musée d’art contemporain de Martinique, en abrégé MACMA, répond à cette exigence : il permet à une communauté, si petite soit-elle, de témoigner par les représentations picturales de ses créateurs de talent de la singularité de son existence au monde. Le regard qu’ils portent sur les gens et les choses, sur la nature et sur l’histoire, contribue à nous définir et à faire de nous des partenaires actifs dans le vaste dialogue des cultures à travers les océans.
L’annonce récente de l’interdiction du port de l’abaya dans les établissements scolaires français a déclenché un débat passionné, mettant en lumière une série de perspectives divergentes et reflétant les divisions profondes au sein du paysage politique de gauche. Cette mesure, qui a été présentée par le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, comme un effort visant à renforcer la laïcité à l’école, a suscité un large éventail de réactions, soulignant ainsi les tensions préexistantes liées à la religion et à la culture dans le contexte éducatif.
Un ami de la nomenclatura foyalaise me disait hier que jamais
Monsieur le Préfet, L’instinct de liberté que m’offre ma langue, la langue créole, nourrit toutes les puissances de ma personnalité, affermit ma capacité à être au monde et fortifie, solidifie ma construction en tant qu’être.
Journaliste et ancien fonctionnaire de l’ONU en Haïti, Roromme Chantal est professeur de science politique à l’École des hautes études publiques
L’information n’a peut-être pas été suffisament mise en évidence mais le Guatemala a été le théâtre d’une élection présidentielle marquante, où le candidat anti-corruption de centre-gauche, Bernardo Arevalo, a créé la surprise en remportant le second tour avec une solide majorité de 59 % des voix. Cette victoire est le résultat d’une campagne électorale mouvementée et controversée.
Nous dénonçons et condamnons avec véhémence une fois de plus les attaques répétées des gangs armés contre les habitants des quartiers de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et de plusieurs communes du département de l’Artibonite
Angela Davis, née en 1944 en Alabama, est une figure majeure des combats pour la justice sociale et l’égalité. Devenue une militante communiste et une intellectuelle renommée, elle met en lumière les formes de domination, de racisme et d’injustice. Son engagement politique s’est développé dès son enfance, influencé par le racisme et l’injustice qu’elle a constatés dans son environnement.
La décision récente du Conseil d’État de suspendre la dissolution du mouvement écologiste « Les Soulèvements de la Terre » (SLT) représente un revers majeur pour le gouvernement français. Cette décision marque une étape significative dans une bataille judiciaire qui met en lumière les tensions entre les politiques de sécurité nationale et les droits civils fondamentaux.
— Tribune de Marie-Hélène Léotin (Ancienne Conseillère Exécutive en charge de la Culture et du Patrimoine) —
La violence des gangs qui ravage Haïti a provoqué une augmentation de 30% en un an de la malnutrition aiguë sévère chez les enfants, a déploré jeudi l’Unicef, qui estime que la vie de plus de 100 000 enfants est ainsi menacée.
Le monde est ce qu’il est, c’est-à-dire peu de chose. C’est ce que chacun sait depuis hier grâce au formidable concert que la radio, les journaux et les agences d’information viennent de déclencher au sujet de la bombe atomique. On nous apprend, en effet, au milieu d’une foule de commentaires enthousiastes que n’importe quelle ville d’importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d’un ballon de football. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l’avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique. Nous nous résumerons en une phrase : la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques.
Texte d’un jeune écrivain haïtien- vivant à Santo Domingo et qui a été arrêté de façon illégale, injuste, et maltraité pendant sa détention. Madinin’Art publie son texte sous un pseudonyme afin de le protéger.
Il est un comportement des partis politiques martiniquais dits indépendantistes, autonomistes, bref évolutionnistes, qui n’a pas changé depuis que la question institutionnelle se pose concrètement. Bien entendu, cette attitude est venue s’ajouter à la pratique électoraliste traditionnelle qui a toujours consisté à mettre son drapeau dans sa poche chaque fois que s’annonçait une élection de maire, de conseiller général ou de député. Cette liberté prise à l’égard de supposés convictions a permis à leurs auteurs de se faire élire et de conserver leurs mandats, pour certains pendant près d’un demi-siècle.
Jean-François Hoarau est professeur de sciences économiques à l’université de La Réunion et membre du Centre d’Economie et de Management de l’Océan Indien (CEMOI). Spécialisé en macroéconomie internationale et du développement, ses travaux sont tournés vers l’empirisme et l’économétrie appliquée. Ils se consacrent particulièrement aux petites économies insulaires dont les territoires ultramarins français. Il publie deux ouvrages en 2016 chez L’Harmattan, Les petites économies insulaires. Nouveaux regards conceptuels et méthodologiques en collaboration avec Valérie Angeon et Spécialisation touristique et vulnérabilité. Réalités et enjeux pour le développement soutenable des petits territoires insulaires. L’auteur s’intéresse, ici, à l’impact des procédés institutionnels hérités de l’époque coloniale. Seul un fort engagement politique peut permettre une réelle avancée sur l’organisation structurelle économique et sociale qui est encore largement affectée par les rouages institutionnels de l’exploitation coloniale. Cette tribune a été publiée dans une version longue dans le journal Le Monde le 7 mai 2023
En visite sur le Caillou, le président de la République a entériné le fait que le territoire reste français.
Bel exemple de la malfaisance de la domination coloniale ! Des marins pêcheurs installés depuis des décennies sur une plage de Schoelcher ont reçu un courrier de la DEAL (Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement) les sommant de déplacer leur bateau sous un délai d’une semaine, délai après lequel ils devraient payer une amende de 100 euros par jour. La DEAL est l’une des administrations françaises qui sévit dans notre pays. Celles-ci, bien sur, sont toutes dirigées par des représentants du pouvoir colonial ou, si vous préférez, par ceux qui se qualifient eux-mêmes d’« expatriés ». Dans cette affaire, le Préfet français a tenu à rappeler la loi :