— Par Yvon Joseph-Henri, pour Renaissance Martinique —
ETOM vient de publier une étude éclairante sur les principales préoccupations des Martiniquais. A l’heure où notre microcosme s’enlise dans des débats identitaires, plusieurs questions ont été posées à un échantillon représentatif de 1000 individus âgés de 18 ans et plus. Autant dire que l’étude est robuste. Voici ce qu’il en ressort :
1/ Le climat de confiance se dégrade.
- En 2020, 38% des interviewés déclaraient être confiants dans l’avenir de la Martinique ; en 2023, ils ne sont plus que 23%.
- Ceux qui déclarent ne pas être « du tout confiants » sont 37% en 2023 contre 12% en 2020.
Certes, ce mauvais climat trouve ses sources dans un bruit mondial fait de guerres, d’angoisses écologiques et de crises économiques. Mais chez nous, les échos du monde se percutent au sentiment d’impuissance face aux tensions locales, au dysfonctionnement des services publics et à l’appauvrissement des citoyens. Il se percutent à la désespérance des entreprises locales, aux effets désastreux du retard des paiement et au mur des fonds européens. Bref, les martiniquais ont le sentiment que la Martinique dévisse et s’enfonce tandis que l’orchestre joue tranquillement ses airs…
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Né en 1913, mort en 2008, Aimé Césaire aura eu une longue carrière tant politique que littéraire, les deux indissociablement liés au demeurant, puisque les poèmes, au-delà de leurs innovations formelles, nous en apprennent beaucoup sur ce qui a motivé l’action du député-maire, indignation et action, l’action qui naît de l’indignation.
Le 20 octobre, un événement clé s’est déroulé à l’Élysée, réunissant le président de la République, Emmanuel Macron, ainsi qu’une soixantaine d’élus et les préfets d’outre-mer. La rencontre s’est tenue au cours d’un déjeuner où la première ministre, Elisabeth Borne, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, et le ministre délégué aux outre-mer, Philippe Vigier, étaient également présents. Ce rassemblement avait été prévu par le chef de l’État à la suite d’une première réunion similaire qui s’était tenue le 7 septembre 2022.
C’est l’histoire d’un grand rêve inachevé. Celui d’Aimé CÉSAIRE le poète, auteur de ces vers bien connus : « Quand donc cesseras-tu d’être le jouet sombre
Comme chacun sait être, autonome signifie dépendre de ses propres ressources; c’est pourquoi il ne paraît pas aberrant d’invoquer une telle éventualité s’agissant de territoires aussi vastes que ne le sont la Guyane et la Nouvelle-Calédonie qui disposent l’une et l’autre de ressources importantes : la “montagne d’o
Lutter pour la vérité, la justice, les réparations dans l’affaire du chlordécone, c’est une question de dignité. Bien sûr ! C’est aussi une question d’efficacité. La mobilisation a permis de sortir du secret, les turpitudes du système judiciaire et politique français, d’imposer des enquêtes, d’aiguiser la curiosité, de pousser des bouches à s’ouvrir. La vérité est encore loin d’être complète, mais on a fait du chemin par rapport à l’opacité des débuts.
Que ceux qui soutiennent la décision de l’ONU d’autoriser l’envoi d’une force d’intervention militaire en Haïti cite une seule intervention de cet ordre, orchestrée par les impérialistes occidentaux, qui ait été bénéfique au Peuple Haïtien ! Comme chaque fois, derrière l’affichage d’intentions généreuses et humanitaires, se cache la volonté des impérialistes de maintenir leur domination dans la région. Le pire, c’est qu’ils parviennent à manipuler une partie de l’opinion publique qui s’imagine que la fin des tragédies subies par le Peuple Haïtien pourrait venir de ceux-là même qui en sont responsables. Évidemment, les médias aux ordres occultent le fait que les principales organisations populaires de ce pays*1 ont adressé une déclaration à toutes les institutions concernées, tant au niveau régional qu’international pour s’opposer à une telle intervention.
Le référendum historique en Australie sur les droits des Aborigènes a été un moment crucial pour le pays, marqué par une campagne acharnée qui a creusé les divisions raciales au sein du pays-continent. Ce référendum portait principalement sur deux points majeurs : la reconnaissance des Aborigènes en tant que premiers habitants de l’Australie dans la Constitution et la création d’un organe consultatif spécifique appelé « La Voix » au sein du Parlement et du gouvernement. Ce conseil consultatif aurait eu pour mission d’émettre des avis sur les lois et les politiques publiques affectant les populations autochtones, y compris les Aborigènes et les insulaires du détroit de Torres, qui représentent 3,8% de la population australienne, soit environ 984 000 personnes.
Des rencontres sont régulièrement organisées depuis des années par des groupements de partis indépendantistes et des invitations lancées à ces partis par des pays ayant accédé à l’indépendance. Jusqu’alors, les mouvements indépendantistes martiniquais n’y étaient pas conviés, comme le sont toujours, par exemple, les partis corse ou catalan. On pouvait conclure que les indépendantistes martiniquais, souvent des employés de l’Etat français nantis des 40% n’étaient pas pris au sérieux. Mais enfin, la Martinique a été invitée à l’une de ces rencontres, et elle doit ce moment historique au PALIMA et à son leader, Luc Francis CAROLE. Rien à dire s’agissant d’un indépendantiste régulièrement élu par les Martiniquais. Sauf que l’invitant est une puissance anticolonialiste d’un genre particulier.
Le Prix Václav Havel pour la dissidence créative, instauré en 2012 par la Human Rights Foundation (HRF) basée à New York, célèbre des individus courageux et créatifs qui s’opposent à l’injustice et vivent dans la vérité. Ce prix, nommé en l’honneur du célèbre dramaturge et homme politique tchèque Václav Havel, décédé en décembre 2011, a été créé en collaboration avec sa veuve, Dagmar Havlová.
L’enseignement du créole ne doit pas avoir uniquement pour but une meilleure maîtrise du français classique ; elle doit amener à une meilleure connaissance et une meilleure pratique du créole lui-même. Il s’agit de bien parler créole autant que de bien parler français. Georges-Henri Léotin Il appartiendra aux inspecteurs de l’Education, aux conseillers pedagogiques, aux directeurs et directrices de se mettre ensemble sous la houlette du rectorat de Martinique pour répondre à la demande du président du Conseil exécutif.
Victoire Jasmin, née le 23 décembre 1955 à Morne-à-l’Eau (Guadeloupe) et décédée le 6 octobre 2023, a laissé une empreinte réelle dans le paysage politique français. Originaire de Guadeloupe, elle fut une femme politique engagée au sein du Parti socialiste et a occupé le poste de sénatrice de la Guadeloupe de septembre 2017 à septembre 2023.
En octobre 2023, Mayotte, le département le plus pauvre de France, fait face à une sécheresse d’une ampleur sans précédent depuis 1997. Cette île, dont l’approvisionnement en eau dépend principalement des précipitations, connaît une grave pénurie de cette ressource vitale. Face à cette situation critique, l’État a annoncé une série de mesures pour soutenir la population mahoraise.
Le 6 octobre 1973, jour de Yom Kippour, moment considéré comme le plus solennel de l’année juive, une coalition arabe, menée par l’Egypte et la Syrie, attaquait par surprise l’état d’Israel en réponse à la cuisante défaite subie lors de la Guerre des Six Jours en 1967
Le 25 mai 2023, lors des commémorations du 175e anniversaire de l’abolition de l’esclavage en Martinique, l’Assemblée de Martinique a adopté une délibération historique. Cette délibération déclarait le créole comme langue officielle de la Martinique, sur un pied d’égalité avec le français. Cette décision a été approuvée à l’unanimité des conseillers territoriaux, à l’exception d’une abstention.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a finalement donné son feu vert pour le déploiement d’une force internationale en Haïti, dirigée par le Kenya, afin de venir en aide à la police haïtienne, qui est dépassée par la violence des gangs. Cette décision a été prise après des mois de délibérations et de difficultés à trouver un pays prêt à prendre la tête de cette mission non onusienne.
La candidature du docteur Denis Mukwege à l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) marque un tournant significatif dans l’histoire politique du pays. Médecin gynécologue de renommée mondiale, lauréat du Prix Nobel de la paix en 2018 pour son engagement en faveur des femmes victimes de violences sexuelles en temps de guerre, Mukwege est déjà une figure emblématique de la RDC et un symbole de la lutte pour la justice et la dignité humaine.
La situation en Haïti est devenue un véritable cauchemar, un enfer en constante aggravation, comme l’a récemment alerté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Les rapports récents et les événements des dernières années dépeignent une crise aux multiples facettes, caractérisée par la montée en puissance effrayante de la violence des gangs, une impunité généralisée et une corruption endémique qui gangrène tous les secteurs de l’État.
Chacun pourra essayer de répondre à ce sujet de dissertation non soumis aux étudiants de Sciences Po de Schoelcher : « Vous avez pris connaissance de la loi du 27 juillet 2011 portant création de la collectivité territoriale de Martinique (CTM). En tant qu’avocat auprès de la juridiction compétente, vous démontrez que la nouvelle collectivité porte en elle des germes de déviances démocratiques, susceptibles de se retrouver dans la définition suivante du régime totalitaire : « Par le monopole des médias, de la culture, de la classe intellectuelle, un régime totalitaire tente de dominer complètement – totalement – les différents aspects de la vie sociale et privée. L’accès à des postes, l’obtention de biens ou de privilèges devient fonction du respect de l’idéologie et de l’« enthousiasme» manifesté à l’endroit des principes et des dirigeants du régime ». Dites ce qui manque à la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) pour échapper à cette définition du totalitarisme. Vous avez 4 heures ! »