— Par Jacky Dahomay—
Monsieur le Ministre Manuel Valls,
Vous mettez ce soir les pieds dans notre île, la Guadeloupe, qui souffre d’une désespérance grave, qui est en train de perdre le sens même du vivre ensemble et qui connaît le taux le plus élevé de criminalité de France. Vous allez sans doute –et on ne peut vous le reprocher- annoncer quelques mesures supplémentaires concernant le dispositif policier pour lutter contre la délinquance. Certains élus vous demanderont allègrement de renforcer la lutte contre l’immigration même si l’écrasante majorité des crimes commis ici sont le fait de Guadeloupéens. Vous allez sans doute repartir, fier de vous et de votre mission –on ne sait trop laquelle- accomplie. Mais une chose est sûre : vous n’aurez pas communiqué l’idée d’une politique pouvant donner sens à l’existence collective ni l’espoir qu’un autre monde soit possible, plus humain, avec des valeurs véritablement universalistes. Car vous symbolisez une France et une Europe se nourrissant de la haine de l’autre, une France et une Europe qui ont rendu possible la tragédie de Lampedusa, véritable gouffre où ont fait naufrage les valeurs humanistes les plus élémentaires d’une Europe où ne clignote plus le sémaphore de ses lumières.

Le naufrage qui, le jeudi 3 octobre, a couté la vie à 350 personnes près des côtes de ‘l’île italienne de Lampedusa a provoqué une émotion planétaire parce que, cette fois là, le drame a connu une très forte médiatisation. Mais ce n’est, hélas, que l’un des tristes épisodes du fléau quotidien qui décime les désespérés des boat peoples. En vingt ans, ce ne sont pas moins de 20.000 migrants qui ont péri en tentant de gagner les rivages de l’Europe. Chaque année, à l’échelle mondiale, des centaines de milliers de personnes*, en quête de moyen de survie ou fuyant des zones de conflit, victimes d’une véritable traite organisée pas des maffias, abandonnent leur pays dans des conditions impensables d’insécurité. C’est ainsi que des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants périssent quotidiennement de manière atroce.
Le nouveau gouvernement a choisi la continuité avec l’ancien : la politique d’expulsion des camps de « Roms » étrangers continue de plus belle. Aux mêmes motifs. Avec à peu près les mêmes mots, les mêmes images. Avec les mêmes présupposés et les mêmes conséquences. À commencer par l’ethnicisation de familles issues de lieux et d’histoires multiples, qui ne se reconnaissent pas nécessairement de destin commun, sauf celui auquel on les assigne : le cercle vicieux de la misère et de l’exclusion.
Dans la nuit du 10 au 11 septembre 2013, la statue de Victor Schoelcher – réalisée depuis 1964 – située à l’entrée de la ville éponyme a été vandalisée. Dans l’oeuvre originale, Victor Schoelcher tenait, dans chacune de ses mains, des chaînes brisées, symbolisant la fin de l’esclavage. Il est debout sur un bas-relief comportant un extrait du décret d’abolition de l’esclavage : « Nulle terre française ne peut plus porter d’esclave » . Sur la statue qui vient d’être saccagée des inscriptions outrageantes et exprimant de l’intolérance sont tracées. Le ou les illuminés ou pseudo révolutionnaires savent-ils seulement que de leurs mains sacrilèges ils portent atteinte à l’oeuvre d’une grande artiste martiniquaise ?
L’Express vient de rendre publique une étude complète sur plus de 1500 élus. Quels sont ceux qui cumulent mandats nationaux et locaux, à quel niveau ? Certains politiques outre-mer font partie de ceux que l’on appelle les cumulards.
Qu’y a-t-il de commun entre un Flamand, un Ecossais, un Catalan, un Lombard, un Kurde, un Kazakh et un Amérindien ? Rien, si ce n’est qu’ils constituent chacun un rameau de l’humanité.
Jeunes (et moins jeunes) d’Europe, le temps est venu de dévoiler le secret le plus jalousement gardé de nos gouvernants : ce qu’ils considèrent comme la panacée en matière de gouvernance dans l’ère moderne, leur fétiche, leur horizon indépassable, à savoir l’Etat-nation, tombe en désuétude. L’idole est obsolète et à bout de souffle. Hébétée comme ses aînés par la crise structurelle dans laquelle se débat l’Europe, la première génération d’Européens à connaître un niveau de vie inférieur à celui de ses parents est placée devant un choix d’une simplicité absolue : donner un vigoureux nouvel essor au processus d’intégration européen, provoquer un véritable big-bangou bien accepter de sombrer sans broncher dans l’insignifiance économique, politique et historique à l’échelle mondiale. Las ! Quel est donc le projet le plus ambitieux concocté ces jours-ci à Bruxelles et Strasbourg pour faire face à cette situation éminemment critique ? Faire en sorte que les élections européennes aient lieu le même jour dans tous les pays de l’Union et que le président de la Commission européenne soit élu au suffrage direct… La belle affaire !
La justice a tenté de faire appliquer le verdict rendu le 1er mars 2013 par la Cour d’appel et qui condamnait Albert Mongin, connu sous le nom de ‘Roi Mongin » à 50 000 euros d’amendes et à démolir dans les 6 mois sous astreintes de 100 euros par jour de retard les installations implantées sur l’îlet « Oscar » estimées non conformes au respect de l’environnement par L’Etat, l’ONF, et la municipalité du François. Condamné en première instance à 12 mois de prison ferme Albert Mongin était ressorti libre du tribunal, aucun mandat de dépôt n’ayant été émis à son encontre.
Le fils de Martin Luther King, Nancy Pelosi, la famille de Trayvon Martin et des dizaines de milliers d’Américains étaient réunis samedi à Washington pour le cinquantenaire du discours historique du pasteur assassiné.
. Il serait difficile de nier l’échec global de l’actuel système de démocratie représentative qui prétend garantir la souveraineté populaire. La baisse chronique de la participation aux élections et l’aversion généralisée envers la politique et les politiciens, ne prennent pas leur source uniquement dans les promesses non tenues par les élus ou dans les nombreuses affaires de corruption. La raison profonde en est que les citoyens ont de plus en plus confirmation qu’ils sont exclus de tout pouvoir réel de décision. Les lois prises à la marge pour corriger les travers les plus visibles du système ont peu de chance d’inverser la tendance pour la simple raison qu’elles ne s’attaquent pas aux racines du mal. La loi sur la parité, par exemple, n’a pas fondamentalement changé le statut des femmes dans la société parce qu’elle ne participe pas d’une politique visant à mettre fin à l’oppression de celles-ci. Une loi sur le non cumul des mandats ne permettra pas davantage l’exercice d’une véritable démocratie, puisqu’elle ne vise pas à répondre à cette question que nous considérons essentielle : « Comment faire en sorte que les représentants élus soient de vrais relais de la souveraineté populaire et des acteurs efficaces d’une transformation positive de la société ? 
—Par Selim Lander –
Malgré le soleil, les palmiers et la chaleur écrasante, Jean-Marc Ayrault a pu mesurer au plus près le malaise social martiniquais. Jeudi 27 juin, dans la matinée, le premier ministre s’est offert une « déambulation » dans le centre-ville de Fort-de-France. Même si le parcours était précisément balisé et encadré par les forces de l’ordre, M. Ayrault, la chemise bleue trempée de sueur, accompagné de son épouse Brigitte et des ministres Victorin Lurel (outre-mer) et Guillaume Garot (agroalimentaire), passe de boutiques en commerces, salue les passants, slalome entre les étals du marché de fruits et légumes…
HOMMAGE À AIMÉ CÉSAIRE AU PARLEMENT
Tribune Son crime est d’avoir composé une chanson où il dénonce les exactions de la police. Je ne défends pas un rappeur qui insulte la police, je défends mon pays.
Le gouvernement français serait-il entrain de nous appliquer un nouveau « Plan Némo » ?


