— Par Max Pierre-Fanfan, journaliste/réalisateur, écrivain
Le mardi 8 novembre 2016, le 45 ème président des États-Unis sera élu, au terme d’une campagne électorale au cours de laquelle le républicain Donald Trump et la démocrate Hillary Clinton auront davantage brillé par leurs « dérives » et leurs « affaires »que par une véritable vision d’avenir pour la première puissance économique du monde.
Face à une crise financière et économique qui a frappé l’Amérique en 2008, le bilan des deux mandats de Barack Obama, premier président noir des États-Unis, apparaîtra pour beaucoup comme « globalement positif ». Mais l’Amérique d’Obama aura laissé également sur le bord de la route un grand nombre d’Américains et parmi eux de nombreux Afro-Américains. Les États-Unis ont attendu 1965 pour accorder aux citoyens noirs la pleine jouissance de leurs droits civiques. Aujourd’hui ces droits sont attaqués. Une quinzaine d’États républicains (Mississippi, Kansas, Alabama, Tennessee…) ont durci les conditions de vote pour la présidentielle 2016 avec l’espoir de réduire le vote des jeunes et des minorités. Si la conjonction de démocratie libérale et de capitalisme mondialisé a affaibli les classes moyennes, elle a surtout fragilisé les minorités et en particulier les noirs, une des minorités la plus touchée, avec les latinos, par le chômage, la violence,la pauvreté, la brutalité policière, le décrochage scolaire.

Beaucoup parmi les partisans de la fusion du Département et de la Région au sein d’une collectivité unique baptisée C.T.M. ne voulaient y voir que des avantages : fin des chevauchements de compétences et des financements croisés entre ces deux collectivités de plein exercice ,économie de moyens humains, matériels et financiers, plus grande cohérence dans la définition et la conduite des politiques suivies ,poids plus important vis-à-vis des représentants de l’ETAT.
Un décret publié pendant la Toussaint (!) autorise désormais la création d’un immense fichier regroupant les données personnelles de 60 millions de Français. Nombreux sont ceux qui s’opposent aujourd’hui à son instauration. Explications.
L’insurrection de Budapest ou révolution de 1956 (en hongrois : 1956-os forradalom) désigne la révolte nationale spontanée contre la République populaire de Hongrie et ses politiques imposées par l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) qui dura du 23 octobre au 10 novembre 1956.
—Propos recueillis par Sébastien Crépel —
Et si le but ultime du dessein secret de François Hollande, et la raison d’être de sa stratégie actuelle pour redresser la France, était de déconstruire idéologiquement le parti socialiste pour recomposer le paysage politique de la France .
Bien souvent déterminé par le marché éditorial des pays occidentaux, notre regard sur la littérature haïtienne contemporaine ne porte pas toujours aussi loin qu’il le devrait. Quand nous savons que ce qui vaut pour la littérature vaut aussi pour tout le reste, nous pensons qu’il est important que nous prenions l’habitude d’aller à la rencontre d’Haïti, en Haïti. C’est dans cette optique nous avons rencontré l’écrivain Lyonel Trouillot, qui vient de signer son accession à la direction éditoriale de C3 avec sept (7) nouveaux titres et deux (2) rééditions
Une plongée sans précédent dans les eaux troubles du « quatrième pouvoir » ! Aude Lancelin, ancienne directrice adjointe de L’Obs et de Marianne, raconte de l’intérieur un système médiatique français à la dérive… et en miroir, une gauche en pleine déliquescence qui a perdu tous ses repères.
Pour Évelyne Sire-Marin,’ex-présidente du Syndicat de la magistrature, seule une minorité de policiers oppose justice et police. Mais Évelyne Sire-Marin alerte sur la dureté du mouvement et sa remise en cause des institutions.
La rentrée politique de NOU PEP-LA à Terpsichora, au Lamentin, avait de la gueule. On se rappelle que Marcellin Nadeau avait su donner un air original à sa participation à l’élection de la collectivité de Martinique, en décembre 2015. Les adversaires les plus déterminés de l’indépendance avaient reconnu l’intelligence du discours de celui qui avait su élever le courant politique qu’il représente (GRS, CNCP et MODEMAS) à un niveau électoral jamais atteint. Ce ne sont pas ses vieux compagnons, les spécialistes du passé, qui diront le contraire. Seul le slogan, « An nou poté mannèv » , emprunté au vocabulaire guadeloupéen, pourrait faire tiquer les défenseurs de l’identité martiniquaise. Mais l’import en tous genres n’est-il pas devenu, avec la culture du passé, la marque de fabrique de la Martinique ?
Nous, chercheurs et enseignants-chercheurs des universités, condamnons avec indignation les faits au sujet desquels notre collègue Guillaume Vadot a porté plainte auprès du parquet de Bobigny ce 27 septembre. Ces faits sont les suivants : «abus d’autorité», «violences volontaires aggravées», «agression sexuelle aggravée», «menaces», «injures publiques» et «vol». Guillaume Vadot est doctorant et enseignant de statut précaire (attaché temporaire d’enseignement et de recherche, Ater) à la Sorbonne. Les menaces des policiers qui l’ont agressé («on va venir à la Sorbonne t’exterminer toi et tes collègues») s’inscrivent dans ce contexte plus large où la recherche en sciences sociales est de plus en plus accusée de fournir des excuses aux terroristes ou de relativiser l’horreur de leurs actes. Ces propos, relayés sous différentes formes par la majorité des élites politiques dans le contexte post-attentats, ne peuvent qu’être interprétés comme un chèque en blanc pour des pratiques toujours plus violentes et répressives.
Les élections législatives 2017 seront placées sous le sceau du non-cumul des mandats. Aussi les nouvelles dispositions législatives interdisent aux élus d’être à la fois député et maire, président de collectivité, conseiller exécutif ou président de collectivités d’agglomération. Cette incompatibilité frappe également les maires-adjoints et les vice-présidents des dites collectivités. Deux des élus sortants, s’ils sont réélus, répondent déjà aux exigences de ce nouveau format.
En adoptant en catimini le 5 octobre un amendement à la Loi Taubira, l’Assemblée nationale a créé une deuxième journée de commémoration autour de l’esclavage, consacrée aux « victimes de l’esclavage colonial » et entériné ainsi une vision racialiste de la nation française
Pour se défendre et se soigner Mumia Abu-Jamal a toujours besoin de votre soutien financier.
Dans une campagne présidentielle aux relents sexistes, Donald Trump joue face à Hillary Clinton la carte du mâle blanc délaissé. Selon l’activiste américain, cette rhétorique du genre s’inscrit dans l’histoire américaine depuis toujours. Le pouvoir symbolique peut-il aujourd’hui changer de sexe ?
Tribune à l’occasion de la Journée européenne contre la traite des êtres humains ce 18 octobre 2016.
TRIBUNE – Les sociétés des journalistes de 26 médias et associations de journalistes appellent à se mobiliser contre un projet de loi liberticide, qui enterre la loi de 1881 sur la liberté de la presse.
Ils ont faim et leur estomac vide est le pire conseiller. A Glizan, un hameau situé à vingt minutes à peine à l’ouest de l’aéroport de Jérémie sur lequel sont stationnés les hélicoptères des Nations unies, ils sont une trentaine, massés au bord de la piste défoncée qui file en direction des petits bourgs de Bonbon et des Abricots. Fébrilement, ils guettent le passage de véhicules, convaincus que leurs chargements pourraient adoucir leur existence. Depuis le passage de l’ouragan Matthew et de ses rafales à 230 km/h qui ont causé au moins 546 morts, dans la nuit du 3 au 4 octobre, celle-ci ne tient plus qu’à un fil.
Identités fragilisées, intégration en panne, laïcité sous tension, éducation en crise… Les évêques publient vendredi une longue et sombre lettre « aux habitants de France », qui appelle à un constat « lucide » sur l’état du pays à quelques mois de la présidentielle.
Les députés ont approuvé mardi à une large majorité en première lecture le projet de loi sur l’égalité réelle outre-mer, qui vise à réduire les écarts de développement entre populations ultramarines et de métropole.
Paris, le 11 octobre 2016
La prise des tarmacs en Guadeloupe et en Martinique
L’affaire n’a pas eu l’écho mérité, mais elle est emblématique d’un combat idéologique qui fait rage aujourd’hui. A l’occasion d’une exposition, le Musée parisien du Quai Branly s’apprêtait à diffuser massivement et gratuitement, en particulier aux enfants scolarisés, une brochure dans laquelle on pouvait lire : « que les esclaves avaient été vendus à des européens par des africains », que ceux-ci « vendaient leurs frères et sœurs noirs », que parmi les esclaves, « certains étaient très malheureux et maltraités alors que d’autres avaient une vie plus agréable», que « la discrimination raciale avait pris fin aux Etats-Unis en 1964 ». Heureusement, la vigilance et la mobilisation de militants panafricanistes a fait échouer l’opération*.