Par Yves Morhain et Bernard Chouvier Université Lumière France & Stephane Proia Université de Nimes
Resumé: Le présent travail s’attache à montrer en quoi les nouvelles formes de psychopathologie adolescente, ne se déclinent plus dans le registre de la rivalité jalouse entre semblables, de luttes pour la possession de biens, mais se manifestent par l’agression contre l’autre, le semblable, souvent de manière soudaine et brutale, Sous l’emprise de l’envie primaire et dans l’impossibilité d’élaborer leurs angoisses archaïques, les adolescents destructeurs sont en permanence à la limite de la menace d’effondrement identitaire et d’une projection évacuative. Deux cas cliniques viennent étayer la thèse d’un effondrement narcissique conjoint à la pression d’une jouissance archaïque comme déclencheurs de la pulsion de destruction. Nous considérons les agirs destructeurs de ces adolescents, qui ont pour finalité la désubjectivation d’autrui et son anéantissement en tant qu’être différent, porteur d’un désir propre, comme une parade contre la disparition subjective et partant une lutte désespérée pour la survie psychique.
Mots-Clés: Adolescence, haine, envie, destructivité.
Resumo: O presente trabalho relaciona-se com a demonstração de que as novas formas de psicopatologia do adolescente não mais se propõem ao registro da rivalidade ciumenta entre semelhantes e a luta pela posse de bens, mas se manifestam pela agressão ao outro, frequentemente de maneira súbita e brutal.



Apparues dans les années 70 aux États-Unis, les gender studies ont profondément renouvelé l’étude des rapports homme/femme en posant que la différence de sexe est une construction sociale. Si ce courant n’a guère d’équivalent en France, en revanche la notion de genre a fini par s’imposer dans les études féministes et de nombreux enjeux de société.





Avertissement : ce texte est daté. Il est nécessaire de le rappeler à un moment où l’on fait semblant d’oublier qu’il n’y a pas de texte sans contexte, pour alimenter une chasse aux sorcières dont est victime entre autres un célèbre trublion. Il l’avait bien cherché diront les braves gens, depuis le temps… Qu’on puisse distinguer un sujet de l’énoncé du sujet de l’énonciation est toujours un scandale. Le texte ci-après a été publié une première fois en février 1973 de façon anonyme, cela se pratiquait à une époque où le culte de l’Ego se faisait plus discret, par exemple dans la revue « Silicet » de l’École freudienne, et d’autres moins prestigieuses. Il se présentait comme « matériaux pour l’intervention » dans une brochure tirée à 500 (!) exemplaires. C’était un supplément au n° 7 de la revue « La stratégie du refus ». Il ne me semble pas avoir mal vieilli, c’est pourquoi…








On peut comparer la vague de protestation qu’ont connu, dans le premier trimestre de 2009, les départements français de la Caraïbe (la Martinique et la Guadeloupe) à un cyclone qui, en un rien de temps, met tout à nu et nous oblige tous à la réflexion et à la réaction. Ici, c’est l’ensemble de la conscience collective française qui reçoit en pleine face la poussée du vent… de la contestation. Nous savons que, face à ce type de tourmente climatique, nul ne peut prétendre ne pas être affecté par ce qui se passe. De manière tout azimut, tous, et surtout les « spécialistes », de quelque niche qu’ils se réclament ou s’auto-proclament, cherchent, non sans une certaine frénésie, l’explication, la solution.
Il y a sans doute de plus grands malheurs que le chômage pour des gens qui peuvent travailler. Personne ne croit qu’il existe dans notre pays de solution miracle qui permette de résoudre ce problème dans des délais prévisibles. C’est dire qu’aucun chômeur martiniquais conscient ne se fait d’illusion. Mais il y en a qui n’en dorment pas. Parmi les femmes notamment. Elles se battent tous les jours pour en sortir. Elles dépensent certaines semaines plus que les ASSEDIC ne leur versent d’indemnité. Elles cherchent depuis 7 mois, de Dillon à Terres Sainville, en passant Redoute et Chateauboeuf, un local pour exercer un métier qu’elles connaissent, qu’elles ont pratiqué pendant vingt ans pour la plus grande satisfaction de leur clientèle et…de leur employeur. Ou elles n’en trouvent pas.