— Par Yves-Léopold Monthieux —
Depuis Montaigne, on sait que la vérité d’un pays s’arrête à ses frontières et que ce qui est interdit en deçà des Pyrénées peut être admis au-delà. C’est ce que m’inspire une tribune parue dans la presse sous la signature d’un militant indépendantiste et intitulée Turquie, Union européenne et peine de mort. Les réactions en cours du président de la Turquie à la tentative de coup d’Etat visant son pays inquiètent en ce qu’elles pourraient conduire, sur fond de migrations et de conflits divers, à l’installation d’une dictature aux portes de l’Europe. Aussi, le rétablissement envisagé de la peine de mort en Turquie devrait susciter un écho différent de celui que rapporte sans sa tribune, Robert Saé.
Le dirigeant du CNCP a osé mettre sur le même plan la situation qui résulterait de la sanction suprême et le sort des habitants de l’Europe face aux difficultés qu’ils vivent au quotidien dans leurs pays. Pourtant, on ne saurait considérer comme une parole en l’air la menace du président Erdogan qui, après Fidel Castro, a reçu le Prix Kadhafi des Droits de l’homme, en 2010.