L’UPLG, ayant été invitée à assister sans participer réellement au XVIème Congrès des Élus départementaux et Régionaux du 20 décembre 2019, a décidé de transmettre une lettre ouverte au président de région et aux élus du congrès. La forme qu’a prise cette invitation nous exclut et montre que les Élus pensent qu’ils peuvent, avec des personnalités qu’ils ont choisies, décider de l’avenir du pays.
L’UPLG, tout en restant persuadé que le règlement définitif de la situation anachronique que vit le pays Guadeloupe passe par l’accession à la pleine souveraineté, a durant toute son histoire été une force de proposition pour faire avancer le pays vers la responsabilité et la verticalité. Le congrès ne peut se soustraire de cette nécessité et nous attendons de nos élus qu’ils prennent toute leurs responsabilités face aux défis actuels. Le peuple guadeloupéen, empoisonné, méprisé, spolié racketté, écrasé doit trouver des hommes libres pour l’aider, le protéger, le défendre. Il doit trouver des leaders et des serviteurs capables de l’accompagner dans sa marche vers la sortie de l’assujettissement.
Nous attendons un signal fort de ceux qui prétendent le représenter, dans notre lutte pour notre droit à vivre et travailler dans notre pays, dans notre lutte pour notre santé, dans notre exigence de réparation face à l’empoisonnement au clordécone, à la dilapidation de nos ressources, au pillage de l’argent des usagers de l’eau par les multinationales.
Catégorie : Sciences Sociales
Consommation
Une nouvelle fois les usagers du transport sont les laissés pour compte
— Communiqué de l’AUTM —
Un mouvement social a été décidé sans préavis ce 17 Décembre.
Une nouvelle fois les usagers du transport sont les laissés pour compte. Surtout il n’y a pas eu la mise en place du service minimum, cela n’inquiète ni le délégataire CFTU ni l’autorité organisatrice Martinique transport.
AUTM dénonce pour la énième fois un mouvement social inopiné perturbant le quotidien des usagers déjà largement fragilisé.
Sachant que la DSP était éminente, la direction de la CFTU aurait dû anticiper cette grève, c’est à croire qu’elle n’a aucun respect pour les usagers.
Nous dénonçons avec fermeté le manque de considération et d’informations du coté de Martinique Transport.
L’association AUTM ainsi que les usagers espèrent un transport de qualité meilleure en 2020.
La présidente,
Manuéla AMABLE-POTIRON
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A l’attention de Madame Régine LEBEL
Fort de France, le 6 Décembre 2019
Objet : Représentation de AUTM à toutes les instances
Madame, la Directrice,
C’est avec stupeur que AUTM apprend sur les réseaux sociaux dans un commentaire de Mr Louis Boutrin, qu’une réunion a eu lieu avec les usagers du Morne Rouge, dans le cadre de la réorganisation du transport dans le nord caraïbe, Mardi 3 décembre en Mairie.
Féminismes, Santé
Les soutiens-gorge sont-ils vraiment bons pour la santé ?
— Par Laura Daniel —
Alors que les témoignages remettant en cause le port du soutien-gorge se multiplient, l’impact de ce dernier sur la santé des femmes reste flou. Influence sur la fermeté de la peau, lien avec des douleurs dorsales et même avec le cancer du sein… La recherche médicale ne s’est pas emparée de ce sujet, pourtant susceptible de concerner la moitié de la population.
Les femmes vont-elles reléguer leurs soutiens-gorge au placard ? En France, elles sont en tout cas 11 % à s’en passer désormais occasionnellement, selon une étude de l’Institut français de la mode.
Ce changement de pratique a été popularisé sur les réseaux sociaux à travers le mouvement « No bra » (« Pas de soutien-gorge », en anglais). Elles sont nombreuses à y raconter comment elles ont décidé de se passer de ce sous-vêtement, conçu tant pour masquer la poitrine que pour la maintenir.
Confort, esthétique et féminisme
Parmi les motifs invoqués, reviennent généralement l’inconfort, l’esthétique améliorée de la poitrine, ou encore des convictions féministes – les seins n’ayant pas à être sexualisés, ils n’auraient donc pas à être cachés des regards.
Ecologie, Santé
Guadeloupe et Martinique : les députés votent le dépistage gratuit du taux de chlordécone
Cet insecticide, utilisé aux Antilles jusqu’en 1993 et toujours présent dans les sols, est un perturbateur endocrinien, classé par l’OMS comme cancérogène possible.
Les populations de Guadeloupe et de Martinique pourront bénéficier d’un dépistage gratuit de leur taux de chlordécone dans le sang, selon un amendement adopté dans la soirée du mardi 17 décembre par les députés, lors de la nouvelle lecture du projet de loi de finances 2020.
Le chlordécone, un insecticide utilisé aux Antilles jusqu’en 1993 et toujours présent dans les sols, est un perturbateur endocrinien, classé par l’OMS comme cancérogène possible. Il a été utilisé aux Antilles dans les bananeraies de 1972 à 1993 et a durablement pollué les sols de Martinique et de Guadeloupe.
Près de quarante ans après l’utilisation de cet insecticide, 95 % des Guadeloupéens et 92 % des Martiniquais sont aujourd’hui, selon Santé publique France, contaminés par le produit, qui a aussi des incidences sur le développement des enfants exposés pendant la grossesse, avec une hausse des risques de prématurité notamment.
L’amendement, porté par les députés de Guadeloupe Olivier Serva (LRM) et Justine Bénin (MoDem), prévoit de mettre en place une prise en charge gratuite du dépistage de la population du taux de chlordécone dans le sang.
Politiques
Routes bloquées, voitures incendiées… L’île de Saint-Martin est confrontée depuis plusieurs jours à des tensions
Routes bloquées, voitures incendiées… L’île de Saint-Martin est confrontée depuis plusieurs jours à des tensions de la part d’une partie de la population qui s’oppose à la révision du Plan de prévention des risques naturels (PPRN) prévoyant de nouvelles zones rouges non constructibles depuis le passage de l’ouragan Irma il y a deux ans
L’île de Saint-Martin a été confrontée vendredi à une nouvelle journée de blocage de la part d’une partie de la population qui refuse la révision du Plan de prévention des risques naturels (PPRN) préparée par les services de l’Etat pour réduire l’impact des prochains ouragans, a constaté un correspondant de l’AFP.
L’île s’est réveillée vendredi avec la grande majorité de ses routes bloquée: De Grand Case à Marigot en passant par Quartier d’Orléans et Sandy Ground, voitures incendiées, palettes et pneus enflammés ont barré les principaux axes, pour s’opposer au nouveau PPRN, qui prévoit de nouvelles zones rouge non constructibles depuis le passage de l’ouragan Irma il y a deux ans, qui a fait 11 morts et endommagé 95% des bâtiments. Le mouvement de protestation a débuté jeudi.
Cinéma, Ecologie
Projection / Débat : « Permaculture : la voie de l’autonomie »
Vendredi 20 décembre à 20h30 Tropiques-Atrium
Le collectif Ciné Ô, représenté par Kaléidosphère, Lokal Life, Les Jardins Partagés de l’anse Gaïc et le SEL Martinique Centre, organise des projections bimensuelles pour inspirer et accompagner le grand public à s’ouvrir à la transition écologique et citoyenne sous un angle poétique et humaniste.
Un film de Carinne Coisman, Julien Lenoir
Avec acteurs inconnus
Genre Documentaire
Nationalité Français
Date de sortie 12 juin 2019 (1h 08min)
Synopsis :
La permaculture est bien plus qu’une alternative à l’agriculture moderne, c’est un mode de vie, équitable et durable. Pour mieux la comprendre, une réalisatrice et un éducateur à l’environnement ont parcouru 30 000 kilomètres par voies terrestres et traversé dix pays. De la France jusqu’en Inde avec Vandana Shiva, Maxime de Rostolan et beaucoup d’autres, ils nous présentent ce qu’est la permaculture et comment chacun peut la mettre en pratique. Les moyens d’action, en ville ou à la campagne, sont simples et accessibles à tous. Construction, jardinage, énergie, relations, solidarité, créativité, une nouvelle aventure humaine s’offre à vous !
Carinne Coisman
Réalisatrice
Après avoir passé plusieurs années à travailler dans l’institutionnel en tant que cadreuse/monteuse, Carinne s’est dirigée vers le film indépendant afin de pouvoir partager des idées en lien avec l’environnement.
Politiques
Demain doit être un nouveau jour
Déclaration politique du Kolèktif pou Sové Gwadloup
Le système départemental montre aujourd’hui ses limites.
La Décentralisation, puis la superposition de la Collectivité Régionale et la création récente de Communautés d’Agglomération ne font qu’empiler des institutions coûteuses. Ruineuses pour le contribuable guadeloupéen sur ce même socle départemental, fondateur de l’Assimilation. Assimilation législative, économique et culturelle à la France. Tous ces déguisements masquent à peine le rapport colonial, sans épuiser jamais la principale question : la nécessité de la décolonisation.
On n’invite pas les guadeloupéens à se responsabiliser lorsqu’on multiplie les signes d’appartenance française ou européenne. On ne diminue pas la dépendance du pays en accroissant les transferts sociaux, en maintenant le monopole de pavillon, en renforçant la dépendance alimentaire, en conditionnant les guadeloupéens à être spectateurs en leur pays des politiques publiques élaborées depuis l’étranger. Ce mot de responsabilité répété par les représentants successifs de l’Etat, ne prend jamais dans leur bouche, à l’égard du peuple guadeloupéen, son sens profond : s’appartenir et s’autodéterminer.
Faut-il continuer longtemps encore à se cacher la vérité derrière les remontrances d’un chef de l’ État, de ministres de passage, d’une Cour des Comptes et d’un préfet.
Politiques, Sociologie
Journée internationale des personnes migrantes
« Les migrations favorisent la croissance économique, le dynamisme des sociétés et la tolérance. Elles offrent une chance à des millions de personnes en quête d’une vie meilleure, et profitent aussi bien aux communautés d’origine et qu’à celles de destination. » — António Guterres, Secrétaire général de l’ONU
La Journée internationale des personnes migrantes est l’occasion de dissiper les préjugés et de sensibiliser l’opinion à leurs contributions dans les domaines économique, culturel et social, au profit tant de leur pays d’origine que de leur pays de destination.
Les migrations sont une réalité incontournable. De nombreuses raisons amènent les gens à se déplacer – que ce soit pour étudier à l’étranger, rejoindre des membres de la famille, chercher un emploi ou des moyens de subsistance, ou assurer un meilleur avenir à leurs enfants. D’autres quittent leur pays pour fuir la criminalité, la violence, les conflits, la persécution, l’insécurité, la discrimination, les catastrophes naturelles et la dégradation de l’environnement, ou encore la pauvreté.
La plupart passent d’un pays en développement à un autre ou quittent un pays en développement pour un pays développé.
Ecologie, Santé
Chlordécone : ne plus faire du dilatoire !
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
C’est l’impression , particulièrement désagréable ,ressentie à entendre les interventions officielles (celle du représentant de l’Etat en Martinique sur ATV le 9 Décembre dernier n’a pas dérogé à la règle) ayant suivi la présentation des conclusions du rapport, par ailleurs remarquable ,de la commission d’enquête parlementaire sur le chlordécone .
L’urgence absolue est ,ne nous y trompons pas , de rétablir au plus vite un minimum de confiance de nos compatriotes à l’égard de leurs dirigeants tant nationaux que locaux.
Les soubresauts auxquels notre société est désormais confrontée ,et qui risque si on n’y prend garde de faire voler en éclats toute notion de cohésion sociale et de solidarité ethnique, imposent d’agir sans tarder en posant des actes concrets et significatifs; l’Etat doit impérativement envoyer un signal fort montrant qu’il a compris la gravité et l’urgence de la situation.
A l’évidence cela ne pourra se faire en renvoyant les solutions ,comme il résulte des déclarations précédentes , à de lointains horizons : nouvelle études sur le lien cancer-chlordécone dont les résultats ne seront pas disponibles au mieux avant cinq ans, examen de plaintes éventuelles par la justice dont le rythme est tout sauf rapide ,ou encore ,c’est le bouquet ,la co-construction entre l’Etat et les responsables locaux ,(quand on connait la propension à la division de nos élus,cela promet !),d’un
Les chroniques de Jean-Marie Nol
Un endettement pléthorique menace-t-il dès l’année 2020, la Martinique et la Guadeloupe ?
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
L’endettement global de la Martinique et de la Guadeloupe atteint en cette fin 2019 des records, au point de dépasser largement les niveaux de 2009, juste après la crise sociale, et c’est l’IEDOM (institut d’émission des départements d’outre-mer) à partir de chiffres vérifiables, qui tire la sonnette d’alarme. Une fois n’est pas coutume de le dire dans les cénacles de la politique Antillaise , les ménages, les entreprises et surtout les collectivités locales de Martinique et Guadeloupe restent encore considérablement endettés. Et cet endettement est problématique, car il s’inscrit dans un contexte de croissance en berne pour la France en 2020. C’est là une douche froide pour l’économie française qui devrait nettement marquer le pas en 2020 avec une croissance de 1,1%, a annoncé la Banque de France ce lundi 16 décembre. L’institution a révisé à la baisse ses projections de 0,2 point pour l’année prochaine et a maintenu celles pour 2019 à 1,3%. La détérioration de la conjoncture internationale devrait plomber les exportations de l’Hexagone. Et au surplus , les économistes n’écartent pas un impact significatif sur les déficits publics, la dette et surtout l’emploi.
Féminismes
Les 75 ans de l’UFM : un grand merci!
—Communiqué de l’UFM —
Grand Merci à toutes et tous !!!
L’Union des Femmes de Martinique a été heureuse d’inviter la Martinique à rencontrer une légende, Angela Davis, engagée depuis des décennies et toujours très active, autour de 4 temps forts :
• une rencontre avec le grand public pour une conférence
• un échange avec les étudiant.es et les lycéen.nes à au palais des congrès de Madiana
• Un échange avec des associations du mouvement social
• l’inauguration du « Centre de Ressources Angéla Davis – Lyannaj pou Fanm Doubout » au 17 rue lamartine, siège de l’association.
Nous n’avions jamais douté des émotions multiples que la venue de cette militante de la cause des Femmes, des Noir.es, des prisonnier.es, des Droits civiques, et de l’Ecologie provoquerait dans la population martiniquaise.
Mais, vos réactions et votre enthousiasme ont dépassé toutes nos espérances. Et vous avez été près de 4 500 dans les jardins du Parc Aimé CESAIRE, à avoir attendu patiemment la venue de notre invitée, et plus de 400 au rendez-vous des jeunes.
Alors, l’UFM vous dit le plus simplement :
GRAND MERCI, d’avoir répondu en masse !
Parutions
Sciences sociales : nouveautés du 15 décembre 2019
L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.
Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.
Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.
Sociologie
Concurrence des mémoires : position du CNMHE du 4 juin 2019
Le Comité national pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage (CNMHE) s’oppose à toute forme de concurrence des mémoires des crimes contre l’humanité.
La notion de crime contre l’humanité est affirmée dans le décret d’abolition de l’esclavage, le 27 avril 1848 qui qualifie l’esclavage comme un « attentat à la dignité humaine ». Le fait de posséder des esclaves est alors puni de la peine de déchéance de la citoyenneté. Ces dispositions législatives ont été oubliées et la loi Taubira a remis en avant ce concept en 2001. Le procès de Nuremberg a qualifié de crime contre l’humanité, « l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisés en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile ».
L’esclavage colonial et les entreprises d’extermination nazies ont été commis dans des contextes historiques, politiques, juridiques, sociaux, économiques et idéologiques très différents. Vouloir les hiérarchiser relève de l’ignorance.
Féminismes
Les concours de Miss sont sexistes : ils transforment les femmes en objet
—Par Sylvie Morin(*) —
[…] Le problème majeur avec les concours de beauté, c’est l’objectification de la femme. Dans ces compétitions, on juge la femme comme un objet, puisqu’on la juge avant tout selon son apparence physique. On renforce donc cette image de femme-objet déjà trop présente dans la société et dans les médias.
Une étude récente (Bernard et al., 2012), publiée dans Psychological Science, suggère d’ailleurs que les femmes sexualisées sont perçues comme des objets, mais pas les hommes sexualisés, qui eux sont toujours vus comme des personnes.
De plus, de nombreuses études laissent croire que l’objectification de la femme pourrait contribuer à des problèmes qui touchent majoritairement les femmes, tel que les troubles alimentaires (p. ex. anorexie), une faible estime de soi et la violence.
D’autres études ont même démontré que les femmes parlent moins lorsqu’elles sont objectifiées et qu’elles sont en présence d’hommes, alors que ce n’est pas le cas des hommes objectifiés.
Ainsi, le fait de mettre l’accent sur le corps de la femme fait en sorte qu’elle n’ose pas exprimer les autres aspects de son individualité, tels que sa personnalité et ses idées.
Parutions
« La Haine des clercs, L’anti-intellectualisme en France », un essai de Sarah Al-Matary
« Une forme perverse et pernicieuse d’anti-intellectualisme »
Essai. La Haine des clercs, L’anti-intellectualisme en France Sarah Al-Matary Seuil, 400 pages, 24 euros
Sarah Al-Matary est chercheuse, enseignante spécialiste de littérature et autrice de la Haine des clercs. Elle revient sur la genèse de ce travail et ses échos dans l’actualité sociale et politique.
L’idée qu’il existe en France une caste d’intellectuels coupés de la réalité, éloignés du peuple, fait périodiquement surface dans le débat d’idées. Dans un pays qui se dit « aimant les idées », un argumentaire anti-intellectuels est régulièrement utilisé. Qui vise-t-il ? De quand date-t-il ? On s’imagine parfois que c’est l’affaire Dreyfus qui a mis en place une fois pour toutes à la fois le modèle de l’intellectuel engagé et la rhétorique qui veut le disqualifier. Sarah Al-Matary, dans son essai qui suit à la trace cette question depuis les débuts de la révolution industrielle jusqu’aux plateaux télévisuels d’aujourd’hui, nous montre que ce débat ne se réduit pas à un affrontement droite-gauche ou peuple-élite. On y découvre aussi que ce combat oppose très souvent les intellectuels entre eux.
Ecologie
Pollution : Martinique ! Réveil !
— Par André-Laurent Labonne —
L’on vous fait connaître,depuis des années que le chlordécone atteindra non seulement votre environnements, c’est à dire déjà votre économie mais encore votre santé et vous restez coi ! L’on vous informe que l’on questionne, compte tenu du chlordécone, la potabilité de l’eau du robinet, obligation légale, et vous restez immobile ! Si vous aviez agit de manière responsable et organisé vous auriez pu éviter bien des violences ou démontrer la violence de l’état sur un sujet qui devrait faire corps.
Vous sentez vous impuissant ? Seriez vous plein de préjugés négatifs contre vous-même, pour laisser quelques dizaines de personnes dire leur mal être face au chlordécone ? Attendez vous de ces dizaines de personnes des résultats positifs pour vous, sans même que vous ayez à quitter votre lit ?
Cette attitude, si elle était vraie, a un qualificatif ! Ou bien attendez vous un échec de ces personnes afin que vous vous en repaissiez, sans vous doutez qu’en réalité c’est votre échec, celui de ceux qui ont peur de leur ombre et restent dans l’incapacité d’appeler un chat par son nom !
Sociologie
« Le pouvoir sur scènes » de Georges Balandier
Pas de pouvoir sans sa théâtralisation
— Par André Akoun —
L’ouvrage que nous donne Georges Balandier a deux intérêts : un intérêt théorique nous rappelant, à propos du pouvoir, que les faits sociaux ne sont. jamais des faits de nature, c’est-à-dire de simples rapports de force, mais des faits de communication et de langage, . des faits symboliques ; un intérêt conjoncturel,’ en nous rappelant, en cette période de campagne électorale (mais y a-t-il des périodes hors campagne électorale dans nos sociétés) ? le lien qui unit intimement pouvoir et spectacle.
Le livre veut montrer qu’il n’y a pas de pouvoir — jamais et nulle part — qui n’implique une théâtralisation, une mise en scène, un apparat ; qu’il n’y a pas de pouvoir nu et muet. Mais il -faut aller plus loin et’ refuser ce qu’une tradition politique veut croire : le pouvoir ne se réduit jamais au rapport de domination entre dominants et assujettis. Le « théâtre » qui l’accompagne n’est jamais un habit qui s’ajoute à la réalité du pouvoir pour la dissimuler. L’effet de pouvoir résulte de la théâtralisation elle-même.
Politiques
Réforme des retraites
— Communiqué de la CGTM —
Amplifions la mobilisation pour le retrait définitif du projet
Edouard Philippe a donc rendu public ce mercredi 11 décembre 2019 les principaux points de sa réforme des retraites.
• Il faudra travailler faire travailler plus longtemps, au moins jusqu’à 64 ans.
• De vagues promesses que la valeur du point sera gérée par les « partenaires sociaux » et ne pourra pas baisser. Mais il sera sous le contrôle du Parlement, donc du gouvernement. Avec le système à points et un calcul de la pension sur toute la carrière, les travailleurs pauvres deviendront des retraités pauvres.
• Les salaires des enseignants n’augmenteront pas, mais il y aurait des primes à partir de 2021.
• La réforme ne s’appliquera qu’aux salariés nés après 1975. C’est une piteuse tentative de diviser les travailleurs. Ce gouvernement qui parle de … solidarité propose d’introduire une disposition qui conduirait à abandonner une génération.
Après avoir beaucoup tergiversé, le gouvernement repousse la date d’entrée en vigueur de la réforme parce qu’il y a les élections municipales l’année prochaine, mais surtout à cause de la mobilisation.
Ecologie
La France va retirer la moitié des produits à base de glyphosate
L’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) a annoncé lundi 9 décembre le retrait de 36 produits sur les 69 à base de glyphosate. Le gouvernement a décidé d’interdire cet herbicide à partir de 2021.
Nouvelle étape vers la sortie du glyphosate. Lundi 9 décembre, l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) a annoncé le retrait de 36 produits sur 69 contenant cet herbicide. « Ils vont être retirés du marché et ne pourront plus être utilisés à compter de fin 2020, en raison de l’insuffisance ou de l’absence de données scientifiques permettant d’écarter tout risque génotoxique » (susceptible d’endommager l’ADN et de provoquer des mutations génétiques, NDLR), indique l’Anses. Ces 36 produits représentaient en 2018 « près des trois quarts des tonnages de produits à base de glyphosate vendus en France », selon l’agence.
Le glyphosate, un herbicide encore massivement utilisé
Dans la liste on retrouve notamment 4 références de la marque Roundup, qui appartient aujourd’hui à Bayer après le rachat de Monsanto. Une requête d’Europe Écologie-Les Verts réclamant au tribunal administratif de Lyon l’annulation de la mise sur le marché du Roundup 720 avait été rejetée le 20 novembre pour un motif de procédure soulevé par Bayer.
Sociologie
C’est un petit retraité de 63 ans qui s’adresse à vous…
— Par Jean-Jacques Rey —
Depuis trente ans au moins, il y en a qui nous rebattent les oreilles avec le fait (statistique) que nous vivons de plus en plus vieux et qu’en conséquence, « inévitablement », il faudra augmenter la durée et les montants de cotisations; reculer -encore- l’âge légal de départ à la retraite (jusqu’à 70 ans pour certains !) diminuer le taux des pensions, etc.
Mais ces oiseaux de malheur oublient soigneusement de reconnaître que beaucoup d’entre nous ne vivons pas assez longtemps (quand ce n’est mourir avant !) pour profiter significativement de notre retraite, notamment dans les catégories sociales, modestes : avec de fréquents revenus minables et métiers ingrats et/ou pénibles ; sans parler des situations de détresse et des exclus de toutes sortes : je rappelle quand même qu’un quart grosso modo de la population française est maintenant en-dessous du seuil de pauvreté…
La vision de société de ces esprits chagrins qui veulent tout soumettre à leur économisme, même les rouages de la Vie sur Terre, est catastrophique. Elle découle de valeurs bourgeoises qui se sont imposées au fil des siècles en modèle par défaut, au prix souvent de méthodes extrêmement brutales comme « l’industrialisation » de l’esclavage : véritable origine de la mondialisation économique, affublée du manteau « libéral », quant à lui étiqueté de préférence en langue occidentale… Tout ça : tout ce tralala savant, pour justifier de bas instincts et du vice (comme l’exploitation éhontée de sociétés humaines, entières, à l’échelle d’un continent) etc.
Politiques
Émeutes de décembre 1959 : une présentation scandaleuse de l’Histoire.
— Par Yves-Léopold Monthieux —
Ainsi donc, en ce mois de décembre 2019 une série de commémorations a commencé. Recommence donc la répétition d’une série d’ « arrangements » avec l’histoire, alors que les faits réels auraient, à eux seuls, mérité qu’on les enseigne à nos enfants. Mais nos politiques sont obnubilés par leur soif de raconter leur roman à leur convenance, en lieu et place des historiens. Et ils n’ont de cesse de déplorer que cette histoire trafiquée ne soit pas inscrite dans les manuels scolaires.
Notons que la grande presse, surtout l’audiovisuelle, étant tenue d’une main de fer au profit de l’histoire fabriquée, jamais, sans l’Internet, la vérité historique, ci-dessous rapportée et qui peut n’être contestée par personne, n’aurait pu être portée à la connaissance des Martiniquais. Mais rien n’est gagné face à une malhonnêteté intellectuelle quasi indéracinable.
D’abord, le crash aérien de décembre 1969 a conduit le parti communiste martiniquais, qui s’était montré jusqu’alors discret, à organiser une enquête en vue, dit-il, de rechercher les vraies causes de la catastrophe. Une enquête ? Il fallait faire quelque chose après les initiatives du parti frère de Guadeloupe qui avait perdu dans l’affaire son secrétaire général.
Sociologie
« Primitivismes; une invention moderne «
— Par Philippe Dagen —
Dans un moment où l’histoire des cultures est en cours de réécriture et ne peut plus être réduite à la chronique des avant-gardes occidentales, et alors que les études postcoloniales ont plusieurs décennies d’ancienneté, une notion est demeurée jusqu’ici à l’abri de toute révision critique : primitivisme. Le mot est d’usage courant dans la langue de l’histoire de l’art autant que dans celle de la critique et du marché de l’art actuel. La notion dont il est dérivé, primitif, ne saurait plus être employée. Mais primitivisme résiste, fort de l’autorité qu’acheva de lui conférer une exposition célèbre du MoMA de New-York en 1984 et les noms de ses plus fameux artistes – Gauguin, Matisse, Picasso, Kirchner, Nolde, Kandinsky, Klee, Miró, Giacometti, etc. – et de ses plus illustres écrivains – Jarry, Apollinaire, Cendrars, Tzara, Breton, Éluard, etc. Aussi est-il nécessaire de mettre à nu tout ce qu’il contient de sous-entendus et de stéréotypes depuis que primitif, dans le dernier tiers du XIXe siècle, est une notion centrale de la pensée occidentale. Premier constat flagrant : le colonialisme des puissances européennes, avec ce qu’il suppose de racisme et de conquêtes, est la condition nécessaire du développement de l’ethnologie, de l’anthropologie et des musées.
Politiques
Guyane : 400 familles expulsées d’un bidonville
Une vaste opération préfectorale de destruction d’un quartier d’habitat informel, accompagné d’expulsions, a débuté lundi en Guyane, dans la commune balnéaire de Rémire-Montjoly a annoncé lundi la préfecture de Guyane. Dans le quartier dit «Les Manguiers», sont édifiées parfois «depuis 50 ans», «400 habitations abritant environ 2.000 personnes, pour la plupart de nationalité française ou en situation régulière» a affirmé lundi un communiqué de l’association droit au logement (DAL).
Cette action «sur décision judiciaire» a nécessité la présence de «120 gendarmes», de la police nationale, et des sapeurs pompiers, a indiqué la préfecture. Lundi soir, «la moitié des habitations» de ce bidonville avait été détruite, le «reste de l’opération» reprendra «après Noël» de même source.
Cette décision controversée intervient 15 jours avant le réveillon de Noël et alors que la «saison des pluies» a débuté pour plusieurs mois dans ce territoire français d’Amérique situé à l’équateur et caractérisé par une très forte pluviométrie. Alors que les destructions d’habitats informels se multiplient en Guyane, douze organisations humanitaires avaient interpellé dans une lettre ouverte la ministre des Outre-mer, Annick Girardin en novembre. Selon ces organisations, les expulsions «non accompagnées» mènent à la «sur-précarisation de populations déjà vulnérables».
Politiques
Le parquet national financier ouvre une enquête préliminaire sur le Mémorial ACTe de Pointe-à-Pitre
Les magistrats s’appuient sur un signalement de la Cour des comptes concernant les conditions de réalisation de ce centre pour la mémoire de la traite et de l’esclavage inauguré en 2015.
Le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire, sur la base d’un signalement de la Cour des comptes, sur les conditions de réalisation du Mémorial Acte (MACTe), également dénommé Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage, inauguré le 10 mai 2015 par François Hollande. Cet impressionnant ensemble architectural – un enchevêtrement de racines d’argent posé sur un bloc de granit incrusté d’éclats de quartz symbolisant les âmes des esclaves morts – érigé dans la zone portuaire de Pointe-à-Pitre est né en 2004 de la volonté du président du conseil régional de la Guadeloupe de l’époque, Victorin Lurel, figure emblématique du Parti socialiste guadeloupéen, qui en a attentivement suivi l’évolution tout au long des travaux.
Lire aussi Victorin Lurel, homme fort de la gauche en Guadeloupe
Par un courrier du service d’enquêtes judiciaires des finances de Fort-de-France en date du 28 novembre, dont Le Monde a pris connaissance, le PNF demande au conseil régional de la Guadeloupe de lui fournir tous les documents nécessaires.
Féminismes
Le journée des droits humains avec Culture Égalité
Mardi 10 décembre de 18H à 21h à l’habitation la Fontane, 151 route de Balata.

Une femme peut-être discriminée parce-qu’elle femme mais parce-qu’elle est une femme noire, ou/et homosexuelle, ou/et porteuse d’un handicap, ou et obèse, ou/et voilée, ou/et migrante et; ou/et de classe sociale modeste, ou/et pauvre.. nous en passons…..
Pour cette journée du 10 décembre, des associations se sont jointes à nous pour marquer cette journée des droits humains : Amazones, ASSOKA, Culture Egalité, ESA, KAP Caraïbe, Ma Tété, Mouvement du Nid, Konbit.
Elle se déroulera mardi 10 décembre de 18H à 21h à l’habitation la Fontane, 151 route de Balata.