À cause du coronavirus, ces ados ont dû traverser l’Atlantique à la voile pour rentrer chez eux

Ils devaient participer à une croisière pédagogique dans les Caraïbes, puis revenir en Europe en avion. Ces 25 jeunes Néerlandais ont finalement dû traverser l’Atlantique à la voile pour pouvoir rentrer chez eux, aux Pays-Bas.

C’est une traversée de l’Atlantique un peu particulière. Vingt-cinq adolescents néerlandais ont été contraints de changer leurs plans et de traverser l’Atlantique en voilier, à cause de la pandémie de coronavirus.

Imaginez partir à 25 ados, 12 membres d’équipage et trois professeurs pour une croisière pédagogique. Et, une fois dans les Caraïbes, s’y retrouver tous bloqués et devoir changer ses plans à cause d’une pandémie inédite. C’est ce qui est arrivé à ces 25 jeunes Néerlandais.

Un retour impossible par les airs

À leur arrivée dans les Caraïbes, les élèves ont appris que leur voyage allait prendre un autre tournant. Ils n’allaient pas pouvoir aller à Cuba pour prendre l’avion et rentrer en Europe, comme prévu. Alors que faire ?Christophe Meijer, le directeur de Masterskip, la société qui a organisé le voyage, explique au média américain CNN : « Nous avons décidé que la meilleure solution pour les élèves était de rentrer aux Pays-Bas en bateau, plutôt que de rester dans les Caraïbes où la situation était incertaine. »

À bord du voilier Wylde Swan, les jeunes ont fait le voyage de leur vie. Avant de larguer les amarres, ils ont pris le soin de faire le plein de vêtements chauds et de provisions, car ils n’avaient pas prévu de passer autant de temps en mer. Ils se sont alors élancés dans une traversée de 4 500 miles nautiques, soit plus de 8 000 kilomètres.

Selon l’agence de presse Reuters, les élèves n’ont pas quitté le bateau pendant environ six semaines, car à leur arrivée dans l’archipel des Açores, au large du Portugal, le gouvernement a refusé qu’ils débarquent.

Capacité d’adaptation

Floor Hurkmans, l’une des adolescentes, âgée de 17 ans, a déclaré à Associated Press, agence mondiale de presse : « Cette expérience m’a appris la flexibilité. Tout change. L’heure d’arrivée, le jour, tout change tout le temps et on doit s’adapter… »

Dimanche dernier, les jeunes sont enfin arrivés à destination, au port de Harlingen, aux Pays-Bas. En arrivant, les élèves ont déployé une banderole qu’ils ont fabriquée eux-mêmes où il était inscrit « bucket list », la liste des choses à accomplir et qu’ils avaient faites, en cochant les cases : traversée de l’Atlantique, nage au milieu de l’océan et survie dans le triangle des Bermudes, entre autres…

Distanciation sociale

En débarquant du bateau, les élèves ont pu rejoindre leurs familles, qui avaient stationné leurs voitures le long du quai, pour toujours respecter les règles de distanciation sociale, chose qui n’était pas possible sur le bateau, comme l’explique Floor Hurkmans : « Il fallait être sociable en permanence, car on est toujours ensemble, on dort les uns avec les autres, on mange ensemble, on fait tout en groupe, donc il n’y a pas de moment où on est tout seul. »

Finalement, plus de peur que de mal, tous les jeunes vont bien, il n’y a eu ni malade ni blessé à bord. Au mois de mars, avant de s’envoler pour les Caraïbes, les ados avaient tous été testés au Covid-19, et tous étaient négatifs.

La mère de Floor Hurkmans a déclaré, au sujet de sa fille : « Après deux jours, elle voudra retourner sur le bateau, car ici on s’ennuie à la maison avec le confinement… » La vie quotidienne devait forcément être plus palpitante en mer.

Source : Ouest-France