— Pierre Alex Marie-Anne —
À force d’évoquer sans cesse de façon obsessionnelle l’époque de l’esclavage et de ses turpitudes, les manipulateurs professionnels, pour la plupart blanchis sous le harnais, sont parvenus à leurs fins: réécrire l’histoire ,à leur convenance ,en se servant de l’immaturité et de la naïveté de jeunes écervelés. Ceux-ci reprennent ,à coup de masse hyper-médiatisés et sans doute de bonne foi, la dénégation du rôle central du grand abolitionniste que fût SCHŒLCHER au plan national , parallèlement à celui des esclaves dans les colonies ,contre les idées et les féodalités esclavagistes.
Le but poursuivi est évident: dresser les communautés qui composent la Martinique les unes contre les autres afin de rendre au final toute cohabitation impossible ; l’étendard RVN qui leur sert de signe de ralliement ne dit pas autre chose : il exalte exclusivement une dominante raciale ,à l’exact opposé de ce qui constitue notre identité plurielle et composite.
Ce fait d’actualité n’est donc pas à prendre à la légère , il y va de la cohésion et de la survie de notre petite communauté; largement répercuté par ailleurs au plan national il est de nature à faire fuir les visiteurs et les investisseurs potentiels tout en accélérant l’évasion de nos cerveaux vers des cieux plus cléments .

Commissariats, préfectures, mairies, bureaux de poste, tribunaux, centres des Impôts, caisses d’Assurance maladie, caisses d’allocations familiales, caisses de retraite, agences Pôle Emploi… Compte tenu de leur contribution à la vie de la Nation, les services publics ont poursuivi leur activité pendant le confinement avec une organisation et des modalités d’accueil adaptées. À l’heure du déconfinement progressif, quels services sont à nouveau assurés ? Et sinon, comment entrer en contact ?
Maïwenn est comédienne, scénariste et réalisatrice. Sa lettre est adressée à celui qui a filmé l’assassinat d’un jeune homme noir par quatre policiers à Minneapolis.
Depuis plusieurs mois, des organisations syndicales et associatives convergent, convaincues que les réponses aux urgences sociales et écologiques doivent être construites ensemble. La crise qui a éclaté en ce début d’année 2020 montre une fois de plus la nécessité de changer de système. C’est pourquoi nos organisations ont constitué un front élargi et inédit pour initier une
Les vieilles lunes historique,et les références idéologiques, c’est terminé et nous nous devons de passer à de nouveaux paradigmes au lieu de nous appesantir sur notre mal être identitaire. Au-delà des péripéties et des aléas de l’histoire, il est passionnant de chercher à dégager ce qui fonde l’engagement personnel de Victor Schœlcher et de voir comment les principes d’une conscience hors du commun trouvent un écho de nos jours.
Le premier devoir des nouvelles générations à l’égard des ancêtres est de chercher à les comprendre, à faire corps avec leurs luttes, à étudier patiemment, avec empathie, leurs vies, hauts faits comme faiblesses, succès comme échecs, espoirs comme illusions, tout compris.
Ces déchoukaj des statues de Victor sont des actes, non pas de vandalisme, mais de résistance ancestrale, car faire la promotion exclusive de l’éminent raciste Victor Schoelcher revient à mutiler les mémoires de toutes celles et ceux ayant lutté, souvent au prix de leur vie, pour la liberté dans la Caraïbe.
La commémoration de l’abolition de l’esclavage, ce 22 mai 2020, sera à marquer d’une pierre noire ou d’une pierre blanche, selon que l’on considère que les événements qui s’y sont déroulés sont négatifs ou positifs. La destruction de deux statues de Victor Schoelcher a déconcerté bien des martiniquais, d’abord par son caractère inattendu, ensuite par la « violence » de l’acte, enfin par la remise en cause du parcours de cet homme qui jusqu’alors était considéré, presque de manière unanime, comme « une des grandes figures emblématiques du mouvement abolitionniste de l’esclavage au 19ème siècle… »
L’activité reprend « prudemment mais nettement » depuis le début du déconfinement. Le produit intérieur brut devrait quand même chuter « d’environ 20% » au deuxième trimestre, selon des projections dévoilées mercredi par l’Insee, qui appelle à les prendre avec précaution.
Après les perturbations qui nous ont agités ces temps derniers, qu’il fait bon découvrir ou relire les textes de Chabine Lamontay, publiés sur le journal en ligne « Montraykreyol ». Qu’elle nous mette l’eau à la bouche en nous parlant de la cuisine traditionnelle créole, qu’elle évoque la belle transmission des coutumes de nos grands-mères, la force résiliente de notre île — après telle catastrophe naturelle, par exemple —, ou qu’elle rende hommage aux héros discrets de notre quotidien, Chabine nous permet en la lisant de retrouver un peu de cette sérénité nécessaire à notre équilibre, fort mis à mal par une pandémie assortie de son confinement obligé. Elle nous dit de ne pas oublier que derrière les masques nécessaires, et qui cachent nos sourires, il est tout autour de nous des femmes et des hommes de bonne volonté. Et qu’encore il faut savoir apprécier les bonheurs simples de la vie, le bonheur du jour étant celui de retrouver le sable et le soleil des plages ! (Janine Bailly)
Depuis que les statues de Victor Schoelcher ont été détruites le 22 mai 2020 en Martinique les leçons d’histoire fusent sur la question de l’abolition de l’esclavage chez-nous. Beaucoup de plumes, notamment celles de donneurs de leçons qui sortent de leurs chapelles les plus diverses et qui expliquent à la jeunesse, dans des « lettres » souvent leur condamnation et leur ignorance face à l’histoire. J’ai même vu un feuillet qui reprenait une citation de Karl Marx pour illustrer la faiblesse de pensée de ces activistes : « L’ignorance n’est pas un argument ».
Le nombre de personnes contaminées a fortement augmenté ces derniers jours dans le département français d’outre-mer. Un passage au stade 3 de l’épidémie est envisagé pour faire face au coronavirus.
Aujourd’hui, pris dans l’engrenage morbide et très « personnel » du confinement, nous affirmons que les obligations qui nous sont imposées, confirment la réalité d’une catastrophe propre à cette néo-démocratie qui nous gère, alimentée par de brèves interventions de « nos » dirigeants. Cette démocratie est aujourd’hui une réalité idéologique qui peut se résumer à ceci « la démocratie cé dé mo ki rassis, lè i kon sa, i kon pain. Yo ka di i perdu, d’où pain perdu ! ».
A l’occasion de la journée internationale des enfants disparus, lundi 25 mai, le ministère de l’Intérieur dévoile les derniers chiffres sur les disparitions de mineurs. Des chiffres qui sont parfois résumés un peu vite.
La
Le ministère des Outre-mer et l’Agence française de développement (AFD) ont signé lundi un plan doté d’un milliard d’euros pour accompagner les collectivités locales et les entreprises ultramarines dans la crise sanitaire et économique liée au coronavirus.
N’y aurait-il aucune oreille pour entendre la voix de ces jeunes révoltés qui ont osé expulser de son trône Victor Schœlcher ?
« Nous vivons une crise sanitaire sans précédent, qui a des impacts économiques dramatiques et immédiats pour notre pays. La culture est durement frappée, et la situation est catastrophique pour le secteur de la musique, avec plusieurs mois d’arrêt complet des activités au moment de l’année où s’ouvre la saison des festivals. À la différence d’autres secteurs d’activité, les professionnels de la musique ne sont pas concernés dans l’immédiat par le déconfinement progressif.
— Par
Africa4 propose une série sur l’histoire de l’esclavage sur la côte du golfe de Guinée… du point de vue des hommes et femmes réduits en esclavage.
Le 22 mai dernier, de jeunes activistes nationalistes ont renversé la statue de Victor Schœlcher dans la commune de Schœlcher et à Fort de France en Martinique.
Myriam Cottias :
Catherine Bertho Lavenir, ancienne rectrice de l’académie de Martinique, est inspectrice générale de l’Éducation nationale, professeure des Universités, ED Arts et médias, Sorbonne-Nouvelle. Après la destruction de deux statues de Victor Schoelcher en Martinique ce 22 mai, elle s’interroge sur le sens que peut avoir, en 2020, l’iconoclasme.