Catégorie : Sciences Sociales

« Coup d’État » au Venezuela : pourquoi l’armée n’a pas suivi Juan Guaido ?

Le 30 avril, l’opposant vénézuélien Juan Guaido appelait l’armée à se retourner contre Nicolas Maduro. Selon des proches du président, les militaires, qui s’apprêtaient à rejoindre l’autre camp, ont fait marche arrière au dernier moment.

Le 30 avril, quelques heures après l’appel de Juan Guaido à une insurrection militaire au Venezuela – surnommée Opération Liberté –, John Bolton, le secrétaire à la Sécurité nationale de Donald Trump, s’exprimait publiquement pour accuser des membres du cercle rapproché du président Nicolas Maduro d’avoir rompu leurs promesses. Lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, il confirmait ce que plusieurs médias avançaient déjà : « Des figures politiques clé du régime négociaient depuis ces trois derniers mois avec l’opposition » et s’étaient engagées à « œuvrer pour transférer le pouvoir vers le président par intérim Juan Guaido« . Si la rébellion du 30 avril a échoué, c’est à cause de leur rétropédalage, insistait Washington.

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« Pays hors service. Venezuela: de l’utopie au chaos », de Paula Vasquez Lezama

Après vingt années de chavisme, le Venezuela, qui possède pourtant les premières réserves mondiales d’hydrocarbures, se trouve à un stade structurel post-apocalyptique  : pénurie alimentaire, hyperinflation galopante, insécurité maximale, corruption généralisée, désastre écologique, crise énergétique, délabrement sanitaire, émigration massive, répression politique. Le projet du «  socialisme du xxie siècle  » mené par Hugo Chavez, puis par son successeur Nicolas Maduro, agonise dans une impasse idéologique.

À l’heure où l’espoir d’une transition démocratique renaît à nouveau, Paula Vasquez Lezama nous propose, sous la forme d’une enquête sociologique et anthropologique, une analyse de la situation actuelle.

Paula Vasquez Lezama est sociologue et anthropologue. Chercheuse au CNRS, ses domaines de recherche sont l’anthropologie des catastrophes et de la santé, les situations de violence et l’économie du pétrole.

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Comment voter par procuration ?

Vous ne pouvez pas vous déplacer ou vous serez absent de votre domicile pour les prochaines élections européennes (26 mai 2019 en métropole) ? N’attendez pas la dernière minute pour prévoir le vote par procuration !

Qu’est-ce qu’une procuration ?

Le vote par procuration peut être choisi par un électeur absent ou empêché (le mandant) qui désigne un autre électeur (le mandataire) pour voter à sa place. Ils doivent tous les deux être inscrits sur les listes électorales dans la même commune mais pas nécessairement dans le même bureau de vote. Cette démarche est gratuite.

Une procuration peut être établie tout au long de l’année et il n’existe pas de date limite. Néanmoins, si elle est trop proche de la date du scrutin, cela peut mettre en péril son acheminement en mairie dans les délais.

Qui peut voter par procuration ?

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Algérie : de la colonisabilité à l’encanaillement

— Par Noureddine Boukrouh —

« Le tigre d’aujourd’hui est identique à celui d’il y a six mille ans,
parce que chaque tigre doit recommencer
à être tigre comme s’il n’y en avait jamais eu avant lui.
L’homme n’est jamais un premier homme ;
il ne peut commencer à vivre qu’à un certain niveau de passé accumulé.
L’important, c’est la mémoire des erreurs ; c’est elle qui nous permet de ne pas toujours commettre les mêmes.
Le vrai trésor de l’homme, c’est le trésor de ses erreurs»
(José Ortega Y Gasset).

Dans les années soixante-dix les Algériens regardaient au-dessus et autour d’eux pour estimer au jugé la distance qui les séparait de nations plus avancées qu’eux ou de niveau comparable. Il y en avait peu en Afrique, dans le monde arabe, notre voisinage et même le sud de l’Europe. Aujourd’hui nous regardons au-dessous et derrière en nous demandant s’il y a plus bas sur les degrés de l’échelle ou plus retardataire pour fermer la marche du convoi humain en ce troisième millénaire. Il n’y en a pas, les peuples Burkinabé et Burundais, pauvres parmi les plus pauvres de la planète, étant passés devant.

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Formation Culturelle et Artistique 2019/2020

Date limite le 31 mai 2019

Les dossiers de bourse à la Formation Culturelle et Artistique pour l’année scolaire 2019/2020 peuvent être expédiés ou remis à l’accueil de l’Hôtel de la CTM jusqu’au vendredi 31 mai 2019, au plus tard. Ces bourses sont attribuées, selon des critères définis, à des jeunes qui envisagent de suivre des formations non dispensées en Martinique dans les domaines de la musique, de la danse, du théâtre, des arts visuels et de l’audiovisuel. La limite d’âge est fixée à 26 ans dans le cadre de ce dispositif. La liste des pièces est consultable sur le site de la CTM  ou peut être retirée auprès de la Direction des politiques culturelles – site de la Pointe de Jaham. Passé cette date, les dossiers seront examinés dans le cadre de la rentrée scolaire 2020/2021.

Date limite vendredi 31 mai 2019.

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Ce qui change le 1er mai 2019

Le mois de mai arrive avec quelques changements. Voici ce qui vous attend à partir de ce mercredi.

●  La CSG baisse pour certains retraités

Le 10 décembre dernier, lors de son allocution devant répondre à la crise des «gilets jaunes», Emmanuel Macron avait annoncé cette mesure: «Les retraités sont une partie de la nation. Pour ceux qui touchent moins de 2000 euros, nous annulerons en 2019 la hausse de la CSG qui a été subie». À partir de ce mercredi, le taux de prélèvement de la Contribution sociale généralisée repassera donc à 6,6% au lieu de 8,6%pour les retraités dont la pension nette mensuelle est inférieure à 2000 euros.

Les retraités concernés par l’annulation de cette hausse de 1,7 point seront remboursés le 9 mai pour l’intégralité des montants versés en première partie d’année. Selon la ministre de la Santé Agnès Buzyn, 3,5 millions de foyers sont concernés par cette annonce.

● Les tarifs réglementés de vente de gaz diminuent

Il s’agit également d’une réponse du gouvernement au mouvement des «gilets jaunes»: les tarifs réglementés de vente de gaz d’Engie continueront de diminuer ce mercredi 1er mai.

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Angkor, cité khmère en danger

Carnet de route : Cambodge

— Par Roland Sabra —

La démesure ! Voilà ce que je retiens d’une courte, trop courte visite sur le gigantesque site d’Angkor. Les chiffres donnent le vertige. Plus de 700 monuments, bouddhistes et hindouistes, sont dispersés à travers 400 kilomètres carrés, en partie couverts par la forêt. Angkor est un nom générique. Il ne désigne pas un monument ou un temple particulier mais l’ensemble des constructions et des sanctuaires qui s’élèvent sur l’emplacement jadis occupé par la capitale des rois khmers. La région du Grand Lac est habitée depuis le néolithique. Un survol de la région permet d’identifier des sites d’habitation circulaires. Les premières traces écrites de l’histoire du pays se trouvent dans les rapports que les commerçants chinois qui ( déjà!) au début de l’ère chrétienne commencent à explorer le Sud-est asiatique. Les Chinois appelait le principal pays avec lequel ils échangeaient Funan. Le contrôle de cette région était stratégique puisqu’il portait sur les routes maritimes du delta du Mékong et le golfe de Thaïlande. C’est par l’intermédiaire du commerce avec la Chine et avec l’Inde que le bouddhisme et l’hindouisme vont se propager dans le pays.

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Faire jouer un Noir par un Blanc ou un Blanc par un Noir, est-ce équivalent?

La différence a été mise au compte du Noir, elle lui a été imputée comme un péché originel. Pourquoi ne veut-il pas, quand nous sommes prêts à le faire, que ce péché soit lavé dans le baptême universaliste? Que signifie cet entêtement et cette roideur du cou? Pourquoi reprend-il la différence à son compte quand nous cessons de la lui imputer? Parce qu’elle devenue maintenant le signifiant de sa revendication : il ne peut plus demander à être reconnu comme pur humain, il veut être reconnu comme Noir. L’universalisme ne l’intéresse pas. Il n’y voit qu’un tour de passe-passe destiné à assurer au Blanc sa bonne conscience. il travaille évidemment à nous donner mauvaise conscience, mais avec d’autres moyens qu’autrefois.

Octave Mannoni. Avril 1966,
The decolonization of myself, 
repris dans Le racisme revisité, p. 325.

Quelques articles, et beaucoup d’autres, pour débattre :

Eschyle à la Sorbonne : pourquoi condamner le blackface ?

« Blackface » : se grimer en Noir est-ce du racisme?

 Othello joué par un Blanc : le théâtre français est-il raciste ?

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« Noir, la couleur qui tue », un livre de Lucien Cidalise-Montaise

Sé pa tout’ poule ki chanté ki pond

— Par Michel Herland —

Un architecte, engagé dans diverses opérations d’intérêt général liées à l’habitat au cours de sa vie professionnelle, a pris la plume, la retraite venue, pour défendre les nombreuses causes qui lui tiennent à cœur, au-delà de la dénonciation du racisme évoquée par le titre. Les textes rassemblés ici, dont certains ont été déjà publiés sur Madinin-art ou dans France Antilles, témoignent avant tout de la désespérance d’un homme n’ayant jamais abandonné sa foi communiste et son idéal révolutionnaire devant l’absence de perspective pour notre île.

Dans ces chroniques, on le voit tout à tour honorer Mandela, se réjouir des élections successives d’Obama, appeler à voter Mélanchon lors des dernières présidentielles françaises. Mais c’est la Martinique qui l’intéresse au premier chef. On n’est pas surpris de le voir pourfendre la gouvernance de la CTM, alliance contre-nature de la carpe et du lapin, et, plus généralement, dénoncer « la lâcheté, l’évanescence morale de nombreux politiciens ». S’il s’abstient, en général, de nommer les personnes, il fait des exceptions remarquables pour Yann Monplaisir, personnification du capital honni, et, de manière moins attendue, pour Chamoiseau.

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Hommes violents, résidence alternée et droits de l’enfant.

— Par Huguette Emmanuel Bellemare pour Culture Égalité —

Depuis de nombreuses semaines, des femmes désemparées font le tour des associations d’accompagnement des femmes en difficulté pour obtenir de l’aide afin de protéger leur enfant de pères violents. Sur ces trois dernières semaines, ce sont trois femmes qui nous ont sollicitées. Toutes les trois étaient épouses ou compagnes d’hommes vivant en France. Elles sont revenues en Martinique pour fuir les violences. Elles ont chacune un enfant réclamé par un père qui se découvre brutalement indispensable à l’équilibre de son enfant…

Mais qui sont-ils, ces bons pères ? Que veulent-ils ? Tous ont plus ou moins pour modèle et soutien les masculinistes – ces hommes qui haïssent les femmes à cause des quelques acquis sociaux que celles-ci ont arraché par leur lutte. Ils œuvrent pour rétablir l’ordre ancien et donc récupérer leur place dominante tant dans le foyer que dans la société. Pour mener ce combat, il leur faut s’attirer la sympathie voire la compassion des media et de l’opinion publique. Alors, ils ont décidé de se présenter en pères désespérés, parce que dépossédés systématiquement de leurs enfants par les mères et par une Justice complice.

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Mumia a besoin de nous!

— Communiqué par Gilbert Pago —

C’est une grande victoire judiciaire, Mumia Abu Jamal peut interjeter appel. La Cour suprême de Pennsylvanie avait toujours rejeté cette possibilité. Seulement cela signifie que la demande qui sera examinée n’ouvre pas automatiquement droit à un nouveau procès. Procès qui lui permettrait de défendre son innocence depuis sa condamnation à mort en 1982 et le drame de décembre 1981.

En décembre 2018, le juge Léon Tucker l’autorisait à faire appel de sa condamnation en raison des implications de Ronald Castille, d’abord comme procureur adjoint puis comme premier juge à la Cour suprême de Pennsylvanie. Une pratique désormais  interdite par une nouvelle jurisprudence de la Cour suprême des États-Unis … Ce qui n’empêcha pas quelques semaines plus tard le procureur de Philadelphie, Larry Krasner, de contester la décision du magistrat, prétextant sa crainte de voir se multiplier les recours d’autres prisonniers condamnés à mort se trouvant dans la même situation que Mumia. Il est toutefois revenu sur sa décision en retirant son appel face aux critiques de plus en plus nombreuses et à la fermeté du juge Léon Tucker, ce dernier réaffirmant que la justice de Pennsylvanie aurait tout intérêt à regagner la confiance des justiciables entachée notamment par l’emblématique affaire Abu-Jamal.

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Eschyle à la Sorbonne : pourquoi condamner le blackface ?

— Par Sylvie Chalaye —

L’affaire a fait grand bruit. Le 25 mars 2019, une représentation des Suppliantes, d’Eschyle a été annulée à la suite de la mobilisation de plusieurs associations et collectifs de lutte contre la « négrophobie » ou l’« afrophobie ». L’entrée de l’université de la Sorbonne, où devait se jouer la pièce mise en scène par Philippe Brunet a été bloquée. Les comédiennes qui interprètent les Danaïdes, devaient se produire grimées en marron et avec des masques de couleur cuivrées. Les activistes qui ont empêché la représentation ont assimilé cette pratique à du blackface. Peut-on encore aujourd’hui montrer Les Suppliantes d’Eschyle en noircissant le visage des actrices parce que l’on veut figurer qu’elles viennent d’Afrique ? Pourquoi le blackface est-il un geste qui pose problème ? Le spectacle de Philippe Brunet a été pris à partie et soulève la polémique sur la question du blackface en France. Sylvie Chalaye, spécialiste de l’image du Noir au théâtre, professeur à l’université de la Sorbonne nouvelle et co-directrice de l’Institut de recherche en études de théâtrales, livre ici des clés de compréhension.

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Le Pouvoir régalien et les « obligations » régaliennes de l’État

— Par Yves-Léopold Monthieux —
La dimension régalienne des attributions de l’État est souvent perçue comme un obstacle à la valorisation de l’identité martiniquaise. Aussi, la tentation est forte de s’affranchir de cette souveraineté, du moins dans les formes, par toutes initiatives susceptibles d’exorciser la réalité et de donner une couleur à l’identité. Cela passe par la sémantique qui conduit à exclure des mots comme métropole ou outre-mer, à en utiliser d’autres, et par des symboles comme le drapeau national ou nationaliste. En évoquant dans un récent article les attributions de l’État concernant l’Outre-Mer, Raphaël CONFIANT fait inconsciemment le constat que la manifestation de cette prérogative est devenue insupportable à la classe politique martiniquaise et que le pouvoir régalien s’est délité. Il convient de souligner dans de nombreux domaines l’application parcimonieuse de la règle de droit. Dans plusieurs tribunes j’ai essayé de montrer en quoi, en Martinique, le pouvoir régalien était devenu un leurre. Sauf que, loin de jeter le bébé avec l’eau du bain, on se soucie d’en conserver les dividendes.
Comme pour normaliser la réalité du terrain, voilà qu’apparaît le dernier néologisme en date, le « devoir régalien », qui se substituerait au « droit régalien ».

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AUTM continue son travail de défense des intérêts  des usagers

— Par Manuéla Amable-Potiron, présidente de l’AUTM —

Le  vendredi 26 avril nous avions une réunion de travail  avec le maire de FdF

La rencontre s’est déroulée en présence du Collectif de Schœlcher représenté par Mr Jean-Pierre Lugieri et AUTM représentée par Manuéla Amable-Potiron.

A l’ordre du jour

La mise en place d’un service minimum sur Schœlcher qui tarde à venir malgré une décision du tribunal. 

 Le mauvais fonctionnement des autres lignes desservies par le groupement   Gtac dont les bus ont été vandalisés.

Il a été question de la nécessité d’un service minimum rapide sur l’ensemble du territoire CACEM  pour mettre fin  à la débrouille, et  à, l’asphyxie des 4 communes.

 Le maire a   abordé très longuement  la genèse, des transports sur le territoire et  des difficultés des co et sous traitants de la CFTU. Il réaffirme son impuissance  n’ayant  pas la compétence transports.

Il faut donc à l’évidence un vrai dialogue social entre les parties concernées, et surtout  une réorganisation complète de celui-ci.  Les associations  sont aussi des partenaires de ce dialogue et comptent jouer pleinement leur rôle.

Pour l’heure  les usagers n’en peuvent  plus et ne sont pas prêts d’accepter  l’intolérable à savoir l’absence totale de bus.

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En détruisant la nature, l’humanité s’attaque à elle-même

– Comment freiner la destruction de la nature, vitale pour l’humanité: scientifiques et gouvernements se réunissent pour alerter sur le sombre état des écosystèmes de la planète bouleversés, comme le climat, par l’assaut des activités des hommes.

L’exercice n’avait pas été fait depuis près de 15 ans: 150 experts de 50 pays ont travaillé pendant trois ans, s’emparant de milliers d’études sur la biodiversité, pour rédiger une évaluation mondiale très attendue des écosystèmes et des services qu’ils rendent à l’homme. 

Leur rapport de 1.800 pages sera soumis à partir de lundi à Paris aux 130 Etats membres de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), qui devront discuter ligne par ligne et adopter le « résumé pour les décideurs« , sur le modèle du Giec pour le climat. 

  « Le patrimoine environnemental mondial — la terre, l’océan, l’atmosphère et la biosphère — dont l’humanité dans son ensemble dépend est en train d’être altéré à un niveau sans précédent, avec des impacts en cascade sur les écosystèmes locaux et régionaux« , dit le projet de résumé obtenu par l’AFP, qui peut être modifié selon ce que les Etats voudront mettre en avant. 

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Faut-il refonder la culture créole ?

— Par Jean-Marie Nol —

La crise morale que vit la Guadeloupe aujourd’hui est d’abord une crise de la culture créole avant que d’être une crise d’adaptation au monde technologique . L’échec des politiques économiques menées depuis cinquante ans de départementalisation , mettant à l’écart la dimension culturelle propice au développement , doit conduire à une réflexion en profondeur tendant à donner une nouvelle impulsion au patrimoine culturel local dans la vie publique, privée et professionnelle. Il s’agit de se penser en guadeloupéen , en identifiant l’intérêt de son pays à celui de la France hexagonale . Il s’agit, en même temps, de se penser en citoyen du monde, un monde où » le localisme ‘ne va pas sans l’interdépendance planétaire.
Il faut décoloniser les mentalités en Guadeloupe c’est-à-dire rendre les esprits à la fois soucieux de sauvegarder les valeurs culturelles créoles et ouverts à l’intégration des apports en provenance de l’extérieur. Il faut changer les attitudes et les comportements de la majorité des guadeloupéens qui ont tendance à penser que tout ce qui provient d’Europe est nécessairement supérieur à ce qui vient de leur propre terroir, qu’il s’agisse des ressources tirées de la nature ou des produits issus de la culture.

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1 er Mai Journée Internationale des travailleuses et des travailleurs

L’Union des Femmes de Martinique appelle à une mobilisation de toutes les femmes qui s’investissent dans le mouvement social.

Militantes, Bénévoles, Sympathisantes…Toutes concernées !! Ce 1er mai 2019, travailleuses, en situation précaire, chômeuses, partialisées, CDDisées, retraitées fortement concernées par la situation générale de notre pays, nous ne venons pas fêter le travail, nous venons dire ce qui ne va pas, 25 ans après la Loi Roudy sur l’égalité professionnelle.
Avant le défilé unitaire, nous souhaitons, mettre en lumière les inégalités frappant les femmes et la difficile situation des travailleuses par le biais d’une action phare éclair de 10 à 15 minutes.
La mise en scène de cette action est assurée par les membres de l’association Semeuses de Vie, le Collectif du 8 mars, et l’Union des Femmes de Martinique.
Nous donnons rendez-vous dès 8heures à la Maison des Syndicats.

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Ajout de M’A

La fête du Travail est le nom de plusieurs fêtes qui furent instituées à partir du xviiie siècle pour célébrer les réalisations des travailleurs.

La fête du travail est chômée (fériée) dans certains pays comme la Belgique, l’Allemagne ou encore le Luxembourg.

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Rouge-Vert-Noir, trois couleurs pour une manipulation !

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Bien entendu la question du choix d’un drapeau n’est pas d’actualité : nous appartenons constitutionnellement et historiquement à l’ensemble national français dont nous reconnaissons sans complexe les insignes officiels, à savoir le drapeau tricolore et la Marseillaise.
Que dire de ce drapeau rouge vert noir, brandi par certains en toutes occasions, pour essayer d’en faire désespérément la promotion ?
Principalement, qu’il constitue un facteur non de rassemblement mais de désunion de la population: c’est le drapeau d’un clan, habité par une volonté séparatiste, qui repose sur des bases erronées, voire mensongères- en clair, une manipulation :
-Une soi-disant légitimité historique, abusivement revendiquée ; seule l’opinion publique, dans sa globalité peut conférer cette légimité, or elle n’a jamais été consultée et donc ne s’est jamais prononcée sur cette question existentielle – ils décident à la place du peuple et osent se dire démocrates!
De surcroît, la seule vraie légitimité historique de la Martinique est celle de ses premiers habitants à savoir les Amérindiens qui ont ensemencés cette terre de leur sang et dont les vestiges sont omniprésents dans l’histoire et dans notre culture.

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Parutions : nouveautés du 28 avril 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

 L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés

 

HENRI FAYOL, UN PATRON FRANÇAIS

Jean-Louis Peaucelle, Cameron Guthrie
De 1888 à 1918, Henri Fayol dirigea 10 000 personnes dans une entreprise minière et sidérurgique.

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Du 27 avril au… 22 mai : la longue marche

— Par Christian Jean-Etienne, Président du Comité Devoir de Mémoire —
22-Mé pli bel dat’ : C’est autour des années 1970 qu’on entend ce slogan en Martinique.
Le premier ouvrier qui a œuvré pour sortir de l’oubli cette date du 22 Mai 1848 est l’historien Armand Nicolas, véritable pionnier de ce travail de mémoire qui a publié une brochure dans laquelle il apportait des arguments de taille pour contrer ceux qui étaient favorables à célébrer la date du 27 Avril, celle du décret de Victor Schoelcher. Ce dernier choix à l’époque rassemblait le plus grand nombre, notamment les hommes de Droite en Martinique.
Toutefois le travail d’Histoire commence bien plus tôt et s’inscrit dans un contexte particulier, avec la prise de conscience collective de la population, la pensée de Frantz Fanon, les écrits d’Aimé Césaire, la quête identitaire avec le mouvement de la Négritude … il trouve son origine dans la naissance du mouvement anticolonialiste en Martinique, à la fin des années 1960 et dans les années 1970 et 1980. Cette période est jalonnée de quelques évènements mémorables : Décembre 59, l’ordonnance de 1960 qui sanctionne trois fonctionnaires martiniquais militants politiques (Jean Dufond, Armand Nicolas, Éleuthère Mauvois), l’emprisonnement et le procès des jeunes de L’OJAM (Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste Martiniquaise), les trois morts du Lamentin en Mars 1961 qui s’ajoutent à ceux du François de 1900 et le discours du maire Georges Gratiant « sur trois tombes » , les évènements de Chalvet de Février 1974 …

La Martinique est partagée en deux clans
A tous ces faits historiques qui illustrent l’histoire des peuples noirs en lutte, s’ajoute le travail de conscientisation mené par l’AGEM auprès des étudiants martiniquais qui rentrent au Pays et s’investissent dans le militantisme.

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Il y a 25 ans, les élections du 27 avril et la victoire de l’ANC

Le 27 avril 1994, à minuit, l’hymne afrikaner Die Stem van Suid-Afrika est joué dans tout le pays. Partout, le drapeau sud-africain qui flottait sur le pays depuis 1928 est déployé puis amené. À minuit une, un autre drapeau, arc-en-ciel aux couleurs noir, jaune, vert, rouge, blanc, bleu, est levé alors que retentit le nouvel hymne officiel symbole des africains, Nkosi Sikelel’ iAfrika (« Dieu sauve l’Afrique »), suivi immédiatement de Die Stem. L’Afrique du Sud avait dû choisir un nouveau drapeau pour symboliser le changement de régime et un nouvel hymne national, en l’occurrence deux hymnes pour la période de transition, les Blancs acceptant l’hymne des Noirs et ces derniers acceptant de conserver celui des Blancs pour manifester la réconciliation.

À partir du 27 avril 1994 et pendant trois jours, les Sud-Africains votent pour élire leurs représentants au parlement et dans les conseils provinciaux. À cette fin, neuf nouvelles provinces avaient été constituées à la place des quatre anciennes, réintégrant tous les bantoustans indépendants ou autonomes. Seuls cinq partis étaient assurés d’une audience nationale sur la vingtaine qui se présentait, alors que le Parti conservateur d’Afrique du Sud (CP) et le Parti national reconstitué (HNP) refusaient de participer.

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Référendum du 27 avril 1969 et la démission du général de Gaulle

Le référendum sur « le projet de loi relatif à la création de régions et à la rénovation du Sénat » a eu lieu le 27 avril 1969. Le résultat négatif a conduit à la démission du président de la République Charles de Gaulle le lendemain. Ce référendum a été organisé conformément à l’article 11 de la Constitution.

Deux réformes, un projet de loi

Le général de Gaulle avait annoncé, dans son allocution du 24 mai 1968, la tenue, le mois suivant, d’un référendum sur la rénovation universitaire, sociale et économique qu’appelait selon lui la crise de Mai 68. Il en avait, dans son allocution du 30 mai, différé la date, sur la demande du premier ministre Georges Pompidou, au profit d’élections législatives anticipées.

Après avoir été plusieurs fois reporté, le référendum est fixé au 27 avril 1969, sur la régionalisation et la réforme du Sénat.

Le projet politique

Dès son discours du 24 mai 1968, le général de Gaulle affirmait aux Français la « nécessité d’une mutation de la société française » qui devait se traduire par « participation plus effective de chacun à la marche et au résultat de l’activité qui le concerne directement ».

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Alexis de Tocqueville et l’Afrique

— Par Obrillant Damus —
Alexis de Tocqueville est né le 29 juillet 1805. Il a rendu l’âme à Cannes en 1859. Il était issu de la plus ancienne noblesse normande. Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, défenseur de Louis XVI, était le grand-père de sa mère. Tocqueville a publié plusieurs travaux dont le chef d’œuvre « De la démocratie en Amérique ». Son œuvre était méconnue, voire occultée en France durant une grande partie du XXe siècle. Cependant, depuis que Raymond Aron a considéré Tocqueville comme l’un des pères fondateurs de la sociologie dans un ouvrage intitulé « Les étapes de la pensée sociologique » (1967), son œuvre a bénéficié d’un extraordinaire regain d’intérêt. René Rémond a donc eu raison d’écrire dans la préface d’un recueil de textes choisis ayant pour titre « Tocqueville : égalité sociale et liberté politique » (1977) : « C’est un bien singulier phénomène que l’étonnant retour de fortune que connaît depuis quelques années l’œuvre de Tocqueville. Après une longue éclipse, notre temps l’a retrouvée : historiens et sociologues la consultent et la méditent ». Si l’ouvrage « De la démocratie en Amérique » s’est fondé sur des observations minutieuses et approfondies de la société américaine durant la période allant du 9 mai 1831 au 20 février 1832, la sociologie tocquevillienne peut être définie comme une sociologie compréhensive fondée sur l’observation des faits sociaux.

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Hommes ou femmes transgenres : qu’est-ce que la transidentité ?

—Par Christine Mateus —
Les personnes transgenres considèrent être nées dans un mauvais corps, avec une identité de genre ne correspondant pas à leur sexe biologique. Elles décident alors d’en changer.

« Les personnes transgenres font partie de la famille des LGBT+ : homosexuels, lesbiennes, bisexuel(le)s. Pourtant, être transgenre n’a rien à voir avec la sexualité », précise Céline Audebeau. À 55 ans, cette femme ne vit sa vie pleinement que depuis quelques mois : il y a deux ans, elle a entamé une transition pour changer de sexe. Elle raconte son histoire dans « Du masculin au féminin, mon parcours singulier ». Une personne transgenre peut tout à fait être hétéro, homo, bi ou asexuelle (qui n’éprouve pas de désir sexuel). Confondre la transidentité et l’orientation sexuelle est en effet un des amalgames les plus fréquents.

Une personne transgenre a donc une identité de genre, comme le genre féminin par exemple (la personne se sent femme), qui ne correspond pas à son sexe biologique (le masculin). On parlera donc, dans ce cas précis, de femme transgenre, comme Céline (puisqu’elle est née dotée d’un sexe masculin).

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Yémen: des armes françaises sont bien utilisées par Riyad et Abou Dhabi

— Par Georges Malbrunot —

Le nouveau média français d’investigation Disclose publie une note de la Direction du renseignement militaire, qui fait l’inventaire de ces armes utilisées dans le conflit meurtrier au Yémen.

C’est la fin d’un secret de polichinelle. Des armes françaises sont bien utilisées dans la guerre au Yémen par les alliés saoudiens et émiriens de Paris, confirme une note de la Direction des renseignements militaires (DRM), révélée par Disclose, le nouveau média français d’investigation.

Selon la ligne invariablement avancée par Paris, qui ne dément pas l’existence de cette note, l’armement français possédé par l’Arabie et les Émirats arabes unis n’est utilisé que de manière défensive «et pas sur la ligne de front» dans cette guerre, qui a fait au moins 10 000 morts depuis 2015 et poussé des millions de Yéménites au bord de la famine. Cette version est contredite par la note de la DRM.

Rédigée en octobre 2018 et obtenue par Disclose – partenaire de France Info, Mediapart, The Intercept, Konbini et Arte – cette note mentionne bien des armes françaises utilisées sur le territoire yéménite par Riyad et Abou Dhabi contre les rebelles houthistes, minorité chiite soutenue par l’Iran et le Hezbollah libanais.

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