Catégorie : Sciences Sociales

Pas de reprise au rabais!

— Communiqué du SNUEP-FSU Martinique aux responsables de l’Ecole. —

Le SNUEP-FSU Martinique a tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises, sur les conditions du retour des Personnels dans les établissements scolaires.

Pas plus tard que cette semaine, en visioconférence avec tous les partenaires de l’Ecole, nous avons indiqué qu’il n’était pas question que l’on s’affranchisse de respecter le protocole national, (dans l’attente du fondamental cadrage sanitaire académique).

Nous avons répété que ce protocole se destine aussi bien aux élèves qu’à tous les Personnels.

Malheureusement, nous avons appris avec effroi, que des Personnels, les plus précaires d’entre nous et c’est tout sauf un hasard, (il est bien difficile pour eux d’exiger leurs droits), ont repris le travail, sans matériel de protection et sans que leur lieu d’exercice n’ait été nettoyé.

Le SNUEP FSU Martinique rappelle à tous ces responsables, en quête manifestement, de la timbale de l’établissement qui aura repris le plus vite, qu’ils n’ont pas le droit de jouer avec la santé des Personnels.

Le SNUEP-FSU Martinique exige que l’établissement soit nettoyé dans les modalités du protocole, préalable de toute reprise, et non pas tout juste dépoussiéré.

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De la solidarité nécessaire, à la Martinique en temps de confinement

Entretien avec Patrick Domergue : de nouvelles pauvretés vont se faire jour

France-Antilles, entretien Virginie Monlouis-Privat, dimanche 10 avril, 

Patrick Domergue est Délégué diocésain à la Charité, et Secrétaire général du Comité Diocésain de la Solidarité et de la Charité (CDSC).

F.A : Pendant le confinement, les plus fragiles continuent à être accompagnés par le diocèse. Quelles sont vos priorités ?

Les chrétiens, durant la pandémie du Corona virus, sont plus que jamais en lien avec leurs semblables. Ils sont au quotidien auprès des personnes en situation de précarité, des personnes âgées, isolées, des personnels soignants, des malades, des personnes en souffrance et en détention à la prison de Ducos. Il n’y a pas de priorité à proprement parler. Nous ne choisissons pas nos bénéficiaires. Ce sont des personnes qui viennent vers nos associations, soit parce qu’elles reconnaissent notre travail ou qu’elles ont été orientées tout simplement. Ce sont les chrétiens engagés au sein des associations chrétiennes, des aumôneries, des pastorales qui interviennent auprès de ces personnes. Mais c’est toute la communauté chrétienne qui participe à cette solidarité, dans nos quartiers, dans nos cités, dans nos familles, car la foi en Jésus-Christ conduit à l’amour du prochain.

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 France-Antilles : « Pawòl anba fèy »

Une rubrique pour sourire un peu. Où l’on parle, sur le mode humoristique, de choses graves. Aujourd’hui, samedi 9 mai 2020, les transports individuels ou collectifs, les embouteillages qui s’y rattachent, et l’eau à la maison sur l’île.

Pour ajouter humblement mon grain de sel de Foyalaise, à voir passer les automobiles devant chez moi, je dirais que d’aucuns, confondant le samedi avec le lundi, ont anticipé le « déconfinement ». Quand aux dramatiques querelles de l’eau, auxquelles le citoyen lamda ne comprend plus rien, si l’on n’y prend garde, on finira par perdre pied et s’y noyer !

Le « À l’arrêt ! » du coronavirus

Quasiment dans tous les pays du monde où il est question de déconfinement, une des préoccupations majeures est celle des transports collectifs. Chez nous, par contre, cette problématique est mineure, subsidiaire pour ne pas dire, en rien préoccupante. Ki avan konfinman, ki an mitan konfinman, ki apré konfinman, sé menm bagay. Pani lotobis !

En réalité, la problématique principale du transport en commun chez nous, comme cela est le cas depuis plusieurs décennies, c’est celle du transport individuel.

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La pandémie de Covid-19 aggrave la condition des femmes dans le monde

Le Fonds des Nations unies pour la population alerte sur les risques accrus de grossesses non désirées, de mariages forcés et de violences sexistes pendant l’épidémie.

— Par Martine Valo —

0L’écran montre d’abord des sages-femmes chinoises à l’allure de cosmonautes, équipées de pied en cap. Puis, en cette journée internationale dédiée à ces soignantes qui accueillent la vie, mardi 5 mai, Jismin Khatun finit par apparaître à son tour, tout sourire, le visage encadré d’un simple voile rose. Du fond d’un camp de réfugiés au Bangladesh, malgré une liaison difficile, elle dit avoir toujours voulu aider les mères à ne pas mourir en couches, se dit « fière d’œuvrer auprès des femmes, sans discrimination ». Pour elle, le nouveau coronavirus apparaît simplement comme un obstacle de plus dans un quotidien de difficultés, alors que pour nombre de ses homologues dans le monde exercer par temps de pandémie relève de la gageure.

« Oui, je peux faire mon métier en ce moment… Mais dans des conditions que je qualifierais de troublantes, inhabituelles, inconfortables et parfois effrayantes, a notamment répondu au Monde Marie Bass Gomez, qui travaille au centre de santé maternel et infantile Bundung, à Serrekunda, en Gambie.

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Coronavirus : Air France va contrôler la température de ses passagers

Les passagers ne pourront pas embarquer si leur température est supérieure à 38 degrés

« Billet, passeport… température ». A partir de ce lundi 11 mai, Air France va contrôler la température de ses passagers, qui ne pourront pas embarquer si elle est supérieure à 38 degrés, a annoncé samedi la compagnie aérienne dans un communiqué.

« Des contrôles de température seront progressivement déployés au départ de l’ensemble des vols opérés par Air France à compter du 11 mai », a indiqué la compagnie ans le cadre de la crise du coronavirus. « Cette vérification systématique sera assurée au moyen de thermomètres infrarouges sans contact ». Les clients présentant une température supérieure à 38°C « pourront se voir refuser l’embarquement et leur réservation sera modifiée sans frais pour un départ ultérieur ».
Le port du masque obligatoire

Le port du masque sera également obligatoire pour voyager dans les avions Air France à partir de lundi. A bord des avions, la compagnie espace les passagers « autant que possible », la démarche étant facilitée par le faible taux de remplissage actuel des appareils.

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Covid-19 : des « moyens supplémentaires » envoyés à Mayotte, crainte d’un « embrasement » de l’épidémie

Face au coronavirus qui circule activement à Mayotte, les autorités locales ont demandé davantage de  personnel et de matériel. L’île est le seul territoire français qui ne sera pas déconfiné à partir du 11 mai.

Depuis une semaine, Mayotte fait face à un embrasement de l’épidémie de Covid-19. « Des moyens supplémentaires » vont être envoyés à Mayotte, dont un hôpital de campagne et du personnel supplémentaire, a annoncé vendredi 8 mai la ministre des Outre-mer Annick Girardin sur la chaîne Outre-mer la 1ère.

Vendredi 8 mai, Mayotte comptait 890 cas déclarés, 11 décès, 35 personnes hospitalisées (dont 9 en réanimation), mais le territoire, où 82 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, est fragilisé par une faible offre sanitaire.

Le département ultramarin de l’océan Indien, où « le virus circule activement », selon les mots du Premier ministre Édouard Philippe, ne sera pas déconfiné à partir du 11 mai. C’est le seul territoire français dans cette situation.

« Nous sommes le département français qui va peut-être être confronté à un embrasement épidémique », a déclaré cette semaine la directrice de l’ARS de Mayotte Dominique Voynet, lors d’un point-presse avec quelques médias nationaux.

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À Mayotte, les braconniers profitent du confinement pour massacrer les tortues marines

Depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19 à Mayotte, des braconniers ont profité du confinement et des plages désertes pour massacrer des tortues marines, dont la viande se revend à des prix élevés. L’association mahoraise de protection de l’environnement Oulanga na nyamba a lancé l’alerte, images à l’appui.

Dans un communiqué diffusé le 26 avril, l’association comptabilisait 28 cadavres de tortues marines sur la seule plage touristique de Moya, située sur la côte est de l’île de Petite-Terre, depuis le début du confinement le 17 mars. Plusieurs photos publiées sur leur page Facebook montrent des carapaces coupées en deux et éparpillées sur le sable. L’association précise qu’il ne s’agit pas de la seule plage affectée et que des signalements ont été faits « tout autour de l’île », sans préciser de chiffre.

Depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19 à Mayotte, des braconniers ont profité du confinement et des plages désertes pour massacrer des tortues marines, dont la viande se revend à des prix élevés. L’association mahoraise de protection de l’environnement Oulanga na nyamba a lancé l’alerte, images à l’appui.

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Confinement : à la recherche des enfants perdus de l’école

 — Texte : Joséphine Lebard · Illustration : Stéphane Oiry,—

L’Éducation nationale aurait perdu le contact avec 5 à 8 % des élèves depuis le début du confinement. Dans les quartiers populaires, des adultes se démènent pour que les enfants ne décrochent pas. Enseignante, directrice, parent d’élève : La Croix L’Hebdo vous propose trois récits de combat de ces héros ordinaires. Pour que pas un élève ne manque.

L’Éducation nationale aurait perdu le contact avec 5 à 8 % des élèves depuis le début du confinement. Dans les quartiers populaires, des adultes se démènent pour que les enfants ne décrochent pas. Enseignante, directrice, parent d’élève : La Croix L’Hebdo vous propose trois récits de combat de ces héros ordinaires. Pour que pas un élève ne manque.

Anna, une prof au bout du fil

La sonnerie du portable retentit. Tout en décrochant, Anna (les prénoms ont été modifiés) jette un coup d’œil à l’heure : minuit et demi.

« Madame ? »

La voix au bout du fil n’a pas plus de 12 ans…

« Madame, c’est Djibril. Je voulais vous demander si je pouvais vous expliquer la photosynthèse… Voir si j’avais bien compris…

– Djibril ?

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Action de solidarité #lesamisdesartistes

Dans la situation sanitaire que nous connaissons, le collectif « Les Amis des Artistes » a mis en place un moyen d’initier, dans un élan de solidarité citoyenne, un projet permettant de soutenir la création artistique et d’aider les artistes plasticiens durant cette crise.

Ici, ce sont DES ARTISTES qui soutiennent d’Autres ARTISTES. Parce que le fruit de notre travail peut aussi contribuer à aider nos pairs d’une manière vertueuse et généreuse pour soutenir notre propre communauté.
C’est dans ce cadre que je propose à la vente les 3 peintures présentées ci-dessous, extraites de ma série “Petits arrangements”, acrylique sur papier, format La 31 cm x Ht 23,5 cm, chacune est vendue 250 € : 30 % du prix de vente sont versés par l’acheteur sur cette cagnotte solidaire à destination de fonds de soutien aux artistes. Les fonds seront versés immédiatement après la clôture de cette cagnotte.

Entre 2011 et 2012, je commence cette série “Petits arrangements” avec à l’esprit, l’idée qu’en apparence nous bousculons la nature et que la nature nous bouscule en retour. C’était alors la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima ravagée par un tsunami.

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Infirmières, soignantes, caissières : « C’est une bande de femmes qui fait tenir la société »

— Par Florence Brochoire —

Elles sont très majoritaires dans ces métiers peu valorisés et rémunérés. La photographe Florence Brochoire les a suivies.

« Infirmières, aides-soignantes, caissières, enseignantes, aides à la personne, personnel de nettoyage : c’est une bande de femmes qui fait tenir la société ! », soulignait l’ancienne ministre de la justice, Christiane Taubira, le 13 avril, sur France Inter.

Il n’est pas vain de le rappeler, les femmes représentent 91 % des aides-soignants, 83 % des enseignants du premier degré, 90 % du personnel des Ehpad, 90 % des caissiers et 97 % des aides à domicile.

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Guadeloupe: retour à l’école très limité, accès aux plages en suspens

Seules 10% des écoles de Guadeloupe devraient accueillir des élèves pour le déconfinement à partir de lundi, tandis que la question de l’accès aux plages reste en suspend, ont indiqué jeudi les autorités de l’archipel plutôt épargné par l’épidémie de coronavirus.

Si à partir du 11 mai, les Guadeloupéens pourront se déplacer à souhait sur «le papillon» (non concerné par la règle des 100 km de par sa taille, ndlr), la question de l’accès aux plages et aux rivières, jusque là interdit, reste encore en suspens pour quelques jours. «Je pourrai lever cette interdiction à la demande des élus qui en formuleront la demande, sous réserve que nous définissions exactement les modes d’accès et les activités», a expliqué le préfet Philippe Gustin. Mais il faudra auparavant «une analyse des eaux de baignade» et cela devrait être effectif «dans les dix jours qui viennent», a-t-il ajouté. «Peut-être que nous avons la chance d’avoir sur notre territoire une circulation quasi nulle» du virus, a indiqué pour sa part la directrice générale de l’ARS, Valérie Denux.

» LIRE AUSSI – Déconfinement: pourquoi avoir choisi un rayon de 100 km pour limiter les déplacements ?

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Martinique: des masques doivent être fournis aux détenus en contact avec des intervenants extérieurs

Le conseil d’État a enjoint jeudi la ministre de la Justice et le chef d’établissement du centre pénitentiaire de Ducos en Martinique de fournir, à compter du 11 mai, un masque de protection aux détenus appelés à rencontrer des intervenants extérieurs.

La haute juridiction avait été saisie d’un recours de la ministre de la Justice lui demandant d’annuler une ordonnance du tribunal administratif de la Martinique le 5 avril, qui lui enjoignait, ainsi qu’à l’administration pénitentiaire, de fournir des masques aux détenus du centre pénitentiaire de Ducos et de se doter de tests de dépistage en nombre suffisant pour procéder au dépistage de toutes les personnes ayant été en contact avec une personne présentant les symptômes de la maladie de Covid-19.

» LIRE AUSSI – Covid-19: bataille autour des masques à livrer aux personnels des prisons

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« Mayotte peut et doit être déconfinée en même temps que la métropole » selon Mansour Kamardine, député de Mayotte

— Propos recueillis par Célia Cuordifede —

L’île de l’Océan Indien va devoir rester confinée plus longtemps que prévu, pour endiguer l’épidémie de Covid-19. Pour le député de Mayotte, Mansour Kamardine (LR), il est nécessaire d’entamer un déconfinement strict avec une distribution de masques gratuits, compte tenu de la difficulté de nombreux habitants à rester confinés. Entretien.

Sur la carte du déconfinement, Mayotte est le seul territoire d’Outre mer classé rouge. Les 280.000 mahaorais devront donc patienter au-delà du 11 mai avant d’être déconfinés. ”La prolongation du confinement est l’unique manière d’éviter la saturation d’un système hospitalier déjà très sollicité par l’épidémie de dengue”, a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe devant les sénateurs, ce lundi 4 mai. Jusqu’ici, l’île de l’Océan Indien a recensé 854 cas, dont 10 décès. 47 personnes sont actuellement prises en charge dans le service de réanimation du centre hospitalier de Mamoudzou.

Mais pour le député de Mayotte, Mansour Kamardine (LR), le gouvernement ”doit prendre en compte les réalités du terrain, où le confinement est pour une grande majorité de la population très compliqué à respecter du fait de la pauvreté, de la promiscuité ainsi que du manque d’accès à l’eau courante”.

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Mayotte : «Tous les deux ou trois jours, il y a un doublement du nombre de cas» de Coronavirus

Le département d’Outre-mer où le virus circule activement doit faire l’objet «d’une vigilance particulière», selon Édouard Philippe.

Mayotte, «à contre-temps» de la métropole qui va entamer son déconfinement, «a besoin des mesures déployés en Alsace il y a deux mois» pour lutter contre le coronavirus, a souligné jeudi 7 mai la directrice de l’ARS, l’ancienne ministre Dominique Voynet.

Le premier ministre Edouard Philippe, qui avait déjà annoncé le report du déconfinement pour ce département d’Outre-mer où le virus circule activement, a indiqué jeudi qu’il devrait faire l’objet «d’une vigilance particulière». Un point doit être fait le 14 mai pour envisager un éventuel assouplissement du confinement, mais «le déconfinement est pratiquement de fait» dans l’île, a reconnu Dominique Voynet lors d’un point-presse avec des médias nationaux.

Selon elle, «depuis le discours d’Emmanuel Macron» amorçant le déconfinement et «depuis le début du ramadan», le confinement n’est presque plus respecté dans l’île, où 82% de la population vit sous le seuil de pauvreté. «Il y a du monde dans les mosquées», «des attroupements lors des obsèques», des rassemblements de jeunes le soir autour de combats de boxe traditionnelle, a-t-elle rappelé, tout en se disant «consciente d’une réalité sociale complexe» et «des troubles sociaux qui sont en train de s’amplifier».

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Nous, auxiliaires ! 4 décisions à prendre tout de suite pour valoriser notre métier

 Professionnels de l’aide à domicile a lancé cette pétition adressée à Décideurs publics

Nous, auxiliaires de vie, nous sommes en première ligne au contact des plus vulnérables, face au Covid. Pourtant, comme le montre notamment le sondage réalisé par Alenvi auprès de 1100 auxiliaires, plus de la moitié d’entre nous ne se sentent pas concernés par les applaudissements tous les soirs à 20h. Comment est-ce possible ?

Les conditions dans lesquelles nous travaillons ne sont pas alignées avec la réalité de notre métier faite d’empathie et de responsabilité. Les rapports Libault et El Khomri avaient partagé ce constat en 2019. Nous avons donc pris la plume avec des encadrants et dirigeants du secteur afin de formuler 4 propositions pour changer les choses. Depuis 1 mois, le gouvernement a montré qu’il pouvait prendre des décisions rapidement : qu’il agisse dès maintenant pour notre profession, pour ne pas mettre en péril la cohésion sociale du pays !

1. Soyons inscrits dans les répertoires nationaux des professions de santé

“Quand on va à la pharmacie, on nous jette au visage : vous ne faites pas partie du personnel médical pour avoir un masque”

“On parle des soignants de l’hôpital et des ehpad mais rien sur les auxiliaires de vie”

Nous voulons être considérés de la même manière que les soignants, ce qui est le cas dans la majorité des pays européens.

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Sophie Nahum, « témoin des témoins »

Le 8 mai, en hommage : « Les Derniers »

Pendant le confinement, chaque soir à 18 h sur les réseaux Facebook et Instagram, on a pu voir et écouter une personnalité lire pendant une minute l’extrait d’un récit de vie tiré du livre  « Les Derniers ». Le vendredi 8 mai, date anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, tous les films ont été diffusés à la suite, à 18 heures, heure de France, sur Facebook ou Instagram. Une trentaine de lectures en intégralité, la diffusion ayant été faite en simultané par la Licra et la Dilcrah. C’était ainsi la dernière étape d’une démarche triple : recueillir et filmer les témoignages des ultimes survivants de la Shoah, les transcrire dans un livre, les faire lire par des acteurs de la société, d’origines, de confessions, de sensibilités différentes, des personnalités qui toutes ont conscience et de la force du projet, et de l’urgence d’agir.

« Les Derniers » est ce livre que Sophie Nahum a écrit à partir des rencontres qu’elle a pu faire. Livre d’histoires et d’Histoire, illustré par des photos d’enfants, de pères, de mères, de grands-parents, d’objets insolites — là une gamelle, là un habit de déporté, des dessins aussi.

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Quatorzaine obligatoire cet été pour les ultramarins de métropole allant en Outre-Mer

Interrogé à l’Assemblée sur ce sujet, le ministre de la Santé Olivier Véran a insisté sur le fait que la quatorzaine était « le seul moyen d’éviter qu’on transporte le virus ».

Cet été s’annonce particulier pour tous les Français. Y compris pour les ultramarins de l’Hexagone qui voudraient retourner en Outre-Mer pour passer leurs congés d’été. Interrogé sur cette question par la députée Georges-Pau Langevin, le ministre de la Santé a répondu avec fermeté, dans le cadre de l’examen du projet de loi de prolongation de l’état d’urgence sanitaire. « Oui, il y aura une possibilité de retourner dans les territoires d’Outre-Mer », a-t-il fait savoir, mais en soulignant une condition importante: « moyennement une quatorzaine. » « La quatorzaine est indispensable », a martelé Olivier Véran.

Pas d’exception

« Si on commence à considérer qu’il y a une exception parce qu’on a été soignants en métropole et qu’on a aidé… on peut le comprendre humainement. Mais on peut aussi ne pas le comprendre. L’idée n’est pas de punir ou de donner un bonus, la problématique est de protéger la population », a fait savoir le ministre. 

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 Au Brésil, les Noirs touchés de plein fouet par le coronavirus

Faible accès aux soins, emplois très exposés, logements précaires: les Noirs sont touchés de plein fouet au Brésil par le coronavirus, qui jette une lumière crue sur les inégalités raciales alors qu’ils représentent la majorité de la population. Dans l’Etat de Sao Paulo, le plus peuplé et le plus touché du pays, le risque de mourir du Covid-19 est 62% plus élevé pour les personnes de couleur. Le dernier bilan des autorités sanitaires locales fait état d’un taux de mortalité lié au virus de 15,6 pour 100.000 pour les Noirs, contre 9,6 pour les Blancs.

» LIRE AUSSI – Au Brésil, l’autoritarisme de Bolsonaro exacerbé par la «petite grippe»

Au niveau national, si 36,4% des malades transférés à l’hôpital pour syndrome respiratoire aigu sévère sont des Noirs, ils y représentent en revanche 45,3% des décès du Covid-19, ce qui montre que les Blancs ont plus de chances de sortir guéris de l’hôpital.

«Ces chiffres montrent que les Noirs ont plus de risques de mourir parce qu’ils arrivent trop tard à l’hôpital ou tout simplement parce qu’ils n’ont pas accès aux soins», estime Emanuelle Goes, chercheuse de l’institut Fiocruz, référence en santé publique.

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Au Royaume-Uni, le coronavirus tue «deux à trois fois plus» les minorités ethniques

Les personnes noires, asiatiques ou d’autres minorités ethniques habitant au Royaume-Uni ont deux à trois fois plus de risque de mourir du nouveau coronavirus que la moyenne, selon une étude publiée jeudi qui s’ajoute à d’autres publications dans ce sens. L’analyse a été menée par l’University College London à partir des données officielles délivrées par les autorités sanitaires britanniques.

«Ce travail montre que, loin de frapper de façon égalitaire, le Covid-19 est disproportionnellement plus mortel» pour les minorités, a expliqué l’un des co-auteurs, Delan Devakumar, jugeant «essentiel de s’attaquer aux facteurs sociaux, économiques et aux freins dans l’accès aux soins qui conduisent à ces morts injustes». Les chercheurs de l’université se sont concentrés sur les patients testés positif au virus et décédés dans les hôpitaux anglais entre le 1er mars et le 21 avril, recensés le service public de santé britannique (NHS). L’analyse de ces données a montré que le risque de mourir du virus est «deux à trois fois plus élevé» pour les personnes noires, asiatiques ou d’autres minorités ethniques que pour l’ensemble de la population.

» LIRE AUSSI – Le Royaume-Uni est désormais le pays le plus touché d’Europe

Par exemple, une personne d’origine pakistanaise a 3,29 fois plus de risques de mourir que la moyenne, soit un petit peu plus qu’une personne d’origine africaine (3,24 fois plus de risque).

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Lè onz mé nou paka lésé jouwé avé vi an nou é sa timoun an nou

— Déclaration de l’UPLG—

Après deux mois de confinement et de couvre-feu, de tergiversations et d’erreurs de pilotage de la crise du COVID 19 en Guadeloupe, le gouvernement français décide la fin du confinement à partir du 11 mai.

Sans aucun élément de mesure fiable de l’étendue de l’épidémie dans le pays Guadeloupe, sans des repères indispensables sur l’état de la menace le gouvernement français a décidé que les écoles rouvriraient dès le 11 mai et que les élèves selon la volonté de leurs parents pourraient reprendre le chemin de l’école.

La manière dont les représentants de l’état français ont géré la crise en Guadeloupe, la légèreté de leurs décisions , en particulier au début de l’épidémie, ne nous permettent de leur laisser aucune confiance pour la suite. L’arrogance et le mépris qu’ils ont montré tout au long de ces deux mois nous obligent à la plus grande suspicion et à la plus grande prudence face à leurs décisions.

L’UPLG devant la gravité de la situation, la mollesse et l’indécision des élus face à l’état, demande aux Guadeloupéens de prendre toutes leurs responsabilités pour qu’ensemble nous nous protégions contre cette menace et assurions, plus que jamais, notre sécurité collective les uns les autres.

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Au Soudan, la cause des Femmes progresse.

L’excision déclarée hors-la-loi

En 2020, une loi juste à promulguer…

La pratique, ancestrale mais barbare de l’excision, qui touche dans ce pays d’Afrique près de 9 femmes sur dix, est désormais en passe de disparaître. En effet, le Soudan va adopter une loi contre l’excision. Une forme de reconnaissance, une grande victoire pour les Soudanaises ! Une victoire d’étape, mais une grande victoire tout de même pour les femmes, dont une des revendications les plus emblématiques va donc prendre force de loi : l’excision sera désormais interdite au Soudan. Un amendement au Code pénal, qui rend leurs auteurs passibles de trois ans d’emprisonnement et d’amendes, a été approuvé fin avril. Il se trouve désormais en attente d’une promulgation. La mesure intervient une année après la chute du régime d’Omar el-Béchir, sous la pression de la rue. Tout sauf un hasard, alors que l’ex-autocrate, à la tête du pays durant trente ans après un coup d’État soutenu par les Islamistes, avait écarté un projet de loi contre l’excision en 2015.

Les femmes soudanaises ont elles-mêmes joué un rôle de premier plan dans la révolte qui a débouché, après la chute de l’ancien dictateur en avril 2019, sur la formation d’un gouvernement de transition vers un pouvoir civil l’été suivant.

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Un appel de Vincent Lindon: «Comment ce pays si riche…»

— Par Fabrice Arfi —

Le comédien a confié à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne). Un texte puissamment politique, avec un objectif: ne pas en rester là.

«Spécialiste en rien, intéressé par tout », comme il se définit lui-même, Vincent Lindon cultive une parole publique rare que la crise insensée que nous vivons a libérée. Radicalement absent des réseaux sociaux – il n’est ni sur Facebook, ni sur Twitter, ni Instagram, ni nulle part de ce genre –, le comédien a décidé de confier à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne).

Ce n’est pas un comédien qui s’exprime ici, et encore moins un artiste coincé dans son écosystème, celui de la culture ; le mot est d’ailleurs absent de son texte.

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Guyane : une arrestation liée au vol de 40.000 masques au centre spatial

Un homme est soupçonné d’avoir vendu une partie des masques de protection volés dans un local du centre spatial à des commerces en libre-services de Kourou.

Un homme a été placé en garde à vue mardi dans le cadre de l’enquête sur le vol fin mars de «près de 40.000 masques» chirurgicaux au Centre spatial guyanais, a indiqué mercredi soir à l’AFP le parquet de Cayenne. Interpellé mardi 5 mai à son domicile, l’homme, dont l’identité n’a pas été révélée, est soupçonné d’avoir vendu une partie des masques de protection volés dans un local du centre spatial à des commerces en libre-services de Kourou. Il a été placé en garde à vue au sein de la compagnie de gendarmerie de cette ville, qui a été chargée de l’enquête.

À lire aussi : La Guyane en proie à de fortes inondations

«Des masques de protection référencés, provenant du centre spatial guyanais de Kourou» ont été retrouvés par les enquêteurs mardi à son domicile, selon le site Guyaweb. Une information confirmée à l’AFP par une source judiciaire. Le Centre national d’études spatiales – qui a porté plainte le 24 mars -avait expliqué après le vol avoir «fait l’acquisition de ce type de masques de protection pour faire face à l’épidémie du virus«C’est la majeure partie de ce stock que nous avions mis à la disposition» de l’Agence régionale de santé face à la pandémie du nouveau coronavirus, apparu en décembre en Chine et qui a fait à ce stade plus de 260.000 morts dans le monde.

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Le coronavirus accroît les risques de traite d’êtres humains, avertit l’ONU

L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a mis en garde mercredi contre les risques accrus de trafics d’êtres humains en raison de la crise du coronavirus qui rend les victimes encore plus vulnérables.

«Alors que le Covid-19 restreint les déplacements, absorbe les ressources chargées de faire respecter la loi et réduit les services publics et sociaux, les victimes de trafics d’êtres humains ont encore moins de chances de pouvoir s’échapper et trouver de l’aide», estime Ghada Waly, directrice exécutive de l’ONUDC, citée dans un communiqué. Ghada Waly souhaite que les pays s’assurent de garder ouverts les abris et les lignes téléphoniques d’urgence, de maintenir l’accès aux tribunaux et la capacité d’action des unités luttant contre les trafics d’êtres humains.

Au-delà du risque d’attraper le virus, une récente étude de l’ONUDC montre que les fermetures de frontière empêchent certaines victimes de rentrer chez elles. Les victimes doivent en outre affronter des ralentissements dans les procédures légales et risquent des mauvais traitements supplémentaires ou bien d’être laissées à l’abandon par leurs ravisseurs.

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Parallèlement, le nombre d’enfants forcés d’aller mendier ou chercher de la nourriture dans les rues augmente à présent que les écoles sont fermées et ne peuvent plus offrir un abri et un endroit où manger, poursuit le communiqué.

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Emmanuel Macron, la culture et le confinement

Une culture sinistrée

C’est peu dire que le secteur de la Culture est laminé par la crise liée au Covid-19. À ce titre, la prise de parole du président de la République Emmanuel Macron cet après-midi, 6 mai 2020, aux côtés de Frank Riester, le Ministre de la Culture, était très attendue. Au terme d’un échange de deux heures par visioconférence avec douze talents issus de différents secteurs de la Culture (littérature, danse, cinéma, théâtre…), dont Eric Toledano, Olivier Nakache et Sandrine Kiberlain, le président a esquissé les très grandes lignes d’un plan de sauvetage pour le secteur. A charge pour son ministre de détailler ultérieurement les différents dispositifs adoptés.

Si Emmanuel Macron s’est refusé à employer l’expression « d’année blanche » pour le secteur, il n’en a pas moins adopté le principe (…)

Cinéma : Le président de la République a notamment confirmé la création d’un fond d’indemnisation pour les tournages, « qui reprendront au cas par cas » fin mai.

http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18689901.html

(D’après Olivier Pallaruelo, le 6 mai 2020, dans « ALLOCINÉ » )

 Macron  souhaite voir les artistes à l’école

Le président s’est laissé filmer sur BFMTV en bras de chemise dans de grandes envolées en faveur des artistes ce mercredi, tandis que Franck Riester a ensuite détaillé ses mesures… sur Internet.

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