Des agences de cybersécurité s’allient avec des associations d’aide contre les violences conjugales pour enrayer le développement des logiciels espions utilisés pour harceler des personnes.
— Par Clara Galtier —
Elles sont traquées, suivies, leur vie est passée au crible, observée, analysée. Les femmes sont les premières victimes de l’espionnage numérique, un fléau en hausse de 31% dans le monde en 2019, selon la société Kaspersky, spécialisée dans la vente d’outils de cybersécurité. Ce phénomène se traduit par la recrudescence de logiciels espions permettant de s’introduire dans l’intimité d’une personne à son insu.
La France est le neuvième pays dans le monde le plus concerné par ces applications de surveillance (la Russie détient la première place), selon Kaspersky. Ces logiciels espions permettent, entre autres, de surveiller les activités d’une personne, de lire ses messages, ses mails, suivre ses déplacements, et d’avoir accès en direct à la géolocalisation, parfois même en temps réel. Ils permettent également d’écouter des conversations ou encore d’ouvrir la caméra de l’appareil infecté. Ces applications protéiformes sont vendues légalement comme des solutions pour surveiller des enfants ou des employés.