— Par Jean-Pierre Maurice —
Il n’y a pas si longtemps, André Lucrèce – sociologue martiniquais bien connu – écrivait : « Notre société n’arrive plus à différencier… l’éminent et l’insignifiant ». Belle formule, selon moi, pour nous inviter à considérer l’essentiel.
Car, face aux difficultés grandissantes en tous genres, la Martinique attend toujours d’une réforme institutionnelle la solution miracle à ses problèmes. Pourtant, dans cette île aux fragilités multiples, tous savent qu’il ne suffit pas de changer la couleur des choses pour voir se résoudre instantanément les défis essentiels qui nous attendent (emploi, santé, environnement, qualité de vie, perte de l’autorité, individualisme…).
Ces défis, il faut désormais les affronter avec énergie, et dans le souci de l’intérêt général. Les problèmes de la Martinique doivent être nommés, étudiés, réglés. Cessons d’évoquer le passé ou encore nos spécificités culturelles. L’heure est celle du combat pour le redressement. Il faut confier aux meilleurs, sous le contrôle démocratique, la responsabilité de sortir le pays Martinique de la spirale de déclins qui nous menacent. Ouvrons les yeux, et agissons dans le monde tel qu’il est !

Il ne faudrait pas se cacher derrière une querelle de mots. Lorsqu’on parle de dictateur à la Collectivité territoriale de Martinique, chacun sait de quoi on parle. On sait qu’il y a des élections et qu’un parapluie enlève à ce mot son essence. Cette protection s’appelle l’État français, même si celui-ci évite le plus possible d’entrer dans les bisbilles politiciennes entre élus martiniquais. Il y avait bien avant la chute du rideau de fer des pays qui s’appelaient démocraties populaires. On sait pourtant qu’ils n’étaient ni démocratiques ni populaires.
Les autorités ont indiqué qu’à compter de ce jeudi 29 avril, toute personne majeure peut se faire vacciner contre la Covid-19 en Martinique.
Alors que le taux de personnes vaccinées contre le covid-19 est en passe d’atteindre 25% en France, le taux en Martinique est d’environ 8%, or on connait l’importance de la vaccination pour l’éradication du virus. Bien entendu, et cela est normal, chacun exerce sa liberté de se faire vacciner ou pas. Mais on ne peut pas en même temps se plaindre des conséquences contraignantes et désastreuses de la circulation du virus et tenir un discours contestataire contre les mesures qui visent à se débarrasser de ce virus extrêmement contaminant.
L’Inde a enregistré plus de 3 000 décès en 24 heures mercredi, selon les chiffres officiels. Les bûchers, rituel hindou, se multiplient.
Eu égard à la situation sanitaire et pour faire face aux variants de la Covid-19, notamment le « variant anglais » particulièrement contagieux, un isolement est mis en place depuis le lundi 18 janvier 2021, pour tous les voyageurs à destination des territoires ultramarins en provenance de la France hexagonale. Cette disposition s’applique pour les voyageurs de toutes les provenances, notamment l’hexagone et la Guyane, à l’exception de la Guadeloupe.
— Par Marion Lecas —
Les briseurs de rêves, ce sont eux.
— Par Christine Mateus —
Le spectacle offert par la classe politique martiniquaise, à deux mois des élections pour le renouvellement des instances dirigeantes de la Collectivité Territoriale de Martinique, est tout simplement affligeant..
L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe est très concernée par la situation au sein des collèges et des lycées. Dire que tout va bien dans les écoles maternelles et primaires est un euphémisme mais la crise, majeure, se tient dans les établissements scolaires du second degré, collèges comme lycées. Nous avons dénoncé il y a peu la rupture d’égalité, et l’impossibilité de répondre à l’obligation scolaire pour de nombreuses familles coincés par l’absence de cantine et l’organisation en présentiel. La grève actuelle place rectorat, représentants de parents et CTM dans une situation de blocage vis-à-vis des élèves. Pourtant des établissements arrivent à nourrir les élèves en les prenant en charge, comme le lycée Schoelcher et le distanciel est une réponse pour ceux qui ne le pourraient pas.
Les semaines se suivent et se ressemblent pour beaucoup d’élèves du LP Place d’ARMES : C’est toujours le même calvaire pour rentrer chez eux, une fois les cours terminés à 12h30. Leur lycée, faute de restauration scolaire possible, fonctionne en demi-journée, et les transports, prévus que les matin et soir, n’ont pas adapté leur offre pour les ramener chez eux.
La Martinique est frappée par une nouvelle reprise de l’épidémie. Depuis un an, le CHU est sous pression continue, même lorsque le virus ralentit.
Paris – Vingt ans après la loi Taubira reconnaissant l’esclavage comme crime contre l’humanité, le climat s’est « polarisé » et « radicalisé », déplore le président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage Jean-Marc Ayrault, qui appelle à tenir bon face aux « faux débats » et à la « négation ».
Pékin – Le triomphe de Chloé Zhao, qui a raflé l’Oscar de la meilleure réalisatrice pour son film « Nomadland », était largement passé sous silence lundi par les médias et censuré sur les réseaux sociaux en Chine, son pays d’origine.
Non! Notre missive n’a pas pour but de “savoir ce que vous avez dans le ventre”. Cela, nous ne l’ignorons absolument pas. Nous entendons, ici, mettre cartes sur table.
Gaza (Territoires palestiniens) – Affalé de côté sur un lit, le visage avalé par un masque à oxygène laissant briller ses yeux humides, Hussein al-Hajj insiste: il veut parler. Pour dire quoi? Que « le vaccin est nécessaire », souffle-t-il, entre la vie et la mort dans un service de soins intensifs de Gaza.
Depuis le 1er janvier 2018, la France est passée de 3 à 11 vaccins obligatoires pour la population générale. Le but de cette mesure était d’augmenter la proportion de la population protégée contre les maladies infantiles. Mais il s’agissait aussi de « restaurer la confiance dans les vaccins » en rappelant aux Français leur devoir de participer à la protection collective contre la circulation des virus (immunité dite « de troupeau »). Cette problématique est devenue saillante pour les autorités de santé françaises depuis 2009. Ainsi, un premier événement médiatique a émergé à la toute fin des années 1990 autour d’un supposé lien entre le vaccin contre l’hépatite B et la survenue de cas de sclérose en plaques. Mais les controverses vaccinales se sont multipliées et ont gagné en visibilité à partir de la campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1) en 2009-2010. Cette campagne s’est soldée par un échec cuisant avec seulement 8 % de la population vaccinée pour un objectif de couverture de 70 % de la population. Depuis, des débats ont émergé dans les médias d’information générale sur l’usage d’aluminium comme adjuvant dans de nombreux vaccins (depuis 2010), sur la sécurité du vaccin contre les papillomavirus (depuis 2011), sur la pénurie de vaccins ne couvrant que les trois immunisations obligatoires (diphtérie-tétanos-poliomyélite) et sur les obligations vaccinales.
— La casa del Tango —
Effacées par l’Anglais et les politiques coloniales, de nombreuses langues originelles ont disparu ces dernières décennies. Si les peuples qui les parlaient en sont les premières victimes, la Terre, elle-aussi, à tout à y perdre.
Washington – Joe Biden a reconnu samedi le génocide arménien, devenant le premier président des Etats-Unis à qualifier ainsi la mort d’un million et demi d’Arméniens massacrés par l’Empire ottoman en 1915.
L’ensemble de la communauté pédopsychiatrique française lance, dans une tribune au « Monde », un cri d’alarme sur la situation de la pédopsychiatrie, déjà en grande difficulté avant la pandémie et qui l’est encore plus actuellement, pénalisée par la pénurie de spécialistes.
En dépit des rodomontades des élus locaux sur la question de la responsabilité, et des fausses apparences d’un pouvoir territorial , l’autorité de l’Etat, même bafouée , a encore de beaux jours devant elle . Désormais cela doit être dit et compris : soyons clairs, c’est l’Etat qui commande et nul autre ! En effet, le rôle de l’Etat est devenu majeur en Guadeloupe et en Martinique avec la crise du coronavirus. La question fait de plus en plus débat : la prééminence de l’Etat dans la gestion de la crise prévue pour les prochains mois sera-t-elle temporaire, illustrant un net rebond après la récession de l’économie engendrée par la Covid-19, ou persistera-t-elle, reflétant des facteurs durables d’entraînement de la société Antillaise ? Plusieurs arguments plaident en faveur d’une augmentation séculaire persistante du rôle de l’État français. Les effets de la révolution numérique en Guadeloupe et en Martinique vont altérer la structure de l’emploi et modifier en profondeur la société . De nouveaux emplois et de nouvelles familles d’emploi vont apparaître, d’autres disparaître ou ne seront plus viables, et les entreprises devront trouver les moyens d’organiser le travail et la production locale de manière différente, et là le rôle de l’État sera prépondérant dans la nouvelle définition des politiques publiques.