Catégorie : Sciences Sociales

À venir, « Regard noir », un film d’Aïssa Maïga

L’actrice dénonce dans un documentaire, qui sera diffusé en exclusivité le 16 mars sur Canal+, le manque de diversité du cinéma français. 

« Regard noir »

Le film, co-réalisé avec Isabelle Simeoni¹, revient sur la représentation des femmes noires dans les fictions. Les deux réalisatrices ont affirmé, dans une interview sur Canal+, vouloir « mettre un coup d’accélérateur parce que le progrès, ça se construit… L’un des objectifs du film est de démontrer que grâce aux combats individuels et collectifs, le monde s’améliore… Il est essentiel, après ces années d’effacement, que la parole des femmes soit valorisée, que leur présence, leur créativité, leur puissance, leur intelligence et leur force de travail soient enfin reconnues… »

Pour débattre de la question, elles sont allées à la rencontre de celles et ceux qu’elles qualifient de “talents, créateurs et experts”. Parmi eux, on retrouve Ryan Coogler, le réalisateur de Black Panther, l’actrice et icône féministe Adèle Haenel, la réalisatrice et activiste Ava DuVernay réalisatrice de Selma, la star brésilienne Tais Araujo, les actrices Firmine Richard, Phylicia Rashād, ou encore Sonia Rolland, Miss France 2000 que l’on peut voir actuellement dans la série Tropiques Criminels, tournée entre autres sur l’île de Martinique. 

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LaBaLaVi : sur France.tv, une web-série pour « colmater les oublis de l’Histoire »

Les objectifs de la web-série 

Avec LaBaLaVi, visible sur Le portail des Outre-mer, nous découvrirons, en douze épisodes, des destins rarement pris en compte par l’Histoire de France, ceux des « migrants de l’intérieur ». Le photographe-réalisateur Cédrick-Isham, d’origine guadeloupéenne, et l’auteure-journaliste Kelly Pujar, d’origine martiniquaise, nous emmèneront à la rencontre des Ultramarins qui vivent sur le sol de la France hexagonale. Certains y sont venus par le Bumidom – le bureau pour le développement des migrations dans les départements d’Outre-mer – d’autres, non. Certains de leur plein gré, d’autres non. S’ils sont de profils divers et différents, ces hommes et ces femmes – de Martinique, de Guadeloupe, de Guyane ou de La Réunion – sont souvent arrivés en quête d’une vie meilleure, portés par leur seul espoir. Recueillir leurs histoires de vie, explorer leurs sentiments et leur ressenti, mettre en lumière leurs luttes, et les combats du quotidien.… au fil de ces échanges naîtront des témoignages touchants sur la vie “là-bas” : c’est en effet par cette locution que les habitants des Outre-mer désignent souvent la France, d’où le titre choisi pour la série :  LaBaLaVi.

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Accusations de viol: depuis Duhamel, d’autres personnalités visées

Paris – Les témoignages, plaintes pour viol et enquêtes visant des personnalités se multiplient depuis qu’a éclaté début janvier l’affaire Olivier Duhamel, politologue de renom accusé d’inceste sur son beau-fils.

– Olivier Duhamel –  

Dans un récit autobiographique publié début janvier, « La familia grande » (Ed. Seuil), la juriste Camille Kouchner accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d’abus sexuels sur son frère jumeau « Victor » – prénom d’emprunt – quand ce dernier était adolescent, à la fin des années 1980.  

« Étant l’objet d’attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, j’y mets fin à mes fonctions« , écrit l’ancien eurodéputé PS sur Twitter, seule réaction publique de sa part à ce jour. 

Le parquet de Paris ouvre une enquête pour « viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans« . Le 26 janvier, « Victor » Kouchner porte plainte contre Olivier Duhamel. 

Camille Kouchner cite, parmi les motifs l’ayant incitée à parler, le livre « Le Consentement » de l’éditrice Vanessa Springora, qui avait décrit il y a un an sa relation, alors qu’elle était adolescente, avec l’écrivain Gabriel Matzneff.

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Covid-19 en Guadeloupe : l’herbe à pic est-elle un vrai remède contre le virus ?

Un laboratoire guadeloupéen, qui commercialise déjà le Virapic, dit avoir trouvé dans une plante médicinale de quoi contrer les virus, et notamment le Covid-19. Toutefois, des études cliniques doivent encore le confirmer

— Par Aubin Laratte —

« Je ne sais pas si vous réalisez ce qu’on est en train de vivre aujourd’hui. C’est un moment historique pour la Guadeloupe. » Quand il prononce ces mots, le jeudi 11 février, le docteur Henri Joseph vient de faire sensation, quelques minutes plus tôt, sous le toit du conseil régional de Guadeloupe, à l’occasion d’un forum autour de la santé. Son annonce ? Il aurait trouvé dans l’herbe à pic – une plante qui pousse aux Antilles et dans d’autres régions du monde – le remède contre les virus et notamment contre le Covid-19.

Qu’est-ce que l’herbe à pic ?

Sur l’île, on connaît bien cette plante qui peut monter jusqu’à plusieurs mètres de hauteur et se ramasse sur les chemins ou au bord des routes. Le département français n’en a pas le monopole : elle pousse dans toutes les Caraïbes et en Amérique centrale.

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Haïti : des idées pour s’en sortir

— Par Roody Edmé —

La société civile s’est massivement mobilisée le dimanche 14 février pour clamer à la face du monde entier son désir d’un pays démocratique. Le moins que l’on puisse dire, il ne s’agissait nullement, cette fois, de comparses payés pour effectuer un soi-disant job politique. La discipline de cette foule immense, en dehors de quelques rares dérapages, est la manifestation éclatante que cette population est capable de se mobiliser dans la paix pour une démocratie véritable.

Il manque tout simplement, une intelligence politique capable d’indiquer une vision pragmatique et intelligente de sortie de crise. N’oublions pas que ce dont on parle en Haïti, depuis quelques années déjà, concerne un changement de système. Une approche présentant une certaine complexité, dans la mesure où elle va bien au-delà d’une personne, d’un parti ou d’une date. Le changement de système va exiger beaucoup plus d’intelligence tactique, de connaissance profonde dudit système, qui a montré dans toute notre histoire sa capacité à se reproduire à l’infini.

Il faut peut-être réfléchir plus froidement aux voies et moyens pour parvenir à un vrai changement au-delà du calendrier constitutionnel.

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Chlordécone: l’impossible prescription

À l’approche des mobilisations du 27 février 2021, un collectif de citoyens – qui craint que justice ne soit pas rendue sur l’utilisation du chlordécone – tente d’alerter l’opinion publique. « Aujourd’hui, la prescription c’est une manière de dire que nos corps, nos terres, nos enfants, nos matrices, nos santés n’ont aucune valeur devant la loi française. Accepterez-vous cela ? »

Étrange histoire que celle de la prescription dans le droit français. Si le droit romain et le droit de l’Ancien régime approuvent un principe général d’imprescriptibilité pour les crimes les plus graves (comprendre lèse-majesté, usure, simonie et duel mais également viol et brigandage), le droit révolutionnaire a érigé un corpus de règles venant encadrer la prescription des infractions afin de rendre impossible les poursuites passées un certain délai.

Il ne faut pas croire que c’est l’esprit des Lumières qui inspirait cette exception française. Car tant le célèbre criminaliste italien Beccaria que le britannique Bentham se sont opposés à cette technique d’absolution. Bentham n’hésitait pas à écrire que la prescription constitue « un appât pour les malfaiteurs, un objet de douleur pour les gens de bien, une insulte publique à la justice et à la morale ».

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“La Dorsale”, une fausse bonne idée !

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Au détour d’une interview du responsable d’une formation politique, fort discrète au demeurant sinon à l’approche des élections, nous voyons resurgir ce vieux serpent de mer d’une Dorsale routière, censée résoudre les problèmes du BTP et du développement de la. Martinique. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce projet, fortement inspiré par un des majors du BTP, ne tient pas la route, il n’a pas d’autre but en réalité que de permettre à cette multinationale de siphonner les financements européens susceptibles d’être mobilisés par la Collectivité Territoriale de Martinique. Le même scénario se reproduit à chaque fois : hier, il s’agissait d’un viaduc autoroutier à quatre voies traversant de bout en bout la baie de Fort-de-France ( exit l’une des plus belles baies du monde, à jamais défigurée !), aujourd’hui, d’ une “voie express” partant de Basse-Pointe pour rejoindre Sainte-Anne, à travers mornes et collines du centre de l’île. Le point commun de ces deux projets pharaoniques, outre d’obérer pour des décennies les finances de la dite collectivité, est de sacrifier irrémédiablement l’environnement naturel constituant le socle de l’attractivité de notre territoire pour nos visiteurs ; en l’occurrence, cette grande diagonale du nom de “Dorsale” partant de Basse-Pointe, empièterait sur les contreforts du massif montagneux des Pitons du Carbet ( adieu leur inscription avec la montagne Pelée, au patrimoine mondial de l’humanité -les associations de défense de l’environnement apprécieront !),

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Justif’Adresse : pour ne plus avoir à fournir de justificatif de domicile

Lors d’une demande en ligne de carte nationale d’identité, de passeport, de certificat d’immatriculation (carte grise) et de permis de conduire, le dispositif Justif’Adresse permet à l’administration de vérifier automatiquement l’adresse saisie et vous évite, si vous y adhérez, de fournir un justificatif de domicile. Après une expérimentation dans 4 départements, cette mesure de simplification est généralisée depuis le 1er février 2021 à l’ensemble de la métropole y compris la Corse.

Quels sont les objectifs ?

Les principaux objectifs de la mise en place du dispositif Justif’Adresse sont de :

  • simplifier les démarches des usagers dans le cadre des demandes de titres ;
  • contribuer à la lutte contre la fraude documentaire en diminuant les risques de fraude sur les documents supports ;
  • s’inscrire dans les objectifs du programme Action Publique 2022 .

Cette mesure a été prévue par la loi ASAP .

  A savoir : Ce dispositif n’est pas obligatoire, vous avez la possibilité de l’accepter ou de le refuser. En cas de refus, vous n’êtes pas pénalisé : vous devrez continuer à joindre ou numériser votre justificatif de domicile pour compléter votre demande de titre.

Comment ça marche ?

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Enquête sur l' »islamo-gauchisme » dans la recherche : l’impossible décolonisation de l’Université

— Par Stéphane Dufoix —

Stéphane Dufoix, professeur de sociologie à l’Institut Universitaire de France, analyse les accusations d' »l’islamo-gauchisme » dont fait l’objet l’université française.

L’Université est en émoi. Le 16 février 2021, devant l’Assemblée nationale, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche a confirmé la mise en place d' »un bilan de l’ensemble des recherches » en lançant, rapporte Le Monde, une enquête scientifique sur « l’islamo-gauchisme » pour identifier, selon elle, ce qui relève de la recherche ou du militantisme. Ce nouveau développement et l’ingérence du politique dans la recherche semblent faire suite à une série de polémiques visant à pointer du doigt le travail des chercheurs et des courants de recherche non hégémoniques.
Ainsi cet hiver, une tribune rassemblant cent universitaires a entrepris dans Le Monde de défendre les propos Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale sur l' »islamo-gauchisme » mais aussi sur le risque que représentent : « les idéologies indigéniste, racialiste et ‘décoloniale’ (transférées des campus nord-américains), « bien présentes » dans les universités et y « nourrissant une haine des “Blancs” et de la France. 

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Soutien à Luc Reinette

— Communiqué de l’UPLG —

L’UPLG apporte son soutien au dirigeant de FKNG ! Luc Reinette, inquiété par la justice française par rapport à son appel à la jeunesse pour la défense des intérêts guadeloupéens et l’opposition à l’envahissement.
L’UPLG partage l’inquiétude exprimée par Luc Reinette sur les menaces qui pèsent sur notre pays. Les nombreuses attaques contre nos mœurs et coutumes confirment à quel point la Gwadloup est en danger.
L’UPLG appelle ses militants et sympathisants à s’associer à toutes les forces anticolonialistes et progressistes qui s’opposent à cette tentative d’intimidation contre le mouvement patriotique et anticolonialiste guadeloupéen.
A travers cette attaque contre Luc Reinette et le silence de plomb dans l’affaire Claude Jean-Pierre, ce Déhaisien qui a perdu la vie suite à un contrôle routier des forces de gendarmerie, la justice coloniale nous montre qu’elle n’est pas là pour nous rendre justice.
Tous ensemble mobilisons-nous aux côtés de Luc Reinette et de son organisation pour exiger l’arrêt de toute poursuite et la fin de toute tentative de bâillonnement de notre liberté d’expression.

Le secrétaire général de l’UPLG
Gaston SAMUT
Haine raciale ou liberté d’expression ?

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Lettre ouverte à Monsieur Emmanuel Macron- Président de la République Française

Monsieur le Président de la République

Depuis le lundi 15 février 2021, les juges des tribunaux et des cours à travers tout le territoire haïtien observent un arrêt de travail illimité pour forcer Monsieur Jovenel Moïse à respecter la Constitution. En effet, depuis son accession au pouvoir, Monsieur Moïse a vassalisé les institutions républicaines, créé un climat de terreur dans le pays, démantelé l’arsenal juridique et réduit l’exercice du pouvoir à sa seule personne.

Aussi, alors que son mandat constitutionnel a pris fin le 7 février 2021, a-t-il choisi de rester au pouvoir, en vertu d’une interprétation de la constitution rejetée aussi bien par les voix les plus autorisées de la République – le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), la Fédération des barreaux d’Haïti-, par des universitaires reconnus et respectés – Chaire Louis-Joseph Janvier sur le constitutionnalisme haïtien de l’Université Quisqueya- que par une grande partie de la société civile : l’Eglise catholique, l’église protestante, des associations professionnelles, des personnalités, etc.

Gouvernant par la force, et usant sans retenue de la provocation, Monsieur Jovenel Moïse voudrait utiliser l’année supplémentaire qu’il s’est octroyée pour adopter une nouvelle Constitution et procéder aux élections qu’il n’a pas daigné organiser pendant tout le temps qu’a duré son mandat.

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Plus de 300 Cubains exigent la fin de la répression avant tout geste de Washington

— Par Jean-Claude Samyde —

Plus de 300 Cubains ont réclamé, lundi 15 février 2021, dans une lettre ouverte aux gouvernements américain et cubain qu’avant toute normalisation des relations entre les deux pays, La Havane « cesse la répression politique » et libère « les prisonniers politiques ».

Plus de 300 Cubains ont réclamé lundi dans une lettre ouverte aux gouvernements américain et cubain qu’avant toute normalisation des relations entre les deux pays, La Havane « cesse la répression politique » et libère « les prisonniers politiques ».

Parmi les signataires se trouvent des Cubains vivant sur l’île ou ayant émigré à l’étranger, dont plusieurs dissidents et des membres du mouvement 27N, du nom de la mobilisation historique d’artistes survenue le 27 novembre dernier pour demander plus de liberté d’expression.

Amorcer un nouveau dégel

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La crise sanitaire, une pente dangereuse pour les addictions

— Par Jeanne Ferney —

En France, les études sur l’impact du confinement ne traduisent pas une explosion des addictions. Mais la crise sanitaire qui dure, et les conséquences économiques qui vont en découler, pourraient exposer les plus fragiles à une surconsommation d’alcool et de drogues illicites.

Marie en est convaincue : son « problème » avec l’alcool n’est pas né avec la crise sanitaire, « mais il l’a aggravé. » « Je buvais déjà beaucoup, plusieurs fois par semaine, et à chaque fois, une bouteille entière. Ce n’était pas raisonnable », confie cette assistante commerciale de 31 ans.

Avec le premier confinement, un nouveau rituel s’installe, celui de l’« apéro » à distance, derrière son écran d’ordinateur. « Dès 18 heures, mon mari et moi, on s’y mettait. Lui a fini par se calmer car il a repris le travail. Pas moi. »

Seule à la maison, Marie boit de plus en plus, pour chasser l’ennui mais aussi « le stress du virus ». « À l’automne, j’ouvrais ma première bouteille de blanc à 15 heures. À la fin de la journée, j’étais à deux bouteilles et demie.

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Mort de Tonton David, l’interprète de « Chacun sa route » et figure du reggae français

David Grammont alias Tonton David est un chanteur français de reggae, né le 12 octobre 1967 à La Réunion et mort d’un AVC le 16 février 2021 à Metz. Il est principalement connu pour son tube Chacun sa route.

Très tôt après sa naissance, ses parents émigrent pour de brefs séjours en Gambie, puis au Sénégal avant d’arriver dans le 15e arrondissement de Paris et la banlieue nord. Son père est le musicien Ray Grammont. À quatorze ans, il quitte sa famille et galère quelque temps avant de découvrir le raggamuffin lors d’un voyage en Angleterre en 1987. Il s’installe ensuite à Champigny-sur-Marne avec sa femme et ses deux enfants, puis à Metz.

Il prend le micro pour la première fois fin janvier 1989 dans le bar Mistral Gagnant de Saint-Étienne, au cours d’un concert du Massilia Sound System. Il participe à la fin des années 1980 au Sound System High Fight International qui regroupait à l’époque d’autres artistes comme Nuttea. Il contribue alors au développement du reggae et devient un des pionniers du dancehall français grâce à son titre Peuples du monde présent sur la compilation Rapattitude produit par Virgin en 1990.

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Épreuves et rapports de force se succèdent en Haiti pour dénoncer un retour de la dictature

Des leaders de l’opposition et plusieurs milliers de personnes ont manifesté hier, dimanche 14 février 2021, à Port-au-Prince. Ils  dénoncent les velléités de nouvelle dictature qu’a selon eux le pouvoir en place en Haïti et l’appui de la communauté internationale au président Jovenel Moïse.

Dans les jours à venir, tout sera épreuve de force et rapport de force en Haïti. Les accusations de « tentative de coup d’Etat » portées il y a une semaine par les autorités ont été accueillies avec scepticisme par l’opposition et la société civile, qui dénoncent des arrestations politiques et illégales.

Dimanche 14 février, plusieurs milliers de manifestants, des élus de l’opposition et d’anciens parlementaires ont autant contesté la légitimité du maintien au pouvoir de Jovenel Moïse que le soutien que lui apportent les pays étrangers.

« Malgré tous les enlèvements, les massacres dans les quartiers populaires, les Etats-Unis continuent de le soutenir. L’argent du fonds Petrocaribe a été dilapidé, on n’a pas de bons hôpitaux, et les Etats-Unis continuent à soutenir ce gouvernement corrompu », s’indignait Sheila Pelicier, une manifestante.

La manifestation était pacifique bien que des altercations ont eu lieu entre quelques manifestants et les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène et de projectiles en caoutchouc.

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Sciences sociales : nouveautés du 16 février 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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 Parlez-moi d’amour : des voix célèbres pour répondre

14 février

14 février, date tragique dans l’Histoire de la Martinique, mais aussi dans son “Aujourd’hui” : en marge des “vidés marrons”, tenus à l’écart des festivités officielles, au Lamentin ou au quartier Godissard de Fort-de-France, pompiers et policiers ont été appelés à intervenir pour des faits de violence. On a relevé trois blessés par balle ou arme blanche. Ainsi, en 2021, une manifestation festive peut-elle dégénérer en drame, niant l’allégresse d’un Carnaval auquel on n’a pas voulu, en dépit de la situation sanitaire, se soustraire.  

14 février, jour de Saint Valentin, fête dévolue à l’amour ? Avec France-Culture, on s’interroge : c’est quoi, l’amour ? Un peu de douceur donc, dans ce flot d’informations dramatiques qui chaque matin nous inonde… « En cette journée de Saint Valentin, journée pour célébrer l’amour, on aurait aimé poser encore la question aux intellectuels et artistes qu’on aime, certains déjà disparus, d’autres encore là sur la scène de la vie : l’amour, pour eux, qu’est-ce que c’est ? Duras, Aragon, Yourcenar, de Beauvoir… donnent leur définition, forcément subjective. » Car quel sujet d’attention est plus universel que l’amour ?

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Rwanda : Paris a laissé partir les génocidaires en 1994

La France a décidé en juillet 1994 de ne pas interpeller les autorités rwandaises responsables du génocide, selon un télégramme diplomatique de l’époque. Ce document, révélé dimanche 14 février par Médiapart et obtenu par l’AFP auprès de François Graner, auteur de plusieurs livres sur le Rwanda, constitue selon ce dernier «la pièce écrite manquante, une pièce essentielle du puzzle» sur le rôle de la France au Rwanda.

L’ambassadeur Yannick Gérard, alors représentant du Quai d’Orsay au Rwanda dans le cadre de l’opération militaro-humanitaire Turquoise, avait demandé des instructions concernant la présence de responsables génocidaires dans la «Zone humanitaire sûre» contrôlée par les militaires français.

«Vous pouvez (…) utiliser tous les canaux indirects et notamment vos contacts africains, en ne vous exposant pas directement, afin de transmettre à ces autorités notre souhait qu’elles quittent la Zone Humanitaire Sûre», lui répond un télégramme «confidentiel diplomatie», daté du 15 juillet 1994. «Vous soulignerez que la communauté internationale et en particulier les Nations Unies devraient très prochainement déterminer la conduite à suivre à l’égard de ces soi-disantes autorités», poursuit le texte, en évoquant l’ancien régime de Kigali replié à Cyangugu (sud-ouest), sur la frontière avec le Zaïre (devenu République démocratique du Congo).

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Haïti: plusieurs milliers de manifestants contre un retour de la dictature

Port-au-Prince – Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche à Port-au-Prince pour dénoncer les velléités de nouvelle dictature qu’a selon eux le pouvoir en place en Haïti, et l’appui de la communauté internationale au président Jovenel Moïse.

Les accusations de « tentative de coup d’Etat » portées le week-end dernier par les autorités ont été accueillies avec scepticisme par l’opposition et la société civile, qui dénoncent des arrestations politiques et illégales. 

Dimanche, les manifestants ont autant contesté la légitimité du maintien au pouvoir de Jovenel Moïse que le soutien que lui apportent les pays étrangers. 

« Malgré tous les enlèvements, les massacres dans les quartiers populaires, les Etats-Unis continuent de le soutenir. L’argent du fonds Petrocaribe a été dilapidé, on n’a pas de bons hôpitaux, et les Etats-Unis continuent à soutenir ce gouvernement corrompu« , s’indignait Sheila Pelicier, une manifestante.

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Les biceps d’Olivier Véran ou la symbolique du corps en politique

— Par Anne-Claire Ruel —

Le 8 février, aux environs de midi, je reçois une pluie de notifications en plein visioconférence. M’attendant au pire (reconfinement, attentat, nouvel album posthume de Johnny), je regarde inquiète mon smartphone aussi scintillant que les rennes lumineux ornant les jardins des pavillons du lotissement de la route de Doué dans le Maine-et-Loire à l’approche de Noël. Rien de cela, fort heureusement. Mais des messages d’amies, surtout en couple avouons-le, qui souhaitaient expressément à me faire part de leur soudaine passion pour la stratégie vaccinale du ministre de la Santé. Et pour témoigner de leur implication inédite pour ce sujet de préoccupation majeure, elles ont tenu à m’envoyer la fameuse photo extraite du compte Twitter d’Olivier Véran, où on le voit masqué et torse nu. En un mot, « vacciné ». Fou rire irrépressible devant mon auditoire invisible et attentif de l’autre côté de mon écran, sans doute peu habitué à percevoir autant de joie face caméra ces derniers mois… Quelques heures plus tard, en y réfléchissant, j’ai réalisé que derrière les biceps de notre ministre, se cachait un sujet bien plus intéressant qu’il y paraissait.

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Le piège de la Saint-Valentin

Fête des fleuristes et des restaurateurs

— Par Jean-Claude Kaufmann —

Véritable crève-cœur pour les célibataires, travaux forcés de l’amour pour les couples… Et si la Saint-Valentin reposait avant tout sur la culpabilité masculine ? Le sociologue Jean-Claude Kaufmann décrypte ce qui se cache derrière les petits cœurs en velours rouge et les bouquets de fleurs.

Certaines dates sont redoutables pour les célibataires. Mais rien n’égale en horreur la Saint-Valentin. Les petits cœurs en velours rouge ou en chocolat sont autant de crève-cœur. Et ne parlons pas de sortir au restaurant ce soir-là ! Comment trouver sa place sans se sentir montré du doigt entre les alignements de tables pour deux avec bougie ? Officiellement, la Saint-Valentin se présente comme la fête de l’amour. En réalité, elle est bien davantage la fête du couple, voire de la norme conjugale, qui stigmatise ceux dont la vie privée est différente. À la Saint-Valentin, il en est qui rasent les murs. Et tout cela sans parler du commerce ! La Saint-Valentin est avant tout la fête des fleuristes et des restaurateurs. Mais cela n’explique pas tout.

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Covid : des variants identifiés à Saint-Barthélémy et en Guyane

Des variants du Covid-19 ont été identifiés à Saint-Barthélemy et en Guyane, au lendemain de la localisation des premiers cas en Guadeloupe et à Saint-Martin, ont annoncé samedi les autorités.

Le variant dit anglais a été identifié chez deux personnes à Saint-Barthélemy, ont indiqué les préfectures dans un communiqué. «La présence maintenant confirmée dans l’ensemble de l’archipel du variant de type anglais doit nous conduire à la plus grande vigilance», ont-elle ajouté. «La diffusion de l’épidémie, en raison de la contagiosité supérieure de ce variant, pourrait s’accroître de manière importante», préviennent-elles, appelant la population à respecter «strictement» les gestes barrières.

En Guyane, «quatre premiers cas de variants ont été détectés», l’une des personnes étant «décédée la semaine dernière», a indiqué la préfecture dans un communiqué. «Les prélèvements vont être soumis au séquençage pour connaître avec certitude le type de variant en cause (anglais, sud-africain ou brésilien)», a-t-elle ajouté.

Après la confirmation de la présence du variant anglais chez neuf personnes à la Guadeloupe, les autorités ont restreint samedi les déplacements entre cette île et la Martinique, les limitant uniquement aux «motifs impérieux».

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« Là, c’est mort » : en Martinique, le tourisme au seuil d’une deuxième année blanche

Entrée en vigueur le 2 février, l’obligation de justifier d’un motif impérieux pour voyager entre l’Hexagone et l’outre-mer a porté un coup d’arrêt à ce secteur déjà sinistré par le confinement en 2020.

— Par Jean-Michel Hauteville (Trois-Ilets, correspondance) —

Un calme inhabituel règne sur la plage de la Pointe du Bout, en cette première semaine de vacances scolaires, commencées lundi 8 février. Dans ce haut lieu du tourisme balnéaire en Martinique, le soleil est pourtant au rendez-vous, et la mer des Caraïbes, étale et cristalline, promet, comme toujours, une délicieuse baignade.

Cependant, alors que la haute saison touristique devrait battre son plein, des jet-skis se languissent, bâchés et amarrés devant le centre de location fermé. Au Coco Bar, pittoresque paillote sur pilotis posée au milieu du lagon aménagé, les serveurs sont désœuvrés. Et sur la plage de sable blond, parmi les rangées de transats vides, les visiteurs ont l’embarras du choix pour s’installer.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Covid-19 : dans les outre-mer, début timide de la campagne de vaccination
Pour Yves Jacquet, directeur général de l’hôtel Bakoua, l’établissement quatre-étoiles qui s’étire le long de la plage, il y a une explication simple à cette situation navrante : les restrictions successives imposées aux voyageurs hexagonaux désirant se rendre en Martinique et en Guadeloupe après les vacances de Noël ont fait fuir les touristes.

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Étudiants : manger sur place dans les restos U est à nouveau possible

Pour limiter la propagation du Covid-19, la vente à emporter est toujours la seule possible dans les restaurants universitaires des Crous. Cependant, depuis le 8 février 2021, il est possible de consommer sur place le repas qui est délivré sous forme de vente à emporter. Les étudiants peuvent se restaurer à l’intérieur, dans les salles qu’ils avaient l’habitude de fréquenter mais seulement jusqu’à 18h. C’est ce que précise un décret publié au Journal officiel le 6 février 2021 à la suite des annonces de la ministre de l’Enseignement supérieur.

Les capacités d’accueil des restaurants universitaires restent limitées en raison de l’application d’un nouveau protocole sanitaire : distance de 2 mètres entre les convives assis, tablée de 4 convives au maximum. Par ailleurs, le port du masque reste obligatoire lors des déplacements et aucun plateau ni couverts ne sont fournis. Pour tout savoir sur les restaurants ouverts par votre Crous, consultez le site internet de celui-ci.

  Rappel : Le tarif à 1 € a été élargi à l’ensemble des étudiants, non boursiers et boursiers, depuis la semaine du 25 janvier 2021

Il n’est toujours pas autorisé de déjeuner dans des salles dédiées dans les établissements d’enseignement supérieur.

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Sciences sociales : nouveautés du 14 février 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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