Avortement, les femmes décident
— Par Muriel Ameller de Culture Égalité —
« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant »
Simone de Beauvoir
C’est bien dans ce sens que les luttes féministes s’organisent pour que ce droit fondamental soit préservé et que sur toute la planète, toutes les femmes puissent sans peine interrompre une grossesse.
Dans le monde, malgré des victoires arrachées par la mobilisation des femmes principalement, et malgré l’engagement exemplaire d’une jeunesse déterminée comme en Argentine en juin 2018, l’avortement reste illégal ou très restreint dans un très grand nombre de pays européens, aux Etats Unis, en Amérique Latine et dans la Caraïbe (seul Cuba a autorisé l’avortement).
Les pays les plus conservateurs ne dépénalisent pas l’avortement, considérant cet acte médical comme un délit, décidant dans un cadre moralisateur que la santé des femmes et leur liberté individuelle ne comptent pas.
Ce droit est un droit fragile, toujours menacé, rediscuté :
– Les associations contre l’IVG, les lobbys religieux, bien organisés influent sur les politiques en étant violemment hostiles, à la légalisation de ce droit.