Catégorie : Education Formation

Décès de l’historien français Marc Ferro ( 1924- 2021)

« L’image comme sujet de l’histoire »

— Par Marie-Hélène Léotin (*) —

L’universitaire et historien français Marc Ferro est décédé le 21 avril 2021 à l’âge de 96 ans. Spécialiste de la Russie, du cinéma et de la décolonisation, il a marqué plusieurs générations d’étudiants et d’historiens de la seconde moitié du XXe siècle.

On retiendra l’ouvrage collectif paru sous sa direction en 2003 : « Le livre noir du colonialisme, XVIe – XXIe siècle, de l’extermination à la repentance ». On peut également citer : « Des soviets au communisme bureaucratique », « Culture et Révolution », « Revivre l’histoire », « Révoltes, révolution, cinéma » », « Cinéma et histoire ».

Orphelin de père à l’âge de 5 ans, sa mère, juive d’origine ukrainienne, ne reviendra pas des camps. Marc Ferro s’engage dans la Résistance et rejoint le maquis de Vercors. Il est professeur d’histoire à Oran au moment de la guerre de libération nationale en Algérie.

Marc Ferro appartient au courant de l’histoire nouvelle, héritière de l’Ecole des Annales : des historiens à la fois démographes, économistes, sociologues, géographes, anthropologues, assurant une liaison étroite entre enseignement et recherche, diffusant la connaissance (France 5 et chaîne ARTE pour Ferro), stimulant les enquêtes collectives, organisant des rencontres entre les sciences humaines.

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En Martinique, l’éducation mérite mieux que des faux-semblants et des cache-misère(s)

— Par Yvon Joseph-Henri, Président de A3C —

Depuis la rentrée en confinement des établissements scolaires de la Martinique, où le présentiel est maintenu mais sans cantine pour la plupart et en alternance de groupes, c’est à un désordre important que sont confrontés parents d’élèves et élèves déjà ébranlés après le changement radical des études lycéennes du fait de la réforme anxiogène des lycées.

L’école est obligatoire, nous l’avons déjà dit. Or, faute d’éviter aux élèves et aux parents des allers-retours intempestifs, sur des temps courts qui interdisent aux parents de pouvoir travailler et aux élèves de se poser, le système mis en place bafoue et l’obligation scolaire, et le principe d’égalité. En début de semaine, les lycées du triangle Schoelcher, Bellevue, Gaillard s’étaient vidés d’élèves à l’appel de certains de leurs camarades. Seuls les professeurs semblaient présents, tandis qu’un ou deux élèves arrivaient, subrepticement déposés par leurs parents. Notre jeunesse ne supporte pas, à juste titre, l’injustice des adultes ; elle n’aime pas plus se sentir prise en otage et se sentir les dindons de la farce, et, là aussi, on les comprend.

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Mouvement lycéen contre les incohérences politiques en Martinique

—- Communiqué du SNUEP-FSU Martinique —

Depuis la reprise, nous voyons fleurir toute sorte de propositions farfelues, pour essayer de justifier l’irresponsable : Ouvrir les établissements scolaires et davantage, le champ des contaminations.

La dernière en date ? Supprimer la restauration scolaire, car, « les établissements scolaires sont un haut lieu de contamination ». [sic].

Un jour, Pascal le recteur, et l’ARS nous affirment qu’il y a peu de cas dans les écoles. Le lendemain, Stanislas le préfet, dit le contraire.

A cause de ces responsables, flanqués d’une cohorte de personnes qui n’évolue pas dans les établissements scolaires, nous arrivons ce jour à la situation inadmissible dans laquelle l’Ecole est plongée : Le chaos !

Les chefs d’établissements ont beau se démener : Dans les établissements qui fonctionnent en demi-journée car il n’y a pas de possibilités de restauration, ce sont des centaines d’élèves qui se retrouvent seuls et abandonnés à leur sort, sans personne pour les ramener à la maison, le ventre vide.

Le préfet et le recteur d’académie doivent cesser l’amateurisme et prendre l’attache de la CTM et de Martinique Transport.

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À propos du bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte

Par Marie-Hélène Léotin

Lorsque la République française, et donc l’Etat français, célèbrent le Bicentenaire de la mort de Napoléon 1er, ils ne célèbrent pas Austerlitz, le sacre du 2 décembre 1804, le décret rétablissant l’esclavage dans les colonies (1802), ils ne célèbrent surtout pas le dos et le tres de Mayo en Espagne, ils ne célèbrent pas le conquérant, le général, le Premier Consul ou l’Empereur.

Ils célèbrent un personnage de l’Histoire de France qui a su parfaire et consolider un processus commencé depuis 10 ans, en apportant la Paix (Traité d’Amiens de mars 1802), le retour à la prospérité (Banque de France en 1800, Franc Germinal en 1803 donc monnaie consolidée et stabilisée), apportant la stabilisation de la société (Code civil en 1804, restauration d’une administration moderne, création des lycées et des grandes écoles en 1802 pour assurer ce que le sociologue Bourdieu appelle la reproduction) ; Napoléon Bonaparte apporte l’idée de la promotion au mérite selon son travail (Légion d’Honneur) et non pas par droit de « sang ». Les roturiers accèdent aux titres et aux honneurs de la Nation.

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Respectons les principes fondamentaux de l’école publique, mixte et laïque de Martinique

L’école publique et laïque, une institution singulière par ses origines, en Martinique

Par Yvon Joseph-Henri —

L’école en France, et donc en Martinique en particulier, est gratuite, obligatoire et ouverte à tous selon la loi Mitterrand de 1989 qui n’est qu’un prolongement de l’école de Jules Ferry.

En Martinique, l’école est issue de luttes importantes à Saint Pierre pour obtenir de descendants d’esclaves noirs, la création d’écoles privées laïques malgré les résistances violentes des fiefs religieux comme le couvent de Cluny, et les frères de Ploërmel. Par la suite, à Fort-de-France, avec la reconstruction du lycée Schoelcher détruit à Saint Pierre par l’éruption de la Montagne Pelée, mais aussi par la mise en place du Pensionnat colonial, et même une formation juridique, l’école publique, plébiscitée par Joseph ZOBEL, a connu son heure de gloire.

C’est dire l’importance de l’école publique pour les Martiniquais, à la fois source d’émancipation de nos esclaves libérés, mais aussi source d’aspiration à la liberté, l’égalité, la fraternité.

Fallait-il remettre en cause les principes fondamentaux de l’école et de la République ?

Aujourd’hui, c’est gravement que monsieur le Recteur et monsieur le Préfet, vous détruisez ce pacte.

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Ne réveillons pas le Diable!

Tribune

— Par Yvon Joseph-Henri —

France-Antilles du 24 mars 2021 titre sur le SNETAA-FO par le discours suivant : « Le Snetaa-Fo s’insurge contre la politique du rectorat, qui recrute des contractuels dans plusieurs disciplines déficitaires, alors que des stagiaires néo-titulaires sont mutés dans l’Hexagone. »

Le SNETAA-FO fait mieux que le gouvernement et son attestation de sortie ! Si des disciplines sont déficitaires, cela signifie qu’elles ne peuvent être couvertes par des enseignants de ces disciplines et que les élèves ne seront pas formés. On peut imaginer que le journaliste de France-Antilles se soient fourvoyé mais connaissant parfaitement le professionnalisme de J.-M. ATSE pour l’avoir côtoyé pendant plus de 10 ans, je doute que l’erreur vienne de lui.

Ensuite, notre ami Présent fait semblant d’oublier qu’il fallait faire plus d’enfants pour conserver nos néo-titulaires en Martinique. Il sait pertinemment que nous manquons de places d’enseignants parce que nous n’avons plus guère d’élèves d’une part ; et d’autre part parce que les professeurs vieillissants prolongent le plus possible leur vie active faute de prime de vie chère à la retraite. On n’entend d’ailleurs plus les syndicats de la fonction publique enseignante qui se sont battus, il y a bien longtemps, pour cette prime réclamée par leurs collègues métropolitains auxquels on avait fini par leur accorder créant une rupture d’égalité avec les enseignants martiniquais.

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Non à la réouverture des écoles de Martinique

— Communiqué du SNUEP-FSU Martinique —

Le SNUEP Martinique, à l’instar de la FSU, dénonce cette réouverture irresponsable des écoles de notre île.
Nous pensons que les enseignants ont raison, quand ils nous remontent que cette reprise est une décision puérile d’un recteur en mal de reconnaissance et bilan, qui dangereusement fricote avec les associations de parents d’élèves, pour se venger.
L’ARS locale et le Préfet, qui lui emboîtent le pas dans ce « dansez maintenant ! » pour se payer la petite cigale martiniquaise qui aurait couru les vidés de février, auront des comptes à rendre si les chiffres de contaminations continuent à s’envoler.
Nous rappelons à tout ce petit beau monde, que nous avons perdu des collègues qui ont contracté le covid dans leur établissement scolaire.
Que leur mission première est bien de protéger la population pour les uns, et la communauté scolaire pour l’autre.
Que nous sommes face à un variant anglais ravageur, en ce moment extrêmement présent et donc hautement mortel, contre lequel, masques, demi-jauges et groupes d’élèves ne pourront rien.
Revoyez donc votre position pour stopper cette flambée de contaminations : Il faut prolonger cette absence de contacts et interactions entre ces centaines d’élèves et les autres personnels de l’Ecole.

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Nous voulons #PlusDeVégé dans les cantines de nos lycées

La récente polémique s’est focalisée sur leurs cantines, mais sans vraiment leur donner la parole. Au nom des urgences écologiques, des lycéennes et des lycéens demandent la mise en place d’une option végétarienne quotidienne dans les menus scolaires.

—- Par un collectif de lycéennes et de lycéens —

La surconsommation de viande a un effet dévastateur sur la planète, pourtant ce sont environ 57 000 tonnes de viande qui nous sont servies chaque année dans les cantines françaises. Nous, jeunes lycéen·nes, avons décidé de nous engager pour demander plus de menus végétariens à la cantine de notre lycée. Pour nous faire entendre, nous avons lancé plus de 80 pétitions dans nos lycées partout en France et avons recueilli le soutien de plus de 5 000 lycéen·nes. Depuis plusieurs semaines, le sujet est très évoqué par les médias mais notre voix, celle des premier·ères concerné·es, n’est pas assez prise en compte.

Nous essayons d’agir à l’échelle individuelle, mais la présence de viande souvent de mauvaise qualité dans nos repas, tous les jours à la cantine, ne nous permet pas de manger équilibré tout en agissant pour le climat.

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Début de la vaccination des enseignants « mi-avril » probablement, selon Blanquer

Paris – La vaccination des enseignants et personnels éducatifs contre le Covid-19 débutera « probablement vers la mi-avril », d’abord par ceux qui travaillent avec les enfants « en situation de handicap », a déclaré dimanche le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer.

« S’agissant des professeurs, notre objectif c’est que ce soit dans le courant du mois d’avril selon des règles de priorité que nous travaillons actuellement« , a déclaré le ministre dans l’émission « Questions politiques » de France Inter, France Télévisions, franceinfo et Le Monde.

« Notamment, ça commencera par ceux qui s’occupent des enfants en situation de handicap« , a-t-il poursuivi. « On continuera normalement avec ceux qui s’occupent des enfants de maternelle » et « puis ensuite, ce sera un raisonnement par âge, tout ce travail se fait actuellement avec les autorités de santé« . 

Interrogé sur la date de début de vaccination des enseignants, il a déclaré plus tard: « probablement vers la mi-avril« . 

« Ce qui est souhaitable, c’est qu’on réussisse à faire ça au cours des deux prochains mois« , a ajouté M.

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« J’ai le droit d’avoir plusieurs amoureux-euses » : le Planning familial champion du « et en même temps »

— Par Par David Desgouilles  —

Le Planning familial est au travail. Cette semaine, l’association publiait ce visuel sur sa page Facebook : « J’ai le droit d’avoir plusieurs amoureux-euses ». En cause, ces ignobles contes qu’on lit aux enfants et « qui finissent par la princesse épousant le prince » qui « vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Évidemment, le visuel est rédigé en écriture inclusive. Parce qu’on s’adresse à des enfants et qu’on doit les initier très tôt à une orthographe progressiste.

C’est donc cela aussi, le Progrès. Mettre sur le même plan le « droit à jouer dans la cour de récré » et celui d’avoir plusieurs amoureux ou amoureuses, ou les deux à la fois. On ne savait pas que le premier d’entre eux était foulé aux pieds dans nos écoles. À moins que ce ne soit une allusion aux immondes parties de football où les garçons occuperaient la partie centrale de la cour rejetant les filles à la périphérie. C’est ce que nous expliquent les nouvelles mairies EELV qui souhaitent « dégenrer » les cours de récréation, oubliant au passage que le football concerne de plus en plus de petites filles et s’embourbant dans les stéréotypes qu’ils pensaient déconstruire.

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« Non à la dissolution de l’UNEF »

Plus de 250 anciens dirigeants de toutes tendances du syndicat étudiant dénoncent les propos de Jean-Michel Blanquer sur une prétendue dérive fasciste de l’organisation, et les appels de certains députés à sa dissolution.

Tribune. Il y a quelques jours, des parlementaires de droite demandaient la dissolution de l’UNEF [Union nationale des ­étudiants de France]. Désormais, c’est le ministre de l’éducation nationale qui parle de pente fasciste pour qualifier son activité.

Quels seraient les actes justifiant ces attaques ? L’organisation de quelques groupes de parole non mixtes pour les étudiantes et étudiants victimes de discriminations. Cette pratique intéresse, interroge, inquiète. Elle bouscule et fait débat.

Nous ne pouvons accepter que des députés proposent la dissolution de cette organisation. Nous ne pouvons encore moins admettre l’idée que l’UNEF soit renvoyée dos à dos avec un groupuscule d’extrême droite, condamné pour incitation à la haine raciale. Nous ne pouvons tolérer les propos d’un ministre qui banalisent le fascisme et participent ainsi à la confusion idéologique ambiante.

Idéal émancipateur
Militantes et militants, dirigeantes et dirigeants avec des diversités de parcours, nous avons été par le passé des acteurs et actrices engagés de cette organisation.

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Le palmarès des lycées qui font réussir leurs élèves publié

Le lycée Robert-Weinum en Guadeloupe parmi les meilleurs

Et si les meilleurs lycées n’étaient pas ceux que l’on croit ? Depuis 28 ans, le ministère de l’Education publie ses propres indicateurs, les Ival, qui veulent en dire plus que les simples taux de réussite au bac ou les réputations acquises par le bouche-à-oreille.

Ce n’est « ni un palmarès, ni un classement » des lycées, assure Fabienne Rosenwald, à la tête de la Direction de l’évaluation, la prospective et la performance (Depp), rattachée au ministère. « Mais il s’agit de cerner leur capacité à accompagner les élèves jusqu’à l’obtention du baccalauréat« . 

Par exemple, les lycées parisiens Henri IV et Fénelon, emblématiques de l’excellence, sont « neutres » dans le classement pour la réussite au bac (100% de reçus, ce qui correspond aux attentes vu le profil de leurs élèves). A l’inverse, le lycée Robert-Weinum en Guadeloupe affiche en 2020 un taux de réussite un peu plus faible de 98% mais supérieur aux attente (+9 points) au regard des caractéristiques des élèves comme leur origine sociale.  

Ces indicateurs de valeur ajoutée des lycées peuvent être consultés sur le site du ministère: http://www.education.gouv.fr/indicateurs-resultats-lycees. 

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A l’université, une guerre de tranchées autour des questions de race, de genre ou d’écriture inclusive

Quelques centaines d’universitaires réunis dans le collectif Vigilance Universités, ou le récent « Observatoire du décolonialisme », multiplient tribunes et critiques contre certaines études en sciences humaines et sociales.

— Par Samuel Laurent —

« Je suis encore un peu sous le choc. » Nahema Hanafi, maîtresse de conférences en histoire moderne à l’université d’Angers, ne s’est toujours pas remise de la déferlante de haine qu’elle a reçue sur les réseaux sociaux, à la suite de la publication dans Le Point, début février, d’une tribune fustigeant violemment son ouvrage, L’Arnaque à la nigériane. Spams, rapports postcoloniaux et banditisme social (Editions Anacharsis, 2020). Dans ce livre, la chercheuse analyse les discours des « brouteurs », ces cyberescrocs africains qui se font passer pour d’accortes jeunes femmes dans le but de soutirer de l’argent à des Occidentaux crédules. Ces truands, explique-t-elle au terme d’une étude de terrain, « ont un discours décolonial ; ils expliquent qu’ils “volent aux Blancs” pour réparer les dommages de la colonisation ».

Mais pour l’auteur de la tribune dans Le Point, Hubert Heckmann, maître de conférences en littérature du Moyen Age à Rouen et membre d’un récent Observatoire du décolonialisme, son ouvrage fait « l’éloge d’un système criminel » et tombe dans « la grille de lecture décoloniale [qui] inverse les rapports entre victimes et coupables ».

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Nous refusons d’être considérés comme un « croupion » de l’Université des Antilles !

— Par Yan Monplaisir, 1er vice-président de l’Assemblée de Martinique —

Depuis décembre 2018, notre groupe Ba Peyi-a An chans n’a cessé d’alerter la classe politique et la population sur les dérives de la gouvernance actuellement à la tête de l’Université des Antilles ! Lors d’une conférence de presse, nous pointions déjà du doigt :

– La volonté de modifier la clé de répartition du budget de 60/40 à 67/33, déséquilibrant un peu plus le rapport entre Guadeloupe et Martinique

– Le refus d’habilitation de 7 nouvelles formations, inscrite dans le plan de développement du Pôle Martinique, en concertation avec les socio-professionnels et donc, pourvoyeurs d’emplois – L’absence de concertation quant aux orientations stratégiques de développement pour une meilleure complémentarité des formations – Le manque d’autonomie effective du Pôle Martinique, sans moyens humains administratifs déconcentrés

Face à l’absence de réactions concertées et notamment au plus haut niveau de l’Exécutif, nous avions également écrit en mars 2020 à la Ministre de l’Enseignement supérieur pour l’alerter sur la situation délétère au sein de l’UA et les nombreuses irrégularités de la gouvernance de M.

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Menus végétariens à la cantine : Greenpeace préconise de laisser les enfants choisir

Mieux vaut laisser les enfants choisir chaque jour s’ils veulent manger végétarien ou non à la cantine, et non leur imposer une inscription préalable pour le trimestre ou l’année entière, préconise Greenpeace dans une enquête publiée jeudi 4 mars.

L’inscription préalable peut les décourager d’adopter une alimentation moins carnée, estime l’organisation au terme d’une enquête menée du 7 décembre au 15 février, auprès de 35 communes et structures (20 villes, 3 collèges, 4 lycées…) proposant une option végétarienne quotidienne dans leur restauration collective. Si l’inscription préalable «a le mérite de faciliter la gestion des cantines et de limiter le gaspillage alimentaire dès le début de la mise en place d’une option végétarienne», c’est une «fausse bonne idée», estime-t-elle. Elle peut «décourager toute une partie» des élèves «de la prendre» et ainsi limiter l’adoption d’une pratique «flexitarienne», soit la «réduction des quantités de viande consommées», plaide Greenpeace.

Ainsi «dans les collèges et les lycées qui proposent plusieurs menus, l’inscription préalable est rarissime» et «les volumes nécessaires sont évalués en début d’année».

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Précarité étudiante: les protections périodiques bientôt gratuites

Poitiers – Empêtrée dans une polémique sur l’islamo-gauchisme, Frédérique Vidal a remis mardi la question des étudiants au centre des débats en annonçant que les protections périodiques seraient bientôt gratuites pour toutes, une mesure supplémentaire de lutte contre la précarité des jeunes.

Dans les prochaines semaines, les résidences universitaires des Crous et les services de santé universitaires seront équipés en distributeurs de protections hygiéniques, a annoncé Mme Vidal lors d’une rencontre à Poitiers avec des étudiants. « On vise 1.500 distributeurs et une gratuité complète à la rentrée de septembre« , a-t-elle ajouté. 

Un objectif « ambitieux » mais réaliste, selon elle, pour une mesure « pérenne » dont le coût est estimé autour de 15 millions par an. 

« Longtemps invisible, la précarité menstruelle étudiante est une injustice que nous ne pouvons plus tolérer« , a déclaré sur Twitter le président Emmanuel Macron. 

« Victoire« , s’est de son côté félicité le syndicat étudiant Unef, qui juge cette mesure « essentielle pour lutter contre la précarité menstruelle » mais sera vigilant à ce que « ces distributeurs soient présents dans le plus d’espaces possibles« . 

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« Le problème n’est pas tant l’“islamo-gauchisme” que le dévoiement militant de l’enseignement et de la recherche »

Collectif

L’enquête sur l’« islamo-gauchisme » à l’université doit être confiée à une instance indépendante du ministère, estime un collectif de 130 universitaires.

Tribune. Le 16 février, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, a créé l’événement en alertant sur la présence de l’« islamo-gauchisme » à l’université et en demandant qu’une mission d’évaluation de ce risque soit confiée au CNRS.

Nous nous réjouissons de constater que, certes avec un certain retard, notre ministre ait enfin compris l’existence d’un problème, contrairement à la Conférence des présidents d’université, qui a répondu à cette annonce par un communiqué consternant de corporatisme et de déni du réel – communiqué qui devrait lui ôter le droit de prétendre représenter la « communauté universitaire ». Cependant, nous ne pouvons appuyer la proposition telle qu’elle est présentée par la ministre, et ce pour deux raisons.

La première raison tient au périmètre du problème à régler : en octobre 2020, après le refus de plusieurs organisations et syndicats de qualifier l’assassin de Samuel Paty d’« islamiste », l’actualité pointait clairement l’« islamo-gauchisme » comme l’objet immédiat d’une inquiétude légitime.

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Cantines: à Lyon, le menu sans viande des écolos pas au goût du gouvernement

Lyon – De l’idéologie dans les assiettes ? Le gouvernement reproche à la mairie écologiste de Lyon d’imposer un menu sans viande dans les cantines scolaires. Celle-ci défend un choix lié aux contraintes sanitaires, déjà fait l’an dernier par l’ancienne municipalité sans choquer personne.

La polémique a été lancée par l’opposition de droite au conseil municipal. « Cette manière d’asséner un choix, sans aucune alternative possible, est proprement inadmissible« , s’est indigné jeudi son chef de file Étienne Blanc, candidat malheureux à la mairie l’an dernier. 

« Dans la ville de la gastronomie, la majorité écologiste profite de la crise sanitaire pour faire passer des mesures idéologiques sans aucune concertation« , abondait Béatrice de Montille, élue LR dans le 3e arrondissement. 

La mairie explique qu’à la demande de l’Éducation nationale, une distanciation de deux mètres doit être respectée entre les enfants à la cantine, ce qui revient à faire manger moins d’élèves en même temps à partir de lundi, jour de rentrée dans la région. 

Le recours temporaire au menu unique vise à fluidifier le service afin que tous les repas – 29.000 par jour – puissent être servis durant le temps du déjeuner, étalé de 11H30 à 13H45. 

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« Islamo-gauchisme »: Plus de 600 universitaires demandent la démission de Frédérique Vidal

Paris – Plus de 600 membres de l’enseignement supérieur ont demandé samedi la démission de leur ministre de tutelle, Frédérique Vidal, dans une tribune publiée dans le Monde, lui reprochant de « faire planer la menace d’une répression intellectuelle » sous couvert d’enquête sur « l’islamo-gauchisme ».

« Comme dans la Hongrie d’Orban, le Brésil de Bolsonaro ou la Pologne de Duda, les études postcoloniales et décoloniales, les travaux portant sur les discriminations raciales, les études de genre et l’intersectionnalité sont précisément ciblés« , considèrent les signataires de la tribune (enseignants, chercheurs…), estimant « une telle ministre indigne de nous représenter et nous demandons, avec force, sa démission« . 

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche avait dénoncé le 14 février « l’islamo-gauchisme » qui, selon elle, « gangrène la société dans son ensemble et l’université n’est pas imperméable« , avant de demander mardi au CNRS « un bilan de l’ensemble des recherches » qui se déroulent en France, afin de distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme. 

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Enquête sur l' »islamo-gauchisme » dans la recherche : l’impossible décolonisation de l’Université

— Par Stéphane Dufoix —

Stéphane Dufoix, professeur de sociologie à l’Institut Universitaire de France, analyse les accusations d' »l’islamo-gauchisme » dont fait l’objet l’université française.

L’Université est en émoi. Le 16 février 2021, devant l’Assemblée nationale, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche a confirmé la mise en place d' »un bilan de l’ensemble des recherches » en lançant, rapporte Le Monde, une enquête scientifique sur « l’islamo-gauchisme » pour identifier, selon elle, ce qui relève de la recherche ou du militantisme. Ce nouveau développement et l’ingérence du politique dans la recherche semblent faire suite à une série de polémiques visant à pointer du doigt le travail des chercheurs et des courants de recherche non hégémoniques.
Ainsi cet hiver, une tribune rassemblant cent universitaires a entrepris dans Le Monde de défendre les propos Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale sur l' »islamo-gauchisme » mais aussi sur le risque que représentent : « les idéologies indigéniste, racialiste et ‘décoloniale’ (transférées des campus nord-américains), « bien présentes » dans les universités et y « nourrissant une haine des “Blancs” et de la France. 

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Étudiants : manger sur place dans les restos U est à nouveau possible

Pour limiter la propagation du Covid-19, la vente à emporter est toujours la seule possible dans les restaurants universitaires des Crous. Cependant, depuis le 8 février 2021, il est possible de consommer sur place le repas qui est délivré sous forme de vente à emporter. Les étudiants peuvent se restaurer à l’intérieur, dans les salles qu’ils avaient l’habitude de fréquenter mais seulement jusqu’à 18h. C’est ce que précise un décret publié au Journal officiel le 6 février 2021 à la suite des annonces de la ministre de l’Enseignement supérieur.

Les capacités d’accueil des restaurants universitaires restent limitées en raison de l’application d’un nouveau protocole sanitaire : distance de 2 mètres entre les convives assis, tablée de 4 convives au maximum. Par ailleurs, le port du masque reste obligatoire lors des déplacements et aucun plateau ni couverts ne sont fournis. Pour tout savoir sur les restaurants ouverts par votre Crous, consultez le site internet de celui-ci.

  Rappel : Le tarif à 1 € a été élargi à l’ensemble des étudiants, non boursiers et boursiers, depuis la semaine du 25 janvier 2021

Il n’est toujours pas autorisé de déjeuner dans des salles dédiées dans les établissements d’enseignement supérieur.

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Écoles et établissements scolaires : quand une classe doit-elle être fermée ?

En raison de l’évolution de la circulation du coronavirus et de l’apparition de variants plus contagieux, les règles concernant l’isolement des cas contact dans une classe évoluent. Désormais, les classes de maternelle fermeront pendant une semaine si un élève est positif. Dans les écoles primaires, les collèges et les lycées, où le port du masque est obligatoire pour tout le monde, la classe est fermée lorsque 3 cas de Covid-19 sont confirmés. S’il s’agit d’un test positif dû à un nouveau variant, un seul cas suffira désormais à fermer la classe quel que soit le niveau. Le point avec Service-Public.fr.

Dans sa mise à jour du 1er février 2021, la foire aux questions proposée par l’Éducation nationale précise de nouvelles mesures relatives à l’identification des cas contacts et à la fermeture des classes.

Dans les classes maternelles

L’apparition d’un cas confirmé parmi les enseignants, dès lors qu’il porte un masque grand public de catégorie 1 (tels que ceux fournis par le ministère de l’Éducation nationale), n’implique pas que les élèves de la classe soient considérés comme contacts à risque. De même, l’apparition d’un cas confirmé parmi les élèves n’implique pas que les personnels soient identifiés comme contacts à risque.

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Qu’est-ce que la laïcité ? Un enseignant répond

— Recueilli par Paula Pinto Gomes —

La Croix Campus : Qu’est-ce que la laïcité ?

Aymeric Patricot : La laïcité (le mot vient de l’adjectif laïque, qui désignait à l’origine ce qui ne faisait pas partie du clergé) définit en France une façon de séparer les institutions étatiques des institutions religieuses. Il convient de la distinguer de la sécularisation, qui correspond au fait que les mœurs se détachent des exigences religieuses.

À cet égard, toutes les sociétés occidentales se sécularisent. En revanche, seule la France se montre attachée à la laïcité en tant que telle, codifiée par la fameuse loi de 1905 dont les principes s’appliquent encore aujourd’hui.

On peut considérer qu’il existe deux grands piliers à cette loi, correspondant aux deux premiers articles. Le premier consiste à dire que la République garantit la liberté de conscience : en France, vous avez le droit de pratiquer la religion de votre choix, et même de ne pas croire ; les religions sont donc protégées, de même que l’athéisme.

Le deuxième principe, lui, se focalise sur la séparation proprement dite, stipulant que l’État ne reconnait ni se subventionne aucun culte.

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Les aides pour les étudiants en difficulté face à la crise sanitaire

Repas à 1 € pour tous, chèque psy, révision du droit à la bourse, aide d’urgence, plateforme de conseils santé, aides locales, création d’emplois de tuteurs et de référents étudiants… Des dispositifs, dont certains ont été annoncés le 21 janvier 2021 par le Président de la République, proposent un soutien aux étudiants souffrant de l’impact économique et sanitaire de la pandémie de Covid-19. Le point avec Service-Public.fr.

Un certain nombre d’aides sont déployées ou renforcées pendant la crise sanitaire. En voici une sélection.

Deux repas par jour au Crous à 1 € pour tous les étudiants

Depuis le 25 janvier 2021 et pendant la durée de la crise sanitaire, tous les étudiants peuvent bénéficier de deux repas par jour au tarif de 1 €, exclusivement en vente à emporter dans leur restaurant universitaire.

Ce dispositif avait été lancé à la rentrée de septembre 2020 à destination des seuls étudiants boursiers. Il est maintenant généralisé à tous les étudiants, boursiers, non boursiers, internationaux.

Pour en bénéficier, il suffit d’activer son compte izly .

Un courriel de confirmation de la modification de tarif vous sera adressé.

Vous pourrez utiliser le moyen de paiement de votre choix (carte izly, CB, espèce).

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« Enseigner les traites, les esclavages, les abolitions et leurs héritages »

Sous la direction de Marie-Albane de Suremain & Éric Mesnard

L’histoire des traites, des esclavages, des abolitions et de leurs héritages est trop souvent mal connue ou invisibilisée. La demande sociale est pourtant forte et de grandes enquêtes scientifiques nourrissent une recherche internationale qui éclaire les questions d’aujourd’hui, autour de la construction des identités politiques et des discriminations. Cependant, beaucoup reste à faire car les avancées de l’histoire scolaire ne sont jamais acquises.

Cet ouvrage offre un tour d’horizon international exceptionnel sur les programmes scolaires et les pratiques pédagogiques de l’école élémentaire au lycée en mettant en connexion l’Afrique, les Amériques et l’Europe. De nombreux retours d’expérience et des propositions pédagogiques pluridisciplinaires enracinées dans la recherche sont présentées. Ce livre s’adresse aux spécialistes de l’école ainsi qu’à un large public, intéressé par le croisement des regards sur les représentations de l’esclavage dans les sociétés actuelles et leurs dynamiques.

Marie-Albane de Suremain est maître de conférences en histoire à l’UPEC – INSPE de l’académie de Créteil et membre du Centre d’études en sciences sociales sur les Mondes africains, américains et asiatiques (UMR 245), Université de Paris.

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