Nous refusons d’être considérés comme un « croupion » de l’Université des Antilles !

— Par Yan Monplaisir, 1er vice-président de l’Assemblée de Martinique —

Depuis décembre 2018, notre groupe Ba Peyi-a An chans n’a cessé d’alerter la classe politique et la population sur les dérives de la gouvernance actuellement à la tête de l’Université des Antilles ! Lors d’une conférence de presse, nous pointions déjà du doigt :

– La volonté de modifier la clé de répartition du budget de 60/40 à 67/33, déséquilibrant un peu plus le rapport entre Guadeloupe et Martinique

– Le refus d’habilitation de 7 nouvelles formations, inscrite dans le plan de développement du Pôle Martinique, en concertation avec les socio-professionnels et donc, pourvoyeurs d’emplois – L’absence de concertation quant aux orientations stratégiques de développement pour une meilleure complémentarité des formations – Le manque d’autonomie effective du Pôle Martinique, sans moyens humains administratifs déconcentrés

Face à l’absence de réactions concertées et notamment au plus haut niveau de l’Exécutif, nous avions également écrit en mars 2020 à la Ministre de l’Enseignement supérieur pour l’alerter sur la situation délétère au sein de l’UA et les nombreuses irrégularités de la gouvernance de M. Janky qui pénalisent notre territoire et hypothèquent l’avenir de nos jeunes ! Là aussi pas de réactions….

Ce qui se passe aujourd’hui nous donne malheureusement raison et M. Janky se défend en arguant qu’il respecte scrupuleusement la loi. Or il y a la loi et l’esprit de la loi. Et nous sommes bien placés dans notre Assemblée pour le savoir !

S’il y avait une volonté réelle de collaboration, aucun texte de loi ne pourrait l’empêcher et je n’ose croire que cette communauté de pensée explique le silence coupable de notre Exécutif auquel nous avions demandé voilà quelques mois de mettre en place une délégation d’élus pour faire entendre notre voix politique dans ce dossier !

Aujourd’hui, il est plus qu’urgent que nous ouvrions les yeux, plus qu’urgent que nous sortions de notre léthargie, sous couvert de solidarité insulaire, pour défendre activement l’intérêt de notre Université et un juste équilibre entre ses pôles ! Et si les élus ne prennent pas leurs responsabilités, j’en appelle à la population pour défendre massivement l’avenir de nos enfants !

Yan Monplaisir, 1er vice-président de l’Assemblée de Martinique