Catégorie : Ecologie

Le cri du 24 avril

— Lettre au Président de la République par le collectif du 27 février —

En dépassant très largement le cercle habituel des militantes et militants associatifs, syndicaux, politiques, la manifestation du 27 février a montré, sous le regard de l’opinion publique internationale, que les peuples de Martinique et de Guadeloupe n’entendent pas assister passivement à la mort lente qui leur a été inoculée à base de chlordécone et autres pesticides.

Les décennies de lutte pour faire éclater au grand jour le scandale du chlordécone ce crime impuni, et pour porter avec la force nécessaire l’exigence des réparations à la hauteur des dégâts commis, aboutissent au moment crucial d’aujourd’hui : ou bien l’Etat français s’obstine dans le refus de tirer toutes les conséquences de l’aveu prononcé par son plus haut responsable et confirme que le mépris dominant l’emporte sur notre droit à la vie, ou bien il tourne le dos au déni et écoute réellement la voix de la population qui exige justice et réparations.

L’heure des demi-mesures, des miettes, des belles paroles et des mots de consolation est dépassée.

Nous, soussignés-ées, ne quémandons rien.  

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Nous voulons #PlusDeVégé dans les cantines de nos lycées

La récente polémique s’est focalisée sur leurs cantines, mais sans vraiment leur donner la parole. Au nom des urgences écologiques, des lycéennes et des lycéens demandent la mise en place d’une option végétarienne quotidienne dans les menus scolaires.

—- Par un collectif de lycéennes et de lycéens —

La surconsommation de viande a un effet dévastateur sur la planète, pourtant ce sont environ 57 000 tonnes de viande qui nous sont servies chaque année dans les cantines françaises. Nous, jeunes lycéen·nes, avons décidé de nous engager pour demander plus de menus végétariens à la cantine de notre lycée. Pour nous faire entendre, nous avons lancé plus de 80 pétitions dans nos lycées partout en France et avons recueilli le soutien de plus de 5 000 lycéen·nes. Depuis plusieurs semaines, le sujet est très évoqué par les médias mais notre voix, celle des premier·ères concerné·es, n’est pas assez prise en compte.

Nous essayons d’agir à l’échelle individuelle, mais la présence de viande souvent de mauvaise qualité dans nos repas, tous les jours à la cantine, ne nous permet pas de manger équilibré tout en agissant pour le climat.

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L’iguane local des Antilles menacé par une espèce invasive

Fort-de-France – A deux pas du centre-ville de Fort-de-France, Dina Dieuzede-Cophire se plaint de ses voisins, en l’occurrence des iguanes qui colonisent son jardin, effraient son chien Rex, et vont jusqu’à mettre la pagaille dans sa cuisine.

Ces iguanes communs, une espèce invasive importée d’Amérique latine, menacent aussi la survie du délicat -c’est son nom savant- iguane endémique de Martinique (iguana delicatissima), autrement appelé iguane des petites Antilles. 

Les intrus s’installent sur les toits, se baladent dans les rues, se battent même parfois avec son chien, témoigne Dina. « Rex, c’est notre alarme. Dès qu’il entend un bruit, il bondit, on sait que l’iguane n’est pas loin : soit dans l’arbre, soit sous la véranda. »  

Pour bloquer cet envahisseur, Dina a installé des grillages autour de sa maison située dans le quartier de TSF (Télégraphe Sans Fil). Pourtant, « une fois, un très gros est entré dans la cuisine. On a dû appeler les pompiers. Il avait cassé tous les verres« . 

Ces sauriens, qui peuvent mesurer jusqu’à 1m50 et peser jusqu’à 4 kg, ont proliféré dans toute la ville de Fort de France et se trouvent désormais dans les communes voisines, Schoelcher et le Lamentin.

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Chlordécone: des avocats contestent la prescription et portent plainte à la CJR

Paris – Des avocats ont contesté jeudi auprès des juges d’instruction chargés d’une enquête sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone la possible prescription des faits et entendent déposer une plainte à la Cour de la justice de la République (CJR), a appris l’AFP vendredi auprès d’eux.

Me Rachid Madid et Olivier Tabone, avocats de l’Association médicale de sauvegarde de l’environnement et de la santé (Amses), ont confirmé à l’AFP l’information de Libération selon laquelle ils ont déposé un mémoire auprès des juges afin de contester l’analyse juridique de ces derniers sur la question de la prescription, en se basant sur des « points de procédure, de jurisprudence et d’évolution du droit » en la matière. 

Ils ont également demandé que soit retenue l’infraction d' »homicide involontaire« . 

« Nous avons reçu un accueil très favorable » de la part des juges, ont estimé les avocats. 

Dans ce dossier instruit depuis maintenant 14 ans par le pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris, les juges d’instruction ont signifié mi-janvier à plusieurs parties civiles leur analyse selon laquelle les faits seraient dans leur grande majorité prescrits. 

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« Chlordécone ? Maintenant, ne faudrait-il pas faire preuve de raison ? »

— Par Dominique Celma —

Au sujet du « Scandale du chlordécone » ,  nous avions besoin  que soient apportés au débat,  afin d’être éclairés, d’autres éléments de réflexion que ceux avancés par les associations et parties civiles. Il était temps que la justice s’exprime en donnant des réponses précises aux interrogations légitimes, à l’émoi, à la colère, exprimés ces dernières semaines et, afin d’éviter les actions inconsidérées qui ne peuvent plus être qualifiées d’actions militantes. L’interview du Procureur de la République donne des éléments précis sur la chronologie des faits mais aussi nous rappelle que nous sommes dans un état de droit. Le droit prime sur nos révoltes et frustrations.

Il serait nécessaire que l’information véhiculée par cette interview soit très largement lue et même l’objet d’étude par les jeunes au cours de leur formation. La primauté du droit, la vrai connaissance des faits historiques et leur chronologie, sont de plus en plus absentes dans nos prises de position.  Il faudrait qu’on y revienne.  Nous ordonnons notre société, l’histoire, le monde à partir de notre ressenti : la colère ou ce qui nous flatte devient le moteur de notre action.

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L’éléphant de forêt d’Afrique en danger critique d’extinction

L’Union internationale pour la conservation de la nature pointe le braconnage et la destruction de l’habitat des éléphants comme principales causes.

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) tire la sonnette d’alarme pour l’éléphant de forêt d’Afrique. Le plus grand animal terrestre est désormais considéré comme en danger critique d’extinction, alors que sa population a chuté de 86 % en 30 ans. La population des éléphants de savane a pour sa part plongé d’au moins 60 % ces 50 dernières années et se retrouve classée « en danger ».

L’UICN distingue désormais entre les deux espèces d’éléphants qu’on trouve sur le continent. La classification des deux espèces « souligne les pressions constantes auxquelles doivent faire face ces animaux emblématiques », souligne Bruno Oberle, le directeur général de l’organisation, une des principales ONG mondiales œuvrant pour la préservation de la biodiversité.

Un avertissement

Il y a 50 ans, environ 1,5 million d’éléphants sillonnaient toute l’Afrique, mais le plus récent recensement des grands mammifères en 2016 n’en dénombrait plus que 415 000. « Ce sont vraiment des baisses marquées », explique à l’Agence France-Presse Benson Okita-Ouma, de l’ONG Save the Elephants et coprésident du groupe des spécialistes des éléphants d’Afrique au sein de l’UICN.

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Se saisir des enjeux d’emploi et d’écologie pour le bien de la jeunesse

— Par Lauric Sophie —

Les Antilles-Guyane doivent s’approprier les enjeux écologiques et en faire un outil de développement et de lutte contre le chômage. Des choix politiques forts en matière d’écologie sont nécessaires pour la construction écologique de ces territoires, en inventant une véritable écologie populaire.

Dans une tribune récente, parue dans Le Figaro, Lenny Benbara rappelle la nécessité d’enraciner l’écologie dans la culture populaire, celle des gens ordinaires, loin de tout élitisme et du lifestyle écolo-bobo. Il entend, avec d’autres, dont moi, construire une écologie du peuple autour d’une idée forte, l’emploi vert garanti. C’est une occasion que les Outre-mer, parfois délaissés par les gouvernements oublieux du sens du commun, doivent saisir pour leur développement.

Dans les Antilles-Guyane l’écologie a souvent mauvaise presse. Elle est vue par les populations, en majorité descendantes d’esclaves, comme une forme de néocolonialisme venue brider leur développement économique. A cela s’ajoute la vision d’une écologie comme simple effet de mode, sans réel ressenti du péril climatique. Cependant, au-delà de cette perception, réelle ou fantasmée, il y a une réalité écologique posée comme une épée de Damoclès sur notre avenir.

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Pesticides: le Conseil constitutionnel retoque les dérogations aux distances d’épandage

Paris – La méthode d’élaboration des chartes locales qui permettent de réduire les distances de sécurité entre les habitations et les zones d’épandage de pesticides est contraire à la Constitution, a jugé vendredi le Conseil constitutionnel, donnant raison aux ONG écologistes.

Ces chartes d’engagement rédigées au niveau départemental « après concertation avec les personnes, ou leurs représentants » habitant à proximité des zones concernées, ne respectent pas les règles de la Charte de l’Environnement inclue dans le préambule de la Constitution, qui prévoit une consultation générale du public pour toute décision qui peut avoir un impact significatif sur l’environnement, estime le Conseil. 

Après plusieurs mois de polémiques, le gouvernement avait finalement en décembre 2019 fixé les distances minimales à respecter entre les zones d’épandage de produits phytosanitaires et les habitations: cinq mètres pour les cultures dites basses comme les légumes et céréales et dix mètres pour les cultures hautes, fruitiers ou vignes. 

Mais le décret prévoyait également des dérogations ramenant ces distances à trois mètres pour les cultures hautes et cinq pour les basses, dans le cadre de « chartes d’engagement départementales » proposées par les utilisateurs de produits phytosanitaires et validées par les préfets après avoir été soumises à concertation publique.

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« L’empoisonnement au chlordécone n’est pas prescrit »

— Par Harry Durimel, avocat et maire de Pointe-à-Pitre —

Il est vrai que, lors de l’audition des parties civiles qui s’est déroulée les 20 et 21 janvier 2021 en Martinique et en Guadeloupe, les magistrats instructeurs ont évoqué la probabilité que la prescription serait encourue dans cette affaire, la plainte avec constitution de partie civile des concluantes ayant été déposée le 23 février 2006. Mais les parties civiles ont adressé, le 4 mars 2021, une requête démontrant qu’il n’y a point de prescription. Dans le respect du secret de l’instruction, nous nous devons de dire la vérité au peuple. Selon l’article 7 du Code de procédure pénale en vigueur au moment des faits « en matière de crime, l’action publique se prescrit par dix années révolues à compter du jour où le crime a été commis si, dans cet intervalle, il n’a été fait aucun acte d’instruction ou de poursuite. S’il en a été effectué dans cet intervalle, elle ne se prescrit qu’après dix années révolues à compter du dernier acte. Il en est ainsi même à l’égard des personnes qui ne seraient pas impliquées dans cet acte d’instruction ou de poursuite.

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Le scandale du chlordécone est « un crime qui ne peut rester impuni », insiste le maire de Pointe-à-Pitre

« En droit français, lorsqu’une infraction est occultée, la prescription ne court qu’à compter de la révélation », souligne Harry Durimel, maire écologiste de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe et l’un des avocats historiques dans ce dossier du chlordécone.

Le scandale du chlordécone est « un crime qui ne peut rester impuni », a déclaré Harry Durimel, maire écologiste de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe et l’un des avocats historiques dans ce dossier du chlordécone. Il réagit aux propos du procureur de Paris, qui a indiqué que « la grande majorité des faits dénoncés était déjà prescrite » dès le dépôt des plaintes pour empoisonnement en 2006.

>> Scandale du chlordécone : « L’empoisonnement » à ce pesticide en Guadeloupe et en Martinique « n’est pas prescrit », clament les parties civiles

franceinfo : Est-ce que vous avez toujours espoir que la date retenue pour la prescription soit 2004 et non pas 1993, comme ce que semble présager le procureur de Paris ?

Harry Durimel : Il ne peut en être autrement, puisque on ne peut pas dire qu’il est trop tard avant même de savoir qu’on peut poursuivre.

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Chlordécone: «La grande majorité des faits était déjà prescrite» dès le dépôt des plaintes

«La grande majorité des faits dénoncés était déjà prescrite» dès le dépôt des plaintes en 2006 pour empoisonnement au chlordécone en Guadeloupe et en Martinique, a assuré ce mardi le procureur de Paris Rémy Heitz, semblant anticiper une ordonnance de non lieu dans ce dossier sensible.

Le chlordécone, un pesticide interdit en France en 1990 mais qui a continué à être autorisé dans les champs de bananes de Martinique et de Guadeloupe par dérogation ministérielle jusqu’en 1993, a provoqué une pollution importante et durable des deux îles. «OEuvrer à ce que l’on puisse comprendre même si tout ne peut pas être sanctionné, voilà le choix qui a été fait par l’autorité judiciaire», explique Rémy Heitz dans les colonnes du quotidien France Antilles , alors qu’une nouvelle grande mobilisation est prévue le 10 avril en Martinique pour dénoncer un possible non lieu. «Compte tenu des délais de prescription alors en vigueur, à savoir 10 ans pour les crimes et 3 ans pour les délits, la grande majorité des faits dénoncés était déjà prescrite», en 2006 lorsque plusieurs associations martiniquaises et guadeloupéenne avaient déposé trois plaintes pour empoisonnement, mise en danger de la vie d’autrui et administration de substance nuisible.

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L’affaire du Siècle : Mercredi 17 mars 2021 Jour du dérèglement!

Demain mercredi 17 mars, marque le Jour du dérèglement 2021, c’est-à-dire le jour où la France a émis autant de gaz à effet de serre que ce qu’elle devrait émettre en une année entière si elle respectait l’objectif de neutralité carbone, objectif que l’État français s’est lui-même engagé à atteindre pour 2050.

Au bout de seulement 77 jours, la France est à découvert climatique. Jusqu’à la fin de l’année 2021, la France va creuser sa dette climatique, alors que nous sommes déjà nombreuses et nombreux à témoigner des effets concrets des changements climatiques. À ce rythme, la neutralité carbone ne pourra être atteinte qu’en 2084.

Malgré l’effet Covid, la France est encore loin du compte

Le Jour du dérèglement arrive cette année douze jours plus tard que l’an dernier (5 mars 2020), car les conditions sanitaires ont conduit à prendre des mesures exceptionnelles. On estime qu’en 2020, la France a émis 52 mégatonnes d’équivalent CO2 en moins par rapport à 2019, c’est-à-dire une baisse de 12%. Mais cette situation subie par chacun·e ne résulte pas de nouvelles mesures politiques climatiques ambitieuses et durables, et le risque de constater un effet rebond dès que les restrictions seront levées demeure très important.

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Malcom Ferdinand, Une écologie décoloniale. Penser l’écologie depuis le monde caribéen.

Pour une écologie-monde

— par Diane Turquety —

Avec Une écologie décoloniale, Malcom Ferdinand propose un contre-récit à la pensée écologique dominante. Cette synthèse rend accessibles les apports de l’histoire environnementale, la pensée décoloniale et l’écoféminisme. À défaut de l’énoncer de façon suffisamment incisive et concrète, elle ouvre un chantier politique nécessaire et d’envergure.

Malcom Ferdinand, Une écologie décoloniale. Penser l’écologie depuis le monde caribéen. Seuil, 464 p., 24,50 €

Le point de départ de Malcom Ferdinand est juste et sans appel : l’écologie généralement admise – dans ses discours, ses acteurs et actrices, et ses pratiques – souffre d’une « double fracture », celle qui sépare les enjeux environnementaux des enjeux décoloniaux. Cette incapacité à penser les choses comme un ensemble renforce des rapports de domination entre race, classe et genre. Il en résulte une invisibilisation des « histoires des non-Blancs » (Kathryn Yusoff) mais aussi une hiérarchisation qui, à l’intérieur même des mouvements écologiques, privilégie la défense de tel ou tel écosystème plutôt que de tel autre.

Le propos de l’essai est ambitieux. Il s’agit pour Malcom Ferdinand d’analyser ce qu’il appelle « l’écologie coloniale », d’exposer « l’écologie décoloniale » et enfin de proposer une écologie renouvelée, « l’écologie-du-monde ».

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Environ 20% des espèces sont menacées en France, la situation se dégrade

Paris – La situation de la faune et de la flore sauvages s’est dégradée en 13 ans en France, avertissent mercredi l’Office français de la biodiversité, le Muséum national d’histoire naturelle et l’Union internationale de conservation de la nature, appelant à protéger les espèces mais aussi à diminuer les pressions anthropiques.

A l’occasion de la journée mondiale de la vie sauvage, l’OFB, le MNHN et l’UICN font le bilan de la Liste rouge des espèces menacées en France qui établit le « degré de menace pesant sur les espèces de la faune et de la flore » depuis 2008, selon un communiqué. 

En 13 ans 13.842 espèces ont été évaluées, dont 17,6% sont menacées. Ce pourcentage augmente chez les oiseaux nicheurs (32%), les crustacés d’eau douce (28%) ou les amphibiens (23%). La situation est particulièrement inquiétante en Outre-mer. 

187 espèces ont complètement disparues. Pour plus de 2.100 autres, les données sont insuffisantes. L’objectif à terme est d’évaluer toutes les espèces. 

D’autres espèces sont « quasi-menacées« : « c’est une préoccupation importante à avoir, ce sont les menacées de demain mais ce sont des espèces sur lesquelles ont peut encore agir facilement« , souligne Laurent Poncet du MNHN. 

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« Tous concernés »

— Communiqué de la CGTM —
• Aucune prescription des faits
• Libération immédiate de militants emprisonnés
• Poursuite, jugement et sanctions pour les responsables

 » Selon que vous serez gros béké ou petit nègre, les juges vous protégeront ou vous persécuteront ». Quelle meilleure illustration de cette situation que vivent la Guadeloupe et la Martinique depuis l’annonce du 20 janvier. Des juges parisiens chargés d’instruire les plaintes pour empoisonnement de milliers de femmes et d’hommes et la contamination de milliers d’hectares de terre ont annoncé de fortes probabilités d’aboutir à un non-lieu ou à un classement sans suite pour cause de prescription. Un vrai mépris. Un vrai scandale.
En fait, l’Etat tergiverse, louvoie, essaie de gagner du temps, cherche la bonne parade juridique pour tenter de sauver la mise aux capitalistes békés et à leurs comparses à la suite des plaintes déposées pour l’importation, la production et l’utilisation de milliers (de millions ?) de tonnes de pesticides dont la fameuse chlordécone.
Pourtant, devant la Commission parlementaire Letchimy-Benin, :
• Un fonctionnaire d’autorité en sanglots a déclaré que l’ARS savait depuis longtemps, mais que sa hiérarchie lui avait ordonné de la fermer.

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Très mauvaise note pour l’exécutif à la Convention pour le climat

Nettement sous la moyenne. La Convention citoyenne pour le climat (CCC), chargée par Emmanuel Macron de proposer des mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre, s’est achevée dimanche sur un jugement sévère pour l’exécutif.

Appelés à voter pour évaluer si les « décisions du gouvernement relatives aux propositions de la CCC » permettraient de « s’approcher de l’objectif (fixé par le gouvernement, ndlr) de diminuer d’au moins 40 % (par rapport à 1990) les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 dans un esprit de justice sociale », les membres de la Convention ont sorti le stylo rouge : la moyenne est de 2,5 sur 10 seulement.

Les participants à cet exercice de démocratie participative, inédit à cette taille en France, ont toutefois estimé majoritairement (à 6 sur 10) que la CCC avait été « utile à la lutte contre le changement climatique » et que « le recours aux conventions citoyennes (était) de nature à améliorer la vie démocratique de notre pays » (7,7 sur 10).

Mais sur la traduction concrète de leurs mesures, aucune des six familles de propositions n’a obtenu la moyenne, lors des votes des quelque 120 inscrits sur les 150 tirés au sort, au terme de cette session finale tenue par visioconférence, en raison de la crise sanitaire.

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Empoisonnement au chlordécone : la presse en parle!

Scandale du chlordécone : plusieurs milliers de manifestants en Martinique contre « l’impunité »

L’insecticide a été autorisé jusqu’en 1993 dans les bananeraies, alors que sa toxicité était connue. La plainte déposée en 2006 pourrait se solder par une prescription. Le Monde

« C’est du mépris » : colère dans les Antilles contre la possible prescription du dossier du chlordécone, un pesticide ultratoxique

La lenteur des tribunaux face à ce désastre environnemental provoque l’exaspération croissante des Antillais. Le plan présenté mercredi par le gouvernement suscite des réactions mitigées en Guadeloupe et en Martinique. Le Monde

Chlordécone : La Martinique se mobilise contre « l’impunité »

MOBILISATION Les juges d’instruction chargés de l’affaire depuis 2008 ont expliqué aux plaignants qu’il pourrait y avoir prescription des faits et que le dossier pourrait déboucher sur un non-lieu. 20Minutes.fr

Scandale du chlordécone : les Martiniquais manifestent, espérant « un écho dans l’Hexagone »

Ce samedi, la Martinique a connu sa plus grande manifestation depuis les grandes grèves de 2009. Entre 5.000 et 15.000 personnes ont défilé pour dénoncer le scandale du chlordécone, un pesticide qui a contaminé l’île avant son interdiction en 1993.

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«Matinik lévé» pour dire non à l’impunité !

Chlordécone : manifestation en Martinique contre la possible prescription d’une plainte

Plusieurs milliers de personnes ont commencé à manifester samedi à Fort-de-France, en Martinique, contre la prescription d’une plainte déposée il y a 14 ans pour empoisonnement au chlordécone par des associations martiniquaises et guadeloupéennes. «Matinik lévé» (Martinique, lève-toi!), scandent les manifestants, rassemblés par une quarantaine d’associations, de syndicats et de partis politiques de l’île pour dire «non à l’impunité» et réclamer une justice pour les victimes de l’insecticide. «Ils nous empoisonnent, ils nous tuent», affirme une banderole de la CGT Martinique tenue par deux femmes vêtues de rouge. Dans un air de carnaval, d’autres manifestants avaient opté pour le rouge, vert ou noir, couleurs du drapeau revendiqué par les indépendantistes.

» LIRE AUSSI –Chlordécone: l’impossible prescription

Plusieurs associations de Martinique et de Guadeloupe ont été auditionnées les 20 et 21 janvier par les juges d’instruction parisiens en charge de l’affaire. Dès 2006, elles avaient déposé plainte contre l’empoisonnement de leurs îles au chlordécone. Mais lors de cette audition, les juges d’instruction chargés de l’affaire depuis 2008 ont expliqué aux plaignants qu’il pourrait y avoir prescription des faits et que le dossier pourrait déboucher sur un non-lieu.

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Scandale du chlordécone : condamnation ou réparation ?

— Par Alex Biron —

Le scandale d’Etat que constitue la poursuite de l’utilisation du chlordécone en Martinique et Guadeloupe entre les années1971 et 1993 semble être une péripétie, une anecdote au plan national, alors que plus de 90 % des antillais sont contaminés et que la contamination des sols durera au moins 4 à 5 siècles,-le temps que la molécule se dégrade.

Au plan hexagonal, il n’y a pas d’autre situation-née de comportements criminels comparable dans l’espace et dans le temps. Il y a bien eu en l’affaire du sang contaminé qui a éclaté en 1991 et plus récemment le médiator, qui ont été considérés comme des scandales sans noms, très médiatisés qui ont abouti à des condamnations des responsables et la mise en cause d’une partie du personnel politique de l’époque pour la première affaire ! Rappelons toutefois que dans les deux cas, un pourcentage très faible de l’ensemble de la population française était concerné et que la plupart des victimes ont été indemnisées.

Que faire, comment gérer ce fardeau chlordécone ?

Il est manifeste selon l’enquête judiciaire que des responsabilités existent tant dans le monde des entreprises, que l’Etat et la sphère politique au plan national et local..

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Loi Climat: le Haut Conseil invite à «rectifier le tir»

Des vols intérieurs à la rénovation énergétique des bâtiments, de nombreuses mesures du projet de loi Climat pèchent par leur «portée réduite», regrette le Haut Conseil pour le Climat (HCC) qui espère que le Parlement pourra «rectifier le tir».

Les mesures du texte «Climat et Résilience», principal outil de déploiement des propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), «vont dans le bon sens mais le projet de loi n’offre pas suffisamment de portée stratégique», a résumé la présidente du HCC, Corinne Le Quéré, lors d’une conférence de presse.

Comme dans ses précédents avis sur le plan de relance, la 5G ou le logement, l’organisme d’évaluation indépendant créé par Emmanuel Macron n’est pas tendre avec la politique climat du gouvernement, soulignant l’écart entre l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030 (par rapport à 1990) et les mesures prises pour l’atteindre.

«Une proportion élevée (des mesures du projet de loi) voit sa portée réduite par un périmètre d’application limité, voire ponctuel, des délais de mise en oeuvre allongés ou encore de nombreuses conditions associées à leur application», estime le nouveau rapport publié mardi.

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Chlordécone: l’impossible prescription

À l’approche des mobilisations du 27 février 2021, un collectif de citoyens – qui craint que justice ne soit pas rendue sur l’utilisation du chlordécone – tente d’alerter l’opinion publique. « Aujourd’hui, la prescription c’est une manière de dire que nos corps, nos terres, nos enfants, nos matrices, nos santés n’ont aucune valeur devant la loi française. Accepterez-vous cela ? »

Étrange histoire que celle de la prescription dans le droit français. Si le droit romain et le droit de l’Ancien régime approuvent un principe général d’imprescriptibilité pour les crimes les plus graves (comprendre lèse-majesté, usure, simonie et duel mais également viol et brigandage), le droit révolutionnaire a érigé un corpus de règles venant encadrer la prescription des infractions afin de rendre impossible les poursuites passées un certain délai.

Il ne faut pas croire que c’est l’esprit des Lumières qui inspirait cette exception française. Car tant le célèbre criminaliste italien Beccaria que le britannique Bentham se sont opposés à cette technique d’absolution. Bentham n’hésitait pas à écrire que la prescription constitue « un appât pour les malfaiteurs, un objet de douleur pour les gens de bien, une insulte publique à la justice et à la morale ».

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L’Etat réaffirme son opposition au projet minier Montagne d’or en Guyane

Paris – Le gouvernement a réaffirmé son opposition au projet minier controversé Montagne d’or en Guyane, qu’il trouve peu compatible avec ses promesses en matière d’environnement, en déposant un recours contre le tribunal administratif qui lui avait ordonné de prolonger les concessions minières.

Le tribunal administratif de Guyane avait infligé un revers à l’Etat fin décembre en lui enjoignant de prolonger « dans un délai de six mois » les concessions, clés de voûte du projet minier de la Montagne d’or (CMO), le plus grand projet d’extraction d’or primaire jamais proposé en France, porté par le consortium russo-canadien Nordgold-Columbus Gold. 

Ce recours est annoncé le jour où l’Etat français a été jugé « responsable » de manquements en matière environnementale, dans la lutte contre le réchauffement climatique, décision « historique » pour les ONG qui attaquaient la France pour son inaction, soutenues par une pétition de plus de 2,3 millions de citoyens. 

« Le gouvernement a décidé de former un recours contre la décision du tribunal administratif de Cayenne en date du 24 décembre 2020, qui enjoignait l’Etat de prolonger sous six mois les concessions de la Compagnie Montagne d’Or en Guyane et d’en fixer la durée« , ont annoncé mercredi dans un communiqué commun les ministres de la Transition écologique Barbara Pompili, des Outre-mer Sébastien Lecornu et la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher. 

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Climat: sans actions fortes, gros réchauffement en vue selon Météo-France

Paris – Si rien n’est fait rapidement pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, la France est menacée d’un fort réchauffement climatique, avec son cortège de canicules et sécheresses, selon des projections publiées lundi par Météo-France.

En pleine controverse sur le niveau d’ambition du projet de loi issu de la Convention citoyenne climat et alors qu’une décision est attendue cette semaine dans la procédure intentée par plusieurs ONG contre l’Etat pour inaction climatique, le pire scénario étudié place la France métropolitaine sur une trajectoire de +3,9 degrés par rapport à la température moyenne de la période de référence (1976/2005). 

Soit bien au delà des objectifs de l’accord de Paris de limiter le réchauffement « nettement en-dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels« , si possible sous 1,5°. Or, selon les experts, le réchauffement depuis l’ère pré-industrielle approche déjà un degré. Et la France, qui s’est engagée à réduire de 40% ses émissions d’ici à 2030 par rapport à 1990, a dépassé les budgets carbone qu’elle s’était elle-même fixés. 

– Sans précédent – 

Météo-France, dont la patronne Virginie Schwarz rappelle en introduction à cette nouvelle publication que « toutes les observations recueillies à l’échelle planétaire confirment une accélération sans précédent du changement climatique« , a travaillé avec l’Institut Pierre Simon Laplace et le Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique. 

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Pompili élue « boulet du climat » de Greenpeace, prix spécial à Macron

Emmanuel Macron « pour l’ensemble de son œuvre » et Barbara Pompili pour la ré-autorisation des néonicotinoïdes: Greenpeace a décerné mardi ses premiers « boulets du climat » sur le tapis rouge d’une cérémonie parodique devant l’Assemblée nationale.

L’ONG avait appelé début décembre à départager dix responsables de la majorité identifiés comme des « spécialistes de la poudre aux yeux » en matière d’action climatique, cinq dans la catégorie ministre et cinq dans la catégorie parlementaire.  

« Dans la catégorie ministre, le prix des Boulets du climat 2020 est décerné à Barbara Pompili, la tueuse d’abeille« , a lancé le maître de cérémonie en smoking juché sur un camion-sono sur la place du Palais Bourbon. 

« Quelque part, on attend plus de Barbara Pompili (…) La déception est d’autant plus grande« , s’est désolé auprès de l’AFP le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, en décryptant les résultats de cette consultation qui a placé la ministre de la Transition écologique devant Bruno Le Maire, « le fossile de Bercy« , et Jean-Baptiste Djebarri, « le pilote du crash climatique« . 

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Amazonie : Raoni Metuktire porte plainte contre Bolsonaro pour « crime contre l’humanité »

Le défenseur emblématique de la forêt amazonienne a saisi la CPI, accusant le président brésilien de « persécuter » les peuples autochtones.

Le cacique Raoni Metuktire, défenseur emblématique de la forêt amazonienne, demande à la Cour pénale internationale d’enquêter pour «  crimes contre l’humanité  » contre le président brésilien Jair Bolsonaro, accusé de «  persécuter  » les peuples autochtones en détruisant leur habitat et bafouant leurs droits fondamentaux.

«  Depuis son investiture [en janvier 2019, NDLR], la destruction de la forêt amazonienne s’est accélérée sans commune mesure : augmentation de la déforestation de 34,5 % en un an, taux d’assassinat de leaders autochtones le plus élevé depuis ces onze dernières années, effondrement et menaces des agences environnementales…  » résume la plainte du chef du peuple Kayapo et du cacique Almi Surui, dévoilée samedi par Le Monde et consultée par l’Agence France-Presse. «  Cette situation, la plus dramatique sur ces dix dernières années, résulte directement de la politique d’État développée par le gouvernement de Jair Bolsonaro  », qui vise à «  lever tous les obstacles pour piller les richesses de l’Amazonie  », poursuit la plainte, qui cible aussi plusieurs ministres.

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