Pour E.G.
— par Patrick Chamoiseau —
Ce qu’il existe de tendre
et de sensible
dans le soleil et dans le sable
s’est accordé ici
pour habiter les ombres
d’une secrète lumière
celui qui le sait
qui le tait
qui en est enchanté
n’en habite que l’absence.
Sous le soleil voilé
parfois
le sable accuse le gris clair des patiences
mais aux points de lumière
les éclats de lambis
de vieux quartz ou de sel
semblent s’accorder
aux souvenirs dispersés des empreintes
seule
de l’écume
le frissonnement trop clair
en conserve l’intuition
et en dessine la trace.