
ORPHEE NEGRE
À Frantz Fanon
Le document ci-après est la version intégrale et non modifiée d’ORPHEE NEGRE, pièce de Daniel Boukman, écrite en 1962, éditée en 1967, rééditée en 1993 et 2011 ; cette version (revisitée) de la légende d’Orphée, le prince des poètes de la Grèce antique se veut .une approche critique de la Négritude
Orphée nègre n’a jamais été le relevé de faits réels mais, comme l’autorise la liberté de création, cette pièce se voulait tel un lancer de sagaies symboliques.
Sa trame s’inscrit dans la légende d’Orphée et d’Eurydice dont la distorsion baroque à laquelle ce mythe grec fut soumis, signale quelques interrogations toujours en attente de réponses…Aujourd’hui comme hier, il est sain qu’au sein d’un concert de louanges, un son, comme celui-ci, discordant, se fasse entendre.
Daniel Boukman








C’est la biographie d’un pays fascinant, écrite comme un roman d’aventures. Congo. Une histoire a dominé la rentrée littéraire en remportant le prix Médicis essai et le prix du Meilleur livre étranger 2012. Il est couronné en ce printemps par le prix Aujourd’hui. Il avait déjà été consacré en Belgique, pays natal de son auteur David Van Reybrouck, par des jurés aussi bien de littérature que d’histoire.
Écrit à la première personne le livre que nous offre Ketty Steward est un récit de vie touchant, drôle et souvent déchirant qui se lit d’une seule traite. La narratrice est née en Martinique dans une famille adhérant totalement aux préceptes d’une petite secte, l’Eglise Adventiste du Septième Jour qui mêle traditions judaïques et croyances chrétiennes. Elle a donc reçu une éducation particulière, un peu à l’écart des coutumes martiniquaises, jugées beaucoup trop païennes. Pas de Carnaval, pas de musique profane, pas de matoutou, pas de Noël, pas de cinéma, toutes ces activités ne sont aux oreilles et aux yeux des Adventistes que des blasphèmes. « La Bible constituait ma seule lecture autorisée. » Le père particulièrement impliqué dans la secte n’en finit pas de négliger son épouse qui lasse d’un tel délaissement finira par se consoler dans les bras d’un voisin. Et c’est le début de la descente aux enfers pour la narratrice. Le premier cercle est l’émigration avec la mère, le frère ainé et le cadet chez la grand,-mère maternelle, la « Sorcière ». Le dernier cercle sera l’emménagement avec le concubin « maternel’ qui se révèlera être un beau-père pédophile et violeur.
COMMUNIQUÉ


Vient de paraître aux éditions Mémoire d’encrier
C’est un vendredi, le 9 octobre 1931 que Aimé Césaire débarque du train venant du Havre. Il revient d’une traversée maritime à bord du bateau « le Pérou », qui a commencé en Martinique, 15 jours plus tôt, le 24 septembre, pour rejoindre Paris où il est inscrit au Lycée Louis Le-Grand. 
Comme aurait dit Coluche, c’est l’histoire d’un mec qui cherche ses clés sous un lampadaire. Question : pourquoi sous un lampadaire ? Réponse : pas parce qu’il les a perdues là, mais parce que c’est le seul endroit éclairé de la rue.
— La richesse est le trou noir de ladite science économique. Se réduit-elle à la valeur économique des marchandises produites par le capitalisme ? Pour sortir de la crise du capitalisme mondial, inédite par son ampleur et par son double caractère social et écologique, faut-il procéder à une fuite en avant productiviste ? La théorie économique dominante ne sait pas répondre à ces questions parce qu’elle assimile la valeur d’usage à la valeur d’échange,
— P
« Le Cahier du retour au pays natal » d’Aimé Césaire paru en 1939, alors que l’auteur âgé de 26 ans, est en plein questionnement identitaire face au racisme européen et états-unien autant que la misère qui sévit dans son pays de Martinique, a été présenté aux Martiniquais hier soir , le 17 mars 2013, par Jacques Martial, à l’habitation Clément dans le cadre de l’année du Centenaire du poète et homme politique considéré comme l’une des plus consciences du 20ème siècle. 
Avec la lucidité provocatrice qui la caractérisait, Dulce Maria Loynaz n´a pas hésité à affirmer que Jardín était un livre hors de propos, bien que la détermination de la date ait été très précise – année, mois, jour et heure -. Ainsi résultait, certainement, l´idée de construire en 1935, l´étape de l’expansion de l´avant-garde, obsédée par le rapide passage des jours et le sauvetage de la portée de la nation, de structurer un roman arrêté en lui, non pas dans le temps et dans un endroit.
Frantz Fanon a abordé sous le titre de la bataille du voile, l’enjeu central constitué par le thème du dévoilement des femmes algériennes durant la domination coloniale française. Le voile des femmes était considéré comme le symbole par excellence de la nature rétrograde de la société algérienne et la colonisation présentée comme une mission de civilisation qui se donnait pour objectif premier de libérer les algériennes du patriarcat arabo-musulman dont elles étaient victimes en les dévoilant.
Elle est congolaise, elle est romancière et elle n’était pas prévue au programme. Surtout pas pour l’inauguration du premier festival Etonnants Voyageurs de Brazzaville. Mais ce 14 février, dans un grand auditorium encadré par deux portraits du président Denis Sassou-Nguesso qui font de la réclame «pour une république unie et indivisible», le discours de l’ambassadeur de France venant de succéder à celui d’un représentant de l’Organisation internationale de la Francophonie, on commençait vaguement à s’assoupir quand soudain Gilda Moutsara, 38 ans, grimpe sur scène, attrape le micro sous le nez du ministre de la Culture et réveille tout le monde en plaidant avec véhémence la cause de « 400 familles sinistrées qui dorment dans la cour de la mairie de Makélékélé » depuis les terribles inondations de décembre: 