Pour Ina Césaire
— Par Simonne Henry Valmore —
En visitant un jour le Musée international de l’esclavage de Liverpool, situé dans une ancienne zone portuaire, j’ai pu voir, sur les murs de l’exposition consacrée à l’abolition de l’esclavage, la photographie d’une femme, d’une seule, présente sur les murs. C’était celle de la petite couturière d’Alabama, Rosa Parks, figure incarnée de la lutte contre la ségrégation raciale aux Etats -Unis. Mon regret fut de ne pas y voir, une autre femme, tout aussi emblématique, Suzanne Césaire. C’était pourtant l’occasion rêvée de la sortir de l’ombre, afin de la présenter, à un large public. Suzanne qui allait devenir, deux ans après la Rebelle d’Alabama, l’épouse d’Aimé Césaire, et qui aura eu comme lui, le même sentiment révolutionnaire de la vie. Celle qui avait épousé son crédo : dire’ non à l’ombre, et qui donna, magistralement, son renvoi à la poésie coloniale des premières lettres créoles qui souffraient alors d’un défaut de vision :
Mer bleue et soleil jaune
Suzanne fut l’âme du bureau de pensée créé dans l’enfer de la colonie. Membre à part entière de la même tribu poétique que Césaire, elle avait tout naturellement sa place à ses côtés, au Musée de Liverpool.

Ces ouvrages précédemment publiés par les Editions Pellican des Isles ont été acquis par Caraïbéditions, ont été reformatés et remis en page au sein d’une même et unique collection.
Délaissant la peinture abstraite, il s’était depuis longtemps spécialisé dans les portraits. Est-ce que pour faire un portrait on avait besoin des traits d’un visage? Est-ce qu’un visage, se résumait en un ensemble de traits? Pas essentiellement, s’il fallait en croire le dictionnaire. Visage:
L’Association Martinique Images (AMI) :
Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).




Après Le Talisman de la présidente signé par Corinne Mencé-Caster, voici L’Enlèvement du Mardi-Gras de Raphaël Confiant. Deux ouvrages sur l’affaire dite du Ceregmia qui a défrayé la chronique martiniquaise ces dernières années. Dans les deux cas, plutôt que de produire un compte-rendu des faits qui aurait pu être discuté, critiqué, l’ancienne présidente de l’ex-Université des Antilles de la Guyane et celui qui, en tant que doyen de la faculté des lettres, fut à la manœuvre à ses côtés, ont préféré chacun la forme du roman à clé qui permet toutes les fantaisies, toutes les approximations, le but n’étant pas de dire la vérité mais de présenter un plaidoyer pro domo en exagérant les torts de l’adversaire et en gommant soigneusement toutes les fautes, toutes les irrégularités commises par son parti (comme par exemple le fait de bloquer l’accès à l’université).Tout cela pour finir par un appel au lecteur invité à compatir au sort de deux héros, pures victimes du conflit, la première si épuisée par le combat qu’elle ne put assumer davantage la charge de la présidence (alors qu’elle était tenue de laisser la place à un autre), le second « sujet à de fréquents et violents maux de tête » et « conscient de bâcler ses livres depuis quatre ans »
De tout temps, les femmes ont écrit. Formidablement. Les noms et les œuvres restent pourtant méconnus. Chercheurs et éditeurs tentent aujourd’hui d’y remédier.
— Par Daniel M. Berté —
Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).
Chevalier d’hystérire
— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue
«Qu’est-ce que cela peut être dur de voir un de ses petits quitter le nid, avec l’assurance qu’il ne reviendra pas ou pas de la même façon ! » C’est un départ, d’abord un départ, celui d’Anita, une des héroïnes du roman « D’autres vies sous la tienne », qui va nous conduire et nous mènera vers une recherche d’origine, une quête d’identité, qui va tomber sur les secrets de famille, les peurs à affronter, (toute l’histoire de vie se résume à un seul mot : la peur), les malédictions à transgresser, les croyances indélébiles en l’existence de dorlis, ces incubes et autres soucougnans, les traumatismes et avec eux les frustrations à surmonter.
Alors qu’en 2018 les actes antisémites étaient en France, « en hausse de 74% par rapport à l’année précédente » ; que tout récemment à Paris les portraits de Simone Veil — rescapée elle-même de la Shoah où elle eut le malheur de perdre ses parents et son frère — furent ignominieusement tagués de croix gammées ; que le président Macron soulève la polémique en disant vouloir intégrer l’antisionisme à la définition juridique de l’antisémitisme ; à cette heure donc où la « bête immonde » redresse la tête, il est des écrivains qui par la générosité, l’intelligence et l’engagement de leurs écrits, fussent-ils de fiction, nous rappellent que le danger est toujours là, qui guette et s’invite jusqu’au cœur de nos démocraties européennes ! Sans polémiquer, mais par le truchement du conte, du conte philosophique ou de la fable, ils se font éveilleurs de conscience, en cela qu’ils s’adressent autant à nous autres adultes qu’aux plus jeunes, pour lesquels ils apparaissent suggestifs, compréhensibles et sans nul doute aptes à faire réfléchir.
An bann kawnavalié té ni an bel lidé
Sur le plateau Chalvet
L’association AIA Auteurs d’ici et d’Ailleurs est heureuse de vous faire part de la venue en Guadeloupe d’Emile LANSMAN, des Editions LANSMAN. Il fêtera avec nous les 30 ans de la maison d’édition.